l’organisation des pouvoirs
Exemple de corrigé pour la dissertation : La destruction des fondements politiques de PAncien Régime L’acte de naissance de l’Ancien Régime est difficile à dater. Comme l’écrivait Alexis de Tocqueville dans l’Ancien Régime et la Révolution (1 856), « il s’agit d’un très vieil édifice, composite, encombré d’institutions féodales et aristocratiques de tous âges L’Ancien Régime débute au XVIè siècle et se termine le 17 juin 1789 avec l’auto proclamation des députés du Tiers-Etats et quelqu Nationale.
Il est carac rise or 16 en place de la monar je Sv. i* to View absolutisme vient du qui signifie « complet onarchie est consid ree Assemblée in. Le mot e toute entrave La comme absolue à partir du XVIIe siècle (l’apogée de l’absolutisme se situe entre 1661 et 1715, pendant le règne personnel de Louis XIV) Les fondements politiques de rabsolutisme monarchique repose sur la combinaison du principe de souveraineté, et de la théorie du droit divin.
Le principe de souveraineté (théorisé par Jean Bodin dans les Six Livres de la République en 1576) pose comme postulat que le roi dispose « de la puissance de commander et de contraindre sans pouvoir être commandé ni contraint par qui que ce sait sur la terre D. Cette puissance est perpétuelle, absolue, indivisible et elle permet au roi d’exercer tous les attributs de la souveraineté souveraineté. La théorie du droit divin (Jacques Bossuet, La Politique tirée des propres paroles de IE-criture Sainte, 1670-1679). Selon cette théorie, tout pouvoir émane de Dieu, le roi tire ses pouvolrs de Dieu lui-même.
Le roi ne doit de comptes ? personne, si ce n’est à Dieu et à sa propre conscience. Mais le pouvoir du monarque absolu n’est pas tyrannique puisqu’il doit prendre conseil, s’inspirer des principes de justice et de raison, respecter les principes de la morale chrétienne et surtout es lois fondamentales du Royaume. A la fin de l’Ancien Réglme, le rol dispose en théorie de tous les pouvoirs mais il se trouve souvent impuissant dans les faits, il ne parvient pas à imposer sa volonté. On considère généralement que la crise de l’Ancien Régime débute dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, c’est-à-dire aux alentours de 1750.
La première phase de cette crise dure de 1750 à la mort de Louis XV, en 1774. Elle est marquée par le développement des idées nouvelles, et par l’incapacité de la monarchie à conduire les réformes nécessaires jusqu’à leur terme. L’Ancien Régime est confronté à des difficultés mais la situation n’est pas encore totalement désespérée. La deuxième phase commence en 1774, avec la mort de Louis XV et son remplacement par Louis XVI (son petit fils). La crise sociale et institutionnelle s’est transformée en crise de confiance et les fondements polltiques de l’Ancien Régime sont sévèrement remis en cause.
La dernière phase commence en 1788 lorsque la royauté d 16 dernière phase commence en 1788 lorsque la royauté décide de faire appel aux états généraux. L’affaiblissement des fondements politiques de l’Ancien Réglme rouve sa source à la fois ? l’intérieur et à rextérieur du système politique proprement dit. La société d’Ancien Régime fait figure de société bloquée : elle est marquée par un certain immobilisme social. De nouvelles idées, portées par les philosophes des Lumières et diffusées dans une large partie de la société, contribuent à transformer en profondeur les mentalités.
Ce mouvement de pensée menace directement la tradition et l’ordre établi, et ces idées seront au cœur des grands projets conduits par les révolutionnaires. La crise devient alors irréversible et uvre la voie à la Révolution française, qui conduit à l’effondrement des fondements politiques de l’Ancien Régime Il est intéressant de se demander quelles sont les causes de l’effondrement des fondements politiques de l’Ancien Régime et de quelle manière cet effondrement s’est-il répercuté dans la société de l’Ancien Régime ?
Même si les fondements politiques de PAncien Régime ont été affaiblis par de multiples causes, on peut desceller dans l’échec des tentatives de réformes royales ainsi que dans l’apparition d’une lutte idéologique entre la Monarchie Absolue et les idées de ‘Esprit du siècle les principales causes de cet effondrement (l). Le roi a été progressivement dépouillé de ses prérogatives ancestrales, ion de la s PAGF 16 prérogatives ancestrales, et la contestation de la souveraineté royale s’est accompagnée de la revendication d’un nouveau pouvolr souverain à partir du 17 juin 1789.
Cependant, nous verrons que cette usurpation de la souveraineté par rAssemblée Nationale ne viendra remettre en cause que partiellement l’effondrement des fondements politiques de l’Ancien Régime. (II) l/ Les causes de la destruction des fondements politiques de l’Ancien Régime L’effondrement des fondements politiques de l’Ancien Régime est lié à de multiples facteurs. Tout d’abord nous pouvons parler d’un facteur interne, intrinsèque à l’Ancien Régime qui trouve son origine dans son incapacité à se réformer, se moderniser, ainsi que dans la résistance opiniâtre des parlements à toute modernisation de la société (A).
La seconde provient d’un facteur externe à VAncien Régime, la diffusion de nouvelles idées dans la société qui sont en contradiction avec les fondements politiques de l’Ancien Régime A) Des fondements politiques voués intrinsèquement ? l’effondrement La monarchie d’Ancien Régime s’est effondrée faute d’avoir su conduire les réformes nécessaires jusqu’à leur terme, faute d’avoir su adapter ses institutions aux nouvelles revendications de la société.
Louis XVI est un roi tiraillé entre son penchant naturel assez favorable à la nouveauté, et son éducation de jeunesse qui fut clairement conservatrice. Cette opposition est source de tiraillements ermanents et contribue ? expliquer conservatrice. Cette opposition est source de tiraillements permanents et contribue ? expliquer les hésitations dont il fera preuve tout au long de son règne. Au final, influencé par le oids de son entourage qui représente la frange la plus conservatrice, Louis XVI va renoncer ? toute tentative de modernisation de l’Ancien Régime.
Cette attitude eut des conséquences funestes pour la monarchie française : elle ruina la crédibilité du roi qui était le principal représentant des fondements politique de l’Ancien Régime. La crédibilité du Monarque absolu a également était sévèrement remise en cause par ce qui devait être à la base une simple institution de conseil sans véritable possibilité de concurrencer le pouvoir royal dans les textes, les parlements d’Ancien Régime
Ils étaient avant tout des organes juridictionnels chargé de trancher des litiges, de rendre la justice au nom du roi et de faire respecter « les lois du roi » sur Pensemble du territoire national. Mais ils étaient également investis de prérogatives extra-judiciaires, dont le droit de remontrances, qui ne tardèrent pas ? donner du fil à retordre à la monarchie d’Ancien Régime. Sur le plan strictement juridique, le 2 monarque restait parfaitement libre de ne pas tenir compte de remontrances formulées par les membres de ses parlements.
En sa qualité de souverain, il disposait toujours du dernier mot et ouvait donc passer outre l’opposition de ses officiers de justice. Sur le plan juridique, l’opposition parlementaire était PAGF s 6 officiers de justice. Sur le plan juridique, l’opposition parlementaire était donc facile à contourner et le roi devait toujours conserver le dernier mot. Mais en pratique, le mécanisme des remontrances constituait un frein sérieux ? l’exercice du pouvoir royal, puisqu’il retardait rentrée en vigueur des mesures ordonnées par le roi et permettait aux parlementaires de se livrer à une véritable obstruction.
Ces deniers disposaient en outre d’une arme redoutable qui était ‘interruption de justice : leur stratégie consistait à démissionner en masse pour paralyser le cours de la justice, et à contraindre ainsi le monarque à tenir compte de leurs exigences et de leurs récriminations. Au fil des siècles, les membres des Parlements se servirent de ces armes pour tenter de conquérir un véritable pouvoir politique. Ils prirent aussi Ihabitude de publier certaines remontrances pour prendre l’opinion à témoin.
Les conflits entre la royauté et les parlements se multiplièrent, et provoquèrent différentes crises politiques à partir du mllieu du XVIIe siècle. Malgré des tentatives de musèlement des parlements (Réforme Maupeou et Lamoignon) le roi n’arrivera jamais ? imposer son autorité sur les parlements qui devaient être de simples exécutants de la volonté du monarque absolu. Avec cette opposition massive, les parlementaires arrivèrent ? conquérir un pouvoir politique, et c’est la notion même d’absolutisme qui a été remise en cause.
En effet, en vertu de la définition donnée par Jean Bodin, le roi est souvera 6 6 été remise en cause. En effet, en vertu de la définition donnée par Jean Bodin, le roi est souverain c’est-à-dire qu’il ne peut être commandé i contraint par qui que ce soit sur terre. En théorie, il dispose donc du dernier mot. Cependant en réalité, le Roi a énormément de mal à faire imposer sa volonté. Il ya donc un écart considérable entre la théorie et la pratique, et le principal fondement politique de l’Ancien Régime est remis en cause. C’est le pilier des fondements politiques de l’Ancien Régime qui est ébranlé.
Comme nous venons de le voir, la première cause de l’effondrement des fondements politiques de l’Ancien Régime trouve sa source dans la monarchie absolue elle-même, dans un ébranlement années après années du pouvoir du Roi. Il se heurte à la fois au poids de son entourage et à l’obstruction des parlementaires qui refusent ridée de modernisation du pays. Le pouvoir royal se trouve alors affaiblit par ses propres organes. A cette première cause d’effondrement des fondements politiques de l’Ancien Régime vient s’ajouter un facteur externe à la monarchie absolue, celui de la diffusion de nouvelles idées.
Ces idées sont en contradiction avec les fondements politiques de l’Ancien Régime. B) De nouvelles idées en contradiction avec les fondements politiques En prétendant tlrer ses pouvoirs de Dieu lui-même, le monarque d’Ancien Régime eurtait les grands principes de la nouvelle philosophie. En effet, la première caractéristique de la pensée du Siècle est de privilé ier ce que l’on ch philosophie. En effet, la première caractéristique de la pensée du Siècle est de privilégier ce que l’on choisit ou que l’on décide soi-même, par rapport à ce qui peut être imposé par une autorité extérieure.
Avant l’avènement des Lumières, la tutelle sous laquelle vivaient les hommes était avant tout de nature religieuse. Son origine était donc à la fois antérieure à la société présente, et de nature transcendante ou surnaturelle. Elle constituait une grave entrave à l’autonomie des hommes, puisqu’une autonomie totale implique une liberté totale de critique et de questionnement, que la religion ne tolère justement pas (puisqu’il y a des choses « sacrées b). Une grande partie des critiques des philosophes des Lumières fut donc dirigée ? l’encontre de la religion.
Mais ce n’est pas l’existence même des religions qui pose problème à ces penseurs. Ce qu’ils condamnent, c’est seulement la soumission de la société ou de l’indivldu à des principes dont la seule légitimité vient d’une tradition attribuée à des dieux ou ? es ancêtres. Le monarque absolu de droit divin prétendait s’appuyer sur une force surnaturelle, à la fois irrationnelle et extérieure à l’homme ce qui s’opposait en tout point à l’exigence d’autonomie que prônait l’esprit du siècle.
Cette autonomie devait permettre de se soustraire à toute tutelle ou toute contrainte qui serait imposée aux hommes depuis l’extérieur. L’homme doit d’abord se soustraire à toute contrainte de nature autre qu’humaine. Il est important de savo soustraire à toute contrainte de nature autre qu’humaine. Il est Important de savoir que les philosophes du XVIIIe siècle ‘étaient pas, dans leur grande majorité, foncièrement hostiles au régime monarchlque. La plupart d’entre eux étaient favorables à la monarchie, et condamnaient seulement l’autoritarisme et l’absolutisme de droit divin, ce qui n’est pas la même chose.
Ils militaient pour une monarchie « éclairée » ou « tempérée Ils condamnaient le droit divin et la place de l’individu dans la société d’Ancien Régime. Les penseurs du XVIIIe siècle estiment que ce n’est plus l’autorité du passé ou de la religion qui doit orienter la vie des hommes, mais au contraire des projets ‘avenir dont les hommes décident eux-mêmes et qu’ils forment librement. On perçoit très vite que cette exigence d’autonomie n’était guère compatible avec les fondements politiques de l’Ancien Régime.
Les philosophes rationalistes du XVIIIe siècle ne pouvaient certainement pas admettre un régime politique fondé sur une légitimité de droit divin. La monarchie absolue déniait donc toute forme d’autonomie et d’existence propre aux individus. Avec l’avènement de l’Esprit du siècle et de la philosophie des Lumières, la place de l’individu dans la societé va littéralement changer. Pendant PAncien Régime, l’individu en tant que tel ne possédait pas d’existence. Il était figé dans une catégorie par rapport à son ordre, sa naissance et ne pouvait pas en changer.
Il n’avait d’autre objectif que crassurer son bonheur dans pouvait pas en changer. Il n’avait d’autre objectif que d’assurer son bonheur dans l’audelà sans véritablement pouvoir se soucier de son bonheur terrestre. On pouvait parler de déterminisme social puisque le caractère divin de la monarchie absolue d’Ancien Régime avait une influence sur le comportement des individus. Les théologiens ou les penseurs comme Bossuet demandaient de sacrifier l’amour des hommes à l’amour du Créateur.
La nouvelle philosophie du XVIIIe siècle va opérer un changement fondamental dans les mentalités puisqu’elle est entièrement centrée sur l’homme en tant qu’indlvidu. Désormais, -et c’est une grande nouveauté- l’homme doit donner un sens à son existence actuelle sans trop se soucier d’une vie éventuelle dans l’au-delà. La quête du bonheur concret et immédiat remplace donc celle du salut dans l’autre monde. Le rôle même de l’Etat s’en trouve donc transformé. Celui-ci n’est plus au service d’un dessein divin ou providentiel.
Il a désormais pour seul objectif d’assurer le bonheur concret des Individus qu’il encadre. A l’heure où l’esprit du siècle et les philosophes prônent une monarchie éclairée, déliée de toute entrave religieuse et la reconnaissance de principes individualistes pour tous les individus, l’absolutisme de droit divin fait donc figure de survivance archaïque. Cette monarchie absolue est incompatible avec la philosophie du XVIIIe siècle. Ce changement des mentalités vient encore davantage ébranler les fondements politiques de l’Anclen Régime, basé sur le droit div