Dissertation philosophie
Thucydide rapporte les propos qu’aurait tenus Périclès au sujet de la nature de la démocratie athénienne. La démocratie y est définie par le fait que la majorité y gouverne. Cette description du régime athénien fait l’éloge d’un système politique où les honneurs (magistratures) sont distribués en fonction du méri mérite et non de la naissance, et où la pauvreté n’exclue pas une participation politique. Elle met aussi en exergue la pratique de la liberté à la fois politique et dans la vie quotidienne.
Néanmoins, Aristote distingue différentes formes de démocraties, dont la meilleure est celle qui cherche l’égalité, c’est-à-dire celle ou « rien ne mette les gens modestes ou les gens aisés les uns u-dessus des autres, mais que les deux soient égaux II associe dans le même passage la démocratie au régime qui vise aussi bien l’égalité que la liberté, et où par conséquent « tous partagent principalement de la même manière le pouvoir politique Il note en ce sens que l’une des formes de la liberté consiste dans le fait d’être « tour à tour gouverné et gouvernant ce qui correspond à peu près à la définition qu’il donne du citoyen (à la fois gouvernant et gouverné). La pire forme de démocratie est pour Aristote celle où la masse gouverne et non la 101, autrement dit, celle où les citoyens ouvernent par décrets.
Il l’estime comme « l’analogue de la tyrannie parmi les monarchie », et c’est dans cette forme de démocratie qu’il y aurait à craindre les démagogues, qui représentent à ses yeux la principale cause de renversement au sein des régimes démocratiques D’autre part, il reconnaît à la démocratie un certain nombre d’avantages, notamment celui reposant sur l’idée que le rassemblement d’un grand nombre d’individus permet en quelque-sorte d’additionner leur qualités leur part dexcellence et de prudence », estimant que quand bien même « chacun y sera plus mauvais juge que les spécia OF s de prudence », estimant que quand bien même « chacun y sera plus mauvais juge que les spécialistes, tous réunis soit seront meilleurs, soit ne seront pas plus mauvais Il ajoute à cela l’idée que le spécialiste n’est pas toujours le mieux placé pour juger d’un autre spécialiste, en donnant notamment l’exemple du festin, ou c’est le point de vue du convive et non du cuisinier qui conviendra pour juger de sa qualité. En outre, il souligne l’importance à ce que la masse ne soit pas trop pauvre dans une démocratie, défendant alors une certaine répartition des richesses par le biais de l’impôt. Enfin, il est à noter que le régime qu’il considère comme le plus avantageux, la politique, correspond à un mélange daristocratie et de démocratie, combinant ainsi l’élection au tirage sort, et où la classe moyenne, qui doit y être la plus nombreuse, est donc celle qui à le plus de pouvoir. Il s’agit là d’une conception en cohérence avec l’ensemble de sa pensée, qui considère le juste milieu comme ce qui est préférable.
L’État de droit peut se définir comme un système institutionnel dans lequel la puissance publique est soumise au droit. Cette notion, d’origine allemande a été redéfinie au début du vingtième iècle par le juriste autrichien Hans Kelsen, comme un État dans lequel les normes juridiques sont hiérarchisées de telle sorte que sa puissance s’en trouve limitée. Dans ce modèle, chaque règle tire sa validité de sa conformité aux règles supérieures. Un tel système suppose, par ailleurs, Pégalité des sujets de droit devant les normes juridiques et l’existence de juridictions indépen 3 OF s l’égalité des sujets de droit devant les normes juridiques et l’existence de juridictions indépendantes. existence d’une hiérarchie des normes constitue l’une des plus importantes garanties de l’État de droit. Dans ce cadre, les compétences des différents organes de l’État sont précisément définies et les normes qu’ils édictent ne sont valables qu’ condition de respecter l’ensemble des normes de droit supérieures. Au sommet de cette ensemble pyramidale figure la Constitution, suivie des engagements internationaux, de la loi, puis des règlements. A la base de la pyramide figurent les décisions administratives ou les conventions entre personnes de droit privé. Cet ordonnancement juridique s’impose à l’ensemble des personnes juridiques.
L’État, pas plus qu’un particulier, ne peut insi méconnaitre le principe de légalité : toute norme, toute décision qui ne respecteraient pas un principe supérieur seraient en effet susceptible d’encourir une sanction juridique. L’État, qui a compétence pour édicter le droit, se trouve ainsi lui-même soumis aux règles juridiques, dont la fonction de régulation est ainsi affirmée et légitimée. Un tel modèle suppose donc la reconnaissance d’une égalité des différents sujets de droit soumis aux normes en vigueur. Cégalité des sujets de droit constitue la deuxième condition de l’existence d’un État de droit. Celui-ci implique en effet que tout individu, toute organisation, puissent contester l’application d’une norme juridique, dès lors que celle-ci n’est pas conforme à une norme supérieure.
Les individus et les organisations reçoivent en conséque 4 OF S n’est pas conforme à une norme supérieure. Les individus et les organisations reçoivent en conséquence la qualité de personne juridique : on parle de personne physique dans le premier cas, de personne moral, dans le second. L’État est lui-même considéré comme une personne morale : ses décisions sont ainsi soumises au respect du principe de légalité, l’instar des autres personnes juridiques. Ce principe permet d’encadrer l’action de la puissance publique en la soumettant au principe de légalité, qui suppose au premier chef le respect des principes constitutionnels.
Dans ce cadre, les contraintes qui pèsent sur l’État sont fortes : les règlements qu’il édicte et les décisions qu’il prend doivent respecter rensemble des normes Juridiques supérieures en vigueur (lois, conventions internationales et règles constitutionnelles), sans pouvoir bénéficier d’un quelconque privilège de juridiction, ni d’un régime dérogatoire au droit commun. Les personnes physiques et morales de droit privé peuvent ainsi contester les décisions de la puissance publique en lui opposant les normes qu’elle a elle-même édictées. Dans ce cadre, le rôle des juridictions est primordial et leur indépendance est une nécessité incontournable. Nous pouvons donc conclure que l’origine qu’elle soit politique ou philosophie a une influence sur l’état de droit tel qu’il soit , d’après notre développement nous pouvons dire que l’état de droit est la source de l’état d’origine malgré quelques divergence des deux côtés.