INTRODUCTION PHILO

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INTRODUCTION On appelle philosophie moderne la pensée qui, en Occident, s’étend sur ce que les historiens appellent l’époque moderne (1492-1789), Incluant une partie de la Renaissance, le XVIIe siècle, et le siècle des Lumières. La philosophie moderne est, d’une part, l’héritière de la pensée antique en bien des points. Les penseurs de ‘époque moderne comme Platon, Descartes, Leibniz ou Hume, sont en effet loin d’avoir rompu tout lien avec la philosophie des Anciens. Ils les connaissaient parfaitement et leur ont notamment emprunté une partie de leur vocabulaire.

Mais, d’autre part, les Modernes ont souvent conçu leur propre travail comme une amélioration ou un dépassement de ce que les philoso qui les conduisit parf a s org En ce qul concerne la éc. „ est traditionnel de di le rationalisme (avec nt déjà accompli, ce mers. nce, il rants : noza) et l’empirisme (Hume et Locke). Quant au philosophe allemand Emmanuel Kant, il défend une position originale dans cette discussion. Sa philosophie combine à la fois l’empirisme et le rationalisme. Tous ces deux courants se disent détenir la connaissance on se demande alors quel est le fondement de la connaissance?

Dans la suite de notre exposé nous ferons d’abord une étude approfondie de l’empirisme et ensuite celle du rationalisme, enfin nous terminerons par la synthèse de ces deux doctrines. I. L’EMPIRISME 1. Définition L’empirisme désigne un ensemble de théories philosophiques qui font de l’expérience sensible l’origine de toute connaissance val valide et de tout plaisir esthétique[]. L’empirisme s’oppose au rationalisme pour qui nous disposerions de connaissance, Les empiristes, eux, affirment que toute connaissance procède de l’induction et de l’expérience sensible.

Ce sont souvent aussi des sceptiques (par exemple Hume) qui affirment qu’il n’existe aucune connaissance universellement valable, mais seulement des jugements nés de l’induction et que l’expérience pourra réfuter. 2. Les auteurs et leurs pensées *JOHN LOCKE (1632-1704) S’opposant à DESCARTES, LOCKE professe un empirisme selon lequel les « idées simples » sont données surtout par les sensations. Il entend par idée non pas uniquement le concept, mais toute présentation (sensation, image, souvenir, notion morale etc. , tout ce dont nous avons conscience. A coté de ‘expérience sensible externe, une seconde source d’idée existe : la réflexion, où l’esprit réfléchis sur ses propres opérations. LOCKE expose son système dans l’essai sur l’entendement humain, publié en 1690. On retient son adhésion à l’adage empiriste « Nihil est in intellectu quod non Prius fuerit in sensu » (il n’y rien dans l’entendement qui n’ait d’abord été dans le sens). Cessai sur l’entendement humain traite des fondements de la connaissance et de l’entendement humain.

Il décrit l’esprit à la naissance comme une table rase ensuite remplie par l’expérience. Toute homme à conscience qu’il pense et que son esprit s’applique, quand il pense, à des idées qui sont en lui :il est donc hors de doute que les hommes ont dans leur esprit diverses idées telles que blancheur, dureté, douceur, sucré, pensée, mouvement, homme, éléphant, ébriété et autres idées ; tout d’abord, nous devons nous demander comment resprit homme, éléphant, ébriété et autres idées ; tout d’abord, nous devons nous demander comment l’esprit y parvient ?

Je suppose donc que l’esprit est, comme nous disons une table rase, vide de tout caractère, sans aucune idée : comment se fait il qu’il n soit ensuite garnit ? D’où lui vient cette vaste provision que l’imagination humaine, toujours au travail et sans limites a peintes en elle avec une variété presque infinie ? Je réponds d’un mot : de l’expérience. C’est sur elle que toute notre connaissance se fonde, c’est d’elle qu’elle dérive en définitive.

Notre observation appliquée soit aux objets sensibles externes, soit aux opérations internes, perçues par nous et réfléchies sur nous-mêmes, voil? ce qui fournit notre entendement de tous les matériaux de la Voila les deux sources des connaissances d’où sourdent toutes les dées que nous avons, ou que nous pouvons avoir naturellement (essai sur l’entendement humain, livre 1 chapitre l).

Le problème, pour l’empirisme, c’est la nature et le pouvoir de cette seconde source d’idées : « penser, douter, croire, raisonner, connaitre, vouloir, et toutes les différentes actions de notre âme, de l’existence desquelles nous sommes pleinement convaincus, parce que nous les trouvons en nous- mêmes et par lesquels nous recevons des idées aussi distinctes que celles que les corps extérieurs produisent en nous lorsqu’ils frappent nos sens # FRANCIS BACON (1561-1626), homme politique et philosophe nglais que l’on considère souvent comme le père de l’empirisme ; #THOMAS HOBBES (1588-1679), philosophe anglais matérialiste ; #RBERT BOYLE (1627-1691), physicien et chimiste irlandais, qui s’inspira de Francis Bacon, et fut le père de la philosophie et chimiste irlandais, qui s’inspira de Francis Bacon, et fut le père de la philosophie naturelle ; #VOLTAIRE (1694-1778), écrivain qui importa en France les idées de Locke ; #DAVID HUME (1 711-1776), philosophe écossais qui développa l’empirisme sceptique ; #DENIS DIDEROT (1713-1784), écrivain et encyclopédiste qui soutint un « matérialisme enchanté » ADAM SMITH (1723-1790), économiste écossais disciple de Hume ; #JAMES MILL (1773-1836), philosophe écossais influencé par Hume ; #JOHN STUART MILL (1806-1873), fils du précédent, économiste et philosophe anglais qui développa l’utilitarisme inspiré de Jeremy Bentham (1748-1832).

ILLE RATIONNALISME Le rationalisme est la doctrine qui pose la raison discursive comme seule source possible de toute connaissance réelle. Autrement dit, le réel ne serait connaissable qu’en vertu d’une explication par la raison déterminante, suffisante et nécessaire. Aux yeux du rationalisme, en effet, l’expérience sensible ne aurait donner de connaissance véritable. Ainsi, le rationalisme s’entend de toute doctrine qui attribue à la seule raison humaine la capacité de connaitre et d’établir la véritéC]. C’est aussi un mode de pensée philosophique selon lequel la raison est la seule source de connaissance. Tout ce qui existe a sa raison d’être et, de ce fait, peut être intelligible. DESARTES Pour Descartes « Le bon s t la chose du monde la difficiles à contenter en toute autre chose, n’ont point coutume d’en désigner plus qu’ils en ont » ; autrement dit puisque personne ne se plaint d’être bête, c’est que tout le monde est ntelligent. Si on examine mieux le texte qui ouvre le Discours et la philosophie de Descartes nous sommes dans un système binaire : ou on a la raison et on est homme c’est-à-dire un être qui se caractérise par un « je pense ou il ny a pas de « je pense » et donc pas humanité. Or la raison c’est « la puissance de distinguer le vrai d’avec le faux », et là aussi nous sommes dans un système binaire : tout être humain est doté des idées innées qui permettent, à partir de ces vérités premières, de découvrir l’ordre des essences créées par Dieu.

Cette conception e la ralson comme capacité de découvrlr un ordre rationnel préexistant à la raison implique l’égalité de la raison chez tous les hommes : « n’y ayant qu’une vérité de chaque chose, quiconque la trouve en sait autant qu’on peut savoir ». La raison est passive chez Descartes ; l’idée vraie est une copie d’une vérité éternelle, il ne peut donc y avoir d’inégalité puisque Dieu nous à donné à tous la « puissance de bien juger » : il suffit d’ « éviter la précipitation et la prévention » de façon à n’accepter que des idées claires et distinctes, donc évidentes. La différence entre nos opinions e peut donc venir de différence de degré dans la raison, mais seulement de différence dans la manière de conduire nos pensées, ainsi que l’affirme Descartes, dès les premières lignes du Discours.

Cette conception du rationnel comme découverte, par l’homme et lui seul, d’un ordre éternel à partir d’idées innées, s’explicite clairement dans l’exposé de la théorie des ordre éternel à partir d’idées innées, s’explicite clairement dans l’exposé de la théorie des essences : la notion d’ordre, à laquelle Descartes fait constamment référence dans le Discours, contient implicitement la théorie des essences. Sa conception de la raison et du rationnel ont eu une influence manifeste sur la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ill. CRITICISME Le criticisme est une théorie de la connaissance élaborée par le philosophe allemand Emmanuel Kant, et qui vise à dépasser l’opposition traditionnelle entre empirisme et rationalisme.

Le criticisme postule que si l’être humain ne peut connaître la vérité des choses en soi qu’elles représentent pour lui, il peut connaitre la vérité de ce qu’elles sont pour soi. Toute connaissance serait formée de la combinaison d’observations issues des sens (et donc ncertaines) 2. Théories et pensées d’Emanuel Kant a. Une critique de la raison Que puis-je connaître ? pour répondre à cette question, Kant opère un examen critique de la raison, déterminant ce qu’elle peut faire et ce qu’elle est incapable de faire. La Raison, au sens large, désigne, chez Kant, tout ce qui, dans la pensée, est a priori et ne vient pas de l’expérience. Elle est théorique (raison pure) ou spéculative lorsqu’elle concerne la connaissance.

Elle est pratique (raison pratique) lorsqu’elle est considérée comme contenant la règle de la moralité (cette Raison, au sens arge, se distingue, chez Kant, de la Raison, au sens étroit du terme, comme faculté humaine visant à la plus haute unité). Kant, ici opère une critique spéculative : il ne s’agit la raison spéculative : il ne s’agit pas d’une critique sceptique, mais d’un examen concernant l’usage, l’étendue et les limites de la raison. pratiquant cette démarche, Kant remarque que la mathématique et la physique entrèrent dans la route sûre de la science le jour où elles cessèrent d’être empiriques pour reconnaître la primauté de la démonstration rationnelle. La métaphysique devrait s’inspirer de cette méthode si éconde.

Ici prend place la fameuse notion de révolution copernicienne : de même que Copernic a supposé que la Terre tournait autour du Soleil et non l’inverse, de même Kant admet que c’est notre faculté de connaitre qui organise la connaissance, et non pas les objets qui la déterminent. b. Espace, temps et catégories C’est dire que nous ne pouvons appréhender le monde qu’? travers des éléments a priori. Ce terme « a priori » désigne, ici, ce qui est indépendant de l’expérience. Ainsi, l’espace et le temps sont-ils antérieurs ? l’expérience : ce sont des formes a priori de la sensibilité, c’est- ?-dire des structures intuitives issues du sujet et permettant d’ordonner les objets hors de nous et en nous.

Mais ce n’est pas tout et, à un deuxième niveau d’organisation, conceptuel cette fois-ci, les objets doivent être pensés, organisés intellectuellement par l’entendement, faculté reliant les sensations grâce à des catégories, ou concepts purs, instruments permettant d’unifier le sensible : Unité, Pluralité, Totalité (catégories de la quantité) Réalité, Négation, Limitation (catégories de la qualité) Substance et accident, Causalité et dépendance, Communauté (catégories de la relation) Possibilité, accident, Causalité et dépendance, Communauté (catégories de la relation) Possibilité, Impossibilité, Existence, Non-existence, Nécessité, Contingence (catégories de la modalité. c.

Un point de vue transcendantal Cette analyse est conduite d’un point de vue transcendantal : elle porte, non pas sur les objets eux-mêmes, mais sur la manière de les connaître et de les saisir, sur les éléments a priori et sur les concepts constitutifs de l’expérience. Temps, espace et catégories concernent, en effet, les conditions priori de la connaissance et le mode d’appréhension des objets. Sans eux, aucune connaissance ne serait possible. Distlnguons ici l’esthétique transcendantale, qui déslgne, chez Kant, l’étude des formes a priori de la sensibilité que sont l’espace et le temps, et la logique transcendantale, étude des formes de l’entendement, en tant qu’elles sont a priori. La logique elle-même se divise en une analytique, qui dresse la table des concepts purs et des principes, et en une dialectique. d.

Phénomènes et noumènes Les conséquences de ces analyses apparaissent décisives : si e seul point de vue possible est transcendantal, s’ll porte sur les conditions a priori du savoir, il en résulte que les choses telles qu’elles sont en soi, c’est-à-dire indépendamment de la connaissance que nous pouvons en avoir, ne peuvent être appréhendées. Que puis-je, en effet, saisir ? Ce qui s’offre à mon champ perceptif dans le cadre des formes pures de la sensibilité (l’espace et e temps) et dans le cadre des catégories : le domaine des phénomènes. La notion de phénomène désigne, en effet, pour Kant, tout objet d’expérience possible, c’est-à-dire ce que les choses sot p