Commentaire
Non loin de celle-ci, l’équipage croise un homme seul sur un rocher qui n’est autres que Judas et qui a raconter les peines qu’il endure depuis sa mort. Traduite au suivie siècle en français, cette ouvre fait partie d’une longue série de textes apocryphes qui donne naissance au Purgatoire. Chacun d’entre eux donnent aux lecteurs et aux auditeurs une image effrayante de l’Enfer. Toutes ces descriptions sont construites avec des éléments récurrents cependant le récit de Judas que nous offre bénite, dessine une image singulière de l’Enfer et de ses peines.
Il s’agit alors de comprendre comment la rencontre de brandade et Judas accentue-t-elle l’horreur de l’Enfer et la supériorité du Bien ? Brandade premier boy illusion I empâta 22, 2011 15 pages ALLUMER LUCIDE Le 08 nov.. 2010 « inhospitalière Non loin de celle-ci, l’équipage croise un L’analyse se composera de trois parties. La première traitera du jeu d’oppose swaps toi vie nées page d’opposition qui compose le texte, conduisant alors l’étude de la sophistication des tortures pour aboutir dans une troisième partie sur le triomphe du bien.
La rencontre de brandade et Judas dans Le Voyage de saint brandade est marquée par un jeu d’opposition qui dévoile l’image d’une vie après la mort et distingue deux catégories de chrétien : les bons et les mauvais. Judas est un personnage biblique, pour l’auditeur ou le lecteur du soie siècle son nom évoque déjà une idée assez précise du personnage. Étant lié à la mort de Jésus, son portrait est bien souvent négatif.
AI est en quelques sortes l’image du mauvais chrétien et lui-même, dès les premières lignes de sa présentation rappelle ses crimes : « je sui qui muni seigneur vende, / E pur le douleur si me pende » (v. 1267 1268). En énumérant ses fautes, l’auteur fait de lui un être qui était mauvais : « je sui qui son avoir guérirai, / En racine le débarder ; » (v. 1271 et 1272). Pourtant bénite propose un personnage qui a évolué depuis sa vie terrestre. Le mauvais chrétien devient donc, après sa mort, un homme repenti et seul.
Son entretien avec brandade prend la forme d’une confession : « je sui il fêlés qui due haï, / Le simple agneler as lus trahi » (V. 1 281 à 1282), confession qu’il n’ pu avoir avant sa mort puisqu’ s’est suicidé et c’est sous forme de regret qu’il exprime : « E quant confesse ne me puisqu’ s’est suicidé et c’est sous forme de regret qu’il exprime : « E quant confesse ne me rende, / damnez sui de di en di. » (v. 1299 à 1300). Il semble avoir compris ses crimes et accepte sa punition, Judas est devenu un homme apeuré et inoffensif contrairement à son personnage biblique.
On le trouve seul sur un rocher, presque nu, il provoque alors un sentiment de pitié chez brandade qui pleure. Il est passé du rôle d’acteur dans la Bible au rôle de témoin. La répétition du verbe ver . « Quant via » (V. 1283, 1285, 1287, 1289, 1293… ), assure l’authenticité de son histoire. Son changement montre comment les atrocités de l’Enfer peuvent changer l’homme. L’exemple de Judas est marquant pour les chrétiens car il est l’un des plus célèbre chercheur. Son statu est donc unique : « N’est nuls plus ait que l’un des doux, / Mais je hachait ai amadoues » (v. 337 1336), il est le seul à connaître tout les lieux de l’Enfer et en subir les peines. Ainsi, brandade à une représentation de l’Enfer sans en faire l’expérience car contrairement d’autres textes apocryphes comme par exemple La descente de Saint Paul en Enfer, brandade ne descend pas en Enfer et ne va pas voir les châtiments de lui-même. Le témoignage se fait donc par la victime de ces supplices ce qui permet aux auditeurs de s’identifier à elle. La morale ui semble alors être délivrée à travers l’opposite de s’identifier à elle.
La morale qui semble alors être délivrée à travers ‘opposition de ce personnage est que l’attitude de repentante de Judas qu’il n’avait pas lorsqu’ était vivant, aurait pu lui éviter autant de souffrance. La description de l’Enfer est également construite grâce des oppositions. Judas décrit deux enfers séparé par la mer : « Cil près de l’air cala e usuelle, / Cil près de mer frein et pullule » (v. 1345 à 1 346), la construction similaire des vers souligne justement cette opposition entre l’eau et le feu.
Mais la construction de deux enfers n’est pas propre bénite, jacquet Le gaffe, dans son ouvrage La naissance du Purgatoire explique la complémentarité de ces deux éléments en Enfer : « Et l’épreuve fondamentale à laquelle sont soumis les morts du Purgatoire n’est pas le simple passage par le feu, c’est le passage alternatif par le feu et par l’eau, une sorte de « douche écossaise » probatoire » (p. 20). Ces éléments contraires se complètent et alternent les souffrances de Judas pour les sublimer : « Ne change enfer pur alléger / Mes pur es mâles plus agréger » (v. 351 1352).
L’opposition des deux enfers se représente également dans un jeu de lumière. Ainsi Judas est soit dans une lumière infernal soit dans l’obscurité la plus totale : « oléicoles agis, ni ai leur, / En ténèbres e en pur. » (v. 1417 1418). Ce détail donne la possible 1418). Ce détail donne la possibilité aux auditeurs de se représenter l’Enfer, et provoque un sentiment de peur. Il n’ a pas de hiérarchisation entre les deux enfers et l’on ne sait comment sont répartis les damnés, car c’est avant tout les souffrances de Judas qui sont mis en avant. Enfin, Judas scellé entre la solitude et la profusion de diable qui l’entoure.
Cette opposition, brandade peut le voir puisqu’ rencontre Judas lorsqu’ est seul sur un rocher et qu’il délivre par une hyperbole sa rencontre avec les diables : « Vit venir diables mil » (v. 1465). Judas n’ donc aucun allié à ses côtés puisqu’ passe tout son temps avec ses bourreaux ou sans personne. Il semble souffrir dans toute les situations et ses oppositions sont tellement extrêmes qu’il ne trouve de réconfort dans aucune d’entre elles. Le récit de Judas présente une séparation entre le Bien et le Mal. brandade représente les valeurs chrétiennes.
AI a de la pitié pour Judas : « plutôt brandons a larges pleurs / d’ici que cois ta tant douleurs » (v. 1439 à 1440), et lui accorde un répit. Sa vie de moine se compose d’aventure et de joie. Judas au contraire, mène une vie pleine de souffrance. Les diables sont cruels et n’ont aucun sentiment, il semble exciter par le fait de retrouver Judas pour e faire souffrir encore d’avantage il semble exciter par le fait de retrouver Judas pour le faire souffrir encore d’avantage : « diables sent de l’alter part ; / ainsi que set jury mulet leur est tard; / A garant graine, a vois rouble / tient que avéra peine double » (v. 479 à 1482). Le bien et le mal sont également représentés par la figure de Jésus et de Judas que tout oppose. Alors que Judas est cupide, orgueilleux et perfide, Jésus est loué pour ses qualités de bon chrétien. Ces deux exemples qui sont mis en parallèle dans le texte montre la bonne conduite qu’il faut adopter car au-delà de la mort, le châtiment de ces deux hommes est également opposé : l’un est au côté de Dieu et l’autre souffre en Enfer. La séparation du bien et du mal forme une morale, tel un prêche, l’auditeur doit être invaincue qu’il doit mener la vie d’un bon chrétien.
Le jeu d’opposition qui hante le texte est donc un moyen de souligner l’importance d’une vie consacré à Dieu et à ses lois. AI fait apparaître ainsi une nouvelle forme d’Enfer, où un damné témoigne de sa condition. Dans son récit, Judas détails le mal dont il souffre. Cette douleur bien que physique est également morale et est dû à l’ingéniosité des diables. En effet, ces derniers dévoilent leur excellence dans l’art de la torture. Lorsqu’ décrit ses peines, Judas insiste sur les détails cruels que lui font subir les diables.
Ces châtiments appariais peines, Judas insiste sur les détails cruels que lui font subir les diables. Ces châtiments apparaissent alors comme de fins stratagèmes élaborés par ces êtres. Quelques uns sont déjà connu comme par exemple la roue : « En la roue sui en tressent » (v. 1353) que l’on rencontre déjà dans La Descente de Saint Paul en Enfer. Judas liste ces peines par jour, elle semble alors de plus en plus terrible : « E de chasses si m’est vis / Ne set si fort quant nez sui mis. » (V. 1 397 1398).
De même, lorsque brandade boit le cuivre et le plomb e vendredi c’est pour exacerber la souffrance de samedi : « Ne puis vomir pur le cuivre / Que cil la me firent poivre ; » (v. 1421 à 1422). Ces tortures ne sont pas seulement physique, elles attaquent psychologiquement Judas. Ces par sa souffrance que l’on peut comprendre qu’il est détruit psychologiquement : « piu enfle fort, e il cuirs tente ; / magasins sui ; pur pou ne fente. Tels cala, tels frein e tels leurs / souffreteuses e tels douleurs. » (v. 1423 à 1226). Judas devient donc un instrument, et perd toute dignité humaine de part l’humiliation constante des diables.
Alors que des extase apocryphes comme la Descente de Saint Paul présente chaque peine en fonction de la faute commise, Judas semble lui subir ces peines de façon aléatoire. Il est puni pour l’ensemble de ces crimes et il ne semble pas qu’une punition soit liée à un crime qu’une punition soit liée à un crime propre. Les diables, par exemple peuvent varier les peines : « Al mercredi sus sui ruez / U il périls mi est muez : » (v. 1369 à 1370). Les diables sont donc vus comme des créatures perfides qui veulent exceller dans l’art de la souffrance. Les stratagèmes qu’ils élaborent donnes une image que plus terrifiante de ‘Enfer.
Ces stratagèmes diaboliques sont sublimés par l’horreur qui en résulte. En effet, le lecteur ne peut pas imaginer pire , la description est très détaillée et sans pudeur : « donc m’escortent terrestre le cors / Que de la pelé n’ta punit déférés. / En la suie avec le sel / Puis me fêlent do l’rodant pelé ; » (v. 1401 à 1404). Les éléments utilisés pour la torture sont des instruments connus par es auditeurs comme la roue, la poix ou encore un pieu. Les destinataires peuvent donc imaginer les souffrances qu’endurent Judas. Ils compatissent pour lui et surtout craignent de devoir vivre es mêmes châtiments.
Dans cette description, l’Enfer fait penser à une entreprise, dont les diables seraient les ouvriers. Cette impression est donnée par le mouvement répétitif de leur tâche : « tel peine, que que m’nuit, / Ai tut un jury e une nuit. » (v. 1387 à 1388). L ‘Enfer semble alors être une machinerie bien organisée pour donner une souffrance sans limite aux damnés. L PAGE 8 FO 15 semble alors être une machinerie bien organisée pour donner une souffrance sans limite aux damnés. Les traitements qu’il reçoit l’assimile à un animal ou à de la nourriture : « hélices sui si espèce » (v. 67), « Pose delà jury bail en la épiez / Puis sui este e mis al rose» (v. 1371 et 1373). Ces donc en l’humiliant que les diables tentent de le déshumaniser. Lui-même à conscience qu’il n’est plus traité comme un homme. Sa souffrance est éternelle puisqu’ ne peut pas mourir : « E quant confesse ne me rende, / damné sui de di en di » (v. 1299 à 1300). Ainsi, sa punition – notamment celle du vendredi où on lui écorche la peau – rappelle le mythe de promettre. Puni également pour ces fautes, chaque jour un aigle lui dévorait le foie mais il ne pouvait pas mourir puisque chaque jour son foie épousait.
Encore une fois, Judas est le témoin de ces propres tourments, il parle donc de ce qu’il subit et confère au texte une authenticité. Les chrétiens qui pouvaient donc imaginer toutes ces horreurs et craindre pour leur âme. Dieu accorde à Judas des périodes de trêves. Cependant, même ce repos ne semble pas atténuer les souffrances de Judas. Il se révèle même être le vecteur de l’accroissement de ses souffrances.