Les animaux malades de la peste

essay A+

Malgré la date de cette fable, on retrouve encore ces attitudes de nos jours et où les médias font référence à des expressions de cette fable tels que « Haro sur le Baudet » ou encore la morale pour qualifier certaines affaires de justice. Axe 2 : Le discours du lion . Comme au théâtre, de ce discours pourra naître un portrait. On pourra déceler 2 facettes. 1. Ambiguïté du personnage : Le Lion tint conseil, et dit :  » Mes chers amis  » .  » On décèlera une rupture à l’intérieur de l’Alexandrin, entrain enregistre initial outenu,  » tenir conseille des formes rythmiques valorisant, puis aussi diérèse. la fin du vers, registre familier, affectif, en décalage avec la noblesse du personnage. 2. De là, on peut suspecter le personnage d’hypocrisie. On peut reconnaître pour le lion une grande aisance à la parole. Il maîtrise de nombreuses formes de rhétorique : il manie l’ironie et une exagération amusée. appétit de glouton  » ,  » force moutons Le dialogue interne à son discours ( » Que m’avaient-ils fait ? Nulle offense.  » Il s’est aussi utiliser la dissimulation, par maitrise de la longueur des vers. (l’ le berger  » Après cet aveu, i la dissimulation, par maitrise de la longueur des vers. e berger Après cet aveu, il dissimule son audace par rappel de la loi générale. Axe 3 : L’intervention du renard : Elle est conforme à la tradition du personnage. Il dit un langage flatteur pour le roi. ( » trop bon  » ,  » scrupule  » ,  » trop de délicatesse  » Les sonorités grinçantes entre assonances de  » i  » et allitérations de  » s  » et  » r  » (sifflantes et vibrantes), confèrent au propos plus d’habileté encore. Les arguments sont simplistes. II ne dit rien sur lui-même. Flatter lui permet de se faire oublier. Son habileté réside dans le  » non-dit

Axe 4 : L’intervention de l’âne : Les deux premières paroles se déroulent dans un climat apparemment serein, ouvert. L’âne, rassuré, parle franchement. C’est un personnage honnête :  » L’âne vint à son tour, et dit : ‘ J’ai souvenance On remarque qui il y a la même structure de présentation que pour le lion. Cependant, le registre du vocabulaire nous introduit à la modestie :  » venir à son tour et sur tout, on relèvera que le poète ici n’a pas recherché la rupture, mais au contraire, l’harmonie entre le personnage et sa parole.

C’est un personnage : il parle comme il est, sans masque. ) La différence d’éloquence du Lion et de l’Ane a. La stratégie du Lion : Persuader : • Rappelle le côté tragique/dramatique : affirme son autorité, rappelle qu’il est le représentant de Dieu • Ton solennel, grave : donne ma’esté (‘Ciel, nos péchés cette infortune, se sacrifie, céles 4 péchés cette infortune, se sacrifie, céleste courroux’) • Ton familier ‘Mes chers amis’ : se place au même niveau de ses sujets pour les amadouer (en décalage avec sa noblesse de là on peut le suspecter d’hypocrisie). Jeu avec les pronoms : le ‘je’ le remets sa place royale : Justifie es propos qu’on ne peut le contredire car c’est le roi ; le ‘nous’ lui donne un rôle de porte -parole : il agit pour collectivité ; le ‘on’ donne une vérité générale • Modalisateurs (d’adhésion de l’énonciateur à l’énoncé) : ‘je crois que, peut-être, je pense’, donne sagesse, n’impose rien pour faire croire que le débat est ouvert. • Examen de conscience : il donne une image habile, manipulatrice : ‘dévoré force mouton même parfois berger’ : ses péchés le rendent cruel, féroce, sans scrupules • Exagération amusée. Appétit de glouton, force moutons’ Manie ironie: ‘me dévouerai donc/s’il le faut’: sous-entend qu’il ne le fera pas et invite les courtisans à s’y opposer. Convaincre • Discours construit logiquement : lg 15 (il expose la situation) lg 20 (il invite les autres) lg 24 (il fait propre confession) lg 29 (il invite les autres) lg 33. Marqué par des connecteurs • Avoue lui-même, donne l’exemple pour confession des autres (avec impératifs). Argument d’autorité (lg 21-22) : donne appui à son discours en prenant pour référence un fait historique • Le dialogue interne à son discours ( » Que m’avaient-ils fait ? Nulle offense.  » b. L’intervention du Renard : Son habileté réside dans le « non-dit » • On attend de lui un examen de conscience semblable, mais, en f S habileté réside dans le « non-dit » • On attend de lui un examen de conscience semblable, mais, en fin courtisan et conforme à la tradition du personnage, il s’en garde bien.

Le renard se contente d’un éloge des plus flatteuses au ROI, par des expressions hyperboliques (‘trop bon, scrupule, trop de délicatesse, leur fites beaucoup d’honneur’). • Sonorités grinçantes entre les assonances de i et les allitérations e s et r (sifflantes et vibrantes), confèrent au propos plus dhabileté encore. • Arguments simplistes. il ne dit rien sur lui-même (absence 1ère personne), flatter lui permet de se faire oublier.

Remarque : « et flatteurs d’applaudir » : infinitif de narration, marque l’empressement des courtisans à suivre la règle du jeu : ils y ont intérêt ! c. L’échec de l’âne condamné d’avance . • Par opposition à tous autres animaux cités, l’Âne n’est pas un prédateur. Psychologiquement naif, il prend au sérieux le discours du Roi, ignore la règle du jeu des courtisans. Il est honnête, mais n peu ridicule dans son sérieux. • Sa 1ère faute est de vouloir imiter les grands: « L’âne vint à son tour, et dit: » II utilise la même structure de présentation du Lion. Mais absence de connecteurs : donc absence d’analyse de la situation, il se contente de raconter les faits d’un souvenir : naiVeté • Il se rend lui-même coupable (lg 54, d’avoir été tenté par le Diable) • L’allusion au Diable et le pré de moines (les plus gros propriétaires fonciers de l’époque) ainsi que l’idée de gourmandise, intensifie sa faute du fait que ce soit le Ciel qui se venge, donc c’est lui le enge, donc c’est lui le coupable. • Ses paroles se déroulent dans climat apparemment serein, ouvert.

L’âne, rassuré et naïf, parle franchement. • La Fontaine ici n’a pas recherché de rupture, mais une harmonie entre le personnage et sa parole. L’âne parle comme il est, sans masque. • Surprise : réaction commune et immédiate de la foule:  » ces mots on cria haro ». Le bouc émissaire est trouvé, (même empressement et unanimité qu’au vers 43) Celui qui va gagne, c’est le plus fort : celui qui a tout calculé, analysé, ‘celui qui a force d’esprit’ et ‘pouvoir de parole Que dénonce La Fontaine dans ce texte et par quels moyens ? ) 2) 3) Une critique de la justice qui prend la forme d’une fable. Versification Texte narratif, un récit Simplicité de la fable (accessible à tous) « apologue » Convaincre le lecteur Débat entre les personnages : discours du lion en opposition à celui de rane. 2) Analyse de la morale 3) Du particulier à l’universel (cas simple critique de la justice) D’où vient l’extraordinaire réussite de cette fable ?