La mondialisation

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Concrètement, la mondialisation se traduit par la libre-circulation des ressources productives (monnaies, technologies, ressources humaines… ) au-delà du cadre national. Prenons par exemple un chef d’entreprise européen qui a un capital à investir. Il peut le faire dans une unité de production installée en Chine, équipée de matériel américain ou japonais en vue de produire un bien de consommation qui sera fabriqué avec des matières premières moins coûteuses (importés d’un pays d’Afrique ou de Corée du Sud) avant d’être vendu dans le monde entier. Ceci lui permettra e diminuer ses coûts de production. . Un processus sur le I La mondialisation Premium By layce EspérancN/Ieye Oenpang 12, 2015 q pages Qu’est-ce que la mondialisation ? Quelle est son histoire et qu’apporte-t-elle au Monde ? Toutes les réglons de la Planète sont-elles concernées par ce phénomène ? 1. La mondialisation, un mouvement ancien de diffusion du capitalisme dans le monde a. Une petite définition simple de la mondialisation La mondialisation correspond à un « élargissement du champ d’activité des agents économiques (entreprises, banques, Bourses… ) du cadre national à la dimension mondiale.

Elle implique une interaction généralisée entre les différentes parties de l’humanité » (Définition du Larousse). to vien « ext La mondialisation est capitalisme à l’échell sur une mise en relat parties de la Planète. des économies dans internationale. S. v. p next page nt de diffusion du ouvement repose te des différentes dépendance dimension long terme avec des variations d’intensité « Marchandises et capitaux n’ont pas cessé de voyager simultanément. Bien avant le 20e siècle, l’exportation de capitaux a été une réalité quotidienne, pour Florence dès le 13e iècle, pour Augsbourg, Anvers, Gênes au 1 6e.

Au 18e siècle, les capitaux courent l’Europe et le monde (Fernand Braudel, Les Dynamiques du capitalisme, Champ Flammarion, 1988). • Un processus historique qui s’est accompli par étapes Certains historiens, à l’instar de Fernand Braudel, estiment que dès l’Antiquité la structure économique du monde moderne existait déjà. Par exemple, on sait que la Chine, dès le 2e siècle avant J. -C. , avait mis en place un réseau commercial qui lu permettait de vendre sa production de soie jusqu’en Iran et usqu’en Occident.

Par la suite, au Moyen âge, au moment des Grandes Découvertes, un véritable capitalisme marchand s’est mis en place avec le commerce triangulaire. • 1850-1914, la première mondialisation Le 19e siècle a été une période d’expansion du commerce et d’intensification des échanges de capitaux à travers le monde entier. Ce que lion appelle la « mondialisation » à proprement parler s’accélère sous l’impulsion des grandes puissances européennes (Grande-Bretagne, France, Allemagne) et des États-Unis dont le rayonnement devient planétaire.

Les flux de marchandises se multiplient, les barrières douanières baissent eu à peu et les échanges de capitaux s’intensifient. Le Royaume- Uni et la France sont les deux premiers investisseurs mondiaux qui financent des projets sur tous les continents. La première FTN (Firme Transnationale) est créée. Il s’agit 2 des projets sur tous les continents. La première FTN (Firme Transnationale) est créée. Il s’agit de Singer, une entreprise américaine qui exporte des machines à coudre. • 1914-1945 et le retour au protectionnisme Cependant, la Première Guerre mondiale met fin au processus.

Commencent alors 30 ans de repli protectionniste durant esquels la France et la Grande-Bretagne s’occupent de gérer les revendications d’indépendance de leurs colonies respectives. Le Japon et l’Allemagne, quant à eux, se mettent en tête de constituer leurs propres zones commerciales privilégiées. • Les années 45-70 et la seconde mondialisation Les États-Unis entendent reconstruire un système mondial d’échanges qui leur soit favorable et apporte des débouchés ? leur économie florissante. ? la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Accords de Bretton Woods (1944) et le Gatt (Accord Général sur les tarifs douaniers et le commerce, 1947), qui devient l’OMC Organisation mondiale du Commerce) en 1995, structurent une nouvelle mondialisation. Les grandes entreprises commencent ? s’internationaliser. Dans les années 70, les deux chocs pétroliers introduisent de nouveaux acteurs incontournables dans le jeu économique mondial : les pays producteurs de pétrole. À la même période, de Nouveaux Pays ndustrialisés (NPI) émergent (les Quatre Dragons et les Bébés Tigres asiatiques).

Les taux de changes deviennent très flottants. • Nouvelle accélération de la mondialisation à la fin du 20e siècle Depuis 30 ans, le processus de mondialisation s’intensifie de açon spectaculaire sous l’effet conjugué des États-émergents, de la multiplication de zones de libr 3 la multiplication de zones de libre-échange, d’un développement sans précédent des moyens de transports, de communications et de la création de firmes multinationales dotées de stratégies et de capacités mondiales ainsi que du développement et de l’interconnexion des marchés financiers.

En outre, le recul du monde communiste (avec le passage de la Russie au système libéral en 1991 et son adhésion à l’OMC en 201 1, l’ouverture de la Chine au capitalisme en 1978 et son accession à l’OMC en 2001), enforce le phénomène. 2. Une mise en relation accrue des territoires, des sociétés et des acteurs L’ouverture des économies, la multiplication des échanges de toutes sortes (économiques, culturels et sociaux) favorisés par les progrès technologiques depuis 30 ans, ont donné un nouveau visage à notre Planète : la mondialisation fait du monde un « village global a.

Des espaces reliés et interdépendants La mondialisation est un processus de mise en relation forte et constante des territoires et des sociétés humaines par l’intermédiaire de flux de natures variées (flux de marchandises, lux de transports, flux migratoires, flux de connaissances… ). Elle a tendance à rapprocher les hommes et les espaces tout en les rendant interdépendants les uns des autres. un exemple frappant : le réseau social Facebook. Créé en 2004 par l’étudiant en informatique américain Mark Zuckerberg, Facebook est aujourd’hui le réseau social le plus fréquenté de la planète (750 millions de comptes ouverts). . Un processus rendu possible par plusieurs facteurs • Un facteur instituti 4 comptes ouverts). • Un facteur institutionnel – La volonté de certains gouvernements (et notamment des ?tats-Unis) souhaitant réduire les obstacles aux échanges internationaux de marchandises, a donné naissance aux accords du GATT qui ont permis une diminution des droits de douanes. – La constitution de blocs régionaux (Union européenne, ALENA APEC) ont favorisé la multiplication des échanges commerciaux « intrarégionaux » avec une suppression progressive des droits de douanes entre les États membres. ?? Un facteur technique – Dès le 19e siècle, l’expansion du commerce international s’est appuyé sur les formidables innovations technologiques qui ont eu lieu dans le domaine des transports (en particulier aritimes) et des télécommunications : l’invention du télégraphe, le remplacement des clippers à voile et coque en bois par des steamers à vapeur et à coque métallique, la diffusion de la machine à vapeur et le développement du chemin de fer, la naissance du téléphone, etc. onstituent autant de causes techniques de la mondialisation. En effet, ces innovations, alliées à la réalisation de grands travaux tels que le creusement du canal de Suez (1869) ou l’ouverture du canal de Panama (1914) ont permis de diminuer les temps et les coûts de transport (le coût du transport maritime, par exemple, a baissé de 70 % entre 1850 t 1914) et une mondialisation des activités de services (Banques, assurances). Doc. 1. Le canal de Panama Doc. 2.

Le canal de Suez – Plus proches dans le temps, d’autres progrès technologiques sont sans aucun doute à l’origine de l’extr S proches dans le temps, d’autres progrès technologiques sont sans aucun doute à l’origine de l’extraordinaire expansion de la mondialisation que connaît la Planète depuis la fin du 20e siècle : 1956, premier navire porte-conteneur et premier câble téléphonique transatlantique, 1962, premier satellite de communication, 1976, premier ordinateur personnel, 1979, remier téléphone mobile, 1982, naissance d’internet, 2006, premier Airbus A 380. ?? L’internationalisation des processus de production Les stratégies des grandes firmes ont évolué. Depuis quelques décennies, la plupart du temps, pour diminuer leurs coûts, elles étendent leurs activités de production à l’étranger. Ainsi, elles deviennent des entreprises transnationales. c.

Conséquences de cette mise en relation des territoires ndice de mondialisation 2008 (d’après les données de l’institut EPFZ) Rang Mondialisation Mondialisation économique Mondialisation sociale Mondialisation politique Belgique Singapour Suisse France 2 Autriche Luxembourg Autriche États-Unis 3 Suède Belgique Singapour Russie 4 Suisse Malte Belgique Italie 5 Danemark Estonie Pays-Bas Royaume-Uni 6 Pays-Bas Suède Danemark Allemagne 7 Royaume-Uni Finlande Royaume-Uni Suède 8 Rép.

Tchèque Hongrie Suède Belgique 9 France Autriche Canada Autriche 10 Finlande Pays-Bas Rép. Tchèque Chine 11 Allemagne Danemark Norvège Égypte 12 Espagne Rép.

Tchèque France Espagne 13 Hongrie Chypre Finlande Pologne 14 Portugal Israël Allemagne Inde 15Canada Irlande Islande Danemark 118Afrique Centrale Hond S hGuinée-Bissau Canada Irlande Islande Danemark 118Afrique Centrale Honduras BangladeshGuinée-Bissau 119Rwanda Myanmar Niger Belize 120 Myanmar Arabie Saoudite Mali Barbade 121 Burundi Syrie Myanmar Burundi 122Arabie Saoudite Émirats Arabes Unis Guinée-Bissau Bahamas – La révolution des transports et des communications, la multiplication extraordinaire des échanges commerciaux, humains, scientifiques et autres, ont une conséquence bien précise.

Aucun espace, aucun territoire ne peut plus échapper au phénomène de la mondialisation. – Cependant, la Planète n’est pas devenue un ensemble omogénéisé. Certains États sont très bien intégrés dans la mondialisation, d’autres beaucoup moins. L’indice de mondialisation (qui est compris entre O et 100) mesure les trois dimensions de la mondialisation (économique, sociale et politique) à partir de 24 variables. Il en ressort que 14 des 15 États les plus mondialisés sont européens, tandis que 9 des 15 États les moins mondialisés sont africains et océaniens. . La mondialisation différencie les espaces La mondialisation est un phénomène complexe. Reposant sur une logique d’intégration ou d’exclusion des territoires (? e nombreuses échelles), elle dessine un monde hiérarchisé entre des centres d’impulsion, des périphéries plus ou moins intégrées et dominées, et des marges qui ne bénéficient pas de la valorisation des territoires qu’elle peut permettre ailleurs. . La mondialisation, une source de richesse et de développement La mondialisation est, au niveau économique, un moteur de croissance. Elle valorise certains territoires dont les États se sont adaptés au capitalisme. E adaptés au capitalisme. Elle est pour eux une source de richesse. Les États de la Triade (États-Unis, Europe de l’Ouest, Japon… n ont retiré les bénéfices depuis longtemps, mais aujourdhui c’est au tour des États émergents, ces pays en développement rapide d’Asie du Sud-Est et d’Amérique latine, et notamment du groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), qui en ont adopté le modèle, de bénéficier de croissances économiques fortes (5,7 % en moyenne en 2010, alors que la moyenne mondiale était de 3 %) et de s’intégrer au « village global Cest en grande partie grâce à la mondialisation que des centaines de millions de Chinois et d’Indiens ont pu sortir de leur extrême pauvreté. Une mondialisation qui ne s’applique pas à l’ensemble des territoires La mondialisation engendre une différenciation des espaces et crée de nouvelles disparités territoriales, et ce à différentes échelles (métropolitaine, régionale, nationale, régionale et mondiale). D’un côté, comme nous l’avons démontré, elle tend à faciliter la mise en relation des économies et des sociétés du monde entier, mais de l’autre, elle alimente des comportements de rejets et d’exclusion, volontaires ou involontaires. ar exemple, si les échanges commerciaux ont été en augmentation croissante urant ces 50 dernières années, on constate qu’ils se concentrent encore entre les États de la Triade auxquels sont venus s’ajouter, dans une moindre mesure, les pays émergents. De nombreux pays ne sont pas, ou très peu, concernés par cet accroissement des flux. – Les PMA (p 8 nombreux pays ne sont pas, ou très peu, concernés par cet accroissement des flux. Les PMA (pays les moins avancés de la Planète, essentiellement des États dAfrique subsaharienne) sont exclus du partage des richesses qu’elle génère. L’Afrique ne représente qu’I % du commerce international. La plupart des États qui la composent, ont souvent spécialisés dans l’exportation de produits agricoles, ce qui fait que leur bonne santé économique – et donc sociale – est soumise aux cours internationaux, qui ont une nette tendance à la baisse depuis des décennies.

Les derniers régimes socialistes à parti unique comme Cuba ou la Corée du Nord n’en bénéficient pas non plus, du fait de leur isolement politique. – Le commerce international se faisant pour l’essentiel par voie maritime par le biais de porte-conteneurs, les pays ou les régions enclavés, c’est-à-dire dépourvus de façades littorales ou de ports ne sont pas bien intégrés au dynamisme mondial. Prenons l’exemple de la Chine.

Ce pays dispose d’une façade littorale, à l’Est, extrêmement développée, vers laquelle convergent et de laquelle partent de très nombreux flux (de marchandises, humains, de connaissances, touristiques… ), très bien intégrée à la mondialisation alors que l’intérieur du pays se révèle de plus en plus pauvre et peu intégré à la mondialisation au fur et à mesure que l’on avance vers l’Ouest. – La concurrence des pays riches et développés, dont les exportations sont subventionnées, ruine les producteurs locaux des régions pauvres du monde. L’essentiel 9