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Support : Éluard — Capitale de la douleur, 1926. Introduction Paul Eluard, poète de la première moitié du XXème a été un des piliers du surréalisme qui s’intéresse à l’imaginaire, au rêve et à l’inconscient dans les années 1920. Après une crise personnelle existentielle qui a entraîné son voyage-fuite en 1924, Eluard publie son premier recueil en 1926, qui sera le plus important: Capitale de la douleur. Ce recueil est dédié à sa muse: Gala. Le poème La courbe de tes yeux est l’avant dernier du recueil.

Il est placé sous le signe de la joie d’aimer et du partage amoureux. Problématiques : Comment le poète présente-t-il le pouvoir du regard de la femme l. Le portrait d’une fe 1) La célébration de e est-il surréaliste ? Sni* to View Le poème s’ouvre sur les yeux de la femme aimée. Cette entrée est conservée tout le long du poème. L’idée de chanter une partie du corps (les eux) renvoie au blason (forme poétique du XVIème siècle), c’est à cet exercice qu’Eluard se lance.

Il aborde cette forme poétique avec modernité. Les yeux sont célébrés par Paul Eluard, c’est aussi ce qui permet de célébrer l’ensemble de a femme aimée : forme de grâce, « légèreté » et l’évocation de la courbe peut faire penser aux courbes du corps f Swipe to View next page féminin. Au travers des yeux il évoque aussi une harmonie et une musicalité tendre : allitération en [R] sur les 3 premiers vers. La grâce du corps féminin est évoqué au travers de la danse (v. ) et la légèreté qui va jusqu’au regard porté sur le monde (v. 6, 7, 8). Ce qui peut faire écho aux yeux de la femme. La beauté repose aussi sur des qualités telles que : la pureté, la luminosite et sur l’évocation des « sourires » qui renvoie à un caractère joyeux qui euvent être associé à l’innocence, aux « yeux purs On a bien à faire au portrait d’une femme sensorielle et qui semble être source de désir. 2) Le visage d’une figure maternelle. Dans le portrait dressé, on peut voir également la figure maternelle.

Le champ lexical qui renvoi au nid protecteur est présent : « berceau s, « couvé Y, « paille » et l’image des « ailes… lumière » (v. 7). Derrière la protection, il y a l’idée de dépendance soulignée par la récurrence du verbe « dépendre » qui peut être mis en lien avec la maternité. Cette complicité avec a femme aimée peut prendre la forme de l’intimité filiale. Cette femme a donc un 2ème visage : celui de la mère. 3) La muse. Une troisième approche se dessine : celle de la muse.

Elle semble stimuler l’énergie du lecteur. Le poète créait un lien étroit entre la femme et sa vie vécu » — « vu h). Il créait un lien de cause à effet (v. 5). Très vite, (v. 6 la femme et sa vie (« vécu » – « vu Il créait un lien de cause à effet (v. 5). Très vite, (v. 6) les yeux de la femme apparaissent comme une fenêtre ouverte sur le monde : les yeux s’ouvrent sur e monde. La plume du poète peut apparaitre comme une sorte de prolongement du regard.

Le regard de la femme est source de travail poétique CCL : Paul Eluard dresse le portrait de l’amour qui peut prendre plusieurs formes mais une conception de l’amour qui se pose sur la vie elle-même. L’amour a le pouvoir de transfigurer le monde. Il. Le pouvoir de transfiguration de la femme aimée. 1) un nouveau regard sur le monde grâce à un réseau d’images. Dans la deuxième et troisième strophe, le poète décrit le monde « vu » par les yeux de la femme aimée. Le 1er défi est e transcrire de la manière la plus juste possible et de garder mémoire de ce qui est vu en un temps donné.

L’évocation du temps qui passe et des jours qui se succèdent (v. 3 = auréole, temps = berceau, berceau nuit). Ce réseau d’images met en évidence l’évolution du regard de la femme ce qui permet de circonscrire l’ensemble du monde : v. 6 = perception proche, « vent » renvoie aux « ailes lumière = jour qui se lève, évocation de la mer, astres forme infinie, univers immense regard de plus en plus ample. V. 14 = monde entier renvoie à la capacité d’envelopper le monde. Auteur créait réseau d’images q