Les fourberies de Scapin : commentaire composé

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tous deux épris de je qui cherchent auprès sc paternelle. Dans cet implore l’aide de son son père Argante. Les fourberies de Scapin : commentaire composé Premium By ihtlhkglih I Oeapans 01, 2015 5 pages es fourberies de Scapin, comédie écrite en 1671 par Molière était au départ une pièce peu ambitieuse, divertissante en trois actes, qui faisait suite au lourd travail que Molière avait consacré à Psyché. A la fois dramaturge et comédien, Molière a l’habitude de nourrir ses œuvres de [‘hypocrisie religieuse, l’incompétence des médecins, les moeurs des bourgeois, et l’orgueil des précieux.

Ici, c’est la singularité du valet Scapin qui remporte sur tous les thèmes, lui qui, comme l’étymologie de son nom l’indique, s’échappe de toutes les situations (Scapin vient de ‘scappere’ en italien), par n’importe quel moyen. Les Fourberies de Scapin raconte donc les aventures d’Octave et de Léandre, qui se sont Swipe View next page e leurs pères, et chapper à la colère de l’acte I, Octave parer à l’arrivée de n scène met-elle en valeur le rôle du personnage de Scapin dans cet extrait ? Nous étudierons d’abord la composition du jeu scénique.

Puis, nous errons comment celle-ci est au service de Scapin, qui apparaît dans la scene comme une figure fondamentale. Cette scène des fourberies de Scapin implique un jeu scénique notable, notamment par les nombreux procédés qui en font une scène comique incontestable. Le comique de situation fait tout d’abord sa place : la scène s’appuie sur l’inversion des rôles. Scapin devient le maître en enseignant au fils du seigneur Argante l’art de tromper son père. Scapin se montre redoutable dans cet art autant que le fils semble incapable de tenir tête à son père.

Scapin redoute urtout qu’« il ne prenne le pied de [le] mener comme un enfant personnages favorisent également l’émergence d’un comique de caractère plaisant. La lâcheté d’Octave est un motif comique. « Je t’avoue que [l’abord de mon père] me fait trembler par avance » (ligne 3), d’autant qu’Octave se ment à lui-même sur ce trait de caractère « J’ai une timidité naturelle que je ne saurais vaincre » (ligne 4). Scapin la redoute au point de lui donner des conseils pour faire illusion auprès de son père.

Illusion que la simple annonce d’une confrontation imminente avec Argante réduira à néant : le « Voilà votre père qui vient » se soldera de l’hyperbole « Ô Ciel ! Je suis perdu et se conclura par une fuite éperdue d’Octave (comme l’indique la didascalie « il quitte la scène en courant » ligne 34). Scapin conclura alors par une réplique pleine de mépris « Quelle pauvre espèce d’homme » (ligne 36) tout à fait à même de faire rire le spectateur qui en est convaincu. 2 à même de faire rire le spectateur qui en est convaincu.

Enfin, transparaît de cette scène un comique de langage réjouissant. Le jeu comique autour de la lâcheté d’Octave ‘accompagne du plaisir jubilatoire de Scapin à utiliser des reproches violents et injurieux à l’égard de son maître sous couvert de parler pour son père. La gradation ascendante des insultes « pendard, vaurien, infâme, fils indigne d’un père comme moi » relève de l’esprit aiguisé de Scapin. La répétition « est-ce là le fruit de mes soins, maraud ? Est-ce là le fruit de mes soins ? ? et l’anaphore « Le respect qui m’est dû ? Le respect que tu me conserves ? » (ligne 21) rend compte de la satisfaction qu’apporte le rôle de maître abusif au valet rebelle. Scapin ne se gêne pas également d’utiliser de nombreux impératifs pour profiter de cette heure où il a tous les pouvoirs : « préparez-vous « tâchez » « allons « répétons » « essayons » De la même manière, on ne peut se passer d’évoquer la mise en abyme ; tous ces éléments de comique viennent en effet amplifier la mise en abyme du théâtre dans le théâtre.

Maître et valet échangent leurs rôles -puisque c’est le valet qui va dicter mot pour mot le comportement de son maitre- et s’adonnent alors à l’imitation des représailles du père, dont mot le comportement de son maître- et s’adonnent alors ? l’imitation des représailles du père, dont Scapin s’impose comme le metteur en scène : « Allons. La mine résolue, la tête haute, les regards assurés » (ligne 11).

De même, la frontière subtile qui existe entre le personnage de théâtre et la réalité qui est Incarnée par l’acteur est ici joyeusement mise en scène car l’acteur Octave qui a peu de capacités à jouer le rôle de la fermeté malgré les conseils du dramaturge Scapin. Ce jeu scénique favorise la mise en valeur de la présence u valet sur scène, admise comme capitale. Scapin remplit ici tout d’abord une fonction dramatique. Héros éponyme, il montre dans cet extrait sa toute puissance.

II est celui qui doit et peut résoudre tous les nœuds de l’intrigue et dont les stratagèmes font progresser l’action. Il est le meneur de jeu : c’est lui qui enseigne à son jeune maître quelle attitude adopter pour affronter son père. Il règne en maître sur la situation et chacun de ses mots doit influer sur le comportement de son interlocuteur : « Là, tâchez de vous composer par étude » (ligne ). Le valet, devenu père d’Octave, fait son éducation en matière de tromperie.

Nous sommes bien loin du respect qu’un bon fils doit à son père ! Comme Scapin débute et clôt la scène, il affirme ici l’importance de sa présence. Scapin ne manque pas pour autant à sa fonction comique : la scène où S 4 Scapin ne manque pas pour autant à sa fonction comique : la scène où Scapin prend le rôle d’Argante est d’autant plus drôle qu’elle est jouée devant le fils lui-même, qui y croit si fort qu’il n’arrive pas à suivre les conseils de son mentor. De plus,

Scapin joue devant un autre valet, plus circonspect car il connait les déboires de Scapin avec la justice mais qui s’amuse très certainement des travers d’Argante tels qu’ils sont interprétés par Scapin (l’arrogance de sa classe, le mépris pour les petites gens et ceux qui dépendent de lui Jusqu’à son fils même) « Tu as l’insolence, fripon, de t’engager sans le consentement de ton père » (ligne 23). Ses moqueries soulignent le ridicule d’Argante et de son fils, l’un présomptueux et Vautre lâche, et qui pourtant devra subir encore les véritables réprimandes de son père, après elles de Scapin. Enfin, Scapin exerce une fonction critique essentielle. Il met son intelligence au service de la jeunesse et défend celle-ci contre l’autorité paternelle abusive. En effet, les jeunes gens n’ont pas le droit au débat (« Voyons un peu tes belles raisons » ligne 25). Notre valet fait preuve de discernement et de subtilité afin d’imiter au mieux le langage du père d’Octave et se trouver au plus proches de propos que celui-ci pourrait S pourrait tenir. Il aborde les notions de respect, d’éducation et de confiance que l’on doit à son père, sans jamais exercer d’esprit ritique à son égard.

Il fait également part de son jugement sur les gens de la haute société (autoritaires et arrogants). Après avoir assisté à l’effroi et le silence accablant de son maitre lors du jeu de rôle, intimidé même par le simulacre, Scapin est abasourdi devant tant de faiblesse humaine. Il clôturera d’ailleurs l’extrait sur un terrible constat « Quelle espèce d’homme » face à la fuite de son maitre (didascalies), terrifié par l’annonce de l’approche de son père. L’insistance du questionnement rhétorique du valet montre que celui-ci sait sa parole et son utorité toutes puissantes.

Le valet Scapin, en jouant le rôle d’Argante, insiste sur l’arbitraire qui règne dans la société, du père sur le fils, du bourgeois sur le tiers état. Ainsi, le jeu scénique, composé des différents comiques et de la mise en abyme, met en valeur le personnage de Scapin, qui brille d’intelligence, ainsi que sa réflexion sur les nobles, qui pour lui sont faibles et lâches. Cette fable sociale, si elle fut écrite à la fin du XVIIe siècle, porte les « masques » qui sont ceux des codes de notre monde actuel : hypocrisie, naiVeté, fourberie, indécence et insolence.