Charte des centres sociaux

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Nous nous exprimons alors que notre société est traversée par de profondes mutations qui, tout en ouvrant de nouveaux possibles, mettent à mal de toute femme l’attitude première des acteurs des Centres sociaux et socio-culturels. Considérer les hommes et les femmes comme solidaires, c’est dire comme étant capables de vivre ensemble en société, est une conviction constante des Centres sociaux et socio-culturels depuis leurs origines.

Opter pour la démocratie, c’est, pour les Centres sociaux et socio-culturels, vouloir une société ouverte au débat et au partage du pouvoir. L’accueil, l’écoute et le respect de chacun rend possible dialogue personnalisé. e regard porté sur les autres garde 2 des réseaux d’entraide, soutenir l’insertion sociale et économique de chacun, défendre les droits des personnes à vivre en société, solidarisent les individus.

Charte FCSF adoptée par l’Assemblée générale d’Angers le 18 juin Les Centres sociaux et socioculturels entendent établir, et au besoin conquérir, avec et pour les habitants d’un quartier, d’une ville, dune agglomération ou d’un pays, des espaces de discussion et de participation prises décision concernant leur vie quotidienne t celle de la collectivité. Opter pour la démocratie c’est aussi s’engager concrètement dans des actions collectives, mêmes modestes, dont les finalités, les modalités et les résultats peuvent être débattus.

La démocratie participative, en proposant, en agissant, en contestant, est nécessaire à la vie politique locale. La force de la démocratie locale c’est l’engagement civique 3 actions, les Centres sociaux et socio-culturels entendent être participatifs, opérationnels et responsables. Les Centres sociaux et socio-culturels prennent autant en compte les potentialités que les difficultés. Ils font de l’écoute et de la rencontre des habitants, mais aussi de l’observation et du recueil méthodique de données, les instruments de leurs analyses, contribuant ainsi à l’élaboration de diagnostics territoriaux concertés.

Les Centres sociaux et socio-culturels insèrent leur action quotidienne dans un « projet social cohérent et pluriannuel, explicitant objectifs et moyens. Référé aux caractéristiques du territoire, ce projet est élaboré avec les habitants et concerté avec les partenaires des Centres sociaux et socio-culturels. Avec ce projet, les Centres sociaux et socio-culturels ont au-devant d’individus, de groupes et d’associations, dont la préoccupation ordinaire est de construire leur vie selon leur propre spécificité.

Ils accompagnent cette volonté tout en rouvrant à la vie familiale et sociale et à la participation à des initiatives de développement social local. Lorsque ces individus et ces groupes souffrent de dépendance ou d’exclusion, les Centres sociaux et socio-culturels entendent favoriser les conditions pour que ceux-ci puissent agir librement, et discuter les projets qui les concernent à égalité de droits et de garanties.

Les Centres sociaux et socio-culturels n’agissent pas euls. Ils connaissent les autres acteurs associatifs, administratifs, politiques ou économiques de leur territoire de projet. Ils nouent avec eux les relations nécessaires aux actions à conduire. Ils formalisent, de préf 4 avec eux les relations necessaires aux actions à conduire. Ils formalisent, de préférence, ces relations dans des conventions de partenariat.

Par contre, ils n’entendent pas être instrumentalisés ni devenir de simples prestataires de services ou réduire leur projet social à des délégations de service public. Participatifs, les Centres sociaux et socioculturels le sont dans leur constitution même et ans leur fonctionnement en associant, dans l’action et dans les instances consultatives et délibératives, des habitants auteurs et acteurs du « projet social », des administrateurs bénévoles et des salariés qualifiés acquis au projet.

Participatifs, ils le sont lorsque, délibérément, ils inscrivent l’engagement actif d’habitants et de bénévoles dans une logique d’éducation populaire en favorisant leur formation. Participatifs, ils le sont, lorsqu’ils prennent publiquement la parole pour avertir et faire des propositions ou pour dénoncer l’inacceptable. Participatifs, ils le sont, lorsqu’ils coopèrent avec es acteurs publics, afin de produire avec eux des « biens publics », tels que, par exemple, la qualité des espaces collectifs ou l’esprit civique.

Opérationnels, les Centres sociaux et socioculturels le sont par leur capacité à conduire avec professionnalisme une pluralité d’actions coordonnées, S s’activent rassembler les moyens de leur « projet social » tels que le concours actif de bénévoles compétents, le recrutement de salariés qualifiés, la transformation d’emplois précaires en emplois permanents, la disposition de locaux adaptés, l’obtention de financements pérennes.

Responsables, ils le sont aussi lorsqu’ils font onnaitre aux habitants et à leurs partenaires leur programme d’action, lorsqu’ils gèrent avec rigueur l’argent public qui leur est attribué, lorsqu’ils se soucient de soumettre leurs actions et leur gestion à l’évaluation interne et externe. 4 Notre Charte est l’expression de Centres sociaux et socio- culturels qui ont fait de leur adhésion volontaire à la Fédération des Centres sociaux et socio-culturels de France un acte politique et stratégique. n acte politique un acte stratégique En se fédérant, les Centres sociaux et socioculturels se créent un espace d’élaboration partagée du « projet centre social et socioculturel » En se fédérant, les Centres sociaux et socioculturels se mettent en réseau, à différents échelons de territoire, pour mutualiser leurs capacités, pour partager leurs difficultés, et pour s’organiser stratégiquement uant aux actions à conduire et a ts S leur indépendance fédérale.

Ils nouent des liens à l’échelle européenne et internationale de façon à faire progresser leurs valeurs et leurs formes de pratique. En se fédérant, les Centres sociaux et socio-culturels font valoir, plus haut et plus fort, le sens et l’efficacité de leur propre action au bénéfice d’une société plus olidaire. Une charte ne se justifie que si elle conduit aux actes, à l’action…