méthodologie explication de texte avec 4 exemples
méthodologie de l’explication de texte philosophique éléments de méthodologie pour l’explication de texte philosophique Préliminaires . 1. Il s’agit de l’explication de texte philosophique : elle porte donc sur des concepts, idées et raisonnements, et avant tout sur un problème. Une explication ne saurait avoir de caractère philosophique si un discuté. En revanche, sont à e qur Orso t le « littéraires » sur le « st des mots employés, lexicaux, sémantiques… etc. ). é repéré et xplications de type ucturaliste » (champs Vous n’êtes pas supposés connaître la doctrine de l’auteur. Il faut et il suffit que votre explication mette en évidence le caractère problématique du texte. 2. Les exigences formelles de l’explication sont les mêmes que pour la dissertation : 1) introductionproblématisation, 2) développement structuré et d’une bonne continuité logique, 3) conclusion claire, répondant au problème posé dans l’introduction. Cest à vous de formuler un « sujet » et de le discuter à partir du texte et des arguments qu’il présente. . comprendre le texte • Les textes proposés au baccalauréat sont toujours courts (de 10 ? caractère problématique. 1 . ompréhension littérale : Il faut d’abord s’assurer de la compréhension littérale du texte afin d’éviter tout contresens : lire et relire jusqu’à ce que le sens littéral des mots et des phrases soit bien compris. Les mots inconnus doivent être cherchés dans un dictionnaire, ou si cela est impossible (devoir en classe) s’efforcer de comprendre le sens d’après le contexte. Lors de cette étape il faut faire attention à tous les mots.
Un contresens important peut venir uniquement de ce que l’on a lu une affirmation là où le texte portait une négation (par ex. ). 2. compréhension « philosophique » : Dans un second temps, assez à l’analyse philosophique proprement dite. Pour cela, gardez bien à l’esprit les 3 niveaux « logiques » de la Logique de Port-Royal : 1) concevoir : repérer les « concepts », c’est à dire les mots chargés d’un sens philosophique auquel l’auteur prête nécessairement (implicitement ou explicitement) une définition précise. ) juger : de ces concepts l’auteur affirme certaines choses – qui font la substance de la thèse et de l’argumentation. Il faut repérer ces jugements, et les expliciter. 3) raisonner : Ces jugements sont à leur tour articulé en un e argumentation qui prend plus ou moins a forme d’une démonstration. Il faut mettre cette logique du texte en évidence, en en clarifiant les étapes, les enchaînements, et (éventuellement) les présupposés. Cette deuxième étape vous livre : 1. la thèse principale du texte, et 2. ‘argumentation par laquelle méthodologie de l’explica PAGF 7 OF hilosophique l’argumentation par laquelle 2 elle établie. remarque : si le texte comporte des « images » (métaphores) ou exemples, il ,importera de les expliciter en les traduisant dans un langage conceptuel (général). Il ne faut pas rester dans le style métaphorique. Il. introduire : ) possibilité d’une phrase « liminaire » qui amène le thème du texte b) formuler la thèse (ce que l’auteur affirme au sujet de ce thème). ) résumer aussi brievement que possible (en indiquant le contenu) l’argumentation d) formuler une remarque critique sous forme d’objection ou d’indication d’une difficulté essentielle e) en tirer un questionnement défauts à éviter : a) éviter les considérations préliminaires inutiles : aller droit au thème b) bien cibler la thèse – c’est la condition sine qua non pour éviter le hors sujet c) pas de « découpage en phrases » du type : « Dans une 1ère partie qui va de… ? l’auteur dit que…. puls dans une seconde parte qul va de… ? il dit que. Dites simplement (par ex. ) : « D’abord l’auteur dit que…. ce qu’il justifie par deux argument : le premier affirme que… , et le second ue…. L’auteur en déduit que… « . PAGF 0 remarque critique n’est pas nécessairement polémique au contradictoire. Il n’est pas toujours possible ni souhaitable de critiquer le texte de front en lui opposant une antithèse radicalement contradictoire. Une bonne explication revêt généralement la forme plus nuancee d’un dialogue avec l’auteur, qui cherche à préciser, à rectifier, à approfondir.
Les ntithèses sont bien sûr passibles, mais doivent être maniées avec précaution. La remarque critique doit porter sur la thèse : il ne s’agit pas d’égrainer un chapelet d’objections portant sur diverses aspects du texte, mais de centrer l’objection sur l’essentiel – sans quoi l’explication sera dépourvue de toute unité. e) Il suit de là que le problème posé doit, lui aussi, avoir une unité. Les mauvaises explications procèdent invariablement d’une problématisation « éclatée », constituées d’une juxtaposition de questions sans rapports entre elles.
Ill. développer : La forme du développement est très libre. On peut néanmoins distinguer trois formes générales possibles 1 . explication linéaire suivie d’un commentaire. Cette première forme est la plus simple. Elle a l’avantage de distinguer clairement le propos de l’auteur du vôtre, et de faciliter l’unité de la discussion (c’est à dire d’éviter le commentaire atomisé en une poussière de « remarques » sans lien). explication linéaire : Vous restez dans la perspective du texte 1. (sans le contredire ni le critiquer) en vous bornant à définir les concepts, expliciter les idées et mettre en évidence les articulations loeiques. 0 logiques. Il est néanmoins possible, dès ce stade, d’indiquer les difficultés qui seront reprlses et approfondies dans la partie suivante. L’explication comporte autant de paragraphes (ou parties) qu’il y a de parties (logiques) dans le texte. 1. 2 commentaire : vous discutez le problème posé en introduction, sur la base des idées clarifiées , et des éléments que vous apportez (idées personnelles, en 1. éléments de cours, références ? d’autres auteurs). Encore une fois : il faut impérativement veiller ? l’unité du commentaire, et ne pas se satisfaire d’une juxtaposition de « remarques » décousues « l’auteur dit ceci, mais Untel dit le contraire. Ensuite il dit cela, mais untel dit autre chose »). De manière générale les « de plus », « ensuite », et autres « faux connecteurs » du même genre sont ? proscrire absolument. Le commentaire comporte deux ou trois parties (comme dans une dissertation). remarque : explication et commentaire doivent être quantitativement équilibrés : environ 3 pages chacun – en moyenne. . « commentaire composé » Dans cette deuxième forme, les explications des concepts, idées et articulations logiques ne sont pas séparées des éléments de discussion. On « discute » avec l’auteur ? esure qu’on explique le PAGF s 0 « littéraire » que la précédente. Une autre difficulté est qu’ici on est plus exposé au risque de la dispersion du commentaire en une poussière de « remarques » non articulées à un problème unifiant. L’avantage est que la formule est moins artificielle que la précédente, et qu’elle permet d’approfondir immédiatement la réflexion.
Dans la forme « commentaire composé », il y a autant de parties dans votre explication qu’il y en a dans le texte. On suit la progression linéaire du texte. 3. « dissertation » : une troisième forme consiste à aborder l’explication à partir du roblème préalablement posé, dans une perspective plus « thématique ». Il faut aborder les idées (arguments) non plus en suivant l’ordre du texte, mais en fonction d’un plan de dissertation que vous avez librement construit. La difficulté, ici, est de parvenir à ne pas « oublier » d’éléments du texte, et à parvenir à les réordonner à sa propre perspective.
Le risque existe aussi, par suite, d’infléchir la thèse du texte dans un sens qui n’est pas le sien, et de dériver vers le hors-sujet. L’avantage de cette troisième formule est évidemment qu’elle permet une souplesse de réflexion aximale, et une meilleure possibilité d’approfondissement personnel. Dans la forme « dissertation », l’explication comportera deux (néanmoins à éviter) ou trois parties comme dans une dissertation ordinaire – le plan pouvant être « dialectique » ou « thématique’ IV. onclure : Comme dans la dissertation, il faut parvenir à une conclusion nette, claire et nuancée – qui doit généralement consister ? que dit le texte, tout PAGF 6 0 claire et nuancée – qui doit généralement consister à faire droit à ce que dit le texte, tout en précisant les restrictions que les critiques ont permis d’établir. Les conclusions « relativistes » (« Certains pensent comme l’auteur, mais d’autres pensent le contraire ») ou « normandes » (« Cela dépend… « ) sont évidemment ? proscrire ici, comme dans toutes les dissertations. V. défauts à éviter • Les deux principaux défaut sont : 1) la paraphrase, 2) le hors-sujet (ou le manque d’unité du problème). 1 . la paraphrase : Elle consiste à répéter le texte sans rien en expliquer. Cela se fait ordinairement en remplaçant certains mots de l’auteur par des mots jugés synonymes. La paraphrase se ramène ? une vaste « tautologie » du type : « le cercle, c’est quelque chose qui st circulaire ». exemple : « Toute amitié doit être recherchée pour elle même ; elle a cependant l’utilité pour origine. (Épicure, Sentences vaticanes, 23) paraphrase : Il ne faut pas rechercher un ami pour autre chose que lui-même, même si au début c’était parce qu’on avait besoin de lui ‘ ex. d’explication : Contrairement à la plupart des autres types de relations humaines, l’amitié est une « fin en soi ». Elle est une forme d’amour qui ne comporte pas la dimension du désir charnelle, mais repose uniquement sur la confiance que deux personnes se vouent et le bien qu’elles se veulent.
Or, vouloir le bien de quelqu’ désintéressé PAGF 7 0 la plus pure de la joie spirituelle – justement parce qu’on s’y trouve affranchi de tout égoïsme. Ainsi l’ami nous libère de nous-même – ce qui peut apparaître comme le but dernier de la vie morale. Néanmoins, de même que toutes formes supérieures de vie présupposent des formes inférieures, l’amitié a son origine, dit Épicure, dans l’utilité : c’est pas les services que se rendent les amis que l’amitié « prend corps », et il est légitime de dire que l’on a « besoin » de ses amis.
Mais au lieu de se servir d’eux comme de imples moyens, on peut leur demander ce qu’ils sont plein du désir de donner gracieusement. Ainsi, « l’utilité » elle- même est transfigurée : elle passe, par l’amitié, du niveau de la « consommatlon’ à celui de l’échange de dons… etc. On remarquera que la paraphrase épuise rapidement ses ressources, alors que l’explication peut se prolonger indéfiniment, car elle ouvre des horizons de réflexion nouveau : ici : « Comment l’amitié peut-elle être à la fois désintéressée et « née » de l’utilité ?
On remarquera aussi que l’explication introduit des éléments qui ne figurent pas dans le texte – dont otamment des concepts définissants (« fin en sol », « amour », « confiance » qui d’emblée enrichissent le domaine de réflexion. L’incapacité à développer repose donc sur le manque d’analyse des notions en présence (recherche des termes connexes, des éléments implicites…. et sur le manque de discernement des problèmes). Pour s’entrainer à expliquer, on fera donc bien de s’emparer d’abord de citations courtes. 2. e hors-sujet : Il consiste à développer un concept ou une id 8 0 s’emparer d’abord de citations courtes. 2. le hors-sujet : Il consiste à développer un concept ou une idée ans tenir compte du contexte (ici : le problème posé à partir des éléments précis de CE texte). elle a cependant l’utilité pour origine. i’ (Épicure, hors-sujet : Tout homme recherche l’amitié. En effet, sans ami la vie est triste et monotone. L’ami état celui a qui on fait entièrement confiance, celui qui vit sans ami ne pourra jamais partager son intimité avec personne.
Sa vie sera vide, et il sera condamné à se satisfaire de biens matériels… etc. (z on parle de « l’amitié » en général, sans centrer le propos sur le rapport désintéressement/utilité). onclusion : ‘appréciation type de la (très) mauvaise explication est invariablement : ‘Paraphrase suivie de quelques remarques disparates » (note = # 4/20) voir ci-dessous quelques exemples d’explications complètes : 1 1 er exemple : Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation.
Tout vouloir procède d’un besoin, c’est à dire d’une privation, c’est à dire d’une souffrance. La satisfaction y met fin; mais pour un désir qui est satisfait, dix au moins sont contrariés; de plus, le désir est long, et ses exigences tendent à l’infini; la satisfaction est ourte, et elle est parcimonieusement mesurée. Mais ce contentement suprême lui-même n’est qu’apparent : le désir satisfait fait place aussitôt à un nouveau désir; le premier est une déception reconn déception reconnue, le second est une déception non encore reconnue.
La satisfaction d’aucun souhalt ne peut procurer de contentement durable et inaltérable. C’est comme l’aumône qu’on jette à un mendiant : elle lui sauve aujourd’hui la vie pour prolonger sa misère jusqu’à demain. Tant que notre conscience est remplie par notre volonté, tant que nous sommes asservis ? ‘impulsion du désir, aux espérances et aux craintes continuelles qu’il fait naitre, tant que nous sommes sujets du vouloir, il n’y a pour nous ni bonheur durable, ni repos. oursuivre ou fuir, cralndre le malheur ou chercher la jouissance, c’est en réalité tout un: l’inquiétude d’une volonté toujours exigeante, sous quelque forme qu’elle se manifeste, emplit et trouble sans cesse la conscience; or, sans repos le véritable bonheur est impossible. Ainsi le sujet du vouloir ressemble à Ixion attaché sur une roue qui ne cesse de tourner, aux Danaïdes qui puisent toujours pour remplir eur tonneau, à Tantale éternellement altéré. ntroduction : 1) thèse : L’auteur affirme le désir est une source inépuisable de souffrance, incompatible avec le bonheur véritable, qui consiste en la paix de l’âme. 2) ordre des idées : Le désir est d’abord critiqué sous quatre rapports : il est souffrance lié au « manque », à la frustration, à la désillusion, et à la répétition indéfinie. On déduit de l? qu’il ne saurait y avoir de bonheur pour la conscience troublée et inquiète agitée par des désirs comparés au tonne es, à la roue d’Ixion, ou