CM methodologie clinique
Rorschach et psychopathologie Hermann Rorschach Hermann Rorschach est né à Zürich en 1884 et est mort à Herisau en 1922. Eugen Bleuler était le maître de la psychiatrie suisse au début du XXème siècle, il dira de Hermann Rorschach au moment de son enterrement « qu’il était l’espoir de la psychiatrie suisse pour toute une génération C’est lui-même va qui transformer la notion de démence précoce en schizophrénie.
Dans la nosographie psychiatrique écrite par Kraepelin, les adolescents qui faisai hallucinations ou enc délirantes, une psych e déments précoces » rattache à celle de l’ir r7 sés c’est-à-dire des sont des bouffées qu iés de « potentiels démence se s démentiel. La révolution épistémologique que propose Bleuler aura consisté ? s’intéresser aux mécanismes essentiels de ce trouble qui est une dissociation psychique c’est-à-dire avoir l’esprit coupé ce qui est le Spaltung. On peut néanmoins avoir des bouffées délirantes sans être psychotique.
Ily a alors une révolution dans le regard que l’on va porter sur ces gens et leurs troubles. Il convient de remarquer que ce n’est pas parce qu’il y a la présence de moments bizarres et étranges urant radolescence que l’individu est schizophrène. La ques Swipe to vlew next page question de l’énonciation, de l’énoncé et de l’énonciateur se trouve grâce à cet exemple de Bleuler au centre du travail des psychologues. Hermann Rorschach va à la fois s’intéresser à la médecine (et plus précisément à la psychiatrie) ainsi qu’à l’expression artistique.
Il va créer cet instrument qui porte son nom, le test du Rorschach, qui est une série de dix planches avec des taches d’encre non figuratives mais souvent suggestives. Les sujets sont invités à les regarder dans un ordre donné. Ce qui est intéressant dans la démarche est l’intérêt d’Hermann Rorschach pour l’art et la création des planches a été entreprise afin d’entrer en contact avec ses patients qui étaient réticents car il convient de préciser qu’interpréter ces taches d’encre n’est pas évident.
Ce test est proposé comme support thérapeutique. Le contexte Dans le creusé de cette même époque, les planches du Rorschach ont été publiées en 1921 et parallèlement, un autre psychlatre, Walter Morgenthaler, va s’interesser à un aliéné qui a une immense production graphique et d’écriture, qui est Adolf Wôlfli. Walter Morgenthaler va alors proposer un ouvrage qul est Un aliéné en tant que peintre. On s’est mis à s’intéresser à la production artistique des patients à travers ces livres.
Prinzhorn en 1921 a publié Expressions de la folie et dans ce même contexte, il y a Pœuvre de deux psychiatres : celle de Kretschmer en 1921 intitulée Structure du corps et caractère, et celle de Karl Jaspers en 1922 nomm PAG » rif 7 celle de Karl Jaspers en 1922 nommée Strindberg et Van Gogh. Comment Part peut nous permettre de saisir les processus psychopathologiques à l’œuvre ? L’idée de Winnicott est que les artistes en savent plus que nous ur l’intelligence des processus psychiques.
Il existe beaucoup de livres écrits par des schizophrènes comme Antonin Artaud. La structure des images et celle du langage se tiennent à travers l’œuvre de poètes comme Arthur Rimbaud. Avant de créer le test du Rorschach, Hermann a effectué plusieurs Ily a une difficulté d’adaptation à la réalité de la part du patient jusqu’à la cinquième planche car elle est facile. La planche VIII est celle de l’avènement du registre affectif. Les couleurs renvoient à l’affectivité.
Ce qu’il y a de nouveau par rapport aux planches précédentes est la polychromie, ce qui rend a planche plus abordable et facile puisque Poccupation est aérée entre les différentes taches d’encre. Pour la planche IX, les couleurs vont s’intriquer, ce qui rend la planche très dlfficile. La planche X évoque un éclatement dans la polychromie. Le couple Minkowski-Minkowska et l’approche phénoméno- structurale Françoise Minkowska a publié Le Rorschach, à la recherche du monde des formes.
Elle a été l’élève de Bleuler, en même temps que son mari, Eugène Minkowski. Ce dernier va en 1923, inaugurer l’analyse phénoméno-structurale avec un cas de schizophrénie mélancoliqu PAGF3C,F7 naugurer Panalyse phénoméno-structurale avec un cas de schizophrénie mélancolique. Le couple a rédigé trois thèses en tout afin de pouvoir pratiquer dans les pays qui les intéressaient. Minkowski était un psychiatre des tranchées dans la bataille de la Somme en 1918. L’analyse phénoméno-structurale est une approche prudente par rapport aux planches.
On se demande comment les gens voient. Cette méthode va venir tempérer les pulsions de celui qu’ interprète un protocole du Rorschach. Minkowska va faire des études généalogiques dans les montagnes suisses et va essayer de faire une enquête sur es patients épileptiques. Elle va mettre en relief « la viscosité et l’adhésivité » face à « l’élément impulsif qui jusque là, était considéré comme pivot des manifestations épileptiques En 1933, elle va s’intéresser à l’œuvre de Van Gogh.
Son œuvre est dominée par son jeu de deux pôles : la viscosité d’un côté et l’impulsivité de l’autre, allant jusqu’au véritable déchaînement. Quelques années plus tard, elle va utiliser l’épreuve de Rorschach comme un moyen d’accès au monde épileptique et ce qui va la frapper, c’est le fait que Rorschach avait remarqué l’augmentation es réponses de kinesthésie en fonction de l’état démentiel des épileptiques alors que expression du facteur créateur, les kinesthésies disparaissent dans les autres formes de démence.
La question que se pose Minkowska est la suivante : ces kinesthésies sont-elle en rapport avec le déchainement qui caractérise sur est la suivante : ces kinesthésies sont-elle en rapport avec le déchainement qui caractérise surtout la dernière période de la vie et l’œuvre de Vincent Van Gogh ? Elle s’intéresse à la façon dont l’image s’installe et la façon dont elle tient, se développe, son destin autrement dit son sens.
Le sens de l’image peut être la signification de cette dite image mais le sens de l’image peut transformer, elle peut se trouver critiquée par le savoir, le voir peut être mis en péril par le savoir et cette image peut disparaitre sous la critique. C’est le sens de l’image au sens de destin de l’image, son évolution. De quelle manière peut-on mettre en place l’espace du rêve éveillé chez un patient ? Elle va dans le service de Maillard à l’hôpital Bicêtre et effectue une application du test à de grands patients épileptiques chroniques traités par un médicament anticonvulsivant.
Malgré la pauvreté des réponses et la lenteur, elle va observer que les patients adhèrent aux planches, ils réagissent au rouge et ils répondent juste concernant les réponses kinesthésiques. Elle intègre ensuite le service du professeur Laignel-Lavastine pour une consultation, elle va mettre en évidence le mécanisme essentiel du lien. Alors que pour Minkowski, c’est le mécanisme essentiel de la coupure. Elle va trouver dans l’image et dans le langage de ses patients « des éléments prédominants qui sont les verbes.
Ils servent à lier les parties séparées de la planche. Ce esoin d’établir un lien partout doublé de Ils servent à lier les parties séparées de la planche. Ce besoin d’établir un lien partout doublé de l’incapacité à s’arrêter sur une forme isolée s’impose au détriment de la précision et de la forme C’est un texte fondamental qui précise l’anecdote de Françoise Minkowska, la notion de structure psychopathologique qui est attachée à la notion de mécanisme essentiel. Le lien structure l’attitude du sujet dans l’espace et dans le temps.
Elle va alors opposer ce lien à ce que son mari dégagera de la schizophrénie et elle va dire que ce qu’on trouve hez l’épileptique est en complet contraste avec l’absence de kinesthésie chez le schizophrène, de même qu’avec la fréquence de certains termes comme coupés, séparés, partagés, divisés en deux, fragmentés, déchiquetés, rongés, bref autant de termes que le couple met en relation avec la Spaltung qui est la coupure. Deux mondes vont s’opposer par leur structure essentielle.
Ces mondes sont issus de l’étude de l’épilepsie et de la schizophrénie. Françoise Minkowska va ajouter à Fœuvre de Rorschach une attention minutieuse qui est portée au langage qui, comme les mages, exprime jusque dans sa forme grammaticale la structure de ces mondes, un style, une manière de parler qui nous caractérisent chacun. Observation d’un adolescent Daniel est âgé de 14 ans et 2 mois. Les enjeux peuvent être introduits par l’analyse du langage s’il existe un intérêt pour la création littéraire.
Chez Flaubert, tout est lié. La sensorialité qui se dégage de intérêt pour la création littéraire. Chez Flaubert, tout est lié. La sensorialité qui se dégage de cet auteur est constamment présente. Il parle de Pespace et du milieu, terme qui revient souvent sous sa plume. A l’opposé, un autre auteur qui est dans la coupure est Antonin Artaud puisqu’il parle de centre. Le juge pour enfants demande une évaluation psychologique et ainsi que psychiatrique pour Daniel. enjeu pour ce jeune homme dont les parents sont manifestement défaillants, est de savoir s’il sera retiré du milieu auquel il est relié pour le placer dans un centre où il sera coupé des êtres qui lui sont chers. Il y a alors une articulation entre les mécanismes du lien et ceux de la coupure. Daniel confie qu’il est un bon dessinateur. Cest pourquoi on a pu alors lui faire passer des tests de dessin. On remarque une tendance à l’abstraction qui tend vers du concret.
Dans le premier dessin, il y a la présence du mécanisme de coupure. Le processus de la métamorphose préside à la réalisation du deuxième dessin de l’arbre imaginaire. Quant au dessin du bonhomme, cela montre à quel point Daniel éprouve une difficulté à déterminer son identité sexuée, il voulait minimiser la différence des sexes. pour le dessin de la maison, on y voit un éclatement, un morcellement de la bizarrerie de l’architecture. La représentation de l’échelle du temps dégage un climat d’énigme et de mystère.