Pourquoi de nouveaux mouvements sociaux
Pourquoi de « nouveaux mouvements sociaux » ? INTRODUCTION : Les mouvements sociaux peuvent se définir comme un groupe de personnes qui défendent des intérêts communs, qui souvent reviennent à une contestation de l’ordre établi et à une lutte pour un changement dans la structure sociale. Plus largement, on peut dire que le mouvement social fait partie de la notion d’action collective, c’est-à-dire l’ensemble des actions menées par un groupe ayant pour but la satisfaction d’intérêts communs.
Ces notions sont l’objet de beaucoup de débats, au point que Swp to page leur définition même autre. Notamment, Bruxelles, Editions de 15-68) envisage l’acti rationnel. La notion d or7 Is nive ociologue ou un el ion collective. , 2011 (1966), pp. le utilitariste et on est donc remise en question car il considère que ce qui pousse un individu ? s’engager dans un mouvement social est le bénéfice personnel qu’il pourrait en tirer.
En d’autres termes, un individu participerait dans un mouvement social seulement si le bien collectif obtenu est supérieur au coût ticket d’entrée) dontsx s’acquitte l’individu. S’il accepte qu’une certaine dimension idéologique influe sur la participation d’un individu à une action collective, il émontre que le poids de l’avantage personnel reste dominant. L’action collective ne se fait pratiquement qu’en cas d’obligation (il donne l’exemple d des prélèvements obligatoires de l’Etat) ou en cas d’incitation intéressée (avantages associatifs réservés aux membres).
Cependant, dans les années 1970, les sociologues observent une vague de mouvements protestataires dans la majorité des pays occidentaux, dont les revendications se distinguent des précédentes. En effet, l’émergence de mouvements écologistes, alter mondialistes ou encore féministes invitent ? se questionner sur la validité de la rationalité dans l’action collective : ces mouvements reposent sur un changement profond des modes de vie, même des mentalités dans un but d’améliorer la qualité de vie du monde en général.
On parle alors de nouveaux mouvements sociaux. Dès lors, dans quel contexte sont-ils apparus ? Comment se différencient-ils tellement des mouvements sociaux précédents pour qu’une nouvelle notion doive être introduite pour les qualifier ? l. Une transition dans la structure sociale : dans la deuxième moitié des années 1960 et en parallèle otamment avec les mouvements de Mai 68, des sociologues comme A. Touraine ou R. Inglehart notent un changement dans les dynamiques sociétales.
Ils parlent de passage à une société « post-matérialiste » (A. Touraine) ou « post industrielles » (R. Inglehart) A. Une rupture économique : La mondialisation a apporté son lot de nouvelles thématiques et de nouveaux défis : l’ouverture du « Tiers-Monde » à l’économie internationale donc exacerbation des inégalités, l’uniformisation de la culture et des médias, la question des frontières et du régionalisme, l’essor du capitalisme et de la
PAG » rif 7 culture et des médias, la question des frontières et du régionalisme, l’essor du capitalisme et de la Bourse, un nouveau facteur de domination, Nouveau type d’organisation du travall : NTIC et nouveaux systèmes de productions, précarisation du travail dans la plupart des pays industrialisés, institutionnalisation de la lutte syndicale. ont provoqués une augmentation du stress dû au travail, du surmenage et des désordres physiques et mentaux.
B. Une rupture sociale Recul du mouvement ouvrier : échec du mythe d’une classe ouvrière libéraliste avec la crise des années 1970, baisse de la rève, désyndicalisation… R. Inglehart pose le constat suivant : après la prospérité post- guerre et des Trente Glorieuses, la société de consommation s’essouffle. Les besoins nécessaires sont comblés, alors la qualité supplante la quantité.
Ce sont donc des revendications qui portent sur une meilleure qualité de vie, des velléités non plus matérielles mais idéologiques, dont le meilleur exemple pourrait être les mouvements ecologistes. C. une rupture culturelle Les mouvements sociaux sont alors plus portés sur de nouveaux enjeux (la culture, l’éducation, Finformation, et non plus sur ne contestation de la logique de domination par le capital, incarnée par les mouvements ouvriers.
La parole est maintenant aux étudiants, aux écologistes, à ceux qu’on appelle les « sans Mal 68 représente un tournant sur ce point dans la mesure où les grandes institutions (famille, école, usine) questionnent leur légitimité : leur rôle dans la société auparavant inné PAGF3C,F7 (famille, école, usine) questionnent leur légitimité : leur rôle dans la société auparavant inné doit maintenant être acquis.
Autonomisation de l’indivldu dans le cadre des mouvements ociaux : ce ne sont plus des individus formant un groupe identitaire qui luttent ensemble pour conquérir le pouvoir mais des individus autonomes qui agissent selon leurs valeurs et leurs émotions Il. Des mouvements sociaux aux caractéristiques propres: Mise à part de revendications, les nouveaux mouvements sociaux se distinguent par des mécanlsmes opposés à ceux des mouvements « traditionnels » A. Les formes d’organisation et d’action (selon E. Neveu) .
Les NMS favorisent les structures décentralisées plutôt que les structures institutionnalisées comme les partis ou les syndicats, ouvent jugés trop bureaucratiques et compromises. Les NMS préfèrent les actions ponctuelles et concrètes (ex : Green peace) Le répertoire d’action collective est plus original et moins institutionnel qu’il Pétait auparavant : pétition et e-pétitions, manifestations festives comme la Gay Pride, flash-mobs, Alors que la grève est l’action de prédilection des « anciens « mouvements sociaux.
De plus, les NMS introduisent une dimension symbolique Généralement, actions médiatisées, qui créent la polémique pour faire de la communication. Enfin, les NTIC sont les outils de communications privilégiés des NMS, puisqu’ils correspondent à leur dimenslon internationale et à leur refus de la hiérarchie. B. L’identité des acteurs : Les mouvements sociaux » revendiquent L’identité des acteurs : Les mouvements sociaux « traditionnels » revendiquent une appartenance à une classe sociale (ouvrière, paysanne… alors que les NMS recrutent plus dans les classes moyennes. En effet, les considérations morales chères aux NMS requièrent un certain capital culturel et des ressources matérielles suffisantes. De plus, les technocrates se font les leaders des NMS * lutte prolétaires et capitalistes. III. Les limites de la conception des nouveaux mouvements sociaux La notion de NMS est à relativisé car elle est l’objet de nombreuses critiques : les NMS sont très hétérogènes et leur analyse n’est pas toujours cohérente. ) Dépréciation des formes traditionnelles de l’action collective Certaines revendications se retrouvent tout au long du XIXè et XXè siècles : (le féminisme, bien que la notion n’était pas encore inventée s’est affirmé avec le mouvement des suffragettes en Angleterre au début du XXè siècle) Dégradation de l’image du mouvement ouvrier : on ne peut pas on plus réduire le mouvement ouvrier à un simple conflit du monde du travail contestant une logique de domination.
Derrière des revendications matérialistes, il existe une base de valeurs morales, de conscience et de représentations. b) Vision étriquée des mouvements sociaux aujourd’hui On retrouve des revendications matérialistes (revenu, conditions de travail, niveau de vie,. _. ) dans celles des NMS, et elles sont même souvent la base sous-jacente des revendications morales, comme le montre O. Filleule. Les en’eux économiques et identitaires sont souvent li