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Intervention Sociale d’Intérêt Collectif l. Choix de l’action Je vais présenter une intervention sociale d’intérêt collectif qui fut à l’initiative du service. L’équipe s’est mobilisée afin d’offrir aux jeunes une action qui permettrait de s’exprimer à l’écrit comme à l’oral. Le projet a été validé par le chef de service et le directeur de l’association. A mon arrivée en stage, l’action allait démarrer, je m’y suis donc greffée.

Au sein de l’association, les actions sont portées par deux ou trois professionnels et le reste de l’équipe se tient informé des avancées de celles-ci. Je me suis impliquée dans cette action avec une éducatrice et une autre stagiaire éducatrice spécialisée. J’ai choisi de présenter c et qu’il serait intéress or 14 groupe au sein de ce Il. Recueil de donnée L’association encour araissait originale la dynamique de mettre en place des actions en fonction de leurs centres d’inte ts et en lien avec les problématiques repérées.

Ily a donc une véritable culture du travail collectif au sein de l’association. 1) Les constats des professionnels : point de départ de l’action L’action collective est venue à la suite d’un constat des difficultés écues par les professionnels dans leur accompagnement auprès des jeunes et notamment auprès des adolescents. Il n’y a pas eu d Swipe to View next page de diagnostic plus précis. Les professionnels ont pu observer, au fil des entretiens, un manque d’expression chez les adolescents entre 12-18 ans, qui se livrent très peu sur leurs quotidiens.

Ils sont en difficulté sociale ou scolaire, leur problèmes familiaux peuvent les accaparer et les empêchent donc de prendre leur place d’adolescents. A partir de ces constats, faction a débuté par la proposition d’une éducatrice qui avait entendu parler du SLAM omme d’un mode d’expression. Étant donné que les travailleurs sociaux cherchaient une activité pouvant aider des jeunes ? s’exprimer, l’équipe a décidé de développer cette idée autour du SLAM. 2) Définition du SLAM Le SLAM est avant tout un art oratoire.

Le SLAM sert à s’exprimer de manière libre et sans contrainte. Le terme SLAM représente le plus souvent un ton, qui est un concours de déclamation (art vocal) de textes poétiques. On considère que le SLAM est un mouvement artistique porteur de valeurs telles que l’ouverture d’esprit, le partage et la liberté d’expression. Le SLAM allie écriture, oralité et expression scénique. Ily a également des règles au SLAM : pas de décors, ni de costumes, ni de musique, trois minutes par poète, tous les sujets sont acceptés sauf ceux qul sont diffamatoires.

Ces règles s’appliquent au travers du temps d’écriture et du temps de scène. Le SLAM permet la liberté d’expression. Il a été choisi parce que cela permet une rencontre avec un art qui n’est pas très connu et qui permet de s’exprimer à la fo 12 qui permet de s’exprimer à la fois à l’écrit et à l’oral. Ill. Phase d’élaboration du projet Lorsque que j’ai débuté mon stage, l’action avait déjà été pensée et mise en place.

J’ai pu recueillir des informations afin de comprendre la mise en place du projet l) Objectifs Après la proposition de l’action, les objectifs ont été formulés en équipe afin de servir de support pour la mise en place de l’action mais également tout au long de celle-ci et particulièrement lorsqu’il faudra effectuer l’évaluation de cette action. La principale idée est d’effectuer un travail autour de la confiance en soi. Les objectifs de cette action sont de permettre la prlse de parole ar une expression personnelle libre mais aussi par un travail découte et de soutien envers les autres.

Le service a également défini les finalités de l’action. Ces dernières visent à favoriser le bien être des jeunes en leur permettant d’accéder à une activité et à les soutenir dans cette démarche. L’enjeu de cette action collective est de travailler avec les adolescents, la notion de « regards ». C’est-à-dire le regard qu’ils portent sur eux-mêmes mais également l’importance qu’ils donnent aux regards des autres. Les professionnels du servlce rencontrent des difficultés auprès de ce public pour établir une elation de confiance.

En effet, ces difficultés viennent du fait que les défaillances des adolescents sont souvent pointées (inadaptations scolaires, viennent du fait que les défaillances des adolescents sont souvent pointées (inadaptations scolaires, sociales, passages à l’acte… ) au détriment de leurs potentialités. Par cette action, il s’agit de permettre aux jeunes de prendre conscience de leurs capacités, de trouver ou retrouver une estime de soi au travers d’une expérience inédite en étant guidé par des slameurs professionnels et des travailleurs sociaux.

La finalité de cette action est donc de favoriser le mieux être individuel dans l’adolescence, par ailleurs l’adolescence est une période de changements (transformation du corps, des sentiments… ) qui peut parfois fragiliser le regard que nous portons sur nous- mêmes et rendre plus important celui des autres. Cette période peut s’accompagner d’une angoisse et diminuer l’estime de soi. Les objectifs généraux de cette action collective sont donc de mettre en place une dynamique de groupe avec les jeunes et les slameurs.

De cette façon une relation à l’adulte pourra être avorisée, étant donné qu’en présence d’adultes, les jeunes peuvent se montrer mutiques et inhibés. Ces ateliers peuvent permettre aux jeunes de s’inscrire dans un groupe, de créer du lien social et d’avoir une approche différente de récriture autrement que celle scolaire ainsi que l’expression devant un public. 2) Moyens de l’action Afin de mener cette action, il fallait tout d’abord l’accord de la direction.

Cette dernière a accepté et a accordé un budget de 1800€, étant donné qu’un atelier SLAM s’élève ? 2 dernière a accepté et a accordé un budget de 1 800€, étant donné u’un atelier SLAM s’élève à 180€ et que l’action se déroule sur IO séances du 11 décembre 2013 au 3 juin 2014. Ces ateliers ont lieu le mercredl après midi et pendant les vacances scolalres de 14h45 à 1 6h45. Ils ont lieu au sein de notre service car chaque jeune connait les locaux et que des salles de réunions sont ? notre disposition. ) Rôle de chacun L’éducatrice, à l’origine de ce projet, a pris contact avec une association de slameurs (dont certains sont doubles champions de France) en mars 2013. Ces professionnels animent fréquemment des ateliers dans différents lieux tels ue les écoles, les centres de loisirs, les maisons de retraites, les prisons… Ils ont pu nous expliquer qu’ils étaient souvent au contact de jeunes collégiens ou lycéens. Les professionnels slameurs sont donc présents pour faire les ateliers mais également afin de faciliter l’émergence de la créativité.

Les jeunes ciblés par cette action sont ceux qui sont en âge d’être au collège ou au lycée. Le SLAM étant un support d’expression écrite et orale, il était nécessaire d’avoir des jeunes qui ont déjà plus ou moins acquis cet apprentissage. Il a été fixé avec ‘association de slameurs, comme limite, un groupe de dix jeunes. Huit jeunes ont été choisis par les travailleurs sociaux. Ce choix s’est fait en fonction des problématiques familiales de chaque jeune et des difficultés personnelles liées aux ressentis face ? l’adolescence.

Nous avons PAGF s OF l’adolescence. Nous avons ciblé des jeunes qui ont une faible estime d’eux-mêmes, des difficultés à se mobiliser, qui ne parviennent plus à suivre une scolarité, qui sont très peu ouverts vers l’extérieur ou qui n’ont pas d’activités hors de leur domicile. Les parents nous ont donné leurs accords et sont informés de ‘avancé de l’action par les travailleurs sociaux qui exercent une mesure au sein de leur famille. La participation des adolescents aux ateliers SLAM se fait sur la base du volontariat.

Lors de la rencontre avec les slameurs, ils avaient exprimé le fait que, lors de ces ateliers, les adultes participeraient au même titre que les enfants, afin que les jeunes et les adultes soient sur un même pied d’égalité. L’équipe s’est fortement questionnée sur leurs places au sein de cette action : devons-nous rester lors des ateliers ? Devrons-nous évoquer notre vie personnelle ? En effet, eaucoup de professionnels avaient des représentations du SLAM comme d’un support d’expression où nous évoquons notre vie personnelle, nos sentiments et ressentis.

Or, les slameurs nous ont fait comprendre que tous sujets pouvaient être abordés et qu’il n’était pas nécessaire de parler de soi. Il a été convenu que chaque professionnel de l’équipe puisse participer à un atelier pour se rendre compte de l’intervention et déconstruire ses aprioris. Il a également été convenu que tout en participant, les professionnels peuvent observer 6 2 professionnels peuvent observer les effets de l’atelier sur les eunes. Un bilan est fait après chaque atelier afin de recueillir les avlS des professionnels participants.

Les travailleurs sociaux sont également chargés d’assurer les trajets lorsque les jeunes ne sont pas mobiles. Jai pu constater, que ce soit au cours de cette action, mais également dans les interventions individuelles, que les temps de trajets sont aussi importants qu’un entretien formel. En effet, ce temps privilégié permet aux adolescents de « débriefer », d’évoquer ses ressentis vis-à-vis de l’action. Étant stagiaire, j’ai participé à chaque atelier, et ainsi, j’ai pu me rendre ompte de l’évolution de plusieurs jeunes.

IV. Cadre et déroulement de l’action Les slameurs professionnels sont intervenus sur dix séances. Dans un premier temps, et afin de découvrir l’art du SIAM, les slameurs nous ont exposé plusieurs de leurs textes sur des sujets différents tels que la pollution, leur famille, la jeunesse, leur passion pour la musique… A chaque atelier, ils ont proposé des exercices différents afin de se familiariser avec la maniere de travailler cet art d’expression.

Au début des séances, les slameurs nous indiquaient les exercices puis chacun rédigeait un texte sur n sujet qui l’intéressalt, puis à tour de rôle nous devions lire nos textes devant le groupe. Parfois, les exercices pouvaient être plus scolaires que ludiques. Cependant, les 7 2 Parfois, les exercices pouvaient être plus scolaires que ludiques. Cependant, les jeunes n’ont pas rencontré de problèmes au cours de ces exercices malgré leurs difficultés scolaires.

Ces ateliers ont permis aux jeunes de se livrer sur leurs émotions, leurs envies, leurs passions mais également de développer leur imagination, l’écriture et l’interprétation. Le temps de scène permet d’être ? ‘écoute de l’autre, de travailler la diction, cela suscite un soutien mutuel des participants. Les différentes étapes de l’action se sont étalées sur 10 mois. Le cadre des ateliers a été défini à l’avance, soit le fonctionnement, les horaires, le nombre de jeunes… Il a pu être ajusté au fur et à mesure de l’évolution de l’action.

Les travailleurs sociaux sont garants de ce cadre afin que chacun se sente en sécurité. Il était prévu que je participe à cette action : En préparant les ateliers : je me suis chargée de prendre contact avec chaque jeune avant les ateliers afin de confirmer leur résence, par la suite j’organisais alors la question des transports avec les travailleurs sociaux présents à l’atelier. En co-animant les ateliers : j’ai pu co-animer huit ateliers avec les professionnels slameurs. Il s’agissait de cadrer la séance et de permettre l’échange autour des exercices en donnant la parole ? chaque jeune.

En adoptant une posture d’observatrice : j’ai pris l’initiative auprès de l’équipe de prendre une place d’observatrice dans certains ateliers afin de rendre compte de l’évolution d de prendre une place d’observatrice dans certains ateliers afin de endre compte de l’évolution de chaque jeune. V. Evaluation de l’action Le point positif de l’action a été l’adhésion d’un groupe de jeunes présents lors des cinq premiers ateliers par leur volonté de participer et de faire vivre cette action qui s’est développée au fur et à mesure des séances.

Par ailleurs, tout au long des ateliers, les jeunes n’ont pas hésité à faire des propositions et ont montré une posture d’acteur malgré le fait qu’ils n’étaient pas à l’origine de l’action. J’ai pu constater que les jeunes ont développé des capacités d’initiatives lorsqu’il s’agit de s’exprimer en collectif t ainsi développer une confiance en eux. Certains ont trouvé une façon de s’exprimer qui leur correspond et qui leur permet de développer leur imagination.

L ‘idée est de co-construire l’action en fonction des jeunes et des exercices proposés par les slameurs, exercices qui sont différents d’un atelier à l’autre. Cette manière de faire leur permet de prendre confiance en eux pour créer du lien avec d’autres jeunes et pour les futures activités extérieures qu’ils seront amenés à faire. Toutefois, les objectifs posés sur la dynamique collective de l’action ne sont pas totalement atteints. En effet, j’ai pu constater que cette dynamique concerne principalement les jeunes qui sont restés scolarisés.

Nous ne sommes pas parvenus à mobiliser les jeunes déscolarisés et qui peuvent, de ce fait, être plus concernés par l’isolement e PAGF mobiliser les jeunes déscolarisés et qui peuvent, de ce fait, être plus concernés par l’isolement et par le manque d’expression. Ces jeunes sont venus à un ou deux ateliers mais n’ont pas souhaité continuer. Aucune explication n’a été donnée de leur part. Il est parfois difficile donc de retrouver la même dynamique d’un telier à l’autre puisque tous les jeunes ne sont pas là à chaque séance.

J’ai pu constater qu’il était complexe pour certains de s’intégrer dans un groupe de jeunes qui est habitué à se réunir depuis plusieurs mois. Personnellement, je me suis occupée d’un jeune qu’on appellera Karim, âgé de 14 ans, pour qui il est difficile de se repérer et de prendre les transports en communs par ces propres moyens. C’est un jeune qui est extrêmement lié à sa mère, ils peuvent rencontrer des difficultés au moment de se dire au revoir, c’est un jeune qui est très inhibé et qui ne s’autorise pas à dire ce qu’il essent.

J’ai fait les trajets jusqu’au service avec lui en Tramway afin de l’aider à être plus autonome dans ses déplacements. Bien que cette prise d’autonomie liée au transport est encore difficile pour lui, ratelier SLAM lui a permit de s’ouvrir sur l’extérieur et d’avoir comme projet de s’inscrire dans un groupe de théâtre. De plus, grâce à ces ateliers, il a pu m’avouer qu’il écrivait des textes chez lui en rapport avec ses émotions, ses envies, ses difficultés. Il ne ressent pas de gêne pour me les réciter, mais n’ose pas dire au groupe qu’il peut en réaliser chez lu