La crise de l’etat providence rosanvallon
La politique à l’âge de la défiance (Seuil, 2006). Son ouvrage, La crise de l’état- providence, sorti en 1985, s’inscrit dans cette réflexion sur l’état ; résolvant y analyse la situation des années 1980, afin d’ouvrir de nouvelles perspectives à nos sociétés. Depuis trente ans, il a développé une couvre conséquente en histoire des idées politiques et sociales ai il a développé une ?ouvre conséquente en histoire des idées politiques et sociales ainsi que sur l’évolution de la démocratie en milieu social démocrate, nourrissant ainsi une réflexion autour de la politique dans les sociétés contemporaines.
Après avoir théorisé sur l’autogestion dans une perspective réaliste (opposée a l’approche libertaire qui serait trop utopique) de mise en ?ouvre, il se lance dans une approche plus historique et sociologique des problèmes de la démocratie. Ainsi il va s’intéresser l’histoire des idées libérales pour comprendre en quoi elles constitueront une sorte de « dénégation de la politique [5]».
Il consacre également une importante partie de sa réflexion concernant le processus historique de constitution de l’état français, son modèle politique et l’analyse du fonctionnement de sa démocratie dans une proche comparative notamment avec les pays angle- saxos. Enfin les derniers ouvrages publiés traitent des problèmes internes de la démocratie, et des transformations de l’activité démocratique. Son ?ouvre et sa personnalité font régulièrement l’objet de critique il est notamment qualifié « d’intellectuel médiatisée[6] » par certains disciples bourdonnaient ou encore « d’intellectuel encourageantes par dédier réabonner.
Ses ouvrages sont également critiqués dans les tribunes du Monde Diplomatique pour leur manque de connexion avec des réalités sociales, l’auteur s’attachant plus « aux idées qu’aux ramifications matérielles et aux conduites réelles[8] » Résumé La crise de l’état providence a été publié pour la première fois aux édition Se première fois aux édition Seuil en 1981 puis revu et réédité en 1984. Notre propos portera ici sur la deuxième édition.
L’ouvrage se divise en trois parties. Il prend pour point de départ e constat de l’émergence d’une crise de l’état providence et de son application française. AI décrit ensuite, d’un point de vue critique, la place de l’état dans la pensée libérale. Enfin la dernière partie propose des solutions pour sortir de la crise. . Origine de la crise Selon l’auteur, le début des années 80 est marqué par l’ébranlement, la remise en cause de notre état providence.
L’ouvrage nous rapporte que, selon certains experts, l’état serait dans une véritable « ?impasse financière » (p. 13). Les données à ce sujet sont incontestables, croissance économique et dépenses sociales étant indissociables, le ralentissement de la première ne permet plus le financement public des politiques sociales sans éviter une augmentation massive des prélèvements obligatoires.
Toutefois, des marxistes aux libéraux, cela fait près de deux celles que l’on théorise sur les limites économiques de la taille de l’état et, force est de constater qu’elles ont été chaque fois repoussées. Ainsi selon l’auteur les limites ne sont pas purement économiques et dépendent pour grande partie de variables politiques et sociologiques, elles sont le produit des rapports sociaux. La crise proviendrait selon lui de l’inadéquation, d’un décalage grandissant entre l’état et le social.
Pour comprendre cette remise en cause, l’auteur grandissant entre l’état et le social. Pour comprendre cette remise en cause, l’auteur nous repose d’an oser le processus d’évolution historique de l’état et, plus particulièrement, son passage d’état protecteur classique garant de la propriété et de la sécurité, au statut d’état providence qui a pour prérogatives supplémentaires l’éducation de ses citoyens, l’assistance aux indigents et une fonction de redistribution des richesses.
Ces évolutions sont simultanément le produit de luttes sociales, d’un phénomène de désacralisation lié au passage à une société de marché, de la laïcisation de la société et, de la découverte de la statistique. Selon certains, l’état providence aurait atteint un azimut et son efficacité ne pourrait dès ors que présenter une « utilité marginale décroissante ». Ce serait oublier son rôle fondateur de poursuite du bonheur commun dans la satisfaction croissante des besoins individuels (mêmes primaires).
Son action serait donc théoriquement illimitée puisque les deux notions précédentes sont intimement liées au contexte social. Pour l’auteur la crise provient d’un retournement intellectuel. L’état, n’ su ni inventer des besoins sociaux futurs, ni conserver le concept d’égalité au centre de ses valeurs. L’état secrétaire tend ainsi à reprendre l’avantage. Enfin, l’état s’est évertué à dissoudre les formes locales de solidarité. Il est devenu inefficace dans l’organisation de la solidarité, en la rendant opaque, illisible ceci implique l’incompréhension des divers acteurs.
Son action centralisée est ici directement attaquée. L’état implique l’incompréhension des divers acteurs. Son action centralisée est ici directement attaquée. L’état, en ayant antérieurement dissout le lien social a en réalité programmé son déclin. L’auteur aborde ce déclin d’un point de vu plus actuel : la crise du modèle cynisme. Le changement de conjoncture suite au choc pétrolier a entre les limites de l’équation kinesthésie les adeptes du « laisser faire » ont profites de ce trou d’air pour faire valoir leurs idées. 2.
état et libéralisme Dans cette partie de l’ouvrage, l’auteur revient tout d’abord sur la place de l’état dans les théories classiques en économie, pour aborder ensuite, les théories libéraliseraient ou anar-capitalistes très influentes en particulier aux états-Unis. Concernant les classiques ; il prend pour exemple smash, béantes, bure et humble, qui construisent leurs théories sur une non-intervention de l’état dans le domaine économique synonyme d’une indépendance de l’économique vis à vis du politique. Pour l’auteur, ceci laisse cependant une énorme brèche, quant la possible extension de l’état.
En effet, il ha ici un paradoxe criant : sans arriver à délimiter précisément la sphère d’intervention de l’état on s’obstine à crier haro sur son extension. Le but ici, est de justifier en partie la crise de l’état providence par un renouveau de la pensée libérale classique incarnée par les née-classiques d’une part, et plus récemment par les libéreraient. L’auteur va ici s’attacher démystifier le dogme libéral sans omettre d’en souligner la recrée et l’angle d’attaque. Depuis la crise dogme libéral sans omettre d’en souligner la force et l’angle d’attaque.
Depuis la crise du modèle cynisme, les libéraux s’attachent à remettre leur idéologie sur le devant de la scène en argent que l’économie de marché correspond l’organisation sociale la plus efficace. Selon eux, bien qu’imparfaite, la répartition opérée par les mécanismes de marché demeure nettement meilleure que celle organisée par l’état. Pire, l’état « redistribuer » aboutirait, à terme, des effets contraires à ceux recherchés. Mission par exemple, via une « construction intellectuelle fragile » (p. 6), va essayer de penser une forme d’état minimal qui serait en réalité un non-état, puisqu’ émergerait de l’association d’individus, au sein même de la société, immanent à celle-ci et non supérieur. Il fait de Mission et rails deux auteurs complémentaires dans la critique du modèle social-démocrate. Le premier justifiant la disparition de l’état protecteur, le second élaborant une notion de justice concomitante à la société de marché. Les deux intellectuels cherchent à donner un fondement moral, illusoire, à l’individu solitaire, indépendant, profondément rationnel.
La crédibilité grandissante de ces auteurs va de pair avec l’ébranlement de l’état providence, ainsi si l’on souhaite conserver ce dernier il faut, selon l’auteur, construire une alternative qui implante sa critique au c?Ur de leurs travaux. Ce qui reviendrait à prendre pour point de départ les rapports sociaux et non l’individu dans le but remettre le lien social au centre de notre l’analyse. 3. Propositions La troisième partie de l’ouvrage fait force de proposition pour trouver un autre état qui ne soit ni état minimal recoure de opération sociale, ni tout puissant, centralisateur, déstabilisant.
Pour l’auteur, il faut penser une troisième voie hors de ces deux représentations, celle- ci passe par la transformation de l’état providence qui doit le rendre plus efficace, socialisation ; plus réactiva et proche des individus, décentralisation ; moins influent via la délégation d’une partie de ses intervention à d’autres acteurs du social, automatisation. Le progrès social ne doit plus être synonyme d’intervention étatique, ni l’état le seul acteur de la solidarité. Ce monopole lui est nuisible.
AI faut créer un espace, entre état et marché, réservé aux nouveaux acteurs de la solidarité. Ceci passe d’après l’auteur, par la création d’une nouvelle branche du droit qui tendrait reconnaître en tant qu’acteur tous regroupements sociaux, contribuant ainsi à leur donner une réelle légitimité dans leur rôle de socialisation. Ce processus aurait un double effet positif : réduction des dépenses publiques et meilleure cohésion sociale. La réduction du temps de travail est une condition sienne qua non de l’émergence de cette société dans la société.
En effet, seules des périodes e temps libres accrues peuvent permettent la création de cette solidarité-relaie territoriales qui sera nécessairement plus adaptée aux spécificités locales. L’état s’est trop éloigné de la société, son action adaptée aux spécificités locales. L’état s’est trop éloigné de la société, son action est moins identifiable, et donc peu comprise. Il faut donc rendre l’action de l’état plus visible pour redonner du sens à la redistribution[9]. Le but : permettre aux individus de visualiser directement « l’utilisation collective » (p. 1 26) des « prélèvements individuels » (p. 6). Cela présente cependant un risque direct pour les politiques car l’utilisation de ‘argent public n’est pas toujours rationnelle même parfois globalement injustifiée. Cela représente cependant un pas en avant vers une démocratie plus efficiente. résolvant dis?englué trois modèles possibles pour réguler les sociétés poste-social-démocrates en sortant de l’impasse actuelle. L’alternative qui a sa préférence n’est pas tout à fait kinesthésie ni purement libérale, elle combine les trois modèles (cynisme, autogestionnaire et inter-social). Elle repose sur un triple compromis.
Le ramier serait souci-économique, et consisterait en un échange de flexibilité entre le patronat et les salariés dans l’entreprise. Le second, d’ordre souci-politique, favoriserait l’apparition de services collectifs non-étatiques en parallèle avec le maintien de l’état-providence. Enfin le dernier compromis serait de type démocratique ; en vue de redonner vie à l’idée de contrat social, la constitution d’un espace public démocratique rendrait les solidarités non plus subies mais discutées.