Dissert éco

essay B

II faut d’abord travailler à l’école, puis trouver un emploi pour gagner sa vie et créer ainsi sa place dans a société, au point que la majeure partie de notre vie semble vouée au travail. Cependant, le travail est avant tout une activité impliquant des règle nous soumettre : un procédés à respecter n Swipeloviewn tp g bon nous semble si n Sadonner à un travai s pas le choix de es procédures et/ou s pas faire comme résultat escompté. lier à des exigences qui ne dépendent pas de notre libre arbitre (capacité de la raison à affranchir l’homme de tout déterminisme – René Descartes), mais qui semblent au contraire venir le limiter. Pour autant, faudrait-il ne pas travailler pour être ou du moins se entir libre ? pour répondre à cette question, faudrait il encore que la liberté soit bien ce que nous avons jusqu ShAipe to Wew next page jusqu’ici présupposé qu’elle soit : pouvoir faire ce que fon désire, c’est-à-dire finalement ce qui nous plaît, sans obstacles ni limites.

Cependant, c’est parce que nous travaillons que nous pouvons être indépendants d’autrui, produire par nous-même ce qui est nécessaire à notre subsistance et à notre bien-être, et ainsi avoir les moyens de mener notre vie comme nous le souhaitons, sans dépendre du bon vouloir des autres. En ce sens, si la durée de ravail en tant qu’effort sur soi n’apparaît pas au premier abord comme un moment de liberté, son résultat semble quant à lui être un instrument de libération.

Ainsi, nous verrons dans une première partie qu’à première vue, le travail est loin d’être une source de liberté pour l’homme, puis dans une seconde partie que la liberté n’est accessible que par le travail d’esprit puisque le travail manuel est réservé à l’esclave. Enfin, dans une troisième partie, nous observerons que même nos loisirs sont sous l’emprise du travail, mais c’est ce qui fait de lui une contrainte libératrice et nécessaire.

A première vue, le travail est pour l’homme une source de contrainte et de souffrance, non une source de liberté Certes, au moment où nous travaillons, nous ne faisons pas ce que nous désirons, mais grâce à ce travail aussi déplaisant et pénible soit-il, nous nous donnons les moyens d’acquérir ce que nous voulons (utilité/plaisir). Le lien entre travail et liberté demeure cependant contestable : sans dout 2 (utilité/plaisir).

Le lien entre travail et liberté demeure cependant contestable : sans doute travailler est une nécessité sociale voire vitale ; sans doute aussi, nous nous devons de respecter es règles/normes quand nous travaillons, mais décidons-nous davantage de nos besoins et de nos désirs ? Nous pouvons croire qu’aujourd’hui Phomme est moins soumis à la nature qu’autrefois, c’est-à-dire au commencement de l’humanité, sans machines, ni aucune techniques dont nous disposons maintenant. Nous pouvons aussi avoir l’illusion que l’innovation constante de nos machines nous rend moins « soumis » à la nature.

Or ce n’est pas le cas, car si nous sommes capables de produire plus vite et plus facilement, nous avons aussi plus de besoins que l’homme primitif. Et ce sont ces besoins ui découlent du travail, de nos désirs, de la société. L’homme a développé des besoins à la mesure de ces capacités, à tel point que le superflu nous est devenu nécessaire. Les sociétés primitives ne pourraient-elles pas alors être qualifiées de sociétés d’abondance, et nos sociétés de consommation de sociétés de pénurie ?

Nous n’avons jamais assez, même si tout est à notre disposition. Ainsi dans son texte extrait de Le Capital (livre III, chapitre 48), Marx nous démontre que le travail est aliénation, c’est-à-dire contraire à la liberté, quels que soient les modes de production. Autrement dit, la liberté s’oppose à la contrainte, à la nécessité. Selon lui, la liberté ne p 3 Selon lui, la liberté ne peut se trouver dans le travail puisque nous travaillons par nécessité, pour répondre à nos besoins naturels et vitaux.

Il prouve donc ici que nous sommes soumis aux nécessités naturelles. Nous pouvons également illustrer cette idée par le film Les Temps modernes, de Charlie Chaplin et dans lequel il montre que la technicité grandissante entraîne une aliénation de l’individu, relégué au rang de machine et dépendant. La technique et le travail ne seraient donc pas libérateurs mais au contraire ominateurs. ‘idée de souffrance engendrée par le travail date de l’Antiquité : le travail était généralement considéré comme Indigne et animalisant.

Il était donc réservé aux esclaves (des « machines animées » selon Aristote) et surtout pas aux hommes libres, qui d’adonnaient au travail de l’esprit. Par ailleurs, l’origine latine du mot « travail », « tripalium » désigne un instrument de torture, preuve qu’il s’agit bien d’une souffrance. Afin d’illustrer cette partie, nous pouvons utiliser la description d’Hannah Arendt sur le statut du travailleur dans l’Antiquité ans son livre La Condition de l’homme moderne, de 1958 : le travail était fui au profit de la valorisation du temps libre.

Donc quelle que soit la raison, c’est toujours contraint par la nature, notre nature que nous travaillons. Et si la liberté est opposée à la nécessité, on ne peut être libre qu’en 4 travaillons. Et SI la liberté est opposée à la nécessité, on ne peut être libre qu’en dehors du travail, car même si nous contrôlons cette nécessité dans le travail, nous restons dans la nécessité. Avec le système capitaliste, le travail est devenu aliénant : il elègue l’ouvrier au rang de machine au lieu de le libérer et de l’humaniser, comme il était censé le faire à l’origine. our avoir du temps libre, vivre librement, il faut d’abord travailler et répondre à nos besoins pour survivre. Donc le royaume de la liberté commence là où le royaume de la nécessité cesse, mais sans lui, pas de liberté possible. Pourtant, Marx ne critique pas le travail en lui-même mais ce qu’il est devenu à cause du capitalisme. Le travail n’est-il vraiment que souffrance et contrainte ? Il. En réalité, le travail libère l’homme pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, le travail et la technique libèrent Ihomme en lui permettant de dominer la nature, ce que l’on peut illustrer par le mythe de Prométhée et l’émancipation des hommes par la technique. Nous pouvons également citer Descartes dans Pouvoir démiurgique de l’homme : les hommes deviennent grâce à la technique « comme maîtres et possesseurs de la nature Nous pouvons aussi évoquer Alain, pour qui nous sommes libres uniquement si nous pouvons modifier le monde grâce au travail.

En effet, il fonde une hypothèse d’un monde sans besoin de travailler, qui serait en fait un monde où l’homme est dominé par la nature. Il f S monde sans besoin de travailler, qui serait en fait un monde où l’homme est dominé par la nature. Il faut donc se libérer en travaillant. Ensuite, le travail libère l’homme en le rendant indépendant car il peut satisfaire ses propres besoins. Enfin, le travail libère l’homme du travail car nous pouvons constater que l’homme travaille dans le but de se libérer du temps pour ne rien faire, du temps libre.

C’est d’ailleurs ce que défend Rousseau : « Ne rien faire est la première et la plus forte passion de l’homme après celle de se conserver. Si l’on y regardait bien, l’on verrait que, même parmi nous, c’est pour arvenir au repos que chacun travaille; c’est encore la paresse qui nous rend laborieux » dans son œuvre Sur l’origine des langues, de 1781. De plus, la constance du progrès technique permet l’homme de se libérer des tâches les plus ingrates et de gagner du temps pour se consacrer aux loisirs. La technique permet donc de se libérer du travail.

Ainsi, Hannah Arendt explique dans La Condition de l’homme moderne, de 1958, que l’affranchissement du travail est le but de l’humanité, et qu’il sera atteint grâce à la mécanisation. On peut cependant se demander s’il est vraiment souhaitable que l’homme soit libéré du travail. Ill. En fait, le travail est une contrainte libératrice et nécessaire En même temps qu’ils transforment la réalité extérieure et l’homme, le travail et la technique semblent aussi libérer l’homme en l’affranchissant petit à p en l’affranchissant petit à petit de la nécessité et en lui dégageant du temps libre.

Effectivement, en satisfaisant plus rapidement et plus efficacement ses besoins, l’homme peut travailler moins et se consacrer davantage à la culture proprement dite ainsi qu’aux loisirs lui permettant de s’accomplir ailleurs que dans le travail. Alors, son rapport aux choses et à la nature est médiatisé par le onde du travail. Premièrement, la libération du travail n’est pas souhaitable car il contient une grande valeur formatrice. Le travail n’a pas seulement une utilité de par son résultat mais aussi par l’action de travailler elle-même : c’est le « travail pour le travail ».

Le travail est en effet facteur dhumanisation : il est proprement humain, comme le montre Marx qui différencie les activités animales du travail humain Ce qui distingue dès l’abord le plus mauvais architecte de l’abeille la plus experte, c’est qu’il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche De lus, le travail a une forte valeur morale : il oblige à l’effort et à la persévérance. Peut-être est-ce précisément parce que le travail est une discipline et un effort de soi sur soi que, loin de faire obstacle à la liberté humaine, il pourrait bien en être au contraire le nécessaire chemin.

Deuxièmement, le travail est également essentiel à la société puisqu’il permet la création de lien soc le travail est également essentiel à la société puisqu’il permet la création de lien social, comme l’explique le sociologue Emile Durkheim dans De la division du travail social, en 1893. L’homme ‘a pas intérêt à être libéré du travail, car c’est ce dernier qui créer la société. Enfin, nous pouvons donc nous interroger sur l’hypothèse d’un monde sans travail et d’un homme sans besoin de travailler.

Cependant, Hannah Arendt (La Condition de l’homme moderne, 1958) montre qu’il serait désastreux pour l’homme dêtre libéré du travail. En effet, l’homme ne peut plus vivre sans et même si l’affranchissement du travail est atteint grâce à l’automatisation, ce sera une privation pour l’homme, qui ne sait plus rien faire d’autre. En conclusion, il est évident que l’homme a besoin de travailler our subvenir à ses besoins : le travail est une contrainte et peut même devenir une souffrance.