Platon

De s’exiler et entreprend de nombreux voyages dans la Méditerranée hellénique. Platon revient à Athènes (vers 387 av JC) où il fonde une école de philosophie qu’on appellera « l’Académie » parce qu’elle se trouvait dans les jardins d’Academus. On y enseigne la philosophie mais aussi les mathématiques et la gymnastique. L’enseignement est prodigué sous forme de discussions et de débats d’idées, ce qui explique la prédilection de Platon pour le dialogue. Parmi les élèves les plus brillants se trouve Aristote, qui ut le précepteur d’Alexandre Le Grand. Le rayonnement de l’Académie est considérable.

On vient de tout le monde grec y acquérir une philosophie dont le but avoué est politique : établir la Justice. Il) La pensée de Platon 1) L’héritage de Socrate : la maïeutique La forme dialoguée que Platon a donnée à ses écrits trouve sa justification non seulement dans le souvenir des entretiens avec Socrate; mais également dans la méthode pédagogique que Platon présente comme l’héritage philosophique de Socrate, le « maïeute », l’accoucheur des esprits. Le questionnement de Socrate conduit l’interlocuteur à prendre conscience qu’il ne connaît pas ce qu’il croyait connaître.

Par- là, il l’invite à expliciter ce qu’il a à l’esprit : si cette explicitation, cet « accouchement » est possible, alors la pensée prouve sa consistance. La mise au jour de la pensée en est comme l’épreuve : « si je peu 2 la pensée prouve sa consistance. La mise au jour de la pensée en est comme l’épreuve : « si je peux dire pour un autre ce que je pense, la preuve est faite que ma pensée est effectivement pensable ». Cette épreuve ne suffit pas à montrer que la pensée est vraie mais elle montre au moins qu’elle est logique.

Grâce cette formulation de la pensée dans la langue, le dialogue peut avoir lieu. 2) Le dialogue et la dialectique Platon conçoit le dialogue comme une « recherche commune de la vérité », commune parce qu’elle n’appartient à personne. Par opposition aux sophistes, qui ne voyaient dans le dialogue qu’une joute oratoire, qu’un combat de monologues dont la fin se limitait à réduire l’adversaire au silence, le dialogue platonicien ise, en effet, à permettre aux participants d’accorder leurs discours à la vérité.

Chez Platon, la dialectique est ainsi une science qui repose sur la confrontation de plusieurs positions de manière à dépasser l’opinion en vue de parvenir à la vérité II s’agit donc d’un moyen de s’élever du monde des apparences (ou du « sensible ») vers la connaissance intellectuelle (ou « l’intelligible »).