mieux connaitre son corps
IIJFM DE BOURGOGNE Professeur des écoles COMMENT AIDER L’ELEVE DE CYCLE 1 A MIEUX CONNAÎTRE SON CORPS ? p g albums.. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • COTTIN Jonathan Directeur de mémoire . M. DUMONT ANNEE 2005 – 2006 NO de dossier : 04005 Table des matières INTRODUCTION……… 1 1. Le langage et le corps….. — 7 1. 1. Les 1 1. 1. La chasse ? 8 1. 1 . 2. Rouge 10 1. 2. Les comptines et jeux de doigts.. …………………………………………….. 2 2. L’exploration du — . 14 2. 1 -A l’aide de l’action… résultats 22 4. La connaissance du corps.. 4. . Exercices sur la connaissance du …. … 24 — 31 résultats…. 44 corps…. — . 4. 1 . 1. Les 24 4. 1. 2. Les reconstitutions………… 27 4. 1. 3. Les reconnaissances des mouvements, des projet sur les portraits… 42. 35 4. 3. Les 5. La représentation graphique du corps…. 5,1. La dé marche.. 38 5. 2. ces résultats… CONCLUSION…. 43 BIBLIOGRAPHIE. ANNEXES. INTRODUCTION L’élève de cycle 1 entre dans l’apprentissage du monde qui 33 • 36 37 . 39 45 l’entoure grâce à ses sensations et ses I ses affects. La structuration du schéma corporel apparaît alors comme essentiel dans le processus d’apprentissage. En effet, les jeunes élèves de cycle 1 vont, en maîtrisant mieux leurs corps, pouvoir améliorer et structurer les apprentissages. La maîtrise des mouvements fins du poignet va par exemple permettre une meilleure maitrise de l’outil grapheur et par la même engendrer l’apprentissage de l’écriture. ? c’est grâce à notre image du corps portée par – et croisée à – notre schéma corporel que nous pouvons entrer en communication avec autrui Autrement dit, « le schéma corporel réfère le corps actuel dans l’espace à l’expérience immédiate b. Il est « inconscient, préconscient et conscient et évolutif dans le temps et l’espace. ?1 . On peut donc penser qu’un être qui aura une bonne conscience de son corps, de son schéma corporel, aura de bonnes bases pour se construire inconsciemment une image du corps propre à l’individu, adéquation avec ses émotions et qui lui permettront un développement équilibré.
Ces bases lui serviront aussi dans tous les apprentissages de l’école, notamment en EPS, en arts visuels, mais aussi en écriture : « La maîtrise de la production rapide de signes graphiques lisibles et adéquatement agencés dans l’espace de la page constitue le point d’aboutissement d’un long processus d’apprentissage ui re ose sur diverses compétences e natures linguistique, vi perceptivo-motrice. ?2 corps est « bien plus , bien autre chose que sa définition biologique Cest « une unité nécessaire à la relation au monde pourvu que l’éducation en ait permis une représentation dans un schéma et dans une image »3 par la structuration et l’intégration dune représentation de son corps – l’acquisition d’un schéma corporel, l’enfant va développer des relations à son environnement et va commencer ? l’apprivoiser, le maîtriser.
Selon les modalités de recherche, on trouve plusieurs définitions de ce qu’est le schéma corporel. 1 DOLTO, Françoise. L’image inconsciente du corps. Edition du seuil, Paris, 1984. p. 17-26 2 ZESIGER, pascal; DEONNA, Thierry; MAYOR, Claire. L’acquisition de l’écriture. Enfance n03, p295. 3 DOL Y, Anne-Marie, De ROSA, Robert. Construire son identité à la maternelle. Nathan, Paris, 1999. p31 3 , « le schéma corporel est un élément de base, Pour H. Wallon indispensable à la formation de la personnalité de l’enfant.
Cest la représentation plus ou moins globale, plus ou moins scientifique et différenciée que l’enfant a de son propre corps ». 4 Pour F. Dolto, « c’est grâce à notre image du corps portée par – et croisée à – notre schéma orporel que nous pouvons entrer en communication avec autrui Il faut alors différencier les concepts de schéma corporel et d’image du corps. Pour simplifier, on peut une nouvelle fois citer F. Dolto : « Le schéma est la synthèse des sensations venant de notre corps.
L’image du co thèse de nos expériences 4 OF SI la définition suivante, qui me parait la plus appropriée à l’objectif du mémoire professionnel : « le schéma corporel est la conscience et la connaissance que l’on a de son corps (au repos ou en mouvement) et de soi-même »5. Ce postulat établi, il apparaît que la connaissance du corps par ‘élève de cycle 1 revêt un caractère indispensable pour une progressivité des apprentissages. Plus encore, on peut se demander quels apprentissages seraient possibles sans une maîtrise du corps.
Constats, lectures et observations m’ont donc amené à investir la question de l’appropriation d’un schéma corporel. Il était dès lors nécessaire de savoir par quels moyens développer, conscientiser cette connaissance du corps. Le mémoire n’aura donc pas pour but de résoudre un problème bien trop complexe qu’est l’acquisition du schéma corporel par l’enfant, mais de proposer un axe, une progression possible ondée sur des exercices pratiques appliqués sur le terrain.
Ce mémoire essaiera donc de répondre à la problématique suivante : « comment une approche pluridisciplinaire de l’enseignement en cycle 1 peut il aider l’enfant à mieux connaître son corps ? Ma réflexion première était d’observer les impacts qui existaient entre les pratiques de motricité et la connaissance du schéma corporel. Cependant, les premieres recherches sur ce thème impliquaient une réelle polyvalence, une approche pluridisciplinaire pour atteindre cet objectif et insistaient bien sur le fait de ne pas se cantonner aux séances e motricité. s activités langagières,d recherche, de de recherche, de découverte et de création vont se 4 LACOMBE, Josiane . Le développement de l’enfant, de la naissance à 7 ans. éd. De Boeck. p. 121 5 ZESIGER, pascal; DEONNA, Thierry; MAYOR, Claire. L’acquisition 4 compléter et se renforcer mutuellement et progressivement. pour développer le schéma corporel de l’élève, le maître doit veiller à faire découvrir le corps dans l’espace, les capacités perceptives de chacun, mettre en oeuvre des activités variées, dans des situations de découvertes sensorielles et motrices diverses et ?volutives.
L’action doit être le maître-mot des apprentissages, « provoquant le langage et suscitant les premiers pourquoi chez les tout-petits »6 Cest lors de mon premier stage en responsabilité que j’ai pu commencer à mettre en place les axes théoriques proposés par différents auteurs, amener mon expérience et mes activités personnelles et ainsi essayer d’affiner l’efficacité des diverses propositions visant à l’élaboration des connaissances corporelles. Mon stage en responsabilité se déroulait à l’école maternelle de Saint Germain du Bois (Bresse), en classe de petite et moyenne section.
L’effectif était de 7 élèves de moyenne section et de 17 élèves de petite section. Mon objectif sur les 3 semaines de stage était d’observer l’évolution de l’acquisition du schéma corporel, entre le début et la fin du stage. Pour cela, je porterai mon attention plus particulièrement sur 3 points, qui ? mon sens peuvent rendre compte de la progression ns différentes modalités 6 OF SI modalités d’évaluation : évolution du dessin bonhomme, évolution de la connaissance des différentes parties du corps et enfin maitrise du corps en imitation.
Ces 3 points ont fait l’objet évaluation initiale (en début de stage) et dévaluation finale (en fin de stage), ce qui permettra de visualiser si une évolution a été permise par les situations d’apprentissage proposées et ce même si le délais entre les deux évaluations était court : seulement 3 semaines. Cela permettra tout de même de faire émerger des fonctionnements intéressants, d’observer les élèves en situations et d’ouvrir des axes de réflexion. Les différentes parties du mémoire vont donc s’articuler autour de cinq axes.
Tout d’abord, le langage et le corps, la maitrise du langage étant au coeur des pprentissages. pour soutenir ces apprentissages, on développera l’exploration du corps, les jeux d’imitation et les connaissances relatives au corps. On étudiera enfin, dans une cinquième partie, les représentations 6 CATHERINE, Dominique; LEBLOND, Monique; LELEU, Françoise. Découvrir son corps avec les 2/3 ans. Nathan, 1998, p. 3 5 graphiques du corps de l’élève à partir de « dessin bonhomme ». Les éclairages et références théoriques seront en interrelations avec les activités proposées aux élèves.
De ce fait, les liens entre applications sur le terrain et objets théoriques seront plus isibles et concrets. Le mémoire comprendra donc cin arties et chacune de celles-ci verra un éclairage livresqu OF SI 1. Le langage et le corps « En accueillant les enfants de plus en plus jeunes, l’école maternelle a fait du langage oral l’axe majeur de ses activités »7. Cela permet donc de contribuer ? tous les apprentissages; car le fait de verbaliser donne conscience à l’action réalisée.
Pour aider l’élève à connaître son corps, il est conseillé « d’inscrire les activités de langage dans l’expérience »8 . Toutes les activités présentées ici suivront donc ce principe simple mais ort utile pour le développement de l’enfant. Ainsi, lors de chaque exercice, les élèves devront verbaliser leurs actions, décrire ce qu’ils obsen,’ent, nommer les différentes parties du corps.. ne grande place sera faite au langage durant les apprentissages U présentés. Cette particularité de l’école maternelle revêt donc un aspect transversal.
De plus, « l’intérêt du pédagogue et la centration de son action se déplacent ainsi de la seule activité de l’enfant – même si elle reste une base nécessaire – à la nature et aux objectifs de la médiation sociale et culturelle capable de l’aider à en expliciter le ontenu et la forme par le moyen du langage et de la conscience qui sont à la fois des moyens et des fins »9 On remarque donc l’intérêt du langage dans les processus conscients d’apprentissage, et donc dans la structuration du schéma corporel. Il est très important de lier les actions aux verbalisations et observations. . 1. Les albums Les albums peuvent être le lieu d’une verbalisation aidant ? constituer le schéma corporel de l’élève. En effet, le fait que les élèves décrivent des personnages (humains ou autres) et fas 8 OF SI décrivent des personnages (humains ou autres) et fassent es analogies entre eux et ces personnages va permettre de conscientiser et de stabiliser et/ou de corriger les connaissances sur leur propre corps. Exemples : 7 Ministère de l’éducation nationale. Qu’apprend-on à l’école maternelle ? CRDP / XO éditions. 2004 p. 4 et 66 8 CATHERINE, Dominique; LEBLOND, Monique; LELEU, Françoise. 9 Vygotsky cité par DOLY, Anne-Marie, De ROSA, Robert. Construire son identité à la maternelle. Nathan, pans, 1999. p. 16 1. 1 . 1. La chasse à l’ours10 D’après cet album, il est possible de conduire l’élève à améliorer la connaissance de son corps. Les objectifs poursuivis sont Décrire des personnages (les parties du corps, les couleurs des vêtements, la taille des personnages, l’ours… ), des modes de déplacements (dans la boue, dans l’eau, dans la forêt,… et des sentiments ressentis par les héros de l’album. Mimer les modes de déplacements des personnages de Ihistoire en salle de motricité et mimer le déplacement de l’ours (cf. « agir et s’exprimer avec son corps et des enfants et un bébé qui se promènent » E : « Comment vois-tu qu’ils se promènent ? » el : « Ben les enfants y courent et le papay marche. » e2 : « Le garçon tient un bâton dans sa main » « Oui. Que peux-tu me dire d’autre sur ce garçon ? » e2 : « Il court » . « oui, comment le vois-tu ? » e3 : « A cause de ses jambes. ? E : « Comment sont ses jambes ? » 10 ROSEN, Mickaël; OXENBURY, Helen. La chasse à l’ours. Kaléidoscope, 1997. e2 : Pliées ! » Il faut essayer, comme on peut le voir, d’ amener les élèves ? décrire précisément les personnages, leurs parties du corps pour qu’ils prennent conscience qu’ils savent que les personnages courent parce qu’ils ont relevé inconsciemment des indices. En observant ces indices, ils vont comprendre les mécanismes du corps et pouvoir les reproduire en salle de otricité, puis une nouvelle fois les verbaliser après les avoir vécus.
Il est nécessaire à mon sens de coupler les phases d’observations et les phases d’actions aux phases de verbalisation, pour que les élèves intègrent leur schéma corporel. Une des difficultés principales avec des PS est de réussir à les focaliser sur l’aspect que le maître veut traiter, en l’occurrence le corps, le mouvement. On doit alors toujours recadrer les paroles des élèves pour les amener à rester autour du sujet et ? ne pas se disperser dans d’autres directions. Cependant, cette difficulté est accrue quand on dispose d’enfants peu par 0 OF SI