Structure Des Villes
Les jeunes façonnent l’espace de vie Dépt. de l’aménagement du territoire de la HSR www. hsr. ch/raumplanung Structure des villes Matériel didactique, degré secondaire Il Matière: géographie Les jeunes façonnen Dépt. de l’aménagem wvm. hsr. ch/raumpla Objectifs d’apprentissage or 12 SR découvrir les structures fondamentales d’une ville saisir les différents éléments caractéristiques qui structurent une ville savoir lire des cartes et des vues aériennes La physionomie des villes La structure de nos villes se transforme sans cesse.
Des personnes quittent la ville. D’autres s’y établissent. Les activités économiques changent. De nouvelles entreprises s’y installent. Les quartiers résidentiels s’étalent et débordent sur les périphéries, nécessitant la construction de nouvelles voies de communication. quantité et de forme. Le caractère d’une ville – son pour leur aspect. On distingue trois catégories ambiance et son charme – est donc en grande partie déterminé par son agencement, d’éléments structurants: sa structure.
La localisation, la nature et l’importance des grands axes de circulation, la densité des constructions, l’étendue des surfaces vertes, ‘implantation des constructions et des immeubles, la répétition de certaines formes urbaines et architecturales, la répartition et la géométrie des grands espaces publics ou des espaces non construits, point (clocher, tour d’immeuble, place qui se distingue par son aménagement, nœuds, point de repère) >> ligne (voies, limites, éléments de liaison, etc…. surface (aires urbaines en général: quartier, centre-ville, îlot, franges urbaines, etc…. ) les surfaces occupées par l’industrie, etc… confèrent à chaque ville sa physionomie propre. Outre son histoire et son développement démographique et ?conomique, c’est la Théorie des lieux centraux Dans les années 30, Walter Christaller a déve- fonction qu’occupe une ville au sein de sa région qui conditionne également fortement 12 par la concentration de fonctions veau supérieur qui n’existent pas dans les cen- de niveau supérieur. res de niveau inférieur (par exemple certaines spécifique et pour montrer que leur répartition grandes villes) concentrent des services de ni- fonctions de mobilité, d’approvisionnement et de services dans les petites villes). Un lieu central présente ainsi un rôle déterminé par rapport ux territoires environnants qui le complètent. Informations pour les professeurs Degrés secondaires II Page 1 GI Structures urbaines selon l’école de Chicago Nos villes sont des systèmes extrêmement complexes. Plusieurs modèles explicatifs de PAGF 19 domineront dans chaque quartier.
Selon Burgess, ce sont les activités économiques fortes, situées au centre-ville, qui connaissent le développement le plus spectaculaire. Hoyt (1939) a proposé un modèle de développement des villes par secteurs relativement homogènes. Il souligne que les zones industrielles et les zones ‘habitation des ouvriers se développent principalement le long des grands axes de transport. La population aisée évite le plus possible ces zones et a tendance à s’établir dans les secteurs situés entre ces axes, en privilégiant la périphérie.
Harris & Ullmann (1945) ont postulé, dans leur modèle des noyaux multiples, que certaines fonctions urbaines et activités s’excluent ou s’attirent. Par conséquent, certaines fonctions se concentrent dans des noyaux spécifiques (par exemple centre-ville, centre commercial, parc ou quartier industriel). Les sites industriels sont itués à proximité des logements ouvriers tandis que les zones résidentielles de la population plus aisée évitent Le modèle des noyaux multiples des zones industrielles. Aujourd’hui, nos espaces urbains ne sont plus cantonnés aux villes-centres.
Ils englobent aussi des zones périphériques (ou péri-urbaines) qui en constituent la majeure partie. La constitution de vastes zones périurbalnes est le reflet d’une mutation urbaine importante. Les zones périurbaines se caractérisent par une faible densité de construction, la juxtaposition de surfaces non construites et construites, ‘absence d’un pôle central unique et un développem né. Contrairement aux spatialement séparés et plus ou moins indépendants, par exemple les villes dortoirs, les zones d’activités et d’achats.
Face à cette évolution, la Confédération a doté Faménagement du territoire d’un instrument spécifique, qui cherche à offrir un accompagnement actif de ce type de développements: les projets d’agglomération. Beaujeu-Garnier, J; Chabot, G: Traité de géographie urbaine. Paris, A. colin, 1970 Degrés secondaires Il page 2 Utilisations du sol et conflits d’utilisation Le modèle développé par Harris & Ullman démontre que la localisation des fonctions urbaines de base (habitat, travail, approvisionnement, formation, transports, loisirs et détente) suit une certaine logique.
Les aires industrielles sont souvent situées à proximité des grands axes de circulation (chemins de fer et autoroutes) ou des voies navigables en raison de la rapidité et de l’efficacité escomptées des voies de communication. Les espaces verts sont privilégiés pour la détente . Les quartiers calmes, PAGF s 9 Habiter à proximité d’un axe de circulation bruyant ou exercer des ctivités dans un quartier résidentiel peut générer des situations conflictuelles (intérêts divergents réunis en un même lieu). Les conflits dans l’espace urbain apparaissent surtout lorsque plusieurs intérêts divergents sont en présence.
Ces situations sont exacerbées lorsque les utilisations sont particulièrement problématiques (bruit, pollution atmosphérique, présence de groupes marginaux, aspects sécuritaires, esthétique). Mixité ou ségrégation des fonctions? Idéalement, on peut imaginer une répartition harmonieuse dans l’espace des fonctions rbaines de sorte qu’aucune ne gêne Pautre. Depuis la parution de la Charte d’Athènes (1 933), on a pris l’habitude, dès que l’on étudie les structures urbaines, de se référer ? quatre fonctions-clés: habiter, travailler, se recréer, circuler.
Ces fonctions-clés sont toutefois étroitement liées et il est difficile de les séparer précisément (les activités de détente et de loisirs sont pratiquées en partie dans les lieux d’habitation et en partie dans des lieux publics, à l’intérieur ou en plein air). ‘objectif de la Charte d’Athènes adoptée en 1933 ?tait d’améliorer les conditions d’habitat et de travail pour le futur. Elle prévoyait ainsi le principe de la ségrégation des fonctions en séparant spatialement les secteurs voués à ces fonctions (quartiers d’habitation, secteurs voués aux activités industrielles, au commerce et à la détente).
Les villes ont été subdivisées en zones (par exemple: zone d’habitation et zone d’activités). Le zonage a mar ué endant des décennies l’urbanisation et révolutio PAGF systématique des fonctions urbaines a eu de graves consequences sur les domaines de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire t des transports. La crolssance de la mobllité, difficilement maîtrisable, paraît particulièrement prob ématique. Il est en effet devenu nécessaire de se déplacer d’un secteur fonctionnel à un autre pour satisfaire ses besoins fondamentaux, ce qui occasionne un énorme surcroît de trafic.
Aujourd’hui encore, ce modèle de développement urbain imprime sa marque dans de nombreuses villes. 50 ans plus tard, une réflexion s’est imposée pour repenser ces schémas. On est redevenu sensible à l’attrait de structures urbaines diversifiées (mixité entre habitat, travail, repos et pprovisionnement). On a redécouvert la qualité d’une vie urbaine animée. Page 3 Charte d’Athènes: des principes pour l’urbanisme d’après-guerre, Reinborn 1996, p. 138 Dépt. de Farnénagement du territoire de la HSR wv ». hsr. h/raumplanung 7 2 central, elles se sont étendues progressivement dans toutes les directions. Il est rare que les villes semblent parfaitement ordonnancées et ont rarement l’aspect comme si elles étaient faites d’une seule pièce. Ce modèle-l? correspond plutôt à la ville nord-américaine typique dont la structure rappelle un damier. Les villes géométriques, De la ville aux fonctions séparées de la Charte d’Athènes à la ville radiale, en passant par la ville des réseaux et à la ville compacte (ville des courtes distances). Zweibrücken 2002, p. 3 avec des rues dessinées au cordeau, se ressemblent fortement en raison de leur trame identique. En Suisse, des villes ont été reconstruites sur ce modèle après de grands Une localisation centrale des équipements et incendies (par exemple Glaris ou La Chaux-de-Fonds). centre (ville compacte) alors que les flux de trafic Il existe une multitude d’autres modèles de villes, par exemple la ille latino-americaine, sont plus dispersés aussi bien dans la ville radiale la ville orientale, la ville socialiste, courir sont alors également plus longues. en,’ices permet de conce e trafic au la ville orientale. Heineberg 1991, p. 70 planung – V »‘w. geo-bs. ch – www. swissgeo. ch Modèle de la cité-jardin. Heineberg 1989, p. 79 Page 4 Fiche d’exercices sur les structures des villes Exercice 1 L’étude de photos aériennes permet de décrypter la structure d’une ville. 1. 1 A la lecture des photos ci-contre essaie d’identifier les principaux éléments structurants