La raison et la philosophie

essay B

Pour qu’il y ait conscience de chi , il ne suffit pas qu’un objet ou qu’un sujet soient simplement présent ensemble : il faut préalablement que la conscience puisse se rapporter l’objet sur le mode de la visée, cade qu’il faut que l’objet esse sens pour la conscience qui le vise. Victoire, l’enfant sauvage de l’Aveyron, n’entendait pas un coup de feu tiré dans son dos, pic ce son n’avait pour lui aucune signification ; toute conscience est conscience d’un sens d’abord constitué, que l’intuition vient ensuite remplir.

EN d’autres termes, avoir conscience qu’il y a un arbre dehors, c’est viser ce qu’il y a un arbre là dehors, c’est viser ce qu’il y a dehors comme un arbre, la perception venant alors confirmé ou non l’intention. « c’est bien un arbre » ou « non ce n’est pas un arbre C’est pour cette raison que digérer, dans son analyse du

swaps toi vie nées page La raison et la philosophie premier boy fluctuerons amputa 22, 2011 5 pages du monde ambiant, celui de la réalité quotidienne, affirme que nous nous rapportons à chaque chose sur le mode de l’utilité : avoir conscience qu’il y a un marteau posé sur l’établi, c’est pouvoir viser le marteau en tant qu’il a une signification déterminée, et la signification du marteau, c’est son usage, cade servir et enfoncer des clous.

Ainsi, même notre attitude naturelle, nous n’avons pas une conscience « neutre » de la réalité qui nous entoure, il faut loto affirmer que nous rapportons chaque chose l’usage que nous faisons de chaque chose dans notre « commerce » quotidien. Avoir conscience du stylo, c’est la viser comme ce qui sert d’écrire, avoir conscience de la foret, c’est la viser comme lieu qui sert à se promener le dimanche, ou qui fournit du bois au menuisier, etc…

Or le propre d’un objet doté de signification, c’est de tigres renvoyer à autre chose qua lui même : il n’ aurait pas de marteau s’il n’ avait pas de clou, pas de clou s’il n’ ava?t pas de planche à assembler, pas de construction à faire s’il e fallait se protéger du soleil, de la pluie ou du vent. De proche en proche, aies signification renvoient là toutes les autres, et ce réseau de significations constitue ce que digérer nomme la « mondanité du monde » bref, la trame de la réalité elle-même. 2 Une p que digérer nomme la « mondanité du monde » bref, la trame de la réalité elle-même. _Une perception articulée à un besoin La réalité tout entière s’organise donc autour d’un foyer que nous somme à chaque fois nous-mêmes, si tant est qu’avoir conscience c’est donner un sens, et que donner un nés à un objet, c’est lui conférer une certaine utilité ou un certain usage pour nous. La conscience s’oriente fana la réalité selon la la polarise de l’utile ou du nuisible, en sorte que, comme le remarquait bergers, la perception est elle- même d’avance tournée vers le faire et vers l’action.

Ce marteau qua présent je cherche, je suis certain de l’avoir vu qi part, mais je ne sais plus où ; Cet oubli n’est ni fournit ni accidentel : je n’ai conscience de la présence effective du marteau sur l’établi que héroïque cette présence fait pour moi sens, cade lorsque j’ai au besoin pour marteler chi. Quant le marteau ne m’est d’aucune utilité, j’en perçois pp la présence mais sans le remarquer expressément, et quand j’en ai besoin, je ne le vise pas comme ce marteau-ci, qui n’est semblable à aucun autre, mais comme un outil dont je m’empare pour m’en servir.

Tel est donc le paradoxe : quand je n’ai pas besoin d’une chose, je ne le remarque pas, et quand j’en ai besoin, elle s’efface devant l’usage que j’en d’une chose, je ne le remarque pas, et quand j’en ai besoin, elle s’efface devant l’usage que j’en fais, si tant est que regarder le marteau quand je m’en sers est encore meilleur noyé de se taper sur les doigts. Ainsi, avoir conscience de chi, c’est justement ne jamais viser la chose comme chose existant en soi, indépendamment du monde comme de moi-même, mais comme outil se rapprochant plus ou moins immédiatement à mon besoin. – l’ouvre inutile De ce point de vue, il est certain que notre rapport aux ouvres d’art diffère de la façon dont nous entrons en relation avec la réalité quotidienne, et particulièrement avec les objets d’usage. Cette disjonction s’atteste d’abord dans l’attitude du sujet vis-à-vis de l’ouvre : alors que nous rêvons des objets, nous contemplons les ouvres : alors que la signification des objets se résume à leur usage, le sens des ouvres laisse au contraire la question de l’utilité en suspens.