Jingle

essay B

Fiche de révision orale Bac Français. Séquence 6 : Eluard « La Courbe de tes yeux… » p. 270 Introduction Paul Eluard, poète de la première moitié du XXème a été un des piliers du surréalisme qui s’intéresse à l’imaginaire, au rêve et à l’inconscient dans les années 1920. Après une crise personnelle existentielle qui a entraîné son voyage-fuite en 1924, Éluard publie son premier recueil en 1926, qui sera le plus important: Capitale de la douleur. Ce recueil est dédié à sa muse: Gala. Le poème La cour est placé sous le sign Nous allons étudier l’ de ses yeux, puis le b l’ouverture sur le ma

Lecture La Courbe de tes yeux or 5 to nextÇEge t dernier du recueil. Il partage amoureux. partir de la courbe ureux et enfin La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur, Un rond de danse et de douceur, Auréole du temps, berceau nocturne et sûr, Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécu Cest que tes yeux ne m’ont pas toujours vu. Feuilles de jour et mousse de rosée, Roseaux du vent, sourires parfumés, Ailes couvrant le monde de lumière, Bateaux chargés du ciel et de la mer, Chasseurs des bruits et sources des couleurs, Parfums éclos d’une couvée d’auror d’aurores Qui git toujours sur la paille des astres,

Comme le jour dépend de l’innocence Le monde entier dépend de tes yeux purs Et tout mon sang coule dans leurs regards. Paul ELLJARD, Capitale de la douleur, (1926) Annonce des axes Commentaire littéraire l) L’éloge des yeux a) Un blason poème qui fait l’éloge d’une femme par un détail physique): Cest un éloge insolite > courbe des yeux mais aussi courbe du regard. On trouve un champ lexical très riche – Dénotation claire de la courbe: « tour’, « courbe », « rond », de la figure géométrique du cercle, de l’ondoiement de la courbe. Connotation poétique: « feuilles », « gouttes de rosées », « les oseaux », « les ailes », « astres », « bateau », « berceau », « danse ». Ce sont les yeux qui sont au centre mais on retrouve aussi les lèvres. b) Structure circulaire du poème: Tout dans ce poème est ondoyant. – Le vers 15 revient au vers 1 il ferme le poème par un retour au vers 1. On remarque un chiasme entre ces 2 vers. – Beaucoup d’assonances en [ou] courbe (cf. vers 1, 2, 4, 5, 6, 7, 8, 10, 11, 12, 13, 15).

Ce ne sont pas les seuls jeux mélodieux – Cette cadence circulaire est aussi marquée par la fantaisie des rimes, qui sont souples comme une courbe Toute cette structure formelle du poème suggère l’ondoiement heureux du regard u poème suggère l’ondoiement heureux du regard. c) Pouvons-nous discerner dans ce texte des éléments descriptifs de l’œil ? – Jaillissement d’images opposées les unes à la courbe des yeux, les autres aux yeux purs. – Peut-être qu’on peut les déchiffrer: couleur : « feuille » et « mousse » >> vert ? « Ciel » et « mer » bleu/gris ? Feuille de jour » > quand les paupières se lèvent Gala voit le jour « ailes » > paupières ? « Rosée » > regard humide ? « Roseau » > les cils ? Les yeux de Gala ne sont pas simplement des yeux physiques, mais des « yeux monde moral, intérieur Il n’y a pas vraiment de description. Il) Le couple ) Bonheur d’un amour partagé On a ici tout un jeu des pronoms personnels et possessifs (v. 1 :’ites »; « mon ») v. 1: Gala enveloppe d’amour v. 15: Éluard lui répond en lui rendant ce qu’il a de plus précieux: son « sang », c’est-à-dire sa vie. On observe un parallélisme entre les sonorités des vers 1 et 15: « La courbe de tes yeux…. « Et tout mon sang coule dans…  » Cela peut évoquer un couple enlacé. Tout au long du poème, des éléments évoquent la sensorialité et la sensualité (parfums, couleurs, bruits) b) Lhomme dépend de la contrastent avec le reste du poème, ils sont plus prosai@ues, les mots sont plus courts. Ils marquent la fragilité de cette dépendance -> Eluard ne vit que par son amour. c) A la femme amante, on a la mère « Berceau » (v. 3) >> le cœur diEluard est le nouveau-né dans le berceau. « Ailes » (v. 8) >> évoquent la mère protectrice. On note que le vers 8 se trouve exactement au milieu du poème. couvée d’aurore » (v. 1 1) Gala est pour Eluard une nouvelle mère: elle l’a fait renaitre. A ces images de maternité correspondent des images de naissance. Elle est la mère de leur enfant mais aussl celle de l’homme qu’elle aime. Ill) La femme offre le monde au poète On n’assiste ici nulle part à un repliement à 2, mais au contraire ? une ouverture généreuse. La femme est plus proche physiquement de la terre: elle donne sens à tout. a) Le poème est fondé sur une envolée de plus en plus large La 2ème et les 3èmes strophes ne forment plus qu’une seule phrase.

Elles font entrer le monde à travers la nature. Ces 10 vers ont tous le même nombre de syllabes, contrairement à ceux de la première strophe. Dans cette longue phrase, il y a beaucoup de virgules: au début, juxtaposition d’idées fugitives. Au contraire, à la fin, on en relève plus qu’une: la voix ne s’arrête presque plus enthousiasme) et il y a moins de rimes. » tout cela connote l’envolée ) Ce PAGF s’arrête presque plus enthousiasme) et il y a moins de rimes. » tout cela connote l’envolée b) Cette envolée va du tout petit au très grand V. humble nature (« feuille », « mousse », « rosée ») v. 7 >> les roseaux sont déjà plus grands et le vent symbolise l’infini de l’air. v. 8 >> centre du poème: le mot « monde » est prononcé v. 9 l’image se précise v. 11 et 12 >> an est dans la splendeur du ciel v. 14 on retrouve le monde entier du vers 8 Le monde est sous le signe de la lumière du matin, soit de la nalssance. On la retrouve au v. 8 une fois de plus, et aux V. 1 1 (« aurores ») et 12 (« astres »). On note une correspondance entre le physique (la lumière) et le moral (l’innocence): Gala lui donne le monde avec des yeux d’enfant. ) La femme devient une sorte de déesse Elle donne naissance à tout: mère du monde; source de toutes choses « Auréole du temps » connotation religieuse: elle sacralise le temps « Paille des astres » On pense à la Vierge Marie Conclusion Le poème La courbe de tes yeux chante les yeux d’une femme mais qui ne se limite pas qu’au sens physique. Ici Eluard renoue avec le poème de courtoisie mais il y a une faille: l’homme dépend trop de la femme. Il reste malgré tout une distance entre l’art et la biographie.