La technique

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par exemple, se sert de ses pinces pour s’enterrer. Même les primates ne fabriquent pas d’outils : un chimpanzé peut se servir d’un bâton pointu qu’il a ramassé, mais il ne saurait le tailler lui- même pour le rendre pointu. • Dans le Gorgias, Platon fait le récit mythique de la naissance de la technique : l’imprudent Épiméthée n’ayant laissé à l’homme aucun instrument naturel pour se nourrir et se défendre, son frère Prométhée aurait dérobé la technique et le feu aux dieux. Entendons par là que la technique comme production d’outils est pour l’homme une nécessité vitale : avec la technique, l’homme devient « homo fa

La technique Premium gy QuenaMaths OKTR6pR 09, 2014 4 pages PHILOSOPHIE : « Supposons maintenant que la technique ne soit pas un simple moyen : quelles chances restent alors à la volonté de s’en rendre maître ? (Heidegger) . La technique est-elle spécifiquement humaine ? « Technique » vient du grec technè qui signifie, selon Aristote, Swpe to page « une disposition à pr la technique au sens suivre pour produire peut-elle encore se c • Chez l’animal, l’orga Snipe to View ‘une règle vraie » : s règles qu’il faut technique moderne nt : le crabe, faber» (Bergson) , l’être qui place des outils entre lui et le monde.

Le travail et l’essence de l’homme : Pour Hegel, c’est dans le travail fait au service dun autre, le travail du maître pour fesclave que s’enracine l’humanité de l’homme. En effet, l’esclave, ne travaillant pas pour lui-même, ne jouit pas directement du produit de son labeur ; il fait de celui-ci un objet autonome dans lequel il peut se « contempler » au lieu de le consommer immédiatement ce qui est l’œuvre d’un désir encore animal. Le travail est émancipateur. Pour Marx, le travail est l’essence de l’homme, ce qui le distingue de l’animal.

Dans la société capitaliste, le bourgeois, possédant les moyens de production extorque le ravail de rouvrier, sa force productive. Le travail est aliénation. La révolution ouvrière consistera dès lors en une suppression de la propriété privée des moyens de production. Important terme philosophique ayant une très longue histoire. L’essence d’un être, c’est ce qu’il est vraiment, ce qui fait qu’il est ce qu’il est. « L’essence coïncide avec ce qu’il y a de plus intime et de presque secret dans la nature de la chose, bref ce qu’il y a en elle d’essentiel » (É.

Gilson : L ‘Être et l’essence). Cest aussi ce qui d’un être est pensé comme immuable et éternel par oppositio PAG » OF d L ‘Être et l’essence). Cest aussi ce qui d’un être est pensé comme immuable et éternel par opposition à son existence transitoire et périssable : « J’ai gardé la forme et l’essence divines de mes amours décomposées dit Baudelaire da ns Les Fleurs du mal. Mais il y a d’autres raisons, plus profondes, pour lesquelles on peut considérer comme impossible la remise en question de la technique. La plus essentielle est le fait qu’elle fait partie de l’essence même de Phomme.

En effet, l’homme n’existe que par son activité technique et à strictement parler, on peut considérer ue supprimer la technique, c’est supprmer l’homme, et réduire le développement technique, c’est réduire l’humanité elle-même. On pourrait dès lors affirmer que Phomme est essentiellement technique. Si on se réfère aux appellations classiques de l’homme en tant qu’espèce particulière dans le monde animal, homo erectus le définissait comme bipède marchant debout, homo sapiens comme primate doué de connaissance.

Bergson, au vingtième siècle va considérer que si on devait trouver une caractéristique essentielle à l’humanité, ce devrait être la technique. On devralt dès lors appeler l’homme homo faber. CONCLUSION TECHNIQUE : Tout le montre : la technique est potentiellement dangereuse. Or le danger implique le danger implique la prudence, et on l’a vu, l’homme technicien n’est pas spontanément prudent, car la technique, si elle provoque la peur chez certains, suscite aussi et avant tout un grand enthousiasme.

Dès lors, si l’homme obtient une place particulière dans la nature à cause de sa technicité, ce n’est pas celle des pleins pouvoirs. On Pa vu, se considérer comme dépositaire d’un savoir absolu constituerait pour Ihomme une impasse. Par contre, si la technique fait partie de l’essence de l’homme, on n’a pas ? n déduire que ce soit nécessairement sa seule caractéristlque, ni la plus grande. Ainsi, si l’homme gagne une place spécifique, c’est la responsabilité.

Mais on n’est pas responsable seul. On l’a vu, certains considèrent que c’est devant la nature qu’on aurait à répondre de nos actes. Mais pour répondre, il faut être questionné et la nature ne questionne pas. Aussi peut on dire que ce n’est pas devant la nature que l’homme est responsable, mais envers le seul être capable de lui demander des comptes : lui-même. Finalement, ce n’est pas tant envers la nature que la technique posltionne l’homme, mais envers lul-même.