Question de corpus – Molière, Musset, Beckett
Corpus de textes sur l’amitié Le corpus qui nous est proposé est constitué de trois extraits de scènes d’exposition. Le premier extrait, tiré du Misanthrope, écrit par Molière en 1 666, nous présente le personnage éponyme, Alceste, qui, irrité, reproche à son ami Philinte son hypocrisie. Dans la première scène de Les Caprices de Marianne, pièce créée par Musset en 1 833, Coelio fait part à Octave de son amour impossible pour Marianne, ce que lui vaut la proposition d’aide de son fidèle ami.
Enfin, on assiste à une scène à la fois comique et tragique dans En attendant Godot, écrit par Beckett en 1952, ipe next page dans laquelle une dis nous apporte peu d’é Nous verrons quell extraits. Différentes images age p tragon et Vladimir incipale. ntent ces trois us sont peintes dans les trois scènes d’exposition. Premièrement, on retrouve une tension dans les textes de Molière et de Beckett, dans lesquels les liens amicaux entre les personnages sont remis en cause.
En effet, Alceste, aigri et en colère, dénonce l’hypocrisie de Philinte dans une tirade (dernière réplique de l’extrait), marquant l’apogée de la tension et la déception du personnage éponyme par rapport à Pattitude de son ami. Cette dernière s’oppose à la stichomythie des deux premières répliques, conférant au texte un effet de rapidité et annonç annonçant d’ores et déjà le désaccord entre les deux personnages.
D’autre part, le vocabulaire hyperbolique ainsi que les accumulations, utilisées par Alceste, accentuent la tension présente. A cela s’ajoutent les reprises de termes entre les deux personnages, donnant lieu à un chiasme dans la citation suivante : « Mais on entend les gens au moins sans se fâcher/ Moi je veux me fâcher et ne veux point entendre Dans le texte de Beckett, une distance est clairement marquée par Estragon ui rejette l’affection de Vladimir.
Ce denier adopte une attitude froide et renfermée face à son ami, qui, plus démonstratif, mène la conversation, tandis qu’Estragon répond sèchement à ses questions : « Lève-toi que je t’embrasse/Tout à l’heure, tout ? l’heure Cependant, une amitié solide et sincère nous est présentée dans Les Caprices de Marianne de Musset. En effet, Octave est dévoué à Coelio et lui propose toute sorte d’aide, préoccupé par la tristesse de son ami : « Veux-tu de l’argent ? Veux- tu des conseils ?
De plus, Coelio le choisi comme confident n lui faisant part de ses chagrins par rapport à son histoire d’amour, dans la tirade lyrique initiant la pièce. Une confiance est donc instaurée entre les deux personnages, qui se portent mutuellement de l’affection. Une certaine bonhomie, preuve de la complicité et de l’intimité entre les deux amis, est caractéristique du texte de Musset. En effet, les personnages se « taquinent » tandis que l’ironie se retrouve dans de nombreu 2 effet, les personnages se « taquinent » tandis que Fironie se retrouve dans de nombreuses répliques : « O fou que tu es ! tu as un pied de rouge sur les joues !
On retrouve une tichomythie relevant également de cette ironie, dans laquelle l’ivresse et la légèreté d’Octave sont accentuées : « Plus que jamais de la belle Marianne. /Plus que jamais du vin de Chypre. De plus, les amis se tutoient, ce qui marque la proximité entre les deux personnages. Cette complicité est également présente dans l’extrait de En attendant Godot, quoique plus difficile ? déceler. On notera le tutoiement entre les personnages et la préoccupation de Vladimir, qui veut savoir ce qu’il est arrivé ? Estragon. Enfin, l’extrait de la scène d’exposition du Misanthrope, quant ? lui, s’oppose à cette bonhomie.
En effet, le ton y est plus sérieux et l’intimité entre les personnages quasi inexistante. Philinte et Alceste se vouvoient, tandis que le personnage éponyme se montre plutôt autoritaire et fermé, employant ainsi Pimpératif pour s’adresser à son ami : « je ne veux point entendre Une amitié solide et sincère nous est ainsi présentée dans le texte de Musset, tandis que celle-ci est remise en cause et suette à une tension dans Le Misanthrope et En attendant Godot. Ainsi, la bonhomie présente dans Les Caprices de Marianne s’oppose au ton sérieux pris par les personnages de la scène de Molière. 3