Est-il juste d’affirmer que l’activité technique dévalorise l’homme ?

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DISSERTATION DE PHILOSOPHIE Sujet : Est-il juste d’affirmer que l’activité technique dévalorise l’homme ? Comme le dit Bergson dans L’évolution créatrice, la date de l’apparition des Hommes est définie grâce à la découverte des premiers outils dont ils sont les inventeurs. Si nous devions réellement définir l’Homme depuis son apparitlon, il conviendrait mieux de l’appeler homo faber, qui signifie être humain fabriquant, à la place d’homo sapiens, être humain intelligent Mais, bien que l’Hom ci peut lui nuire. En e roi sur la Nature, mai autosuffisantes, et la remise en question. s s ma s technique, celui- [‘Homme est uit deviennent vail peut être ntages et le besoin d’activité technique de l’Homme, n’assiste-t-on pas à la dévalorisation de celui-ci ? Tout d’abord, nous étudierons l’Homme et l’apparition des techniques, puis nous analyserons l’emprise et la domination de l’activité technique sur IHomme. Au commencement, selon le mythe de Prométhée, le demi Dieu aurait volé à Héphai±tos et à Athéna le génie créateur des techniques : le feu , afin que les Hommes puissent sun’ivre dans la nature.

Contrairement aux animaux, ils n’ont rien pour se rotéger ou se défendre, et en leur donnant le feu, Prométhée permet aux hommes de se démarquer et d’exercer un pouvoir sur la Nature. De plus, comme le souligne Aristote dans les Parties des Animaux, l’Homme dis dispose d’un outil qui contient tous les autres outils : la main. Celle ci permet à l’homme de se dépasser, de franchir des limites que les animaux sont incapables d’atteindre, car la main n’est autre que le prolongement de l’intelligence.

Ainsi on peut donc dire que l’Homme est comme un Dieu dans la Nature, et qu’il peut se servir de sa puissance pour évoluer. Par la technique, l’homme devient plus humain, l’invention et la fabrication d’outils le distinguent radicalement des animaux. Mais si Ihomme entreprend la démarche du travail, et donc de la création, c’est parce qu’il en a besoin car, selon L’ancien Testament, il doit survivre à la sueur de son front. L’homme va donc essayer de chambouler l’ordre naturel, en développant l’activité technique. L’invention mécanique est la démarche essentielle cite Bergson.

Ainsi, l’homme est un être d’artifices, qui se bat pour vivre en créant toujours plus, au risque d’endommager la Nature, et de la soumettre. Selon Heidegger, cette utilisation de « la mère protectrice » est comparable à une dévastation, à une dévaluation. Mais dont l’homme n’a que faire, car il est en combat permanent pour garder sa place. Se rajoute, en plus d’un besoin d’artificialiser la Nature, une soif de progrès. En effet, l’Homme souhaite se défaire du travail, en espérant que quelque chose puisse le faire à sa place.

Comme le définit Bergson, notre vie gravite autour de la fabrication et de l’utilisation d’instruments artificiels. L « invention de produits révolutionnaires est à l’origine d’améliorations, de nouvelles dées, qui font que le progr produits révolutionnaires est à l’origine d’améliorations, de nouvelles idées, qui font que le progrès est exceptionnel. Un des exemples les plus significatifs pourrait être l’électricité. En 1706, la création dun premier générateur d’électricité est précurseur d’innovations qui vont changer la face du monde.

De cette découverte, des penseurs vont imaginer des machines fonctionnant à l’électricité, et le progrès fait un bond en avant phénoménal. Ainsi l’Hamme est en perpétuelle recherche d’améliorations techniques qui simplifieraient sa vie. Mais est-il possible de distinguer la technique, qui serait neutre, et son utilisation, dont on pourrait avoir à se méfier ? Est- ce que l’homme, en améliorant les techniques et en développant le machinisme, ne va pas être la cause d’un bouleversement social qui pourrait s’avérer regrettable ?

Selon la loi de Gaber, tout ce qui est (techniquement) possible sera réalisé. Avec l’apparition du machinisme on assiste à un tout nouveau mode d’organisation du travail. On voit fleurir des usines, et le fordisme est à l’origine d’un remaniement social. Les machines remplacent les Hommes, on assiste à l’ère e la modernité comme le définit Heidegger. Le rendement, et la détention de capital devient la priorité des Hommes. Si une machine peut effectuer le travail de plusieurs hommes en un temps moindre, alors les hommes seront remplacés.

Ainsi, plusieurs patrons n’hésitent pas à remplacer les ouvriers, ou à les placer sur des chaînes de montages, où l’homme n’est plus qu’un engrenage qui permet la réalisation du produit. montages, où l’homme n’est plus qu’un engrenage qui permet la réalisation du produit. On constate une certaine déshumanisation e l’Homme, qu’on peut plus assimiler à un robot qu’à un travailleur digne de ce nom. On assiste à l’autonomisation des machines qui défient les compétences des artisans ou des ouvriers, imposant ainsi une certaine ligne de conduite pour les travailleurs.

La tâche des employés est maintenant répétitive, cadencée, et robotisée. Le meilleur exemple pour décrire ce travail abrutissant peut être observé dans le film Les Temps Modernes. En effet, le personnage de Charlot, quand il est à l’usine, montre à quel point le travail n’exprime plus un savoir faire manuel, mais bien une béissance à la machine. Comme Marx l’évoque dans Le Cap tal, l’homme n’est plus libre de s’exprimer à travers la fabrication d’un quelconque objet, puisqu’il est soumis à le produire.

Liartisan ou l’ouvrier ne peut pas introduire de sa personnalité dans ce qu’il construit, car il est aliéné, et incapable de se reconnaître dans ce qu’il a fabriqué. En plus de la robotisation, responsable de l’absence de sentiments dans les objets conçus, les machines vont causer de nouveaux bouleversements sociaux. Certaines entreprises, à la recherche permanente de profit, vont préférer une productivité n hausse grâce à de nouveaux équipements, et n’hésiteront pas à licencier les éléments superflus qui ralentissent leur production: Les travailleurs eux même.

Les appareils vont donc remplacer les Hommes. Le chômage va donc apparaître, et le progrès technique, qui était censé améliore PAGF technique, qui était censé améliorer le mode de vie des sociétés, va devenir un problème récurrent, car même si de nouveaux postes s’ouvrent, pour répondre au besoin de nouvelles technologies, d’autres se ferment définitivement, sans espoir de voie de secours. Et l’homme, débarrassé du fléau que eprésentait le travail, finit par regretter les multiples avancés de l’activité technique. L’homme est soumis, depuis son apparition, à travailler.

Il est à l’origine de l’activité technique, puisqu’il est en perpétuelle recherche du progrès qui pourra faire évoluer sa société. En quelques centaines d’années, il a réussi à dompter la Nature, en l’arraisonnant, selon les termes d’Heidegger. Les machines font les tâches de plusieurs hommes, et la robotisation est responsable du progrès. Tout en étant un réel danger pour l’homme, la technique est incroyablement bénéfique, et ujourd’hui on ne saurait plus se passer des améliorations permises par celle-ci, qui est notamment à l’origine de la révolution industrielle.

Ainsi, l’homme n’a-t-il pas réussi son pari? Sa plus grande fierté ne peut-elle pas être la réussite face au progrès et au développement de la technique ? Car tout en dévalorisant l’Homme, qui avait le monopole de production, les sociétés peuvent se féliciter d’une telle réussite. On peut donc dire qu’on assiste à un transfert de valorisation. Mais on est en droit de se demander si l’on gagne sa vie en travaillant.