commentaire compose jacques le fataliste diderot

essay B

1- UN incipit surprenant : A) Le mélange des genres : une écriture et références au théâtre L’écriture même du texte s’emble moins narrative que théâtrale. En effet, le corps du texte est présenté comme un dialogue de théâtre avec des didascalies nes répliques au discours directe avec les noms des personnages mis en exergue en capitales . De plus, le début in medias RES qui semble surprendre les personnage au milieu d’une conversation rappel les ouvertures des pièces de théâtre… Le texte s’inscrit dans l’héritage de la farce comme en témoigne

Swip ta View next page les deux scènes de b Effet de ridicule (lign répétitions avec en pl un c la stichomythie (ench façon très rapide) du si ue de gestes et de rès courtes de ments rapides, mécaniques des actions qui construisent son destin, tout concourt à rendre le texte drôle jusqu’à l’ironie. Cela fait Echo à Candide de Voltaire. —Si ce début de roman est placé sous l’influence du théâtre, il s’inscrit aussi dans la tradition picaresque L’influence du picaresque On nomme généralement roman picaresque une œuvre constituée sur une scène plus ou moins liée. éros habile à s’en tirer d’embarra, rusé et sans scrupule, y mène à la marge de la société, une vie d’aventurier où le hasard est picaresque, car le hasard semble mener un rôle dans ses aventures. Jacques se présente comme ayant les qualités d’un picaro qui se tire de nombreuses difficultés.. = Ainsi, par l’intermédiaire du picaresque le narrateur pose une question philosophique du hasard et de la fatalité. Un roman philosophique ?

Le titre place directement la question de la fatalité au centre du texte (fatalisme : idée selon laquelle tout est écrit et que tout ce ui est devait arrivé. ) . Or la question de la fatalité est d’emblée problématique car le premier mot du texte est « hasard Mot qui est repris ironiquement par le maître qui dit « à tout hasard » or Jacques semble complétement convaincu par ce que dit son capitaine « Jacques disait que son capitaine disait… ? A de nombreuses reprises, la théorie du fatalisme se trouve parodiée à travers des réductions d’idées ridicules « mon capitaine ajoutait que chaque balle qui partait d’un fusil avait son billet Enfin la scène de farce finale tourne en dérision (moquerie)les onvictions philosophiques de Jacques (comique de gestes et répétitions) « celui là était encore apparemment écrit là haut. » B)Un roman Déceptif : On a Des questions laissées sans réponses • Le narrateur semble mettre en scène un lecteur conformiste qui s’interroee sur le dével l’intrigue, comme en 2 l’on peut lui imputer (ex : Comment s’étaient-ils rencontrés ?

Comment s’appelle-t-il Or le narrateur refuse de se plier aux conventions romanesques car il répond par des questions aux interrogations sur le cadre de l’action voir par la provocation Il ne cesse d’esquiver nonchalamment ces questions (Que vous mporte lieux le plus prochain ) ce qui ne fait que piquer davantage la curiosite du lecteur Tourne au ridicule les schémas romanesques traditionnels ‘Refus d’écrire un roman daventures conventionnelles dautant plus que les personnages ne sont pas vraiment des personnages de roman. On ne sait rien de leur passé. On ne connait pas le nom du maitre. Jacques peut être autant un nom qu’un surnom. C)Présentation des deux protagonistes : Cet incipit ne remplit que très partiellement sa fonction informative, mais le lecteur en apprend de même un peu sur les 2 protagonistes : SI Iel er a un nom jacques , le 2eme n est connu que sous son titre , lui-même relatif a jacques : il en est le maitre Cette relation hiérarchique clairement posée est également visible dans la façon dont ils s’adressent l’un a l’autre : le maitre tutoie jacques.. andis que jacques le vouvoie. Le maitre a le pouvoir et Pautorité : il peut frapper jacques pour le punir . en revanche, il parle peu (le maitre ne disait r 1 )et ses répliques sont tres courtes . jacques lui aime discourir et raconte sa jeunesse D)lJne trame romanesque 3 raconte sa jeunesse D)lJne trame romanesque : Le narrateur suggère bien une thématique romanesque pour son roman. Il s’agit de l’histoire des amours de Jacques. Hors ce motif est traité de manière ironique .

La réaction du maître qui s’endort à pe ne le récit des amours commencé illustre le peu d’intérêt de cet intrigue alors qu’on pourrait s’attendre à de hautes envolées lyriques, c’est le bas corporel. De plus, le récit d’amour est placé sous le signe du paradoxe puisque le terme amoureux est coordonné de façon non pertinente au mot « boiteux D’ailleurs, la cause du coup de foudre semble ridicule puisqu’il ‘agit d’un coup de feu.

D’autre part, le narrateur semble également exclure la trame d’un récit d’aventure en parodiant avec une hyperbole le schéma narratif de ces derniers (lignes 53 & suivantes). Ainsi, deux trames narratives sont suggérées : -un récit d’amour -un récit d’aventure Toutes fois, celles-ci sont toutes les deux traitées de façon Ironlque. = Diderot semble peu intéresse par la fonction traditionnellement informative de l’incipit. Défenseur de valeurs progressistes, son œuvre de fiction est aussi un support par lequel il peut diffuser es idées des Lumières et bousculer l’ordre établi. -Jacques le fataliste : une œuvre des Lumières . A) La relation maitre -valet : Le roman pose une question chère à l’époque des lumières : celle de la relation maître/valet. En effet les rapports maître/valet se trouvent renversés car même si le 4 relation maïtre/valet. En effet les rapports maitre/valet se trouvent renversés car même si le maître semble s’imposer par la force brutale, le valet l’emporte par sa philosophie et par son monopole de la parole.

La relation hiérarchique entre maitre et valet est clairement ?tablie par le jeu de pronoms et par la violence dont le maitre est capable. Le valet est ici plus intéressant que le maitre : ce renversement des valeurs est caractéristique de l’esprit subversif des Lumières B) une illustration du déterminisme : Selon jacques , tout ce qui arrive (était écrit la haut et devrait arriver . La liberté et le choix ne sont qu’une illusion, car on ne peut échapper a son destin , le fatum (chaque balle qui partait d’un fusil avait son billet . Ce fatalisme est aussi appelé déterminisme.

Jacques pense qu’il a rencontre l’amour parce qu’il a reçu une alle au genou, tous les événements antérieurs ne sont arrives que pour qu’il reçoive la balle , selon le principe de cause a effet . pour lui les événements (ne tiennent ni plus ni moins que les chainons d’une gourmette La parataxe (est le fait de construire les phrases par juxtaposition, sans mot de liaison explicite)dans la tirade de jacques rend cet effet d’enchainement inéluctable (L 14 a L 17). Une des conséquences de cette philosophie est le refus d’assumer ses responsabilités .

Ainsi , jacques ne voit pas les coups de fouet de son maitre comme punition (par ce qu’il ne ‘est pas réveille avant la nuit ) mais parce que (celui la était ap S punition (par ce qu’il ne s’est pas réveille avant la nuit ) mais parce que (celui la était apparemment encore écrit la haut C) L’absence de Dieu : Le déterminisme de jacques est Indirectement un refus de religion . En effet , dans la logique du fatalisme, toute religion est impossible . Diderot lui-même était athée ,et ce rejet de la religion est perceptible des l’incipit . AIJ maitre qui demande (pk donner au diable son prochain ? ela n’est pas chrétien ) et qui invoque ainsi l’argument d’autorité ,jacques répond par sa théorie u déterminisme ,qui tourne la question en ridicule . —jacques le fataliste est une œuvre emblématique du siècle des Lumières. Mais si cet incipit reste original encore aujourd’hui, c’est parce que Diderot pousse son lecteur a réfléchir au processus même de la création romanesque 3-1’incipit d’un anti roman : A)Rupture de l’illusion romanesque : Outre le dialogue entre jacques et son maitre, l’incipit présente clairement la prise de parole de l’auteur lui-même qui s’adresse directement au lecteur (« vous voyer lecteur… . Diderot ne se contente pas d’intervenir dans ce roman, il pose es questions a la place du lecteur et y répond (ou plutôt ne répond pas )et provoque ,voire agace ,le lecteur en faisant preuve d’un certain mépris que vous importe ? », « vous faire attendre un an ,deux .. etc. Il bride ainsi la convention de l’illusion romanesque en ne laissant pas au lecteur le loisir de s’ ns un roman : ses S romanesque en ne laissant pas au lecteur le loisir de s’immerger dans un roman : ses constantes interruptions attirent l’attention sur le fait que le récit est une œuvre de fiction et qu’il en est le maitre.

B)un narrateur auteur tout puissant : A la fin de l’incipit ,lors de sa 2eme intervention, Diderot expose au lecteur tous les possibles de la suite des aventures de jacques et de son maitre (1. 42 a 44). Il exhibe ainsi les procèdes de la création littéraire commentant l’écriture du récit qu’il est en train d ;écrire (qu’il est facile de faire des contes En tant qu’auteur, c’est a lui de faire les choix narratifs Coriginalité de ce passage réside dans la présentation des différents choix au lecteur . La figure de fauteur que présente Diderot est frappante et pourtant vraie : c’est lui qui a le contrôle du récit.

Il montre ainsi une face tyrannique et surtout arbitraire révélée par la question rhétorique « qu’est ce qui m’empêcherait » En répondant aux questions du lecteur par d ;autres questions , il affirme son autorité sur le texte et même sur le lecteur . Il n’hésite pas a montrer sa supériorité « il ne tiendrait qu’a mol Face au déterminisme de jacques , qui affirme que « tout écrit la haut » . Diderot fait figure de dieu tout puissant qui ,depuis « la haut »,dirige ses personnages comme il le désire . c’est la liberté totale de la création que revendique Diderot .