les mouvements litteraires
Pour bien comprendre un texte, il faut savoir le situer dans l’histoire des idées et des mouvements littéraires et artistiques. 1) L’humanisme 2) Le baroque Le baroque naît à la fin du XVIe siècle et se prolonge jusqu’au second tiers du XVIIe siècle. Il est marqué par les guerres de religion. Il se caractérise par l’exubérance des formes, le mouvement, les jeux de miroir, les métamorphoses. Mais ceci se dessine sur un arrière-fond pessimis est Inconstance et ill Le baroque s’exprim ars Swip next page théâtre dans le théât (Corneille, Clllusion c présente, le monde ésie.
Les effets de sont privilégiés Il donne lieu à deux déclinaisons antagonistes : la préciosité et le burlesque. La préciosité s’éloigne du réel en utilisant un langage raffné (périphrases, antithèses… ). Le burlesque se rapproche du réel et emprunte le registre satirique. 3) Le classicisme On le fait coïncider avec le début du règne personnel de Louis XIV (1661). On l’oppose en général au baroque. À la fin du XVIIe siècle, la querelle des Anciens et des Modernes (les Anciens sont pour l’imitation des modèles antiques, les Modernes sont contre) marque la fin du mouvement.
Le classicisme se caractérise par la recherche de l’unité, de l’harmonie, de l’ordre et de l’équilibre des formes : reflet d’une beauté universelle et intemporelle que le siècle aurait enfin atteinte sous le règne de Louis XIV. Cet idéal conc concerne tous les domaines, y compris la langue qui doit être élégante et débarrassée de tous les jargons, celui des médecins ou celui des précieux, tous objets de moquerie chez Molière. Chonnête homme, homme social, poli et mesuré, est porteur des valeurs du classicisme.
La visée de l’écrivain est souvent morale. Il faut plaire et instruire (« placere et docere »). Ainsi la tragédie se doit de purifier (catharsis) les passions ; la comédie corrige le vice des hommes ; les fables délivrent une leçon. Les moralistes, par leurs portraits (La Bruyère, Les Caractères, 1687) et leurs maximes (La Rochefoucauld, Maximes, 1664) participent du même principe. Le roman est concentré et court (Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves, 1 678), Pascal dans ses Pensées choisit des formes brèves et discontinues. )Les Lumières Au XVIIIe siècle, ce mouvement est européen. On parle de siècle des Lumières, de philosophes des Lumières. Attention, la plupart e ces écrivains n’ont pas connu la révolution française, même si leur réflexion l’a influencée. ‘éloge de la raison et la foi dans le progrès le caractérisent. La lumière de la raison permet de combattre l’obscurantisme et la superstition et de faire progresser les hommes vers le bonheur. Pour les Lumières, le monde est explicable de manière rationnelle.
L’Encyclopédie initiée par Diderot et d’Alembert se donne comme objectif d’en rendre compte dans tous ses aspects et de le rendre compréhensible. Les écrivains prennent des positions très critiques et s’engagent dans leur siècle ; on débat sur l’esclavage OF s prennent des positions très critiques et s’engagent dans leur siècle ; on débat sur l’esclavage, la religion, le clergé, la tolérance et le fanatisme, par exemple. On réfléchit sur les types de gouvernement, le contrat social, et sur la place de l’individu dans la société.
C’est le siècle des essais, ainsi que des formes de l’argumentation indirecte comme les utopies ou les contes philosophiques. Tout est bon pour propager les idées des écrivains philosophes et expérimenter leur validité. 5 )Le romantisme Après la chute de Napoléon (1 81 5), l’échec des idéaux portés ar la révolution et le retour de la monarchie, les écrivains et les artistes se replient sur eux-mêmes et refusent le monde tel qu’il devient. Le romantisme est caractérisé par le goût de l’introspection, l’attrait pour le fantastique et pour l’exotisme ; il s’oppose au rationalisme des Lumières.
La sensibilité trouve son expression dans le lyrisme ; priorité est donnée à l’imaginaire, à l’expression de la douleur et du mal du siècle. L’écriture du « je » se glisse dans le genre autobiographique. Le romantisme refuse les règles et les normes du classicisme. Au théâtre, le drame romantique renouvelle le théâtre classique. En poésie, Hugo impose le trimètre romantique et réclame une langue plus prosaïque. L’écrivain (associé au poète) se veut maudit, hors de la société ; il se dit aussi voyant et porteur d’une parole prophétique. réalisme Les années 1 850, en réaction au romantisme, marquent un retour au réel, au contemporain, au quotidien. Champfleury définit ainsi le réalisme 3 OF s marquent un retour au réel, au contemporain, au quotidien. Champfleury définit ainsi le réalisme : « La reproduction exacte, omplète, sincère du milieu où l’on vit, parce qu’une telle direction d’études est justifiée par la raison, les besoins de l’intelligence et l’intérêt du public, et qu’elle est exempte de mensonges, de toute tricherie. ? Le réalisme se caractérise donc par un sujet contemporain, qui relève du quotidien, et des personnages qui peuvent appartenir aux « basses classes b. La vie quotidienne devient un objet littéraire. Attention, des auteurs comme Balzac et Stendhal appartiennent aussi bien au réalisme qu’au romantisme. Peau de chagrin appartient à la période romantique de Balzac, La Comédie umaine relève d’une entreprise réaliste : ce tableau de la société moderne de 1800 à 1850 peut présenter des héros romantiques.
De même, Stendhal emprunte une démarche réaliste lorsqu’il écrit que le « roman est un miroir que l’on promène le long d’un chemin », mais ses héros ont bien souvent le caractère du héros romantique. 7 )Le naturalisme Dans les années 1870-1885, le réalisme est poussé jusqu’au bout, c’est le naturalisme. La révolution industrielle est en cours et on s’intéresse a une nouvelle classe qui n’avait jusque là pas été l’objet de la littérature : les ouvriers. Les naturalistes, dont Zola est le chef de file, se réclament d’une démarche scientifique et expérimentale.
L’esthétique est la même que celle du réalisme, mais, en plus, l’homme est considéré comme déterminé par son milieu social. L’écriture est soutenue par un 4 OF S l’homme est considéré comme déterminé par son milieu social. L’écriture est soutenue par un gros travail de documentation. Comme pour le réalisme, le naturalisme s’exprime dans le roman. Zola dans son Roman expérimental en explique les enjeux. Maupassant définit sa conception du roman dans la préface de Pierre et Jean. 8) Le Parnasse Ce mouvement de « l’art pour l’art » touche essentiellement la poésie.
II s’étend sur toute la seconde partie du siècle, avec un point fort en 1866-1876. Il s’oppose au réalisme et au romantisme. 9) Le symbolisme En 1886 parait le Manifeste du symbolisme. Comme le Parnasse, ce mouvement touche essentiellement la poésie. Comme lui, il refuse le naturalisme, mais contrairement à lui, il veut libérer le vers de son formalisme et lui redonner du sens. Comme son nom l’indique, le symbolisme instaure l’univers du symbole, il suggère plus qu’il ne nomme. L’hermétisme en est parfois la conséquence.
Mallarmé est considéré comme son chef de file. Baudelaire, Verlaine, Rimbaud en font partie. IO) Le surréalisme Le Manifeste du surréalisme d’André Breton paraît en 1924. C’est un mouvement très critique qui se veut révolutionnaire et remet en cause les codes de l’écriture et de la littérature. Il est fortement influencé par les écrits de Freud sur le rêve et l’inconscient. Le rêve l’emporte sur le réel et priorité lui est donnée, l’écriture est collective, automatique. Le surréalisme trouve toute sa place en poésie et en peinture. S OF s