Arbitrage Entre Inflation Et Chomage

essay B

Copposition entre l’analyse néoclassique et l’analyse keynésienne de la relation salaire emploi chômage est assez forte pour soulever la question de la capacité des économistes à rendre compte de la réalité. Le contexte historique jouera un rôle essentiel dans le renouveau des analyses. Du point de vue de la relation entre le salaire, l’emploi et le chômage, deux périodes peuvent être distinguées facilement. 1) De la relation entre croissance des salaires nominaux et chômage à la relation entre croissance des prix et chômage.

En 1958 1’économiste néo-zélandais Alban William Phillips, publie n article dans la revue Economica pour rendre compte de son et next page travail mené à la Lon porte sur une liaison taux de salaire nomi l’observation de l’éco à 1957. La relation st OF4 s. La recherche de croissance du e, elle repose sur à 1913 puis de 1867 rte et négative. Elle permet de conclure à la forte résistance à la baisse du taux de salaire nominal (la courbe est « plate » au delà d’un taux de chômage de 5 à 6 La courbe de Phillips [4] rencontre très vite le succès et fait l’objet de très nombreuses vérifications économétriques.

Dans son article de 1958, Phillips explique la liaison négative entre croissance du salaire nominal et taux de chômage comme un simple effet d’un ajustement entre offre et demande : « Lorsque la demande d’un bien ou d’un service est relativement élevée par rapport à son offre, Swige to vie' » next page offre, nous devons nous attendre à une hausse de son prix, ce d’autant que la demande excède l’offre. A l’inverse, une demande faible par rapport à son offre entraîne normalement une baisse de son prix.

Il est raisonnable de penser que ce principe constitue ‘un des déterminants du taux de variation des salaires nominaux, soit le prix des services du travail La relation mise en évidence par Phillips est rapidement réinterprétée, dès 1960, par Robert Lipsey comme une relation entre inflation et chômage [5]. La même année deux des principaux représentants de la « synthèse néoclassique » (interprétation de Keynes par le schéma IS- LM) Paul Samuelson et Robert Solow développent une analyse semblable [6].

Le taux d’inflation peut facilement être substitué au taux de variation du taux de salaire nominal, parce que la liaison entre les deux grandeurs est forte. D’une part, la hausse des salaires nominaux entretient des tensions sur la demande des produits donc sur les prix (inflation par la demande) d’autre part, elle se traduit par une pression sur les marges qui ne peut être levée que par la hausse des prix (inflation par les coûts) si les entreprises fixent leurs prix en conservant des marges constantes (comportement de « mark up »).

La courbe de Phillips pouvait servir de support théorique aux politiques conjoncturelles de soutien de la croissance (pour l’école dite de la « synthèse néoclassique » le court terme est keynésien et e long terme néoclassique). L’hypothèse d’une inflation par les coûts salariaux justifiait d’autre part le bien-fondé des politiques de revenu accompagnant les politiq 2 justifiait d’autre part le bien-fondé des politiques de revenu accompagnant les politiques keynésiennes de stimulation de la demande.

Si les entreprises fixent leurs prix en fonction de l’écart entre l’inflation salariale et le taux de croissance de la productivité de manière a maintenir leurs profits, lorsque les tensions salariales du marché du travail, provoquées par la réduction du chômage, il faut contrôler cet écart. C’est l’objet de la politique des revenus : les partenaires sociaux négocient une norme de progression salariale strictement indexée sur les gains de productivité.

Dans ce cas, malgré la baisse du chômage, la hausse des salaires nominaux est faible et ne conduit pas les entreprises à relever leurs prix pour maintenir leurs marges. Le soutien de la croissance est dans ces conditions non-inflationniste et la courbe de Phillips devrait s’aplatir ? l’horizontal [7]. En résumé, la relation de Phillips d’origine s’écrit Aw = O(u) avec et la relation de Phillips modifiée s’écrit ap = avec ) La critique de Friedman et celle de Lucas pour les économistes libéraux la courbe de Phillips conçue comme liaison inflation-chômage n’existe pas.

C’est d’ailleurs parfaitement cohérent avec leur conception de l’analyse economique. En effet, pour les libéraux, le chômage traduit un mauvais fonctionnement du marché du travail. Pour chaque pays il y a un niveau de chômage normal, habituel, « naturel », reflétant la qualité du marché du travail : certains pays sont caractérisés par une plus grande flexibilité du marché du travail, leur « taux de chômage naturel » est donc plus f 3