fiche révision thèrèse desqueyroux

essay B

Thérèse Desqueyroux, Lecture Analytique III Mauriac Intro : voir l’intro de la lecture analytique 1 (z incipit du roman). Question possible : *plan* Il – Thérèse, juge d’elle-même 1) une introspection Le passage s’ouvre s ors procède à une recon uti-,2. 1). Cet examen de co un effet de grande s ue Thérèse rder en face » (L et religieux) crée mprendre en faisant émerger le souvenir : « rappeler point par point » (L 3). L’expression « Thérèse renvoie » (L 10) établit un lien entre le passé et le présent. Le thème du regard sur soi, méthodique et étaillé est ici très fort. ) Analyse de la part d’inconscient dans l’émergence de l’idée du crime Le crime semble naitre dans la semi-inconscience. Le 1er acte criminel est dû à son silence et à sa passivité (L 14/15). Thérèse hésite sur l’analyse de ce qui fa poussée de se taire (L 24-25). Voir le modalisateur « sans doute » (L 24) ; cette locution adverbiale indique que l’idée du crime est restée d’abord larvée dans l’inconscient. Les circonstances concourent à avoir fait d’elle une criminelle « malgré elle Cette co onfession ressemble donc à un plaidoyer : elle n’a pas agît de façon « préméditée » (L 26).

A la ligne 25, l’interrogative au présent de narration est suivie d’une réponse qui ne laisse pas la place au doute (L 25). Elle aurait donc agît sur une pulsion inconsciente. 3) Analyse de ce qui relève du conscient dans l’émergence du meurtre Thérèse refuse cependant toute complaisance avec elle-même. L’adverbe « pourtant » en tête du 2nd paragraphe indique qu’elle balaie en un mot son plaidoyer intérieur ; elle rejette la possibilité e s’être laissée entrainée au crime sans en avoir conscience.

Elle retrace mentalement les souffrances de Bernard qui auraient dû l’apitoyer, avec les 2 participes présents « vomissant » et « pleurant » (L 28). Là, on voit la limite : la passivité mensongère devient un crime, le passage du silence au mensonge, de l’inconscient au conscient par le conditionnel passé : « il eût été pourtant facile » (L 30), « elle aurait pu » (L 32). Thérèse s’attarde sur les mots qu’elle aurait dû employer. Les points de suspension L 33-34-35 rendent compte de ses hésitations qui n’ont pas eu lieu et qui auraient permis de faire croire à un doute, qui Faurait disculpée.

En opposition à ces phrases, la réalité en 3 mots est prononcée sur un ton tranchant, s prononcée sur un ton tranchant, sans appel (L 36). La question rhétorique aggrave la condamnation (L 37). Thérèse bascule alors vraiment dans le crime : « à son insu » (L 39) devient alors « informe encore, mais à demi baigné de conscience » (L 40). Le thème du monstre qui couve ressurgit. Thérèse est inquiétante t le plaidoyer devient un réquisitoire. Il s’agit d’avantage pour Mauriac d’observer la formation d’une criminelle que de la juger.

III- Un personnage aspiré par le crime 1) Thérèse l’inadaptée au monde La scène se déroule dans une atmosphère étouffante : tous s’agitent dans une chaleur écrasante traduite par une sensation olfactive (L 29) et tactlle (L 10). Cette tempé ature semble peser d’avantage sur la souffrance de Thérèse (L 14). Tout ce qu’elle perçoit fait partie d’un tableau d’apocalypse dans lequel le geste de Bernard n’est qu’un détail (L 10 « même le soleil est ali Le temps s’étire, la souffrance s’accroît jusqu’à « Bernard rentre enfin » (L 20).

En contraste, Thérèse ouvre « des amandes fraîches » (L 1 7), symbole de son opposition à tous. Les 3 adjectifs insistent sur la souffrance qui l’isole des autres : « étrangère », « indifférente D, « désintéressée » 2) L’attitude qui l’isole des autres : « étrangère », « indifférente P, « désintéressée 2) L’attitude de Bernard Bernard semble loin de sa femme ; il ne la regarde pas « la tête tournée « (L 11). Elle perçoit surtout « sa main velue » (L 12) dans ne synecdoque satirique.

Synecdoque : à travers 1 détail on définit l’ensemble. Ici la main — Bernard. Bernard symbolise le monde masculin, la force, sans réel intérêt pour cette souffrance féminine de Thérèse. Il parle « sans attendre la réponse » (L 23) ; ces deux êtres ne communiquent plus. 3) La spirale du jeu criminel Le 1er acte vraiment criminel va se produire comme un jeu, marqué par le fatidique « après le départ du Docteur » (L 420. Un jeu progressif s’installe ; elle ne nomme pas directement le poison mais utilise le démonstratif « cela » (L 44 + L 48).

L’italique marque que le narrateur montre comment Thérèse refuse de voir la réalité en face en nommant la liqueur de Fowler. Elle multiplie les hypothèses avec beaucoup de mauvaise foi ; « appendicite » (L 44) ou « grippe infectieuse » (L 46). On sent un jeu dangereux dans cette auto-persuasion. Champs lexical du jeu : « juré » (L 48), « en être sûre (L 49), « tentation » (L 50). Sa curiosité est « un peu dangereuse (L 51). Elle se persuade que son geste n’a pas d’imp PAGF « tentation » (L 50). Sa curiosité est « un peu dangereuse (L 51).

Elle se persuade que son geste n’a pas d’importance en utilisant l’euphémisme. La progression s’achève sur« le 1er jour où je fis tomber les gouttes » (L 52-53). Son vérltable acte criminel s’accompagne d’une répétition enfantine « une seule fois » (L 54). Thérèse, comme une enfant met le jeu à exécution « pour en avoir le cœur net » (L 55). Elle seule croît qu’elle ne va pas aller jusqu’au bout du crime « et ce sera fini » (L 56). Elle glisse vers l’irrémédiable. Thérèse est un personnage monstrueux, happée vers le crime.

CONCUSION : L’introspection devient donc dans ce passage une tentative pour faire revivre le passé dans toute son intensité et en même temps pour l’élucider. Elle devient examen de conscience. Mauriac, en romancier chrétien, analyse les très-fonds de l’âme criminelle en cherchant la réponse à cette question : « Comment un être peut-il basculer dans le crime ? Ce passage est essentiel car on approche de la fin de l’analespe : Thérèse va faire sa confession à Bernard, qui refuse dans un 1er temps de l’écouter, et qui, à la fin du roman, ne la croit pas. Elle rentre dans une expiation.