enfance
Les Syndromes Médiastinaux Benoit Wallaert Clinique des Maladies Respiratoires, Hôpital A Calmette, CHRU de Lille, Université de Lille 2 e médiastin est occupé par de nombreux organes, vaisseaux et nerfs Coupe du médiastin au niveau de la crosse aortique (coupe transversale vue par en-dessous, comme en tomodensitométrie) La compression ou l’i or 5 Sni* to View urs d’entre eux réalise une association de signes cliniques d pendante de la topographie, appelée « syndrome médiastinal Les limites du médiastin sont en haut le défilé cewico-thoracique, en bas le iaphragme, en avant la paroi thoracique, en arrière les vertèbres, latéralement les plèvres médiastines droite et gauche. Le médiastin est divisé en médiastin antérieur, moyen et postérieur dans le sens antéro-postérieur et en médlastln supérieur, moyen et inférieur. LES DIFFERENTES MANIFESTATIONS CLINIQUES 1 – 1. Les manifestations nerveuses sont liées soit à l’irritation des nerfs soit à leur section fonctionnelle. Atteinte du nerf phrénique : son irritation peut donner un hoquet, une compression plus sévère, une paralysie phrénique qui se manifeste par une dyspnée et une asymétrie des mouvements ours des syndromes médiastinaux. Atteinte du plexus brachial : les racines C8-D1 sont à la limite supérieure du thorax. Leur irritation se traduit par une douleur descendant sur le bord interne du bras et le 5ème doigt, associée à des troubles sensitifs dans le même territoire (cancer du sommet, syndrome de Pancoast-Tobias).
Atteinte du sympatique dorsal ou cervical : l’atteinte du premier ganglion de la chaine cervicale est responsable du syndrome de Claude Bernard Horner, associant myosis, chute de la paupière supérieure et énophtalmie. L’atteinte du sympathique dorsal peut onner une hypersudation, et des phénomenes vaso-moteurs au niveau d’un hémithorax (cancer du sommet du poumon, syndrome de Pancoas-Tobias). Atteinte des nerfs pneumogastrique : ils peuvent être responsables de palpitations et de tachycardie, crise de Bouveret, flutter. 1—2. Manifestations vasculaires Le syndrome de la veine cave supérieure associe : une cyanose localisée aux mains et au visage (nez, lèvres, pommettes, oreilles, ongles, doigts) Accentuée par la toux et l’effort. Elle est due au ralentissement circulatoire et à la distension des réseaux veineux et capillaires sous-cutanés. œdème de topographie caractéristique de la face de la base du cou et de la partie antéro-supérieure du thorax et des bras (œdème en pélerine), respectant le dos, effaçant le relief claviculaire, renitent ne prenant pas le godet. Il est plus marqué le matin et en position couchée une turgescence veineuse qui atteint les veines jugulaires, mais aussi les veines sublingual fosses nasales, veines rétiniennes (visibles au fond d’œil). Elle peut entrainer épistaxis et hémoptysies. Ces éléments du trépied veineux s’intensifient en position couchée ou par inclinaison du tronc en avant . igne de la bèche de Sorlano une circulation collatérale débutant par des vibices violacées ou télangiectasies visibles sur les faces antérieures et latérales du thorax. Elle prédomine dans les 2/3 supérieurs du thorax et peut prendre un développement considérable.
Le flux sanguin est dirigé de haut en bas (de cave sup vers cave inf) : sa compression augmente le gonflement du cou et de la face ; à la décompression le remplissage se fait de haut en bas (la pression veineuse au membre supérieur est très augmentée). L’atteinte de la veine cave supérieure peut se produire à différents niveaux. ne somnolence et des céphalées de fin de nuit. 1 – 3. Les manifestations digestives La dysphagie (difficulté à avaler), intermittente ou permanente, débutant généralement par les grosses bouchées puis s’étendant à tous les solides et aux liquides traduit une compression de l’œsophage. Des douleurs peuvent être associées. – 4. Les manifestations respiratoires La dyspnée peut être intermittente, positionnelle ou permanente avec tirage et sifflements, toux d’allure variable souvent quinteuse, ou hémoptysies peuvent être associées.
Ces troubles témoignent d’une atteinte, directe ou indirecte, des voies ériennes intramédiastinales. Selon l’association de ces différents signes, on peut déterminer la localisation précise de la lésion : le syndrome médiastinal antérieur peut associer : douleur rétrosternale pseudo-angineuse + s ndrome cave supérieur le syndrome médiastinal socier *AGF 3 rif s pseudo-angineuse + syndrome cave supérieur le syndrome médiastinal moyen peut associer : manifestations respiratoires (dyspnée, wheezing, toux sèche irritative) et paralysie récurrentielle G = Syndrome broncho-récurrentiel de Dieulafoy le syndrome médiastinal postérieur peut associer : dysphagie, évralgies intercostales. LES ASPECTS RADIOLOGIQUES Principes généraux Le cliché de face permet d’affirmer le siège médiastinal d’une anomalie ; le cliché de profil est très utile pour situer l’anomalie dans le médiastin antérieur (en avant du plan des gros vaisseaux), dans le médiastin postérieur (en arrière du plan trachéo- bronchique), ou dans le médiastin moyen (entre les deux précédents). L’opacité médiastinale anormale, pour être visible, doit faire saillie dans le parenchyme pulmonaire : elle apparait alors comme une opacité homogene, à limites nettes, car soulevant n pente douce la plèvre médiastinale, et habituellement de forme arrondie.
Sa limite interne par contre se perd dans l’opacité médlastinale normale. La clarté de la trachée peut être refoulée par un goître (par exemple) et la bifurcation trachéale élargie par des adénopathies sous-carénaires. L’hyperdensité de l’œsophage opacifié par la baryte peut être refoulé par une tumeur à son contact. La tomodensitométrie avec injection de produit de contraste et L’IRM (Imagerie par résonnance magnétique) sont des éléments majeurs du diagnostic des syndromes médiastinaux. Le diagnostic étiologique des tumeurs médiastinales est très orienté par la topographie de l’anomalie • Dans le médiastin antérieur rétrosternal, peuvent se développer, de haut en bas . e développer, de haut en bas : les goitres, à droite plus qu’à gauche, parfois calcifiés, refoulant la trachée les tumeurs et kystes thymiques les tumeurs dysembryoplasiques et au contact du diaphragme, les kystes pleuro-péricardiques. Le médiastin moyen, paratrachéo-oesophagien est le siège habituel des adénopathies médiastinales et de façon plus rare des kystes bronchogéniques. C’est le siège privilégié des adénopathies médiastinales, latérotrachéales les plus visibles (? droite le ganglion de l’azygos, à gauche le ganglion de la fenêtre aorto-pulmonaire dont il inverse la concavité habituelle), ainsi que des ganglions intertrachéobronchiques et hilaires (pédiculaires). L’atteinte tumorale des ganglions latéro-trachéaux droits est la cause la plus habituelle du syndrome de compression cave supérieur.
Parmi les causes les plus fréquentes d’adénopathies médiastinales, on trouve le cancer bronchique primitif, les métastases, d’autres cancers, les lymphomes, hodgkiniens ou on, la sarcoïdose, la tuberculose primaire, en général unilatérale, les pneumoconioses. Les localisations ganglionnaires de ces trois dernières maladies peuvent se calcifier. Dans le médiastin postérieur, correspondant aux gouttières costo-vertébrales, les tumeurs sont essentiellement neurogènes . le neurinome, lorsqu’il est volumineux, érode les cotes et les corps vertébraux. De toutes les anomalies thoraciques, les tumeurs du médiastin sont celles qui ont le plus bénéficié de l’apport de la tomodensitométrie et de la résonance magnétique nucléaire (RMN, appelée aussi imagerie par résonance magnétique, IRM).