Cours Sur Les Trente Glorieuses
L’EVOLUTION ECONOMIQUE DE LA FRANCE DEPUIS 1945 A savoir Vocabulaire et notions à vérifier (cf. our l’essentiel Lexique distribué) Repères Reconstruction ; nationalisations ; miracle économique ; Révolution Scientifique et Technique ; taylorisation ; croissance molle ; stagflation ; chômage; crise/dépression économique ; parités fixes ; PIB/ht ; pouvoir d’ach urbanisation ; perur papy boom ; parité ; tertiarisation ; classe cœur ; culture de 6 Swape nextp g ation baby boom ; ecomposees ; RMI ; « Restau du 1944-47 : la reconstruction economique 1945-1975 : les « 30 Glorieuses » 1971 : le choc monétaire 973-79 : les chocs pétroliers 1973 à nos jours : La Récession [(« Les 20 rugueuses » / « piteuses 1944 : droit de vote des femmes : création de la S. S. 1945 : le nouveau franc ( Antoine Pinay). 1960 1971 fin des parités fixes : droit de vote à 18 ans 1974 : loi Veil légalisant l’IVG 1975 : 5e semaine de congés payés 1982 Introduction Problématique : transformée : quelles sont ces transformations ? Y a-t-il eu 2 phases ou bien est-ce une même évolution ? I. L’EVOLUTION ECONOMIQUE LES TRENTE GLORIEUSES La reconstruction et la croissance des Trente Glorieuses (page 270) Importance des destructions de la 2e GM. La reconstruction est conçue comme un combat à mener (affiche pour la reconstruction en 1945 doc 3 p. 70 « retroussons nos manches, ça ira mieux b), selon les idéaux, qui ont animé la résistance (solidarité et rénovation) et avec une domination politique des forces de gauche : « justifications des nationalisations » (doc 6 p. 271 la SS, la planification en 1947 avec Jean Monnet pour permettre à l’Etat de fixer les objectifs prioritaires (électricité, charbon, acier, ciment, transports ferroviaires, matériel agricole). La France comme tous les pays industriels connaît une prospérité ?conomique remarquable. Elle est marquée par – une croissance forte (5% / an en moyenne) – doc. 11 p. 273 – et continue (des ralentissements… amais de recul) : on parle de « miracle économique » (un peu comme en Allemagne ; Italie ; Japon) – une mutation accélérée de l’économie avec électricité et pétrole comme énergies dominantes ; émergence de secteurs de pointe (automobiles, aéronautique… ) ; concentration et modernisation des entreprises… – une explosion des échanges – la monnaie qui s’était affaiblie a été consolidée par la création du nouveau franc en 1 960 (A. Pinay). Des facteurs économiques, scientifiques et sociaux l’expliquent : – la demande augmente (reconstruction ; consommation ; crédit ; publicité ; baby-boom) – la Révolution Scientifique ique (exemple : 1948 le 20F Révolution Scientifique et Technologique (exemple : 1948 le transistor ; 1960 le microprocesseur… – matières premières et énergies sont bon marché (baril de brut en 1950 = 2$ et en 1972: 25 S) triomphe du capitalisme concurrentiel et de la Taylorisation du travail – mise en place de conditions idéales pour les échanges mondiaux par des accords internationaux d’après-guerre (Bretton Woods n 1944 stabilise le système monétaire international en faisant du dollar la monnaie de référence , le GATT en 1947 réorganise le commerce mondial – aujourd’hui c’est l’OMC -) et par une véritable révolution des transports (rapidité avec l’avion : masse avec les navires ; règne de l’automobile. – Importance de l’immigration : les Algériens, Marocains… donnent à la France la main-d’œuvre necessaire. – L’aide américaine (p. 70) : « Plan MarhallD6 milliards de $ à la France (dont 85 % sous forme de dons). Depuis la reconstruction réussie de l’après-guerre et jusqu’en 973, la forte croissance est la toile de fond d’un changement qui affecte tous les secteurs de l’économie française. Avec une progression annuelle dépassant 5%, la France se place au 4e rang des pays capitalistes. 1. Une économie modernisée • Une « révolution silencieuse » (cf. lexique) transforme les structures agraires traditionnelles ( cf. doc. 1 p. 282) _ La mécanisation permet l’amélioration des rendements agricoles. La PAC, à l’œuvre depuis 1962, protège les exploitants et garantit l’écoulement des productions à des prix relativement élevés.
La France redevient exportatrice nette de produits agricoles. ?? La modernisation de l’industrie française. La concentration financière donne naissance à de grands gro IE modernisation de l’industrie française. La concentration financière donne naissance à de grands groupes, capables de rivaliser avec les leaders européens et mondiaux : Renault et Peugeot dans l’automobile, homson et la CGE dans l’électricité et l’électronique. L’industrie contribue au plein emploi, en favorisant notamment l’implantation d’établissements dans les régions faiblement industrialisées de l’Ouest. La France tend ainsi ? devenir une grande nation industrielle. ??? L’essor du secteur tertiaire. Comme dans les autres grands pays occidentaux, les services se développent, en réponse ? la demande des ménages et des entreprises. Conséquence du baby-boom, l’État recrute des enseignants (le nombre des professeurs du secondaire est multiplié par 3 entre 1960 et 1970) et des personnels hospitaliers (+ entre 1 968 et 1975) pour faire face aux besoins d’éducation et de santé. Les secteurs du commerce, du transport, du tourisme, des banques et des assurances recrutent en masse. En 1972, la moitié des actifs travaillent dans le secteur tertiaire. 2. Les facteurs d’une croissance exceptionnelle • La forte hausse de la consommation.
Entre 1958 et 1973, la population française passe de 45 à 52 millions, soit une augmentation annuelle moyenne de plus de 400000 personnes, dont 300000 environ du fait de l’excédent naturel. Le solde migratoire est lui aussi largement positif, avec un pic en 1962, année du retour en métropole de près d’un million de Français d’Algérie. Le rajeunissement de la population dynamise la demande intérieure et contribue à l’évolution des mentalités. Les ménages français adoptent de nouveaux modes de onsommation (Production et consommation de français adoptent de nouveaux modes de consommation (Production et consommation de masse. Jacques Attali, doc. 10 p. 273), encouragés par l’achat à crédit d’appareils électroménagers, de téléviseurs et d’automobiles. Ils s’équipent en logements neufs, pourvus du confort moderne.
Cet essor de la consommation des ménages, dans un climat de confiance en l’avenir, stimule les investissements des entreprises. Celles- ci réorganisent leur production en s’inspirant des méthodes américaines et renouvellent leurs équipements afin de répondre ? l’expansion de la demande intérieure. Enfin, les investissements de l’État et des collectivités publiques en autoroutes, bâtiments scolaires, hôpitaux et logements sociaux, contribuent eux aussi, significativement, à cette expansion. • L’État joue un rôle essentiel dans l’économie nationale. Depuis les nationalisations de la Libération, un modèle économique français s’est mis en place, fondé sur l’économie de marché et sur l’intervention de l’État.
Les gouvernements de la Ve République conduisent de façon volontariste des politiques structurelles, rientant à long terme l’économie nationale, et soutiennent l’expansion par des politiques conjoncturelles d’inspiration keynésienne, c’est-à-dire utilisant la monnaie et le budget pour garantir croissance et plein emploi. Mais ils doivent également surveiller l’évolution des prix, pour éviter tout dérapage inflationniste et préserver la valeur du franc. C’est ainsi qu’entre 1963 et 1965, le plan de stabilisation limite l’inflation, mais freine la croissance. • L’ouverture sur les marchés extérieurs. Cétroitesse relative du marché national risque d’entraver l’essor de la production française qu