PY0009X Psychologie Clinique SED 2012 2013 L22

essay A

PY0009X – SI PY0009X Psychologie clinique et psychopathologie 1 2012/2013 Sommaire PSYCHOLOGIE CLINIQUE ET PSYCHOPATHOLOGIE I Responsables de l’UE : David VAVASSORI – Jeanne FREMOLLE- KRUCK Enseignants : Sonia H FREMOLLE-KRUCK Première partie : Psy Clinique Cours or 134 A RI – Jeanne hopathologie sonia HARRATI – David VAVASSORI et psychopathologie clinique. 1. 1. Une diversité de définitions 7 1. 2 L’objet et le projet de la psychologie cllmque 1. 2. 1 Le dilemme de la psychologie 1. 2. 2. Le projet des fondateurs de la psychologie 13 clinique . 1. 3. Les clivages de la psychologie clinique ontemporaine 1. . La conception médicale du symptôme 12 1. 4. 1 . Les fondements de la clinique médicale . 1. 4. 2. La démarche clinique en psychiatrie…. „ 10 1. 4. 3. Conception médicale du symptôme et psychologie 1*5. La clinique psychanalytique Chapitre 2 : Le champ clinique de l’inconscient . 2. 1. 15 2. 2. La psychanalyse comme psychologie du sujet 2. 2. 1 . La découverte freu 2. 2. 1. La découverte freudienne . 2. 2. 1 . 1. La leçon de [‘hystérie 2. 2. 2. Premiers éléments métapsychologiques . 16 2. 2. 2. 1. Du point de vue de la compréhension de l’hystérie ?? 16 2. . 2. 2. Du point de vue de la méthode. 17 2. 2. 2. 3. ‘appareil psychique . 18 2. 2. 2. 4. Processus primaires et secondaires….. 20 2. 2. 2. 5. La sexualité infantile et le psychisme comme histoire 21 Chapitre 3 : La clinique psychanalytique du symptôme . 3. 1. Les caractéristiques du 23 . . L’inertie du symptôme 31. 1 Le sens du symptôme 3. 1. 2. 24 3. 1. 3. La valeur de satisfaction pulsionnelle du 32. Le trauma et la causallté psychique 3. 2. 1 . La théorie de la séduction ou la neurotica 3. 2. 2. La causalité fantasmatique 25 Chapitre 4. psychopathologie 4. 1.

Définition de la psychopathologie 28 4. 2. Du normal au pathologique 29 33 . 24 • 27 Chapitre 5. Les structures de personnalité et leurs expressions pathologiques S. I. La notion de structure. 5. 2. La névrose : le fonctionnement psychique névrotique et les formes pathologiques.. 34 5. 2. 1 . La structuration névrotique . 35 5. 2. 2 La Pathologie 5. 3. 2 Névrose obsessionnelle 38 5. 3. 3. Névrose phobique 42 5. 4. La psychose: le fonctionnement psychique psychotique et les formes pathologiques. 46 5. 41 Le fonctionnement psychotique 5. 4. 2 La pathologie psychotique 48 5. 4.

La sémiologie . 5. 44 Les différentes formes de psychoses 5. 4. 4. 1 La schizophrénie 5. 4. 4. 2 Délires chroniques systématisés ou paranola 50 5. 4. 4. 3 Les psychoses affectives : La psychose maniaco- dépressive 52 5. 4. 4. 4 Psychoses délirantes aiguës ou bouffées délirantes 54 8 psychopathologie fait-elle partie de la psychologie clinique ou est- l’inverse? Doit-on impérativement les distinguer ? D’emblée l’étudiant doit avoir à resprit qu’il existe plusieurs réponses possibles à ces questions. Il existe en effet plusieurs conceptions de chacune de ces disciplines.

La sychologie clinique et la psychopathologie n’appellent pas une séparation franche. Par exemple, parmi les auteurs contemporains Jean-Louis Pédinielli considère que la psychopathologie fait partie de la psychologie clinique qu’il définit comme « la sous-discipline de la psychologie qui a pour objet l’étude, ‘évaluation, le diagnostic, raide et le traitement de la souffrance psychique quelle que soit son origine » (1994). Jean Ménéchal affirme pour sa part que la psychopathologie doit être définie comme « la science de la souffrance psychique » et « l’épistémologie de la psychologie clinique et de la sychiatrie » (1997).

Ces définitions illustrent l’ambiguité des rapports qui lient les deux disciplines. JeanLouis Pédinielli ne les distingue pas tandis que Jean Ménéchal considère que la psychopathologie fonde la psychologie clinique. En revanche, chacun d’eux leur assigne le même objet soit la souffrance psychique. Il n’est pas possible de spécifier ces deux sous-disciplines à partir des critères spécifiant classiquement les différentes disciplines scientifiques soit leur objet d’étude, leurs méthodes, leur histoire et leur champ d’application.

Nous venons de le voir selon la position des auteurs, lles sont susceptibles de se voir attribuer le même objet : la souffrance psychique. Elles font appel aux mêmes métho clinique, les tests. Leur santé mentale. Alors comment s’y retrouver. La situation est d’autant plus compliquée qu’il n’est pas beaucoup plus facile de définir la psychologie clinique. Il existe aussi plusieurs définitions de la discipline. LES PRINCIPALES DÉFINITIONS DE LA PSYCHOLOGIE CLINIQUE Daniel Lagache (1949) « On entend essentiellement par psychologie clinique une discipline psychologique basée sur fétude approfondie des cas individuels.

En terme plus précis, la psychologie clinique a our objet l’étude de la conduite humaine individuelle et de ses conditions psychologiques (hérédité maturation, condition psychologiques et pathologiques, histoire de vie), en un mot, Pétude de la personne totale « en situation » 9 Juliette Favez-Boutonnier (1959) La psychologie clinique est ‘Vétude d’une personnalité singulière dans la totalité de sa situation et de son évolution » soit « l’approche contrôlée de l’homme par l’homme dans une situation d’implication réciproque » Didier Anzieu (1983) « Elle est une psychologie individuelle et sociale, normale et pathologlque ; elle concerne e nouveau-né, l’enfant, l’adolescent, le jeune adulte, l’homme mûr, l’être vieillissant et enfin mourant ». Winfried Hubert (1983) « C’est la branche de la psy pour objet les problèmes clinique se donne pour but d’expliquer les processus psychiques de transformation dont la personne est le siège.

La personne est un système, une structure régie par des lois d’autorégulation, par le jeu de régu ations synchroniques et diachroniques » Il convient d’ores et déjà insister sur un point essentiel : il faut repérer très tôt que les approches qui traversent le champ de la psychologie clinique ais aussi celui de l’ensemble des sous-disciplines de la psychologie se différencient sur des incompatibilités épistémologiques et éthiques majeures qui renvoient à des démarches scientifiques et à des conceptions différentes de l’humain. Ces différences témoignent de l’existence du clivage épistémologique qui caractérise la psychologie contemporaine. Comme le souligne de nombreux auteurs, pour comprendre la nature du débat qui caractérise aujourd’hui la psychologle contemporaine, il convient de prendre la mesure du clivage qui oppose une psychologie centrée sur l’objet à une psychologie centrée sur le ujet ou encore une psychologie naturaliste à une psychologie humaniste (Perron, 1997 ; Matalon, 1994 ; Jaliey, 1998). Il s’agira dans le cadre de ce chapitre d’éclairer les principales caractéristiques et les enjeux de ces clivages. 1. L’objet et le projet de la psychologie clinique L’essor véritable du dernier né des secteurs de la psychologie est postérieur à la deuxième guerre mondiale. La conférence intitulée « Psychologie clinique et méthode universitaire débouchant sur une formation professionnelle. 10 Daniel Lagache fonde la spécificité de la psychologie clinique sur a méthode clinique qu’il différencie de l’approche psychanalytique et de l’approche expérimentale. Cette méthode qu’il préfère appeler « diagnostic » peut mettre en jeu différentes techniques qui relevent tout autant d’une clinique instrumentale ou armée que d’une clinique basée uniquement sur l’entretien.

Elle se spéclfie avant tout à partir de ses objectifs qu visent à « envisager la conduite dans sa perspective propre, relever aussi fidèlement que possible les manières d’être et de réagir d’un être humain concret et complet aux prises avec une situation, chercher à en ?tablir le sens, la structure et la genèse, déceler les conflits qui la motivent et les démarches qui tendent à résoudre ces conflits, tel est, en résumé, le programme de la psychologie clinique ». La méthode est applicable à l’homme envisagé isolément qu’il ait des conduites dites « normales » ou pathologiques c’est à dire adaptées ou inadaptées. Pourquoi fonder une nouvelle sous-discipline de la psychologie ?

La proposition de Lagache s’inscrivait à l’époque dans un contexte particulier. II s’agissait pour la psychologie de l’époque d’imposer son autonomie par rapport à la philosophie et la édecine. Néanmoins, Lagache apparaît préoccupé par la nécessité de dépasser certaines impasses de la psychologie expérimentale de l’époque. Faisons un retour en arrière. 1. 2. 1 Le dilemme de la ps tradition qui faisait de la psychologie une science de l’âme soit une branche de la philosophie. Toute l’histoire de la psychologie jusqu’au milieu du XXème siècle se caractérise par la volonté d’adopter les critères et les méthodes des sciences de la nature pour expliquer le comportement humain.

Si ce parti épistémologique a permis des avancées considérables dans le champ des avoirs, il s’est aussi révélé des limites bien identifiées par Michel Foucault : «en poursuivant l’idéal de rigueur et d’exactitude des sciences de la nature, [la psychologie] a été amenée ? renoncer à ces postulats ; elle a été conduite à reconnaître dans la réalité humaine autre chose qu’un secteur de l’objectivité naturelle, et à utiliser pour le reconnaître d’autres méthodes que celles dont les sciences de la nature pouvaient lui donner modèle » (1990, Prenons le temps de commenter cette citation de Foucault « La réalité humaine ne relève pas en totalité de l’ordre naturel » Comme Foucault, Canguilhem, dans un article intitulé « Qu’est ce que la psychologie ? » publié pour la première fois en 1958 a lui aussi insisté sur la complexité de l’objet d’étude de la psychologie : l’homme. « Peut-on parler d’une théorie générale de la conduite tant qu’on a pas résolu la question de savoir s’il y a continuité ou rupture entre langage humain et langage animal, société humaine et société animale » (Canguilhem, 1956). Pour ces auteurs, la psycholo ie ex érimentale est confrontée ? un ordre de phénomène PAGF OF