Geo Theme 2 TS Mondialisation 1
Géographie Terminale S, Thème 2 — Les dynamiques de la mondialisation (8 – 9 heures) (Vivien Chabanne, Lycée Jules Guesde Montpellier, 2014-2015, manuel Nathan dir. S. Cote et E. Janin) programme Question : Mondialisation, fonctionnement et territoires Mise en œuvre du programme Un produit mondialisé (étude de cas) Acteurs, flux et débats Des territoires inégalement intégrés à la mondialisation. Les espaces maritimes : approche géostratégique Orientation pour le b Les sujets de compo La mondialisation : a En vous appuyant su classe, présentez les on or2S Sni* to View ageables : ialisé étudié en ndialisation.
Des territoires inégalement int gres dans la mondialisation (espaces maritimes compris). Deux croquis peuvent être demandés : Pôles et flux de la mondialisation. Une inégale intégration des territoires dans la mondialisation. L’analyse d’un ou deux documents (cartes, textes, images… ) peut être demandée à l’examen. Remarque préalable : Afin d’éviter un phénomène de surenchère dans l’accumulation des savoirs, il importe ici de préciser que le contenu scientifique exposé dans cette séquence ne constitue pas un minimum requis, exigible de la part des élèves le jour du baccalauréat.
En effet, ce contenu scientifique présente uniquement des pistes de siège de grandes entreprises et lieux de décision, des centres de production, des lieux de diffusion… ), et des flux liés aux circuits de production et de distribution du produit. L’étude souligne le rôle joué par les transports maritimes. Elle peut permettre d’introduire quelques éléments des débats liés ? la mondialisation.
Vocabulaire : réseaux, flux, acteurs, FTN, IDE, cyberespace, délocalisation Ne pas confondre : DIPP – DIT – NDIT Objectifs méthodologiques : Insister sur la localisation précise des phénomènes, indispensable n géographie Rappeler Fimportance du changement d’échelle Introduire un schéma d’organisation spatiale mobilisable pour une composition sur le sujet Mise en œuvre (2 heures) : En amont, travail à la maison : les élèves répondent par écrit aux questions de l’étude de cas proposée dans le manuel (questions 1 à 4 p249 et 1 à4p251) En cours, correction et mise en perspective par le professeur Faire la synthèse de l’étude de cas en réalisant un schéma d’organisation spatiale Accroche Les élèves observent leur téléphone portable et s’interrogent sur leur provenance : « made in ? ? Puis, à l’aide de la carte des lieux de fabrication et de commercialisation de l’iPhone (doc 1 p248), on fait émerger la problématique : Le téléphone portable peut-il être considéré comme un produit made in monde » (Suzanne BERGERI) ? 1-La mondialisation d’un produit et de son usage (1 ère heure) La mondialisation de l’iPhone illustre la DIPP2 (Décomposition Internationale des Processus Productifs), dans la mesure où plusieurs pays participent aux différentes étapes de la production du produit. Les activités ? ur abutée (pré- PAGF OF (pré-production et post-production) sont localisées à Cupertino, ans la Silicon Valley.
La fabrication des composants est réalisée dans les pays développés (ex : l’écran par Texas instrument, la batterie par Sony au Japon, le processeur et la carte mémoire par Samsung en Corée du Sud), tandis que l’assemblage est effectué en Chine (« l’atelier du monde La fabrication du téléphone portable est à l’origine de flux matériels (matières premières, composants, distribution du produit fini) qui empruntent les grandes routes maritimes mondiales (ex : détroit de Malacca, canal de Suez) et mettent en relation les trois grands pôles de la mondialisation (Amérique du ord, Asie de l’Est, Europe). Le téléphone portable est également à l’origine de flux immatériels (capitaux, informations).
En tant que vecteur de flux d’informations, le téléphone portable s’intègre donc au cyberespace, c’est-à-dire un espace digital sans frontières déconnecté de l’espace physique, mais à la fois largement territorialisé, dépendant de la connexion aux réseaux de communication, comme les câbles sous-marins (doc3 p249). La diffusion du téléphone portable est mondialisée (doc2 p248), avec une démocratisation qui permet aux 3/4 de la population ondiale de disposer d’un téléphone portable. Même si certains espaces restent en marge (Afrique subsaharienne, Asie centrale), en raison d’un pouvoir d’achat réduit et d’une faible connexion aux réseaux, la diffusion de l’usage du téléphone portable dans ces territoires est très rapide.
Ne pas confondre La DIT (Division Internationale du Travail), c’est-à-dire la répartition des différentes spécialisations entre les pays du monde, s’est longtemps traduite par des échanges de matières premières et de produits de base venant des pa longtemps traduite par des échanges de matières premières et e produits de base venant des pays pauvres contre des produits manufacturés exportés par les pays industriels (héritage colonial). La NDIT (Nouvelle Division Internationale du Travail) est plus complexe : les pays occidentaux, devenus gros producteurs agricoles, achètent des produits manufacturés de consommation courante aux pays en développement et vendent des produits ? plus haute valeur ajoutée. De plus en plus, on peut parler de DIPP (Décomposition d’un produit.
L’essor de la DIPP ne marque pas pour autant la disparition de la DIT, puisque des matières premières nécessaires à la fabrication es téléphones portables sont extraites dans les pays du Sud (ex : mines de coltan au Kivu en Rép. Dém. Du Congo). La DIPP ne marque pas non plus la disparition de la NDIT, puisque l’assemblage est réalisé en Chine, « l’atelier du monde », en raison du coût peu élevé de la main d’œuvre. 2-1Jn produit mondialisé par des acteurs internationaux (2ème heure) Le téléphone portable est mondialisé principalement grâce à des acteurs privés, les FTN (Samsung, Nokia, Apple, cf. doc7 p250), selon une stratégie globale3. La stratégie globale vise à unifier ‘ensemble de la gamme de produits à l’échelle mondiale et à faire de chaque filiale une unité spécialisée dans la production de l’un des composants du produit.
La spécialisation de la production dans différents territoires est alors déterminée en fonction des « avantages comparés » (Ricardo, 1817) du pays dans lequel elle est implantée et de considérations logistiques. Dans notre étude de cas, Apple va jusqu’à renoncer ? implantée et de considérations logistiques. Dans notre étude de cas, Apple va jusqu’à renoncer à détenir des filiales et à externaliser totalement sa production, se muant en irme réseau » dont le centre n’a plus qu’une fonction de donneur d’ordre vis-à-vis des sous-traitants auxquels il a recours. Les pays développés (Etats-Unis, Japon, Corée du Sud) sont choisis pour la production de composants de haute technologie, grâce au capital humain dont ils disposent (compétences et savoir faire spécifiques).
On peut insister sur la localisation exceptionnelle du siège d’Apple dans la Silicon Valley (cf. carte ci-dessous). L’usine d’assemblage est par contre localisée par Foxconn (sous-traitant taiwanais) dans la province du Henan (Chine intérieure) en raison u coût peu élevé de la main d’œuvre (en partlculier par rapport ? la Chine littorale). Les FTN peuvent aussi changer la localisation de leurs activités pour se rapprocher de marchés de consommation en développement, et pour profiter de conditions fiscales plus avantageuses proposées par les Etats. Cest le choix réalisé par Foxconn (principal fournisseur d’Apple), qui installe de nouvelles unités de production au Brésil (doc8 p250).
Pour attirer ces IDE, les territoires sont mis en concurrence à l’échelle mondiale ; alors les acteurs publics (à commencer par les Etats) jouent un ôle majeur pour doter leur territoire des aménités nécessaires ? l’implantation de ces IDE. Toutefois, certaines stratégies d’acteurs posent problème et engendrent une critique des effets de la mondialisation. La concurrence entre les territoires engendre des délocalisations en cascade, à la recherche d’une main d’œuvre à plus faible coût. A l’origine, Nokia produisait ses téléphones en Finlande : après une déloc PAGF s OF faible coût. A l’origine, Nokia produisait ses téléphones en Finlande : après une délocalisation en Roumanie, la fabrication est transférée au Vietnam.
Pour Apple, Foxconn a réalisé une élocallsation interne en Chine, de Shenzen (delta de la rivière des Perles) à Chengdu (Chine intérieure). Une critique des conditions de travail dans les « pays ateliers » est effectuée par des organisations issues de la société civile. Par exemple, l’entreprise Foxconn (le groupe — numera un mondial des composants pour ordinateurs – assemble notamment des produits pour Apple, Sony et Nokia, et emploie 1,2 million de personnes en Chine) a reconnu en 201 2 recourir au travail des mineurs4. Une reconnaissance permise grâce à l’action de l’ONG China Labor Watch, une organisation de défense des droits des ravailleurs – basée aux Etats-Unis – et qui lutte contre le travail des mineurs. Conclusion de l’étude de cas .
Le téléphone portable est à la fois un produit mondialisé et mondialisant. Intégré aux réseaux de la mondialisation, il participe à l’essor de cette derniere. A l’issue de Pétude de cas : 1- poser la définition de la mondialisation Un ensemble de processus matériels et organisationnels qui renforcent l’interdépendance des lieux, des économies et des sociétés à l’échelle de la planète. Il s’agit bien de décrire un système dynamique, résultante lisible de processus émanant e l’interaction de champs économique, politique, technique et socio-culturel. 2- Annoncer ensuite la problématique générale du thème : Quelles sont les dynamiques de la mondialisation à l’échelle planétaire ? – Réaliser un schéma d’organisation spatiale : pour disposer d’un schéma à intégrer dans une composition sur le sujet, les élèves analysent et reproduisent celui proposé OF intégrer dans une composition sur le sujet, les élèves analysent et reproduisent celui proposé par le manuel (p252). Source5 : http://cdn3. vox-cdn. com/assets/4465505/silicon_valley _big. png Il-ACTEURS, FLUX ET DEBATS DANS LA MONDIALISATION (2 heures) Objectifs : Objectif général : A la suite de l’étude de cas, il s’agit ici d’aborder de façon plus générale les relations entre acteurs et flux pour comprendre les dynamiques de la mondialisation, et d’examiner les débats que suscite cette dernière.
Objectifs cognitifs : Identifier les principaux acteurs de la mondialisation et analyser leurs stratégies pour mettre en évidence les inégalités territoriales qu’elles engendrent Montrer que le développement de flux, visibles et invisibles, structurent et hiérarchisent l’espace mondialisé L’évocation des débats générés par l’essor de la mondialisation met en valeur quelques enjeux cruciaux Notions : Village global, ONG, fonds souverains, remises, diaspora, forums sociaux mondiaux, mouvement des Indignés Ne pas confondre : altermondialisme et antimondialisme Prise de notes Réalisation d’un croquis de synthèse : « Pôles et flux de la mondialisation » Accroche . ? Ce n’est pas la mondialisation qui dissout les nations, mais l’autodissolution des nations qui produit la mondialisation. » (Emmanuel TODD L’illusion économique, 2007) Comment la mondialisatio e l’organisation du 7 OF ont en forte croissance : IDE multipliés par IO depuis 2000. Si les pays développés contrôlent environ 8096 des FTN, celles des pays émergents montent en puissance : Lenovo (Chine), Tata (Inde), petrobras (Brésil). En raison du rôle croissant des médias (Walt Disney, blockbusters américains), on assiste à l’émergence d’un Village global (expression du sociologue canadien Marshall Mac Luhan, 1971 marqué par runiformisation des cultures.
Les acteurs publics (groupements supranationaux, Etats), et les organisations issues de la société civile (syndicats, associations de consommateurs, ONG… , jouent également un rôle crucial dans le processus de mondialisation. Les groupements supranationaux (OMC, UE, ALENA), impulsent la dérégulation et la libéralisation du marché mondial. Les Etats assurent la défense de leurs intérêts économiques et stratégiques, répondent aux besoins des populations, et des entreprises et cherchent à attirer des FTN (développement des infrastructures ou législation sociale au rabais). Certains Etats sont des acteurs essentiels de la finance mondiale à travers leurs fonds souverains (Chine, Emirats du golfe).
Depuis la crise de 2008, on assiste à une certaine éhabilitation de la puissance publique. Selon Laurent Carroué, les différentes agences onusiennes (comme la Banque Mondiale) « semblent les mieux armées pour définir et promouvoir un nouveau droit sociétal et de nouvelles régulations à vocation réellement universelle. » L’analyse de stratégies des différents types d’acteurs permet de mettre en évidence la compétition mondiale inhérente à la mondialisation et les inégalités qu’elle génère entre les hommes et entre les territoires. La DIPP, très sélective, répond à des stratégies variées : accès à des matières premières, ? OF territoires.
La DIPP, très sélective, répond à des stratégies variées : accès à des matières premières, à une main d’œuvre ? bas salaires ou à des marchés nationaux (évitement des droits de douane). L’insertion des territoires dans la mondialisation est donc inégale. Fonds souverains : excédents financiers détenus par des Etats. Ils sont généralement investis dans l’économie mondiale et produisent des intérêts. 2-Le développement d’un ensemble de flux, visibles et invisibles, qui structurent respace mondialisé La mondialisation est marquée par une explosion des flux, qui enforcent les interdépendances entre les territoires, qui tissent des réseaux à toutes les échelles, et qui hiérarchisent l’espace autour de pôles majeurs.
Ces flux sont de trois natures : les mobilités (flux de personnes), les flux matériels (marchandises) et immatériels (flux d’informations et de capitaux). Étude de la carte des principales routes maritimes6 (world shipping routes) : Cette présentation de la structuration de l’espace mondial donne lieu à la réalisation d’un croquis : « Pôles et flux de la mondialisation » (voir légende Pl 2) Si l’essentiel des échanges se fait entre espaces éographiquement proches, au niveau local comme au niveau continental, de nouvelles proximités fonctionnelles émergent, associant des lieux éloignés les uns des autres en distance géographique mais fonctionnant en interaction étroite.
Trois exemples : la segmentation de l’appareil productif par les FTN (DIPP) ; les réseaux diasporiques (avec notamment le système des remises) ; la constitution d’un cyberespace grâce notamment à Internet, qui permet aux individus d’être « en capacité de se connecter en tout lieu à tout lieu » (c’est le concept d’hyperspatialité, dévelop onnecter en tout lieu à tout lieu » (c’est le concept d’hyperspatialité, développé par le géographe Michel Lussault7). Remises (ou transferts financiers) : transfert d’argent transfert d’argent par un émigré vers son pays d’origine. (cf. doc2 p259) Quant aux mobilités des personnes, elles s’accroissent rapidement avec le tourisme qui compte selon l’OMT environ 1 , 1 milliards de touristes internationaux en 2013 (+ 5% par rapport à 2012).
Mais Paffirmation d’une mobilité généralisée à l’échelle mondiale doit être nuancée. Les migrations internationales (214 millions en 2009, soit 3. % de la popa mondiale) s’organisent en majorité entre pays voisins (40% selon le PNUD en 2009) et sont largement devancées par les migrations internes (740 milllons dans le monde en 2009). A l’échelle des Etats, si l’exemple des migrants mexicains circulant de part et d’autre de la frontière entre Mexique et Etats-Unis accrédite la notion de transnationalisme, la construction d’un mur le long de la frontière montre que l’émergence de circulations transnationales est un produit de la mondialisation évolutif et spatialement sélectif.
Michel Foucher a ainsi montré que depuis 1990 environ 26 000 m de nouvelles frontières sont apparus. De nombreux murs s’érigent pour freiner les migrations transnationales : Ceuta, Grèce-Turquie, Bulgarie-Turquie, Inde-Bangladesh. A féchelle urbaine, on peut relever les mêmes contrastes : carrefour des mobilités et lieu d’une grande diversité migratoire, la ville voit aussi se structurer des espaces suburbains sur des revendications identitaires. Los Angeles, est ainsi qualifiée de « ville-monde multiculturelle » (Sarah Mekdjian), espace de côtoiement pour les « Little » (Armenia, China, Korea, Persia, Ethiopia, Thai Town ou Fill