la fable
La fable puise ses racines dans la nuit des temps et se retrouve dans toutes les cultures. Elle a fait partie de la tradition orale bien avant l’invention de l’écriture. Elle est toujours active dans les pays où la culture orale demeure vivace et proche de la nature, comme c’est le cas notamment en Afrique ou dans les sociétés rurales. La Mésopotamie semble avoir été le berceau du genre, en raison de la découverte qu’on y a faite de nombreuses fables remontant jusqu’à deux mille ans avant notre ère6.
Des tablettes provenant de bibliothèques scolaires de l’époque sumérienne racontent rièvement des histoires de renard flatteur, de chien maladroit (« e chien du forgeron, pot d’eau ») ou d’élép posé sur le dos d’un supportable ou s’il de textes montrent une Swap next page nclume, renversa le n moustique s’étant son poids lui était Beaucoup de ces proverbes et ont une construction antithétique Ce que tu as trouvé, tu n’enLa fable se constitue en tant que genre littéraire avec Ésope, le plus grand fabuliste de l’Antiquité, qui a vécu entre les viie et vie siècles, et qui serait originaire de la Thrace, près de la mer Noire.
C Swipe to page Considéré comme le père de la fable, il lui a donné son nom. Les Anciens distinguaient en effet entre la fable ésopique, qui met en scène des animaux ou des objets inanimés, et la fable libyenne, où des hommes ont affaire à des animaux ou s’entretiennent avec eux9. La vie d’Ésope nous est connue grâce à un récit laissé par Maxime Planude, érudit byzantin du xiiie siècle, qui reprenait probablement un texte grec du ie siècle.
La Fontaine a adapté ce récit et l’a placé en tête de son recueil de fables sous le titre «La Vie d’Ésope le Phrygien». On a souvent mis en doute la réalité historique de la prodigieuse destinée de cet ancien esclave bègue et difforme qui réussit à se faire affranchir et en vient à conseiller les rois grâce à son habileté à résoudre des énigmes.
On a souligné notamment les parallèles avec l’histoire d’Ahiqar, qui circulait en Syrie à l’époque de la vie d’Ésope. Ésope était déjà très populaire à l’époque classique, comme le montre le fait que Socrate lui-même aurait consacré ses derniers moments de prison avant sa mort à mettre en vers des fables e cet auteur. Il s’en serait expliqué à son disciple de la façon suivante : « Un poète doit prendre pour matière des mythes [… Aussi ai-je choisi des mythes à portée de main, ces fables d’Ésope que je savais par cœur, au hasard de la rencontre10» Diogène 2 à portée de main, ces fables d’Ésope que je savais par cœur, au hasard de la rencontre10» Diogène Laërce attribue même une Un jour, Ésope dit fable à Socrate, laquelle commençait ainsi : « aux habitants de Corinthe qu’on ne doit pas soumettre la vertu au jugement du populaire. ? Or, il s’agit là d’un précepte aujourd’hui typiquement associé au philosophe plutôt qu’au fabuliste.
Socrate se servait sans doute du nom d’Ésope pour faire passer ses préceptes au moyen d’apologuesl 1. parles pas ; mais ce que tu as perdu, tu en parles. ») Toutefois, ils ne possèdentLa fable se constitue en tant que genre littéraire avec Ésope, le plus grand qui serait originaire de la Thrace, près de la mer Noire. Considéré comme le père de la fable, il lui a donné son nom. Les Anciens distinguaient en effet entre la fable ésopique, qui met en scène es animaux ou des objets inanimés, et la fable libyenne, où des hommes ont affaire à des animaux ou s’entretiennent avec eux9.
Vie d’Ésope le Phrygien». On a souvent mis en doute 3 tête de son recueil de fables sous le titre «La Vie d’Ésope le Phrygien». On a souvent mis en doute la réalité historique de la prodigieuse destinée de cet ancien esclave bègue et difforme qui réussit à se faire affranchir et en vient à conseiller les rois grâce ? son habileté à résoudre des énigmes. On a souligné notamment les parallèles avec l’histoire d’Ahiqar, qui circulait en Syrie ? ‘époque de la vie d’Ésope. ?sope était déjà très populaire à fépoque classique, comme le suivante : « Un poète doit prendre pour matière des mythes Laërce attribue même une fable à Socrate, laquelle commençait ainsi : « Un jour, Ésope dit aux habitants de Corinthe qu’on ne doit pas soumettre la vertu au jugement du populaire. » Or, il s’agit là d’un précepte aujourd’hui typiquement associé au philosophe plutôt qu’au fabuliste. Socrate se servait sans doute du nom désope pour faire passer ses préceptes au moyen d’apologuesl 1. 4