pouvons nous savoir qui nous sommes vraiment ?
D’un côté, chercher à savoir ce que l’on est, revient à se demander si nous sommes les mieux placés pour répondre à cette question et nous pousse à nous interroger sur notre rapport même à autrui. D’une manière générale, il est admis que personne ne peut se connaître aussi bien que nous. Nous sommes, en effet, depuis notre naissance intimement liée à notre être. Nous sommes donc, à priori incontestablement la personne qui se connaît le mieux. Lhomme aime a croire qu’il est le seul maître de ses pensées et de ses actes. Mais d’un autre côté on ourrait au contraire penser que nous sommes aussi sujets au doute.
Et, parfois nous avons des réactions ou bien même des Swip ta View next page paroles dont nous so nous laissent penser échappe. De même, remarquer que nous n’en n’aurions pas pri ‘un pers rti ris. Ces situations e nous nous peut nous faire ge, sans quoi nous C’est pourquoi on peut se demander si nous pouvons savoir qui nous sommes vraiment ? C’est-à-dire si tout ce que l’on fait et pense est contrôlé directement par notre conscience ou si au contraire une partie de notre vie mentale nous échappe t demeure hors de portée de toute conscience, l’inconscient.
Résoudre un tel problème exige d’examiner si avons-nous conscience d’être ce que nous sommes vraiment, ou la conscience de soi n’est-elle pas qu’une simple illusion ? Avons- nous besoin de l’avis d’autrui pour savoir qui nous sommes réellement ? Si au premier abord il peut sembler que l’homme est conscience de ce qu’il est et de qui il est réellement, un examen approfondi montre bientôt que celui-ci possède un inconscient. En définitive, on verra que l’Homme possède une conscience personnelle de oi et son propre inconscient réalisé ou pas par ravis d’autrui.
L’homme peut prendre conscience de qui il est réellement par ses capacités à rattacher ses états et ses actions à une idée construite et cohérente de soi. Dans ce cas, la conscience reflète la connaissance que l’esprit a de lui-même. Selon la citation de Descartes : « Je pense donc je suis » montre que l’homme sait naturellement qu’il existe et que c’est de lui que viennent les sensations, idées, jugements, plaisirs et douleurs qu’il éprouve. Ainsi, l’homme peut douter de tout mais pas du fait que c’est lui qui doute.
L’homme a également conscience de ce qu’il fait et de ce à quoi il pense, d’après Kant : « la conscience, c’est une représentation qu’une autre représentation est en moi Ce qui montre que l’homme peut-être conscient afin de pouvoir dire « je » pour réunir toutes ses expériences vécues afin d’en assumer l’unité, la continuité et la cohérence en une seule personnalité. C’est ce qui nous donne la capacité d’être sujet. A partir du moment où nous nous rendons compte de l’irréfutabilité de l’existence de notre pensée indépendante, nous prenons conscience de notre » je.
Il nous est permis alors d’entamer la recherche de notre » moi c’est à dire de la nature de notre propre identité. Certains philosophes imaginent 2 de la nature de notre propre identité. Certains philosophes imaginent que nous avons à tout moment » la conscience intime de notre moi » (Hume), que nous avons un sentiment invincible de la connaissance de nous-mêmes que nous ne mettons que rarement en doute. Cependant, avoir un sentiment immédiat de notre être, ce n’est pas avoir une connaissance pleine et entière de soi.
Il arrive que nous nous surprenions nous-mêmes, ou que nous passions par de graves rises de remise en question. Notre comportement, notre façon de penser varient suivant nos expériences. La connaissance de soi implique une recherche, et cette recherche doit disposer de moyens adaptés à son but. Nous sommes a priori les mieux placés pour nous connaître ; par l’introspection, nous pouvons accéder à une certaine connaissance de nos sentiments, de nos qualités et de nos défauts, de nos motivations et de nos convictions.
Mais la conscience de soi peut-être partielle c’est-à-dire que nous n’accédons qu’à une petite partie de notre vie mentale t partiale, la conscience nous donne une vision déformante de nous-mêmes. L’homme, une fois sa conscience intégralement développée acquiert une double existence, matérielle et spirituelle. Spontanément, nous croyons nous connaître parce que notre conscience nous donne le sentiment immédiat de nos états, désirs et actes. Mais un sentiment n’est pas une connaissance objective et il est possible que la conscience ne nous donne pas accès à tout ce que nous sommes.
En effet, la présence d’un inconscient qui représente la part de la vie mentale qui nous éc 3 En effet, la présence d’un inconscient qui représente la part de la vie mentale qui nous échappe et demeure donc hors de portée de toute conscience. D’où la citation de Freud : « ça pense en nous sans nous » qui montre bien que notre conscience est partielle et partiale. Dans la mesure, où il y a un inconscient, la conscience immédiate de soi ne peut pas être un instrument fiable de connaissance de soi.
De plus, il existe deux inconscients, l’inconscient psychologique et sociologique. Dans sa seconde topique, Freud distingue trois niveaux de vie psychique : le « çà » ui correspond à l’ensemble de ce qui est refoulé par le sujet, le « moi » qui correspond à la partie la plus visible du sujet et le « surmoi » qui opère une fonction de refoulement des pulsions du « çà soums aux interdits sociaux et moraux. La conscience n’est pas une fenêtre transparente sur soi parce qu’elle est un compromis entre des forces inconscientes.
Tant que nous ne maîtrisons pas, au moins de manière minimale les tensions inconscientes qui nous traversent et nous anime, nous ne pouvons pas prétendre nous connaître nous mêmes et pourtant cette connaissances de soi a un enjeux vital. Il existe un deuxième moyen d’accéder à la connaissance de soi par la vision que l’Autre nous donne de nous-mêmes, si elle a le mérite d’être différente de la nôtre, elle n’est cependant pas purement objective : son jugement peut être déformé par l’amitié ou l’antipathie qu’il éprouve pour nous.
D’après Sartre : « Autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi-même » En outre, sa critique est 4 Sartre : « Autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi- même » En outre, sa critique est nécessairement incomplète, puisqu’elle ne peut s’appliquer que sur les traits de notre aractère que nous laissons transparaître, consciemment ou non, au-dehors. L’Autre ne peut voir que mon masque social.
De plus, l’Autre nia pas forcément connaissance de notre expérience personnelle, qui influence considérablement notre psychisme. De sa place, il ne voit qu’une facette, qu’une manifestation de notre personnalité, certainement influencée par sa présence. Le regard de l’observateur modifie déjà l’objet d’observation : alors quand cet objet est un sujet capable de se modifier lui-même, cela nous entraîne dans un jeu de miroirs peu propice à l’observation.
En effet, nous sommes des êtres changeants : notre manière d’être, notre rapport aux choses, nos convictions, peuvent varier infiniment d’un moment de notre vie à un autre. Là encore, notre expérience personnelle joue un grand rôle sur ce que nous sommes, en influençant l’évolution de nos pensées conscientes et inconscientes.
Deux amis d’enfance se retrouvant après plusieurs années risquent de ne plus se reconnaître, voire de ne plus prendre plaisir en compagnie de l’autre, tandis que si leurs voies ne s’étaient pas séparées, leur amitié serait peut-être restée intacte. La connaissance de soi ne peut donc être à la fois totale et définitive : l’évolution de ce que nous sommes, conditionnée par l’évolution du monde autour de nous, est un processus continu, qui ne connaît de fin qu’avec la mort.
Sil est probable de retrouver chez un indiv S connait de fin qu’avec la mort.. ‘ Sil est probable de retrouver chez un individu les mêmes traits de caractère à différentes étapes de sa vie, il est fort rare que ces caractéristiques mêmes qui font la spécificité de cette personne n’aient pas évolué tout au long de son existence. « On ne peut as descendre deux fois dans le même fleuve. » (Héraclite. ) La recherche de notre » moi » s’apparente donc à la recherche philosophique de la sagesse, dans la mesure où cette recherche est infinie.
Se connaître soi-même, ce serait se chercher à chaque instant, s’exercer sans cesse à l’autocritique. Même si toute connaissance définitive de notre » moi » est à jamais hors de portée du champ de nos investigations, il est absolument nécessaire de parvenir à une meilleure connaissance de soi-même. Cette connaissance permettrait de faire en nous- mêmes la distinction entre ce qui procède de l’habitude, de ‘éducation, des réflexes, du conditionnement social et ce qui procède de notre volonté consciente et indépendante.
Se demander ce que l’on peut savoir de sol est un enjeu considérable. Notre relation à nous-mêmes conditionne une claire perception non seulement de nous-mêmes, mais aussi du monde et des autres, des relations que j’entretiens avec ce monde. Je suis le mieux placé pour parler de moi, même si cette place est parfois inconfortable ! Tous les moyens semblent bons pour se connaître, c’est à dire choisir sa vie. La marche vers la connaissance de soi est donc, au fond, une marche vers la liberté.