La poesie doit-elle embelir le monde reel ?

Certes grâce à lui, le monde et la vie peuvent être perçus de manière quelque peu idéalisé 0 la sera parfois limitée, le langage po q à utres fins car au Swipe View next page final, il est tout d’abo un e au service de la volo la langue qui sera poète lui-même. La poésie est comme le disait les Parnassiens, la volonté de « trouver le mot juste pour créer du beau ». Ainsi, tout un travail se fera sur les mots afin de faire ressortir le plus de beauté possible. Le langage poétique est donc dans un grand nombre de cas, un moyen efficace de transformer l’ordinaire et la banalité en uelque chose de merveilleux.

Nous nous rendons ainsi compte de la force des mots car la seule façon de s’exprimer, de dire les choses, donnera au lecteur un regard totalement différent sur ce qui l’entoure. D’a Swipe to Wew next page D’ailleurs, comme le disait Adonis, « La poésie rend la vie sur terre plus belle, moins éphémère, moins misérable Ainsi, le langage poétique, qui est la base même de la poésie, le matériaux principal en quelque sorte transforme à lui seul la vie car en décrivant de la beauté, celle-ci touchera au plus profond le lecteur et embellira en quelque sorte, son existence.

Si nous prenons par exemple « Seconde après seconde » du poète Lionel Ray, qui décrit un phénomène ordinaire où les rayons du soleil pénètrent dans une chambre , par les sonorités douces et les termes utilisés, nous avons l’impression d’avoir affaire à quelque chose de mystique et beau. Il est de même pour le poème « l_Jn coucher de soleil » de Leconte de Lisle où l’évocation d’un simple coucher de soleil, par des hyperboles et des emphases deviendra spectaculaire et merveilleux.

Pendant quelques minutes le lecteur se verra transporter et son regard sur ces deux choses, à priori out ce qu’il y a de plus communes, sera changé et ceci grâce de simples mots. Le langage poétique permet donc d’embellir la vie, et cette faculté est poussée jusqu’à son paroxysme car il peut même faire d’un sujet tout ce qu’il y a de plus laid, quelque chose de beau. Comme le disait Guillevic dans sa citation, ici, les mots permettent de supprimer la laideur au profit de la beauté.

Cela montre donc que le sujet même au final importe moins que la façon dont il est présenté et que le langage poétique est bien plus qu’un simple moyen de communication, il est à l’origine d’une métamorphose. Baudelaire l’avait également compris lorsqu’ 0 communication, il est à l’origine d’une métamorphose. Baudelaire l’avait également compris lorsqu’il avançait que « Tu m’a donné ta boue, j’en ai fait de l’or Nous pouvons donc parler d’une esthétique de la laideur, le poète célèbre ce qui est horrible. laid devient ainsi beau, par l’écriture poétique. Ce type de poèmes toucheront d’abord le lecteur par leur forme, c’est à dire les termes, les procédés stylistiques, car ce sera celle-ci qui permettra la transformation et SI l’on pousse cette conception plus loin encore, le thème u poème peut alors avoir moins d’importance puisqu’au final il sera totalement modifié de sa vrai nature par la façon dont il sera présenté. Ainsi, le lecteur pourra alors voir de l’éclat l où il n’y en a pas à première vue, et en quelque sorte embellir sa vie.

De ce fait, les poèmes « La charogne » de Baudelaire, sublimera à l’aide de comparaisons, de termes mélioratifs ou encore de modalisateurs, un cadavre en état de décomposition qui deviendra tout simplement beau. En étant toujours dans la volonté d’embellir la vie par l’écriture poétique, les poètes créeront parfois dans leur poèmes un nouveau monde où il n’y ura alors que de la beauté, une sorte d’idéal. En effet, le souhait de n’être que dans l’embellissement est tellement poussé que on se retrouvera donc dans un univers irréel, loin du monde concret.

Tout comme le disait Yves Berger, « Qu’il choisisse l’imaginaire ou que l’imaginaire le choisisse, c’est toujours contre le réel que l’écrivain travaille et de façon à l’oublier. L’important ici est que le réel peut se montr le réel peut se montrer laid et donc dans le but de le supprimer en quelque sorte, il vaut mieux se créer un univers différent de celui que nous connaissons et grâce à ses figures de style, à sa usicalité, le langage poétique nous fait sortir de notre quotidien.

Nous somme donc forcés de constater la force de l’écriture poétique car celle-ci n’est donc définitivement pas juste un simple moyen pour le poète de rédiger, mais bel et bien quelque chose qui permettra à l’esprit du lecteur d’être transporté et luimëme pendant un instant, d’oublier sa vie réelle et d’embellir son existence, jusqu’au point de créer un espace parallèle. Les mots ici, par les seules choses qu’ils évoquent le toucheront profondément et bouleverseront en quelque sorte son regard sur son monde.

Ainsi Bonnefoy dans son poème « Deux couleurs » invente un univers différent dans lequel tout est beau et le lectorat verra son existence embellit le temps d’un poème. Si comme le dit la citation de Guillevic, le langage poétique se veut une force qui peut embellir le monde, cela voudrait donc dire que seule la beauté prime et que la poésie rejette en quelque sorte tout ce qui pourrait être négatif, entachant donc le monde.

Or parfois, l’écriture poétique aura la fonction d’un exutoire, c’est à dire qu’elle permettra aux poètes de sortir leurs émotions négatives telles que la tristesse, la rage le deuil, et onc en quelque sorte de s’en débarrasser tout comme le disait Dominique Vaudort car « Écrire permet de vider son esprit de c 4 0 tout comme le disait Dominique Vaudort car « Écrire permet de vider son esprit de choses négatives Ainsi, « la laideur » sera ici utile car en se déchargeant de tout cela, le poète, un peu comme une thérapie, laissera tout ce malheur derrière lui et pourra, pour ainsi dire embellir son existence.

L’écriture poétique sera donc un moyen efficace de trouver les mots justes afin d’exprimer au mieux ces sentiments. Par conséquent, le langage poétique ans ce cas ne liquidera pas le malheur en faisant primer la beauté, le bonheur, mais Justement en affirmant cette tristesse, ce mal être, pour mieux s’en débarrasser. par exemple, quand Paul Eluard écrit son poème « Notre vie h, il est en plein deuil de sa compagne et l’écriture lui permet de se libérer.

La mort est donc très présente et on la retrouve à travers des répétitions, des personnifications, et d’autres moyens stylistiques. Nous retrouveront la même idée chez Sybille Rembard qui écrivit « Fantasmagorie d’un suicide annoncé » pour faire le deuil d’une de ses proches s’étant suicidée. Il est également possible que parfois, ce que l’on croit être beau ne l’est pas, et tout ce que l’on croit être de l’embellissement, sert en fait une cause autre que celle de rendre la vie meilleure.

En effet, l’écriture poétique se fera certes belle et représentera des éléments et des notions qui ne pourront être perçue que bien et donc rentrer à première vue dans le sens de Guillevic. Cependant, le lecteur se rendra compte que tout n’est qu’artifice et qu’au final, cette beauté sera un simple outil pour souligner la hideur de ce que v qu’artifice et qu’au final, cette beauté sera un simple outil pour ouligner la hideur de ce que veut évoquer le poète. Il est frappant de constater combien la laideur est toujours la plus forte » disait l’écrivaine Amelie Nothomb et si l’on suit son point de vue, malgré toute la beauté que l’on voudra donner, le peu de disgrâce présent aura toujours un impact plus fort. Ainsi, l’écriture poétique ici en faisant concorder embellissement et son contraire, renforcera le plus fort des deux d’après l’opinion de Nothomb, et donc son but ne sera plus du tout de rendre l’existence meilleure mais justement de montrer la laideur à un certain degrés.

Joachim du Bellay dans son poème « O beaux cheveux d’argents » par exemple, utilisera des adjectifs et des adverbes mélioratifs pour au final souligner le physique peu avantageux d’une jeune femme, tandis que « Le dormeur du val » d’Arthur Rimbaud mettra en scène une nature clairvoyante, donnant une impression de vie et de bonheur pour au final montrer un jeune soldat en train de mourir. La poésie se fera souvent un constat réaliste du monde qui nous entoure.

Comme le dit Blaise Cendrars, « Je ne trempe pas ma plume dans l’encrier mais dans la vie ». La vie est donc une source ‘inspiration indéniable, mais nous somme dans ce cas présent obligé de constater que celle-ci n’est pas remplit que de beauté, de bonheur et de prospérité. L’écriture poétique sera donc un moyen d’avoir une vision d’ensemble sur la vie et le monde, avec leurs bonnes comme leurs mauvaises choses. Ainsi, la poésie deviendra une sorte de fenêtre qui ouvrira direc 6 0 comme leurs mauvaises choses.

Ainsi, la poésie deviendra une sorte de fenêtre qui ouvrira directement sur la laideur, l’injustice, la violence de ce monde que le poète souhaitera montrer et même régulièrement, dénoncer. Celle-ci deviendra donc un moyen efficace pour représenter le monde réel et aussi aborder des sujets qui seront chers pour des poètes. Le langage poétique sera alors un biais non pas pour embellir la vie mais « un instrument parmi d’autres pour transformer le monde », comme l’avance le poète espagnol Gabriel Celaya.

Victor Hugo l’utilisera pour dénoncer les abus et injustices fait aux enfants dans son poème « Melancholia » qui aborde le fléau du travail infantile, et Senghor, symbole de la négritude, déplorera le peu de reconnaissance accordé aux étrangers aillant aidés la France en tant de guerre dans son recueil « Hostie Noires Le langage poétique ne servira donc pas seulement à embellir la vie mais aussi à montrer la laideur qui peut constituer notre monde.

Toutefois nous verrons que la vrai question n’est pas si le langage poétique rend ou non la vie plus belle car d’autres faits doivent être pris en compte. L’écriture poétique est tout d’abord un embellissement de la langue avant autre chose. Nous ne serrons plus dans l’utilisation de celle-ci pour faire transmettre une information ou communiquer comme dans la vie de tous les jours, mais bien dans l’expression d’un lexique original et sthétique pour faire partager des émotions, des sensations ou encore des images.

La poésie jouera plus sur l’impression que la compréhension. Comme le disait Jean des images. La poésie Jouera plus sur l’impression que la compréhension. Comme le disait Jean Robert Leonidas, « Tout langage est beau dès lorsque l’on touche à son génie ». Ainsi le langage poétique sera opposé au langage de tous les jours, il est plus personnel, plus complet, il fait appel à l’imagination et demande un effort de compréhension afin de déchiffrer les nombreux figures de style utilisées.

La poésie remet en cause la syntaxe traditionnelle en utilisant des termes parfois plus soutenus, l’écriture poétique joue sur la musicalité, les sonorités avec les assonances et les allitérations, tout cela pour rendre la langue au final plus belle et plus pure. Dans le poème « ses pures ongles » par exemple, de Stéphane Mallarmé, ce qui frappera le lecteur avant le sujet, sera surtout la complexité du lexique et les jeux sonores. Un autre fait également important est de se demander qu’est ce que la beauté ?

En effet pour pouvoir embellir la vie, il faut donc y avoir recours. Or, nous savons que comme l’avance Oscar Wilde, « La beauté est dans les yeux de celui qui regarde » et elle est donc très subjective. Chacun aura une opinion sur ce qu’il trouvera donc agréable ou non, et cela peut mener à des avis assez divergents. Le langage poétique pourra donc essayer d’embellir quelque chose mais nous n’aurons pas la certitude que le lecteur suivra son sens, tout dépendra de ses goûts.

Ce sera aussi la même chose pour les poètes qui auront chacun une vision différente de cette notion et qui essayeront à leur manière d’embellir rexistence. Ainsi, pour les poètes membres du par B0 otion et qui essayeront à leur manière d’embellir l’existence. Ainsi, pour les poètes membres du Parnasse, tout sera beau et méritera une attention particulière afin d’être rendu magnifique. Alfred de Musset, lui pense que « Les désespérés sont les chants les plus beaux » et donc, son objectif sera de sublimer ces sentiments au départ négatifs. our Guy Rancourt, poète contemporain, la beauté se résumera au corps harmonieux d’une femme comme il le montre dans son poème « Tes grains de beauté » tandis que chez Racine, il n’y a rien de plus somptueux que des paysages, et il écrira de nombreux poèmes ayant pour ujet ceux-ci, comme par exemple « l’étang Un si grand nombre d’avis différents ne permet donc pas de définir alors précisément ce qu’est la beauté et par conséquent comment embellir la vie de marnere unanlme.

De plus, n’est-il pas possible d’enjoliver l’existence sans avoir à passer par la poésie et le langage poétique ? De nombreux arts possèdent aussi cette faculté sans utiliser la langue et feront surtout appel au sens du spectateur. L’architecture est un moyen efficace d’embellir la vie des habitants en transformant le cadre habituel et en apportant de la nouveauté. Le nouveau centre récital de Melbourne par exemple, fut très bien accueillit car il changea totalement le quartier environnant pour en quelque sorte le sublimer.

Nous pouvons aussi évoquer la peinture qui par la vue, provoquera un flot d’émotions et d’admiration qui transportera l’observateur comme c’est souvent le cas pour le toit d’émotions et d’admiration qui transportera l’observateur comme c’est souvent le cas pour le toit de la Chapelle Sixtine, peintre par Michel Ange. Le cinéma aussi peut embellir la vie et pour certains l’aspect visuel sera bien plus marquant que les dialogues, échanges et Jeux d’acteur.

Le film « Samsara » en fait parti car l n’y a aucun scénario, dialogue ou réplique, ce n’est qu’une succession des plus beaux endroits des quatre coins du monde sur une bande sonore qui contribue à cette sublimation du monde. Embellir le monde ne dépend alors pas de mots, phrases, ou langage, on peut le faire et parfois de manière bien plus efficace en parlant aux autres sensations, car comme le disait Herriot « La beauté touche les sens Nous avons donc vu que le langage poétique dans un grand nombre de cas, permettait d’embellir le monde en sublimant des choses banales, voir même laides, et en créant un nouvel univers.