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Centre National d’Enseignement à Distance et Institut d’Enseignement à Distance UNIVERSITE PARIS 8 LICENCE 2ème année DE PSYCHOLOGIE PROJET TUTORE DE PSYCHOLOGIE CLINIQUE 6 p g TITRE La ré-organisation de l’appareil psychique et ses mécanismes de défenses dans la sénilité chez les personnes du grand âge (BO ans) Année Universitaire . • 2013-2014 l’appareil psychique (et ses mécanismes de défenses) qui mène vers cet état de destruction face à la réalité : la sénilité.

SOMMAIRE Sommaire page 3 Introduction Page 4 Question de départ IE pas une maladie ; en effet, l’allongement de la durée de vie s’est ccompagné d’un recul de la dépendance. Néanmoins, il est aussi des vieillissements pathologiques liés à une rupture dans l’évolution du processus de sénescence qui tendent à réduire les capacités et à favoriser l’éclosion de dégradations cognitives, sociales, physiques et psychologiques, sans pour autant qu »il y ait une atteinte neurologique.

De nombreux travaux émergents alors qui soulignent l’importance de la survenue de ces pertes. Parmi ces recherches la sénilité (démence sénile) que certains qualifient « d’épidémie silencieuse » tient une place particulièrement préoccupante chez les seniors (80 ans). Dans cette recherche, nous étudierons spécifiquement les personnes très âgées (80 ans et plus) séniles en tant que patients dans une maison de retraite. Le vieillissement est un processus dynamique qui nous anime et participe du cours de la vie.

Il entretient des liens étroits avec le destin du narcissisme, des rapports de plaisir, du traitement psychique de la perte. Nous nous interrogerons sur l’étude critique du concept de sénilité entité pathologique et de voir dans quelle mesure elle peut être abordée comme un mode de réaction et d’adaptation du fonctionnement psychique (et ses mécanismes de défenses) ace à un ensemble de contraintes biologiques, psychologiques et relationnelles dues au vieillissement.

La question sera alors plutôt à poser sur la ré-organisation de l’appareil psychique de la personne très âgée en fonction des angoisses de mort, d’abandon et/ou de perte d’objet qui peuvent alors être réactivées ainsi que certaines fragilités narcissiques DE DEPART QUESTION DE DEPART Dans quelle mesure la sénilité est-elle un facteur de ré- organisation (des mécanismes de défenses) de l’appareil psychique, chez les personnes très âgées (plus de 80 ans), ne souffrant d’aucune pathologie ?

ELABORATION THEORIQUE A présupposés I-Sénescence et sénilité La sénescence représente le vieillissement physiologique normal. Elle est l’ensemble des phénomènes non pathologiques qui affectent l’organisme humain à partir d’un certain âge (70 ans) provoquant une diminution et une modification des tissus, un ralentissement de l’activité vitale et des modifications physiques, physiologiques et psychiques (CNRTL).

Quelques spécificités du grand âge sont décrites par certains auteurs : Acquisitions mnésiques moins rapides, Durée de l’attention plus faible, Capacité d’adaptation moins bonne, Labilité émotionnelle, Fluence verbale diminuée mais pas de perte d’autonomie psychique. La sénilité représente une rupture pathologique du vieillissement physiologique suite à des accidents qui modifie la sénescence. C’est une affection physique et surtout intellectuelle reliée au vieillissement (« Larousse 4 OF IE topique physique (étude de la structure mentale) est présente dans sa pensée dès 1885.

I prend en compte trois points de vue : -Dynamique : il fait apparaître les notions de conscient, préconscient et inconscient (1er topique) et la notion essentielle de conflits à la fois dans la dimension pulsionnelle (pulsion ibidinale), agressive (principe de plaisir), et dans les défenses opposées à ces pulsions (refoulement, contre investissement, formation de compromis). Economique : il prend en considération l’aspect quantitatif des forces en présence : intensité de l’énergie pulsionnelle, des mécanismes de défenses, contre investissements, quantité d’énergie mobilisée… ème topique : (1905) concerne l’origine des forces en présence (çà, le moi et le surmoi) et la nature des relations entre ces diverses instances (Alessandra Guerra) ISPP2 C. Psycho Ill-Les mécanismes de défenses S. Freud parle de mécanismes de défenses dès 1893 et ce concept se retrouve dans « Métapsychologie » (1917). e mécanisme de défense est un processus psychologique inconscient qui vient en aide au Moi dans sa lutte contre le déplaisir, la souffrance, l’angoisse, contre les affects et des représentations pénibles ou insupportables (IONESCO).

Les mécanismes de défenses agissent sous forme de processus défensif et sont des opérations qui visent à préserver le Moi, pour le construire, l’organiser et aussi le délivrer des pulsions trop agressives du çà ou des interventions trop répressives du Surmoi. Le refoulement, la projection, le déni, la est donc de réduire un conflit Intra-psychique. B-Etat de la question 1-1- ‘approche des psychopathologies tardives dans la clinique et l’écoute de l’âgé Pour J. Rouart, la santé psychique est un équilibre qui évolue, passe par des crises et la création de nouveaux équilibres.

Lorsque le sujet n’y parvient pas apparaît une décompensation psychopathologique ; elle prendra différentes formes déterminées par les angoisses dominantes ainsi que les mécanismes de défenses mobilisables. Dans Yapproche des psychopathologies tardives dans la clinique et l’écoute du très ?gé deux grandes lignes peuvent être abordées : historique et génétique. Ainsi, écouter le sujet, à la fois l’enfant dans le vieillard, ce qui représente la dimension de l’infantile, de l’archaïque et fhistoire_ Nous sommes dans le modèle structural et temporel qui nous renvoie largement à l’histoire de la clinique psychanalytique.

Dès S. Freud, la notion de structure issue de la Cristallographie renvoie à l’inanimé alors que celle de l’organisation renvoie au vivant et comporte des potentialités évolutives permanentes. Le temporel nous rattache à la mémoire du sujet par un uestionnement sur la manière dont il construit sa propre réalité psychique à partir de la réalité externe, l’incorpore, la dénie, la symbolise, la refoule…

L’approche structurale initiée par Freud (1933) dans sa métaphore du bloc de cristal en réfère à la structure psychlque telle qu’elle s’est construite dans l’enfance, évolué à l’adolescence sans questionner le plus souvent les crises plus tardives du psychisme O. P Talpin – 1994). Le concept de structure est donc utile chez l’âgé et doit être pensé comme élargi soit c ation (dynamique) avec 6 OF IE pensé comme élargi soit comme organisation (dynamique) avec ossibilité d’organisation, désorganisation ou ré-organisation en fonction de ce que rencontre le sujet et du rapport de son cadre interne au cadre externe (J.

Bleger – 1966) plus ou moins mouvementé quand il ne disparait pas. Il-Atteinte narcissique du vieillard sénile a-Narcissisme et corps Le sentiment d’identité s’origine dans les toutes premières années de la vie en relation avec les parents, l’environnement. Cindividu se fait une image de lui, que les autres lui renvoient. L’image du corps et la représentation mentale de soi servent alors de support au Moi. Pour la personne très âgée, la question du maintient d’identité ersonnelle se pose car elle a subi de nombreux changements dans son histoire, son environnement social, sa structure.

Face à toutes ces pertes, le vieillard est confronté à une forte atteinte narcissique (B. Cuisinier-2002). La crise du vieillissement pourrait alors être lié à une remise en cause des identifications : celle des parents dans l’enfance, celle des parents morts. Ainsi, pour H. Bianchi (1989) la crise du sujet âgé mobilise la réassurance narcissique ; en son absence il y a alors une impossibilité de d’identifier au corps, c’est l’enfant rêvé, imaginaire qui peut-être ressurgit !

Cela réactive, psychiquement sur un mode affectif la mobilisation des Identifications dites archaïques et une reviviscence des objets œdipiens. b-J. Maisondieu et le narcissisme J. Maisondieu fait le rapprochement entre le refus d’accepter l’image que nous renvoie le miroir et la démence sénile. maintient de Fidentité au travers des vicissitudes du vieillissement necessite un bon investissement narcissique marqué par l’estime de soi ; sans cette estime de soit l’âge atteint sur le plan narcissique par ce qu’il ressent n’est pas réassuré dans le regard de l’autre ce qui aggrave le sentiment de dévalorisation.

Narcissisme et relation d’objet sont liés. La dévalorisation narcissique va retentir sur les relations objectales avec un désinvestissement environnementale un repli social (mécanisme de défense). Les investissements du Moi et objectaux sont donc remis en question entraînant des perturbations psychologiques qui viennent déstabiliser, ré-organiser le psychisme du sujet. ‘incapacité de ré-aménager sa vie va conduire le vieillard (sénile) au désinvestissement.

Ainsi, le sujet se défendra par les moyens mis à sa portée comme la régression, à des positions archaïques primaires en se retirant de l’environnement. -Le narcissisme selon J. Messy, C. BaIier et S. Freud J. Messy reprend une perspective Lacanienne pour la clinique du vieillissement à savoir au fond la question narcissique saisie cette fois autour du miroir. Si chez le jeune enfant (J. Lacan) le stade du miroir permet une première intégration psychique, ouvre sur une apparente unité ; chez le vieillard, au contraire, il met à mal cette unification. J.

Messy parle alors de miroir brisé qui fait « lorsque l’idéal choit, la hideur se dévoile » (comme mécanisme de défense) jusqu’alors liée et le sujet la retourne le plus souvent contre lui-même ce ui peut conduire à certaines pathologies comme la sénilité, à sa destruction. C. Balier (1979) place le conce t de narcissisme au cœur de la perte psychique du très â d’aller cherch 8 OF IE concept de narcissisme au cœur de la perte psychique du très âgé. Il préconise d’aller chercher les explications de l’expression démentielle au niveau d’atteinte narcissique au cours du processus de vieillissement.

Pour cet auteur, le processus déficitaire aurait une fonction défensive et donc ne serait pas la conséquence de lésions cérébrales. Un petit retour à S. Freud, sur l’atteinte amnésique un symptôme de la sénilité) qui pour lui entraine un désinvestissement de la libido narcissique de tout ou partie du fonctionnement du Moi, notamment celui mettant en jeu des capacités d’adaptation à la vie quotidienne en rapport avec les fonctions Intellectuelles. Donc, on peut supposer que l’expression de la sénilité est une réaction, réactivation psychologique aux blessures narcissiques qui génèrent alors du stress et de l’angoisse.

Ill-Emergence des angoisses dans la sénilité a-Ré-activation de l’angoisse de mort Selon Freud . Freud dans son ouvrage « Inhibition, symptôme et ngoisse » (1926) nous décrit l’angoisse : « L’angoisse a pour caractère inhérent l’indétermination et l’absence d’objet dans l’usage correct de la langue, son nom lui-même change lorsqu’elle a trouvé un objet : il est remplacé par celui de peur L’angoisse se définit donc comme un sentiment pénible d’attente d’un danger imprécis et mal définissable, une peur « sans objet ».

Le vieillissement cristallise des angoisses spécifiques mais aussi des angoisses présentes tout au long de notre vie. Les pertes spécifi ues de la sénilité réveillent des conflits œdipiens qui font se fondamentale de la tiliser cette notion en relation avec la castration. Devant l’inéluctable, le déni et l’angoisse (mécanisme de défense) positionnent le sujet. Le déni semble donc correspondre aux réactions d’une majorité de sujets séniles devant la réalité de la mort car le refoulement n’est pas suffisant.

Pour S. Freud, l’inconscient ignore la mort propre et l’angoisse de la mort en dernière analyse est l’angoisse de castration. Chez les personnes âgées c’est le spectre qui va du déni de la mort au sentiment de mort imminente. Dans le deuxième cas, la perspective de la mort à venir envahit e présent au point de ne pouvoir se projeter dans le futur. Les investissements semblent paralysés et la mort submerge en effet l’organisation psychlque. Selon R.

Menahem La peur de mourir signifie aussi quitter la résidence de son corps et passe donc par un processus projectif car l’on meurt dans le regard de Fautre. Selon R. Menahem dans « la mort apprivoisée » l’angoisse de mort n’est qu’un masque. Cest une perte qui sign’fie castration. Donc l’angoisse de mort est analogue à l’angoisse de castration. Cinconscient ne peut concevoir fidée de notre propre disparition ar il est persuadé de notre immortalité.

Les désirs de mort Inconscients sont fortement culpabilisés et refoulés « ‘angoisse de castration par le père n’est que le fantasme écran de l’angoisse de mort pressentit comme devant être infligé par la mère en son corps si s’accomplissaient en son sexe le désir infantile, la réalisation de l’inceste. Le retour aux origines dans le corps maternel serait en même temps pour l’homme sa fin et sa mort à venir inéluctablement marqué par cette figure de son désir Pour Pinconscient, la mort semble être un retour définitif dans le sein m 0 6