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Dossier pédagogique Opéra / Nouvelle production CARMEN DE GEORGES BIZET DIRECTION MUSICALE JEAN-CLAUDE CASADESUS / NICOLAS KRUGER MISE EN SCÈNE JEAN-FRANÇOIS SIVADIER AVEC L’ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE Ma 11, ve 14, lu 17, me 19, sa 22, ma 25, je 27 mai à 20h, di 30 mai (16h), ma 1er, ve 4 juin à 20h Contacts Service des relations Dossier réalisé avec enseignant missionn mars 201 0 Sommaire orag @opera-lille. fr tien Bouvier, Préparer votre venue à l’Opéra Résumé Synopsis Georges Bizet Prosper Mérimée Guide d’écoute Vocabulaire Références à l’heure précise, 20h ou 16h le dimanche.
Il est donc impératif d’arriver au moins 30 minutes à l’avance, les portes sont fermées dès le début du spectacle. Une visite du bâtiment (ou repérage préalable) peut- être proposée aux groupes sur demande. Il est demandé aux enseignants de veiller à ce que les élèves demeurent silencieux afin de ne pas gêner les chanteurs ni les spectateurs. II est interdit de manger et de boire dans la salle, de prendre des photos ou d’enregistrer. Les téléphones portables doivent être éteints.
Toute sortie de la salle sera définitive. Nous rappelons aux enseignants et accompagnateurs que les ?lèves demeurent sous leur entière responsabilité pendant toute leur présence à FOpéra et nous vous remercions de bien vouloir faire preuve d’autorité si nécessaire. Durée totale du spectacle : 3h15 (avec entracte). Opéra chanté en français. Témoignages L’équipe de l’Opéra souhaite vivement que les élèves puissent rendre compte de leur venue, de leurs impressions… ? travers toute forme de témoignages (écrits, photographies, productions musicales). N’hésitez pas à nous les faire parvenir. Carmen est un opéra-comique* en quatre actes composé par Georges Bizet (1838-1875) sur un livret e Henry Meilhac et Ludovic Halévy, d’après la nouvelle éponyme de Prosper Mérimée. Cet opéra a été créé le 3 mars 1875 à l’O éra-Comique à Paris. Carmen est l’un des opéra ‘s dans le monde. vaudevilles qui tournent en dérision l’opéra sérieux.
Ce genre, typiquement français, désigne donc un opéra où les dialogues parlés alternent avec des scènes chantées, et dont le livret traite souvent de sujets de la vie quotidienne. La grande période de l’opéra comique se situe entre la seconde moitié du XVIIIe siècle et le premier tiers du XIXe siècle. On conserve le terme même lorsque l’opéra dopte des sujets tragiques comme Carmen (autre exemple d’opéra comique : Le Médecin malgré lui de Gounod). L’histoire .
Carmen, jeune bohémienne et grande séductrice, n’en est pas moins une femme rebelle qui déclenche une bagarre dans la manufacture de tabac où elle travaille. Le brigadier Don José, chargé de la mener en prison, tombe sous le charme et la laisse s’échapper. Pour l’amour de Carmen, il va abandonner sa fiancée Micaëla, déserter et rejoindre les contrebandiers. Mais il est dévoré par la jalousie, et Carmen va se lasser de lui et se laisser séduire par le célèbre torero Escamillo..
Les personnages et leur voix : Carmen, cigarière et séduisante bohémienne Don José, brigadier Micaéla, jeune paysanne Escamillo, célèbre torero Frasqulta, bohémienne et amie de Carmen Mercédès, bohémienne et amie de Carmen Zuniga, lieutenant Moralès, brigadier Le Dancaïre, contrebandier Le Remendado, contreban violoncelles, 4 contrebasses, 2 flûtes, 1 piccolo, 2 hautbois, 1 cor anglais, 2 clarinettes, 2 bassons, 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones, 1 harpe, les timbales, 3 percussions. Musique de scène : 2 trompettes et 3 trombones. 4 Acte Vers 1820, la manufacture de tabac est la principale attraction de Séville.
Sous la surveillance de l’armée, les badauds viennent observer les cigarières qui travaillent à la prospérité de la ville. Parmi elles se distingue Carmen, une séductrice qui choisit ses amants au gré de sa fantaisie. Les hommes qui s’empressent l’intéressent moins que Don José, un brigadier taciturne. Elle lui lance une fleur avant de rentrer à l’atelier. Impressionné, José reçoit la visite d’une jeune fille de son village qui lui apporte une lettre de sa mère. Ce souvenir le réconforte et il envisage sereinement son mariage avec Micaéla. La sortie désordonnée des cigarières interrompt sa lecture.
Une ixe vient d’éclater. Le lieutenant Zuniga ordonne à José d’arrêter Carmen. Après s’être dérobée aux questions, elle tente d’amadouer José qui ne peut résister à sa séduction. Elle lui donne rendez- vous à la taverne de Cillas Pastia et il la laisse s’échapper. Acte II Un mois plus tard, Carmen et ses compagnes Frasquita et Mercédès dansent chez Lillas Pastia. Zuniga et d’autres officiers prolongeraient bien la soirée mais les femmes les congédient. La fermeture de la taverne est retardée par orero Escamillo et de son repousse comme elle a repoussé Zuniga.
Après leur départ, les femmes accueillent le Dancaïre et le Remendado, des contrebandiers. Carmen refuse de les suivre : elle attend José qui sort de la prison où son évasion l’a jeté. Elle commence ? danser pour lui quand résonne l’appel de la caserne. Quoique dégradé, José est résolu à faire son devoir. Mais Zuniga fait irruption, à la recherche de Carmen. Les contrebandiers séparent les deux jaloux et José doit les suivre dans la clandestinité. Acte Ill La caravane des contrebandiers s’établit aux portes de Séville. En attendant de passer les marchandises, les femmes tirent les cartes.
Lassée de José, Carmen lit dans les siennes sa fin tragique. Elle emmène ses ompagnes amadouer les douaniers pendant que José, dévoré de jalousie, garde le camp. Non loin de là, Micaëla le recherche pour le ramener dans le droit chemin. Mais c’est le torero Escamillo que José arrête dans les rochers : il attend Carmen dont il est amoureux. Les deux hommes s’affrontent au couteau. Le retour de Carmen interrompt le combat et Escamillo invite la bande aux courses de Séville. Au moment de lever le camp, les contrebandiers découvrent Micaëla.
Elle parvient à convaincre José de la suivre pour retrouver sa mere mourante. Acte IV À l’entrée des arènes de Séville, l’animation est à son comble uand arrive le défilé de la quadrille. Escamillo entre avec Carmen à son bras : le danger les menace tous deux, Escamillo dans l’arène, Carmen en la personne de José ue la garde n’a pu arrêter chez sa mère et qui est venu rô PAGF S sa mère et qui est venu rôder autour de la fête. Les deux anciens amants s’affrontent pendant la corrida. Repoussant supplications, promesses et menaces, Carmen jette à José la bague qu’il lul avait offerte.
Il la tue puis se livre à la foule. Georges Bizet (1838-1875) Georges Bizet, naît le 25 octobre 1838 à Paris, sous le nom d’Alexandre César Léopold, d’un père coiffeur/perruquier puis rofesseur de chant et d’une mère pianiste, Aimée Delsarte, originaire de Cambrai. Son oncle est un célèbre professeur de chant. Après avoir reçu ses premières leçons de sa mère, il entre à l’âge de 9 ans au Conservatoire de Paris dans la classe de piano. Au bout de mois, il obtient le premier prix de solfège. En 1851, il obtient un second prix de piano et un premier prix en 1852.
Cette même année, Il entre dans la classe d’orgue de Benoist puis, en 1853, dans la classe de composition de Fromental Halévy. Il obtient en 1854 un second prix d’orgue et de fugue, puis un premier prix en 1855. Il travaille également auprès de Zimmerman et reçoit les conseils de Gounod. Âgé de 17 ans, il compose sa première symphonie, Symphonie en En 1856, son opérette Le Docteur miracle obtient le premier prlX equo avec l’œuvre présentée par Lecocq) à un concours organisé par Offenbach pour les Bouffes Parisiennes. La même année, il remporte le grand prix de PAGF 6 OF l’émir, opéra comique qu’il détruira ensuite.
Il crée en 1863 au Théâtre-Lyrique Les Pêcheurs de perles sur un livret de Carré et Corman. En 1866, toujours pour le Théâtre-Lyrique, il compose l’opéra La Jolie Fille de Perth, sur un livret de Vernoy de Saint Georges et J. Adenis, d’après un roman de Walter Scott. Pendant ces années, il écrit de nombreuses transcriptions pour piano d’œuvres lyriques à la mode pour le compte des éditeurs Choudens et Heugel. En 1869, il se marie avec Geneviève Halévy, fille de son professeur, qui lui donnera un fils Jacques en 1871. Il achève Noé, un opéra de Fromental Halévy (décédé en 1862).
Esquisse un Vercingétorix, Griselidis avant les événements de 1870. Il s’engage alors dans la Garde Nationale, part pour Libourne, puis revient au Vésinet auprès de son père avant de revenir ? Paris après la Commune. Il compose Djamileh pour l’Opéra-Comique, et deux versions (piano et orchestre) de Jeux d’enfants pour Durand. Il reçoit une nouvelle commande de l’Opéra- Comique, Carmen, d’après Mérimée sur un Livret de Meilhac et Halévy. De Carvalho passé au Théâtre du Vaudeville lui commande une musique de scène pour L’Arlésienne de Daudet.
L Arlésienne est créée le 1er octobre 1872. Retirée de l’affiche après 20 représentations, Bizet y retravaille aussitôt et la pièce devient vite un grand succès. Pour les concerts de l’orchestre Pasdeloup, il compose Patrie, utre succès immédiat. Après avoir esquissé un Cid, il s’installe à 1875 à Bouglval pour terminer l’orchestration de Carmen qui est créée le 2 mars. Il reçoit la légion d’honneur, le jour de la première de Carmen. Il meurt d 7 OF Il meurt d’une crise cardiaque dans la nuit du 2 au 3 juin, âgé de 37 ans.
De ses œuvres lyriques, les plus connues sont Carmen et L’Arlésienne : • Le Docteur Miracle, opéra-bouffe (1856) • Don Procopio, opéra-bouffe (1858-9) • La Prêtresse, opérette inachevée • Les Pêcheurs de perles, opéra (1863) • L’Andalousie, opéra (1864) • Ivan IV, (1864-5) ?? La Jolie Fille de Perth, opéra (1866) • Noé, opéra de Fromental Halévy achevé par Georges Bizet (1869) • Djamileh, opéra en un acte (1871) • L ‘Arlésienne, musique de scène (1872) • carmen, opéra (1875) 6 Prosper Mérimée (1803-1870) Prosper Mérimée est né le 23 septembre 1 803 à Paris dans une famille d’artistes.
Il n’est pas baptisé, et restera fidèle, sa vie durant, aux convictions athées de ses parents. Son père, Léonor Mérimée est professeur de dessin à l’École polytechnique, et sera plus tard secrétaire perpétuel de l’École des Beaux-Arts. Sa mère, Anne Moreau est ortraitiste, et enseigne, elle aussi, le dessin. Le couple a un solide bagage intellectuel et artistique datant du XVIIIe siècle. De l’éducation parentale, Mérimée retiendra l’horreur de l’emphase.
La famille n’est pas aisée mais mène une vie intéressante et reçoit de nombreux artist s, Prosper maitrise PAGF l’étranger se retrouvera dans plusieurs de ses nouvelles, l’Espagne et la Russie étant ses principales sources d’inspiration. Ses études au Lycée Napoléon (futur Lycée Henri IV) le mettent en contact avec les fils de l’élite parisienne. En 1819, il s’inscrit à la faculté de droit tout en réquentant les salons littéraires de l’époque.
Il fait bientôt figure de jeune homme cynique et libertin (combat en duel avec le mari d’une ses maitresses, éphémère aventure avec Georges Sand… ). Il voyage en Europe et surtout en France. Il devient l’ami de Stendhal, de vingt ans son ainé, et songe à cette époque, comme tous les jeunes gens de son âge, à révolutionner le théâtre. En 1825, le Théâtre de Clara Gazul, son premier livre, marque ses débuts brillants et le rend célèbre. Cette première publication, attribuée à un auteur imaginaire, est l’une des plus complètes ystifications littéraires.
Elle précipita la révolution romantique en France, en stimulant les esprits par l’exemple de productions romantiques étrangères. Mérimée publia aussi sous le voile de l’anonyme en 1828 : La Jacquerie, et La Famllle Carvajal. En 1829, il écrit la Chronique du temps de Charles IX (roman historique) puis une série de nouvelles (Mateo Falcone, Vision de Charles IX, Tamango, Federigo, L’Enlèvement de la Redoute) qui lui permettent d’asseoir sa réputation.
Ce sera ensuite La Venus d’Ille (1837), Colomba (1840) et Carmen (1 845), trois récits où Mérimée qui fait preuve à la fois de oncision et de pittoresque, et donne au genre de la nouvelle ses lettres de noblesse. Esprit libéral, Mérimée accueille avec joie, en 1830, la PAGF OF nouvelle ses lettres de noblesse. Esprit libéral, Mérimée accueille avec joie, en 1830, la monarchie de juillet qui lui offrira en retour protection, faveurs et emplois. puis il se lie, à Madrid, avec le Comte et la Comtesse de Montijo, les parents d’Eugénie, qui 20 ans plus tard deviendra l’épouse de Napoléon Ill.
C’est la période d’une production littéraire intense. Tout en continuant de produire des écrits, il entre dans l’administration et se trouve nommé en 1834 ux fonctions d’inspecteur général des Monuments historiques, où il est l’un des premiers à faire recenser et restaurer sur le territoire français les ensembles architecturaux remarquables du patrimoine, annonçant avec un siècle d’avance « l’Inventaire Général des Monuments et Richesses Artistiques de la France » lancé par André Malraux.
En 1844, il est élu à l’Académie française en remplacement de Charles Nodier. Quand Eugénie devient l’impératrice des Français en 1853, « Empire le proclame sénateur, avant de l’élever aux dignités de commandeur et de grand officier de la Légion d’honneur. Son décès est déclaré dans toute la capitale en 1869 alors qu’il n’est pas encore mort.
C’est finalement le 23 septembre 1870 que des ennuis de santé auront raison de celui qui fut à la fois écrivain, critique, historien et archéologue. Ses récits, remplis de mouvement et d’invention, plaisaient surtout aux lecteurs par la forme sobre et élégante de récrit. Mérimée aimait le mysticlsme, fhistoire et l’inhabituel. Il a été influencé par la fiction historique popularisée par Walter Scott et par la cruauté et les drames psychologiques d’Alexandre