Commentaire de texte (Nietzsche)
Pourquoi travaille-t-on ? Pour gagner sa vie. En effet, le travail trouve d’abord une justification économique. Par le travail, je produis des biens utiles qui correspondent à une demande, à des besoins et je gagne les moyens de les consommer, cette consommation correspondant elle aussi à une demande impérieuse : la necessité de répondre et de résoudre des problèmes biologiques et matériels posés par la vie : se nourrir, se vêtir, se loger.
Le travail est donc d’abord une réponse économique à un problème biologique, celui de se conserver en vie, mais aussi dès lors signe de la servitude de l’homme au iologique, comme le dénonçait déjà Aristote. Mais , il y a pire encore, si l’on peut dire, dans le sens où pour gagner sa vie au plutôt sa survie en tr perdre et se perdre. xtrait de Aurore Ob d’abord une dépense c’est-à-dire travail pé or 8 faille d’abord la sche, dans cet re, tout travail est sens « dur labeur b, cette perte d’énergie vitale découle , selon lui, la perte de notre individualité (1 1/4) au travers de celles de notre liberté et de notre humanité (1 5/12) ; ce qui ferait du travail , l’arme idéale d’une société sécuritaire ( I 13/15). Ceci dit, même si la thèse nietzschéenne est pertinente et fait écho à d’autres thèses on peut se demander si dans I Swipe to View next page le travail on est contraint de perdre sa vie à la gagner ?
Mais , Nietzsche s’interroge ici sur les véritables causes de cette « glorification » du travail. pour lui, il y a plus qu’un simple enjeu économique ou particularisme historique , il y a d’autres raisons plus générales et durables sous-jacentes . Derrière cette louange intéressée du travail se cache « la peur de tout ce qui est individuel Qui en a peur ? Toute société. Toute société, quelle qu’elle soit, fonctionne sur une négation de l’individu pour assurer Punité sociale, préféré à l’originalité dangereuse (car ingérable et source de conflits et de révoltes) l’uniformité.
Pour la société, l’individuel devient synonyme d’égoïsme, d’insociabilité , bref de difficile à gérer, manipuler, contrôler et oppresser. Tout « contrat social » présuppose la primauté de l’intérêt général sur fintérêt particulier, même si le premier comprend encore le second, comme chez Rousseau. Mais ,la société de masse, née de la révolution industrielle, encore plus besoin que l’individu se noie et se perde dans la masse, car la masse est apathique et indifférente.
L’individu (ou même la classe sociale) a des intérêts particuliers, singuliers ? défendre, une volonté d’agir et d’être entendu. La masse, elle, n’est pas un groupe soudé autour d’intérêts reconnus communs, c’est une multitude sans conscience facile à contrôler, formée par une uniformisation des pensées, des désirs et par un égalitarisme total. Cette logique serait don total. Cette logique serait donc selon Nietzsche à l’œuvre derrière a louange sociale du travail .
En défendant la valeur du travail, la société se protègerait de l’individuel. Comment ? En utilisant la nature même du travail. B. Le travail est d’abord une dépense d’énergie physique ou/ et intellectuelle. En cela , il a un caractère pénible et fatiguant. II est peine et souffrance. « A la sueur de tan front disait déjà la Génèse dans la Bible. En ce sens , le processus de production est aussi un processus de consommation. Produire ,eest consommer et consommer, c’est produire.
Cette pénibilité du travail, cette atigue qu’il génère et cela de manière continue et répétitive, (car le besoin est sans cesse renaissant et la servitude de Phomme à la nécessité d’alimenter l’animal en lui constante) a des conséquences désastreuses pour rindividu mais avantageuses pour la société. Non seulement le travail consomme de l’énergie, mais en plus il consomme du temps « du matin au soir ». Pendant ce temps de travail, prenant un grande partie de la journée, l’individu perd son énergie, mais aussi son autonomie .
Il est « brid(é) Il est en effet soumis à des lois qui ne sont pas les siennes, qu’il n’a pas hoisies ni érigées. La loi des horaires imposés, les 1015 du marché qui l’obligent à un rendement et à une rentabilité, la loi des supérieurs hiérarchiques , eux-mêmes soumis à d’autres lois, les lois de la mat rentabilité, la loi des supérieurs hiérarchiques , eux-mêmes soums à d’autres lois, les lois de la matière à façonner, les lois de l’organisation du travail, du groupe, de la chaîne. Même si il a une certaine marge de manœuvre , elle est limitée et toujours dans le cadre de ces lois.
Le travailleur est entièrement déterminé de l’extérieur et dépendant de rextérieur. Le travailleur se voit dicter ses lois de l’extérieur . Ce qui par accoutumance, répétition et donc par inhabitude, le détourne de chercher à se donner ? lui même ses propres lois. Or qui légifère en l’homme ? Soit sa raison , comme faculté des principes ( moraux ) soit ses désirs. Ici, en le soumettant toujours à une législation extérieure, on ne favorise pas leur développement et leur utilisation . Inutile qu’il pense ce qu’il veut ou désire, on pense pour lui. Et cela ni au travail, ni ailleurs.
En l’accoutumant à ne pas être autonome au ravail , on le prépare à être soumis ailleurs. Le conditionnement au travail, la négation de l’individu au nom du groupe, du profit ( encore plus forte dans le cadre de l’aliénation du travail décrite par Marx : ouvrier interchangeable car sans qualification) prépare à l’uniformisation sociale. C’est une sorte de mesure « polic(ière) » préventive et efficace. D’autant plus efficace que, comme nous l’avons dit, le travail « use fatigue. Du coup, même SI il y avait un réveil de Flndividu, une reste de volonté d’autonomie, il n’y aurait pas ‘énergie necessalre p PAGF