Rêve et société
e rêve et la société le rêvee est voisin de l’utopie. Le terme d’utopie est composé du préfixe privatif grec « eu » et de « topos » qui signifie « lieu » : c’est donc le « non-lieu », un lieu qui n’existe pas. L’utopie est une représentation idéale et sans défaut où les Hommes vivent en harmonie. Sa description relève de l’imaginaire. Le terme d’utopie ap More, utopia de 151 son dialogue philoso q. , Ripe next page tendent à une conce man de Thomas Ité, Platon dans pose des idées qui L’utopie a pour vocation de projeter un idéal social, non de le éaliser : métaphoriquement, l’utopie ressemble à une ligne d’horizon vers laquelle l’on tend, sans jamais l’atteindre. Et d’ailleurs, l’utopie, justement parce qu’elle n’existe pas, invite dautant mieux à l’idéalisation. Dans le langage courant actuel, » utopique » veut dire impossible ; une utopie est une chimère, une construction purement imaginaire dont la réalisation est, a priori, hors de notre portée.
Nous nous demanderons pourquoi l’homme a-t-il eu besoin de créer des utopies. Nous verrons d’abord comment sont crées des utopies, puis quelles sont leurs limites et enfin, quels sont leurs uts. arrivent par hasard au pays d’Eldorado, et savent qu’ils ne retrouveront jamais le chemin pour y retourner. C’est ce caractère imaginaire qui caractérise toutes les utopies. La société utopique est une société parfaite en tout point de vue. Le régime politique est un régime idéal, qui gouverne parfaitement les hommes.
Les hommes vivent en harmonie, dans un monde équitable où règnent la paix et l’ordre. Le travail est un plaisir. D’ailleurs il n’y a pas de sous métiers, puisque chacun a son importance. La richesse est accessible à tous, elle perd son aractère de puissance et devient presque banale. Dans Candide, on désigne l’argent comme « ces cailloux et ce sable b) exemple d’utopie • Utopia, de Thomas More (doc 49 p 132) Thomas More était un diplomate, humaniste.
Dans son livre Utopia qui donna naissance réellement au mot « utopie » il décrit une ile merveilleuse qu’il nomma précisément Utopie, où s’épanouit une société dyllique qui ignore l’impôt, la misère, le I pensait que la première qualité d’une société idylique serait dêtre une société de liberté. Il décrit ainsi son monde idéal, 100 00 personnes vivante sur une île, les citoyens sont regroupés par familles. 30 familles constituent un groupe qui élit un magistrat, le Syphogrante. Les Syphograntes forment eux-mêmes un conseil, qui élit un gouverneur à partir d’une liste de 4 candidats.
Sur Utopie il n’y a pas de monnaie, chacun se sert au marché en fonction de ses besoins, mais tout le monde est tenu d’accomplir un sen,’ice agricole de deux ans pour approvisionner le marché gratuit. Toutes I 2 tenu d’accomplir un service agricole de deux ans pour approvisionner le marché gratuit. Toutes les maisons sont identiques, il n’y a pas de serrures aux portes et chacun est contraint de déménager tous les dix ans afin de ne pas se figer dans les habitudes. ly a une réduction de la journée de travail à 6h.
En cas d’adultère ou de tentative d’évasion de l’ile, le citoyen perd sa qualité dhomme libre et devient esclave. ll- Les limites. a) les différentes limites Comme nous avons pu le voir dans l’introduction, le terme « utopie » est composé du préfixe privatif « eu » et de « topos » qui signifie « lieu » : c’est le « non-lieu », un lieu qui n’existe pas. L’utopie st donc avant tout un monde rêvé, un monde imaginaire. Elle reste irréalisée voire irréalisable: l’utopie n’est qu’un rêve qui reste du domaine de l’imaginaire et non de la réalité.
Son action semble très limitée: par exemple, le pays de l’Eldorado dans Candide s’apparente à un mirage. La première limite de l’utopie est donc la réalité; la coupure entre un monde imaginaire et un monde réel. De plus, une des multiples facettes de l’utopie est la volonté d’ordonner les choses: d’ordonner la société, d’ordonner l’Homme. Il n’y aurait donc dans ce monde, aucune place pour a différence de vision, pour l’opposition ou les divergences des classes sociales, les contradictions d’intérêts, l’opposition des idées, la différence de styles vestimentaires ou encore celle d’apparence physique. Par exemple, l’idéologie nazie souhaitait un monde fait dhommes grands, blonds, aux yeux bleus. Tous les autres, en particulier 3 souhaitait un monde fait dhommes grands, blonds, aux yeux bleus. Tous les autres, en particulier les juifs, les tziganes etc étaient considérés comme des « sous-races ». ) Il ne peut donc pas y avoir d’exception dans une société utopique : tous doivent épondre à des critères communs, et tous sont soumis à des mêmes règles et à un seul type d’organisation.
L’une des caractéristiques de l’utopie est également l’entente et l’harmonie entre tous les individus: toute réflexion sur la cité idéale suppose cette approche d’un homme bon, c’est à dire tel qu’il devrait être non pas tel qu’il est. Effectivement l’Homme peut être considéré comme naturellement méchant, mauvais, et se préoccupe souvent plus de son bonheur personnel plutôt que de celui des autres et de l’osmose de la société dans laquelle il évolue. Il serait donc difficile, voire inconcevable, de pouvoir mettre en place une réelle entente durable entre tous.
L’utopie, comme nous l’avons vu précédemment, est un monde ayant une forme de régime politique, qui ne laisserait donc aucune place à la diversité des individus et à la différence de leurs points de vue. Or, comme le dit le célèbre proverbe : « II faut de tout pour faire un monde ». L’homme a besoin, pour évoluer, de s’imprégner des différences de cultures et de mode de vie des gens qui l’entourent : une société utopique ne permettrait donc pas l’évolution de I’Homme. b) contre utopie Les contre-utopies ne sont pas le contraire des utopies, mais des utopies en sens contraire.
Elles en récupère fidèlement le schéma général, les thèmes et les lieux communs, po 4 sens contraire. Elles en récupère fidèlement le schéma général, les thèmes et les lieux communs, pour démontrer que chacun des bienfaits de l’utopie finit par se retourner contre son bénéficiaire, par menacer ce qui constitue proprement son humanité. Et elles le prouvent toujours de la même manière, en poussant la logique jusqu’à son terme, en imaginant l’utopie enfin achevée, close, parfaite, et en soulignant quelles seraient es conséquences, grotesques ou terribles, de cette « perfection ».
Par le biais de la caricature, elles démasquent le double-jeu de l’utopie, les cauchemars dissimulés sous les merveilles promises. Il- pourquoi? a) critiquer les sociétés A travers la littérature utopique, les écrivains ont souvent cherché à critiquer la société de leur époque. En effet elle leur permet de créer un monde dans lequel ils peuvent exposer leur vision dune société parfaite. Mais derrière cette société parfaite se cache la critique du monde dans lequel ils vivent: les Utopistes, en effaçant es défauts de la société dans laquelle ils vivent, critiquent cette dernière. utopie permet également de critiquer la société dans le but de la faire changer, ou de prévenir les gens d’un potentiel danger. Elle peut aussi être un moyen de faire passer des idées. b) moyen d’évasion L’utopie constitue également un moyen dévasion pour l’être humain. Effectivement, souvent déçu, désenchanté du monde dans lequel il évolue il imagine un monde où tout serait fait pour son bien être et pour améliorer son mode de vie ainsi que son évolution. On parle souvent d’utopie lorsqu’on S