ORAL FRANCAIS MARIVAUX

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Français : travail oral sur I île des esclaves, MARIVAUX. Biographie de Marivaux : Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, plus connu sous le nom de Marivaux. né le 4 février 1688 et baptisé le 8 février 1688 ? Paris où il meurt le 12 février 1763, est un écrivain français.

Homme solitaire et discret à la personnalité susceptible, longtemps mal compris, il fut un journaliste, un romancier, mais surtout un auteur dramatique fécond qui, amoureux du théâtre et de la vérité, observait en spectateur lucide le monde en pleine évolution et écrivit pour les Comédiens italiens, entre 1722 et 740, des comédies sur mesure et d’un ton nouveau, dans le langage « de la conversation D. Il est, après Molière, Racine, Pierre Corneille et Musset, I la Comédie-Française n or 13 lumières.

Résumé de Chle des Iphicrate et son valet Sni* to View us joue par ment littéraire des Ils débarquent dans Ille des esclaves, une le tond e il y a une centaine d’années par des esclaves révoltés. Dans cette île, les maîtres deviennent des valets et les valets des maitres. Ainsi, Iphicrate et son laquais Arlequin, Euphrosine et sa soubrette Cléanthis échangent leur condition, leurs vêtements ainsi que leurs noms. Chacun se voit contraint, dès son arrivée, d’observer la loi de l’ile, dont Trivelin, ancien esclave et gouverneur de l’ile, est le garant.

Entre autres humiliations que les anc Swipe to View next page anciens maîtres ont à subir, pour leur bien d’ailleurs, ils doivent s’entendre dire leurs vérités par leurs serviteurs. Trivelin demande à la servante Cléanthis de tracer le portrait de sa maitresse Euphrosine et il promet d’abréger cette épreuve si Euphrosine reconnaît la vérité de ce portrait. Cléanthis et Arlequin prennent beaucoup de recul par rapport à leur nouveau statut et iment une scène de séduction mondaine. Arlequin entreprend la conquête d’Euphrosine, mais il est ému par la souffrance que lui cause son nouveau statut.

Finalement, Arlequin pardonne à son maître et reprend son habit de valet ; Cléanthis imite son exemple. Pleins de gratitude et de remords, Iphicrate et Euphrosine les embrassent avec émotlon. C’est cette réconciliation que souhaitait Trivelin, qui tire la morale de la comédie en disant aux serviteurs : « Nous aurions puni vos vengeances comme nous avons puni leurs duretés » et aux maitres : « Vous avez été leurs maîtres, et vous avez mal gi ; ils sont devenus les vôtres et ils vous pardonnent ; faîtes vos réflexions là-dessus.

La différence des conditions n’est qu’une épreuve que les dieux font sur nous. » Personnages Il y a peu de personnages dans lîles aux esclaves: trois hommes, deux femmes: mais il s’agit de personnages-types à la socialité marqué : deux nobles, deux esclaves, un ancien esclave. Il arrive que les noms de personnages chez Marivaux soient purement de convention ( la Comtesse, le Chevalier, prince… ), ou directement ceux des comédiens qui jouent les rôles ( S 13 Comtesse, le Chevalier, prince… ) ou directement ceux des omédiens qui jouent les rôles ( Silvia, Lélio, Mario, Arlequin,… ).

Ici, ils possèdent des noms d’origine complètement différentes : trois grecs, et deux issus de la comédie. Marivaux attache une grande importance aux noms des personnages puisqu’ils sont amenés, selon les lois de Iles aux esclaves, à les échanger, Iphicrate, Cléanthis. Euphorisme n’existent que dans cette pièce : Arlequin et Trivelin sont des noms régulièrement employés dans l’œuvre marivaudienne. Arlequin Le personnage d’Arlequin caractérise un certain type de comique, notamment grâce à l’acte 1 scène 1 ou il apparait ur scène avec sa bouteille de vin accrochée à la ceinture.

En dehors de la situation représentée, on y voit un personnage traditionnel venu de la commedia dell’arte (comédie d’origine populaire italienne avec des acteurs souvent masqués qui jouent des personnages typés) qui n’est cependant pas dépourvu d’une certaine vivacité naturelle. LJne fois sur scène, Arlequin fait son théâtre, il occupe tout l’espace de jeu, donnant à voir et ? partager sa joie de vivre de façon particulièrement marquée. Il incarne la gaieté et est aussi contraire à tout esprit calculateur et vindicatif.

Les échanges entre Trivelin et Arlequin dans la scène 5 de Marivaux, montrent comment ce caractere traditionnel est exploité. Sa bonne nature réjouit le spectateur. Marivaux utilise aussi des jeux de scène spécifiques renvoyant aux codes de la commedia dell’arte, que l’on appelle des lazzi et q scène spécifiques renvoyant aux codes de la commedia dell’arte, que l’on appelle des lazzi et qui donnent au personnage le statut de pitre, ce qui rythme bien toute la pièce.

Iphicrate : Le personnage d’Iphicrate subit une évolution dans la pièce de Marivaux: d’abord il est vaniteux et il n’accepte pas sa ondition d’esclavage parce qu’il est habitué à utiliser la violence contre Arlequin; ensuite il est repenti de son attitude envers Arlequin, qui lui rend la liberté. À la différence de la Commedia dell’Arte, où les bourgeois riches sont condamnés à cause de leur arrogance et de leur mépris, dans cette pièce Iphicrate obtient le pardon de la part de son esclave Arlequin et il peut se racheter.

Dans le portrait qu’Arlequin fait de son maître Iphicrate on peut reconnaitre les mœurs du xviiie siècle: les alluslons aux pratiques de la mondanité, les vêtements (Iphicrate porte une ?pée qui symbolise la violence) et les rapports entre maître et valet (Iphicrate est arrogant et autoritaire). Iphicrate semble subir l’action, il n’offre que des réactions (peur, colère puis attendrissement) aux différentes situations auxquelles il est confronté. Cléanthis : est l’esclave d’Euphrosine avant de devenir sa maîtresse suite au renversement de pouvoir initié par Trivelin.

Elle s’avérera beaucoup plus rancunière qu’Arlequin envers son ancienne maîtresse et assouvit une soif de vengeance tant et si bien que Trivelin doit la modérer. Elle ne rendra son statut de maître que sous l’influence d’Arlequin qui l’y incite. Elle tient un req 3 Elle ne rendra son statut de maître que sous l’influence d’Arlequin qui ly incite. Elle tient un réquisitoire enflammé blâmant les riches « les glorieux » nés avec toutes les richesses sans avoir rien fait.

Cette tirade de la scène IO n’est pas sans rappeler le discours de Beaumarchais à travers le personnage de Figaro. Euphrosine : en grec « pleine de joie est la maîtresse de Cléanthis. Elle apparait comme une femme coquette. Elle dément les dires de Cléanthis à son sujet et ne souhaite avouer en aucun cas ses défauts à Trivelin. Trivelin : est un personnage de la commedia dell’arte. Il est présent dans la pièce pour jouer un rôle d’intermédiaire entre esclaves et maîtres.

De plus, il accueille les nouveaux naufragés et leur explique les règles ainsi que le fonctionnement de l’ile. Cest lui qui donne l’épée d’Iphicrate à Arlequin dans la scène 2 et change les noms des personnages. Scène V . Scène V. — Arlequin, Iphicrate, qui ont changé d’habit, Trivelin. ARLEQUIN. — Tirlan, tirlan, tirlantaine, tirlanton ! Gai camarade ! le vin de la république est merveilleux. J’en ai bu bravement ma pinte; car je suis si altéré depuis que je suis maître, que antôt j’aurai encore soif pour pinte.

Que le ciel conserve la vigne, le vigneron, la vendange et les caves de notre admirable république ! TRIVELIN. – Bon ! réjouissez-vous, mon camarade. Êtes-vous content d’Arlequin ? ARLEQUIN. – Oui, c’est un bon enfant; j’en ferai quelque chose. Il soupire parfois, et « e lui ai défendu cela sous peine de désobéissance, PAGF s 3 ferai quelque chose. Il soupire parfois, et je lui ai défendu cela sous peine de désobéissance, et je lui ordonne de la joie. (Il prend son maître par la main et danse). Tala rara la la…

TRIVELIN. — Vous me réjouissez moi-même. ARLEQUIN. – Oh! uand je suis gai, je suis de bonne humeur. TRIVELIN. — Fort bien. Je suis charmé de vous voir satisfait d’Arlequin. Vous n’aviez pas beaucoup à vous plaindre de lui dans son pays, apparemment ? ARLEQUIN. – Eh ! là-bas ? Je lui voulais souvent un mal de diable; car il était quelquefois insupportable; mais à cette heure que je suis heureux, tout est payé; je lui ai donné quittance. TRIVELIN. — Je vous aime de ce caractère et vous me touchez.

Cest-à-dire que vous jouirez modestement de votre bonne fortune, et que vous ne lui ferez point de peine ? ARLEQUIN. — De la peine ? Ah ! le pauvre homme ! Peut-être que e serai un petit brin insolent, à cause que je suis le maître : voil? tout. TRIVELIN. – A cause que je suis le maitre; vous avez raison. ARLEQUIN. — Oui; car quand on est le maître, on y va tout rondement, sans façon, et si peu de façon mène quelquefois un honnête homme à des impertinences. TRIVELIN. — Oh ! n’importe : je vois bien que vous n’êtes pont méchant.

ARLEQUIN. — Hélas je ne suis que mutin. TRIVELIN, à Iphicrate. — Ne vous épouvantez point de ce que je vais dire. (A Arlequin. ) Instruisez-moi d’une chose. Comment se gouvernait-il là-bas ? avait-il quelque défaut d’humeur, de caractère ? ARLEQUIN, riant. — Ah ! mon camarade, vous avez de la malic 6 3 défaut d’humeur, de caractère ? ARLEQUIN, riant. – Ah ! mon camarade, vous avez de la malice; vous demandez la comédie. TRIVELIN. — Ce caractère-là est donc bien plalsant ? ARLEQUIN. – Ma foi, c’est une farce. TRIVELIN. ?? N’importe, nous en rirons. ARLEQUIN, à Iphicrate. — Me promets-tu d’en rire aussi ? IPHICRATE, bas. — Veux-tu achever de me désespérer ? Que vas- tu lui dire ? ARLEQUIN. — Laisse-moi faire; quand je t’aurai offensé, je te demanderai pardon après. TRIVELIN. — Il ne s’agit que d’une bagatelle; j’en ai demandé utant à la jeune fille que vous avez vue, sur le chapitre de sa maîtresse. ARLEQUIN. — Eh bien, tout ce qu’elle vous a dit, c’était des folies qui faisaient pitié, des misères ? gageons. TRIVELIN. — Cela est encore vrai. ARLEQUIN. Eh bien, je vous en offre autant; ce pauvre jeune garçon n’en fournira pas davantage; extravagance et misère, voil? son paquet; n’est-ce pas là de belles guenilles pour les étaler ? Étourdi par nature, étourdi par singerie, parce que les femmes les ament comme cela; un dissipe-tout; vilainquand il faut être libéral, libéral quand il faut être vilain; bon emprunteur, mauvais ayeur; honteux d’être sage, glorieux d’être fou; un petit brin moqueur des bonnes gens; un petit brin hâbleur : avec tout plein de maîtresses qu’il ne connaît pas; voilà mon homme.

Est-ce la peine d’en tirer le portrait ? (A Iphicrate. ) Non, je n’en ferai rien, mon ami, ne crains rien. TRIVELIN. – Cette ébauche me suffit. (A Iphicrate. ) Vous n’avez plus maintenant qu’à certifier pour 7 3 TRIVELIN. — Cette ébauche me suffit. (A Iphicrate. ) Vous n’avez plus maintenant qu’à certifier pour véritable ce qu’il vient de dire. IPHICRATE. – Moi ? TRIVELIN. — Vous-même; la dame de tantôt en a fait autant; elle ous dira ce qui l’y a déterminée. Croyez-moi, il y va du plus grand bien que vous puissiez souhaiter.

IPHICRATE. – Du plus grand bien ? Si cela est, il ya là quelque chose qui pourrait assez me convenir d’une certaine façon. Prends tout; c’est un habit fait surta taille. ARLEQUIN. – TRIVELIN. Il me faut tout ou rien. Voulez-vous que je m’avoue un ridicule? IPHICRATE. – Qu’importe, quand on l’a été ? ARLEQUIN. — N’avez-vous que cela à me dire ? Va donc pour la moitié, pour me tirer d’affaire. Va du tout. Soit. (Arlequin rit de toute sa force. ) Vous avez fort bien fait, vous n’y perdrez rien. Adieu, ous saurez bientôt de mes nouvelles.

Genre de la comédie : La comédie classique est confrontée à un certain nombre de conventions qui s’appliquent à toute œuvre théâtrale – La règle des trois unités (unité de lieu, de genre, d’action). Si la comédie d’aventures ignore généralement cette règle, il n’en est pas de même de la comédie sociale ; – Une structure en trois temps : exposition/péripéties/ dénouement ; ‘observation de la bienséance. Bien que la comédie sous la Régence nous paraisse parfois débridée, il n’est pas question de commettre des blasphèm de lèse-majesté, ou de PAGF 13