LE CONTE

essay B

LE CONTE Objectif : Reconnaître les invariants du texte et ses réécritures au XVIIIe, XIXe et XXe siècles. l. Définition Le conte est un récit court, en prose ou en vers, qui raconte des événements extraordinaires, donnés comme tels pour sortir de la réalité par le merveilleux. Le conte traditionnel offre de nombreux déplacements dans l’espace et le temps, une fois  » Néanmoins, le conte morale. Ex. Dans le conte di ors to nen la formule  » II était ar il contient une anard montre que l’autre ne doit pas être source de rejet car il est comme tout un hacun, « l’habit ne faisant pas le moine La fin d’un conte est assez manichéenne, les vilains sont punis et les gentils et vertueux personnages récompenses, comme par exemple dans le conte de Blanche-Neige. Les personnages sont répartis selon des fonctions suivantes . l’opposant (la bonne fée dans Blanche Neige) ;BR> l’adjuvant (la marâtre dans Blanche Neige).

Quoiqu’il en soit, les personnages symbolisent un aspect de l’homme. Le conte est le genre littéraire le plus ancien mais il a été ensuite adopté par la littérature dite « savante Il s’est développé sous es formes multiples (du conte de fées au conte fantastique en passant par le conte philosophique) et s’est répandu dans toutes les littératures. Cette diversité, si elle rend complexe toute L’historique du conte Le conte littéraire dérive directement du conte populaire.

A la différence du conte populaire, qui appartient à la littérature orale et reste le plus souvent anonyme, le conte littéraire est le fruit d’une véritable création littéraire et peut donc être facilement rattaché à un auteur, à une époque ou encore à mouvement. A. XVIIIe Siècle Le XVIIIe siècle correspond à l’âge d’or du conte. Empruntant au conte populaire son cadre intemporel et utopique, les auteurs jouent sur son possible sens allégorique pour transmettre un message politique ou moral.

Cest le but des contes philosophiques de Voltaire (Zadig, Micromégas, Candide, etc. ). Cest aussi à cette époque qu’apparaissent les premiers contes fantastiques, notamment avec Cazotte et le Diable amoureux (1772). Les contes fantastiques connaîtront leur véritable essor au siècle suivant. Cette dérivation est rendue possible par l’essence ervellleuse du conte à ses origines. B. XIXe siècle Cest à l’époque romantique, et principalement en Allemagne, que le conte fut adapté comme modèle littéraire et considéré comme un genre à part entière (ex. Les Contes fantastiques d’Hoffmann). Les Contes des frères Grimm ressuscitent le merveilleux des contes populaires. Nombreux sont les écrivains qui adoptent la forme du conte pour renouer avec la tradition orale : Dickens (Contes de Noël, 1 843), Andersen (Contes et ses Nouveaux Contes, 1835-1872), Daudet Contes du lundi, 1 873), Zola (Contes à Ninon, 1864), Balzac (Contes drolatiques, 1 855), Alfred de Musset (Contes d’Espagne et d’Italie, 1829), Charles Nodi 1855), Alfred de Musset (Contes d’Espagne et d’Italie, 1829), Charles Nodier (La Fée aux miettes, 1832).

De grands stylistes comme Flaubert (Trois Contes, 1877) et Villiers de l’Isle-Adam (Contes cruels, 1 883) parviennent, dans l’espace limité imposé à ce genre, à une grande concentration dramatique. C. XXe siècle Au XXe siècle, tandis que la plupart des écrivains négligent cette orme narrative, Calvino retrouve la saveur des contes facétieux et de la parabole avec Le Baran perché (1957).

Dans ce conte, Calvino montre un jeune garçon qui, vivant dans un arbre, refuse la vie du monde extérieur, juché sur des branches et jettant des regards Ironlques. Borges ivre les contes labyrinthiques de Fictions (1944), Marcel Aymé adresse aux enfants « de quatre à soixante—quinze ans » ses Contes du chat perché (1934) et Jacques Prévert écrit des Contes pour enfants pas sages (1977). Parallèlement, on voit fleurir sur le marché de l’édition pour la eunesse une quantité surprenante d’ouvrages illustrés de contes pour enfants.

L’essentiel Le conte est un genre ancien. Au XVIIIe, il est surtout philosophique (ex. : Candide, de Voltaire). Au XIXe, il est surtout fantastique (ex. : Le Horla, de Maupassant). Parce qu’il entretient des liens étroits avec la littérature orale, parce qu’il a longtemps été considéré comme genre secondaire et peu sérieux, et enfin, parce qu’il semble parfois se confondre avec d’autres formes proches comme la nouvelle ou la fable, le conte est un genre difficile à cerner.