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essay B

E théâtre : C’est quoi le théâtre ? e théâtre est d’abord un spectacle et un genre oral, une performance éphémère, la prestation dun comédien devant des spectateurs qui regardent, un travail corporel, un exercice vocal et gestuel, le plus souvent dans un lieu particulier et dans un décor particulier. Il n’est pas nécessairement lié à un texte préalablement écrit ni publié. Lecture : Antigone de Jean Alouilh Swip page Présentation d’Aloull Jean Anouilh a toujou concernant sa propr de discrétion e est mon affaire personnelle a-t-il d’ailleurs confié lors d’une interview » en 1964

Il est né à Bordeaux en 1910, d’un père tailleur et d’une mère musicienne. Il arrive à Paris en 1921 et poursuit ses études au collège Chaptal. Après des études de droit, il débute dans la publicité ou il rencontrera Prévert. Très tôt passionné par le théâtre, Jean Anouilh assiste émerveillé, au printemps 1928, à la représentation de Siegfried de Jean Giraudoux. Cette pièce servira de révélateur : « c’est le soir de Siegfried que j’ai compris… » En 1944 est créé Antigone.

Cette pièce connaît un immense succès public mais engendre une polémique. Certains reprochent à Anouilh de défendre l’ordre établi en faisant la part belle Créon. Ses défenseurs mettent au contraire en avant les qualités de I’H l’Héroine. Il obtient de nombreux succès. Citons notamment L ‘Invitation au château (1 947), L’Alouette (1952), Pauvre Bitos ou le dîner de têtes (1956), Beckett ou l’honneur de Dieu (1959). Anouilh est mort en 1987. Antigonne: Les thèmes dominants ?

Les passages préférés, pourquoi ? 1. Les thèmes abordés dans ce livre sont : L’opposition entre les lois de la société, l’isolement, la solitude, ‘interdiction, le conflit des générations, l’enfance, le bonheur, la conception du pouvoir, 2. Quelques passages « Vous me dégoûtez tous, avec votre bonheur ! Avec votre vie qu’il faut aimer coûte que coûte. On dirait des chiens qui lèchent tout ce qu’ils trouvent. Et cette petite chance pour tous les jours, si on n’est pas trop exigeant.

Moi, je veux tout, tout de suite, – et que ce soit entier- ou alors je refuse ! Je ne veux pas être modeste, moi, et me contenter d’un petit morceau SI J’ai été bien sage. Je veux être sûre de tout aujourd’hui et que cela soit aussi beau que quand j’étais petite. Page 94 à 95 « Comprendre… Vous n’avez que ce mot-là dans la bouche, tous, depuis que je suis toute petite. Il fallait comprendre qu’on ne peut pas toucher à l’eau, à la belle et fuyante eau froide parce que cela mouille les dalles, à la terre parce que cela tâche les robes.

II fallait comprendre qu’on ne doit pas manger tout à la fois, donner tout ce qu’on a dans ses poches au mendiant 2 qu’on ne doit pas manger tout à la fois, donner tout ce qu’on a dans ses poches au mendiant qu’on rencontre, courir, courir dans le vent jusqu’à ce qu’on tombe par terre et boire quand on chaud et se baigner quand il est trop tôt ou trop tard, mais pas juste quand on en a envie ! Comprendre. Toujours comprendre. Moi, je ne veux pas comprendre. Je comprendrai quand je serai vieille.

Si je deviens vieille. Pas maintenant. » Page 25 à 26 « Ismène : Tu n’as donc pas envie de vivre, toi ? 0Antigone : pas envie de vivre… Qui se levait la première, le matin, rien que pour sentir l’air froid sous sa peau nue ? Qui se couchait la dernière seulement quand elle n’en pouvait plus de fatigue, pour vivre encore un peu de la nuit ? Qui pleurait déjà toute petite, en ensant qu’il n’y avait tant de petites bêtes, tant de brins d’herbe dans le pré, et qu’on ne pouvait pas tous les prendre ? Page 28 « Antigone : Si, je sals ce que je dis, mais c’est vous qui ne m’entendez plus. Je vous parle de trop loin maintenant, d’un royaume où vous ne pouvez plus entrer avec vos rides, votre sagesse, votre ventre. (Elle rit) Ah! Je ris, Créon, je ris parce que je te vois à quinze ans, tout d’un coup! C’est le même air d’impuissance et de croire qu’on peut tout. La vie t’a seulement ajouté tous ces petits plis sur le visage et cette graisse autour de toi.»