Philo
Asses d’air ne peuvent pas ne pas se mouvoir autrement qu’elles font : forage éclate comme la pierre tombe, sans qu’il faille supposer une volonté ou une intention dans la nature. La nature n’agit pas. Les choses ne font rien. Le vent ne commet aucun crime lorsqu’il provoque la chute d’une tuile sur la tête d’un homme ; et lorsqu’il pousse le navire, il ne fait pas une bonne action. On oppose donc en français physique moral , comme naturel libre .
Ou encore on dira que le physique p g ne dépend pas de nous, tandis que le moral dépend de nous : il est la volonté. Certes le moral et le physique influent l’un sur l’autre : une aladie peut pour ainsi dire tuer la volonté, et inversement un athlète peut l’emporter sur un adversaire de même condition physique par ses Cned Académie ligne 331 comprendrons plus tard) rensemble de nos devoirs ou les règles de l’action.
Nous le voyons déjà, la morale est affaire de liberté : il ny a de morale ou d’éthique (terme qui est emprunté au grec pour dire la même chose que morale , issu du latin) que pour un êb) son devoir de ne pas obéir à une loi, au risque sinon de « devenir un agent de l’injustice exercée à l’égard d’autrui Il s’agit explicitement d’un problème de onscience morale et c’est en ce sens qu’il faut « violer la loi Et c’est bien ce que feront dans un autre registre tous les « justes » de la Seconde Guerre mondiale.
Ainsi ce n’est pas toujours un devoir que de respecter la loi notamment quand celle-ci ne sert pas les intérêts de tous mais se retrouve sous l’emprise de distinctions économiques ou militaires extérieures à la nécessité de la sauvegarde de la communauté. Dès lors, si la loi servait autre chose, on pourrait alors légitimer la critique de Marx dans l’ldéologique allemande.
En effet, la loi, donc le pouvoir législatif, eut être l’objet d’une lutte des classes ou la classe dominante c’est-à-dire la bourgeoisie impose son ordre pa 2 d’une lutte des classes ou la classe dominante c’est-à-dire la bourgeoisie impose son ordre par l’intermédiaire de la loi. Alors l’Etat est le fruit de l’organe d’une puissance de classe et la loi ne vise pas alors l’utilité de la communauté mais est l’expression d’intérêts de classe, donc d’intérêts privés. Cest pourquoi dire que la loi doit chercher à préserver l’ordre social pose problème si l’organe de la loi est soumis à des intérêts de classe. Le droit vise le bien commun. Il faut distinguer l’état de fait et l’état de droit. L’état de fait est l’état du réel gouverné selon les seuls rapports de force, l’état de droit, c’est l’état du réel tel qu’il devrait être pour être conforme aux principes moraux. Le droit vise cet état de droit. La loi et le citoyen, tels qu’ils sont pensés par Rousseau, sont donc les deux mamelles de la République, et l’Etat républicain apparaît comme un type d’Etat exemplaire, porteur des espérances d’une rationalité politique aussi parfaite que possible. Il est association libre d’individu.