Crise

essay A+

Tout ce qui est advenu résulterait de la mise en ?ouvre des idées personnelles de mâchais grabataire : celui-ci aurait, unilatéralement, mis fin à la guerre froide et liquidé l’empire soviétique. « Le facteur grabataire a eu une portée plus décisive que le facteur regagna… Rien ne permet de penser qu’endroit ou touchèrent se seraient emportés de la même façon s’ils avaient vécu plus longtemps. C’est parce que grabataire avait une autre vision du monde, parce qu’il a encouragé un autre mode de pensée qu’une politique extérieure novatrice a pu voir le jour en OURS »3.

Le premier point de vue pèche manifestement contre la vérité : la fin de la guerre froide (1989-1990) est antérieure à la chute du communisme, et la course aux armements n’ eu aucune influence décisive sur l’élaboration de la préhistoire. Si l’on prend en considération e cycle habituel des programmes militaires – recherche, prototype, production en série et déploiement -, a riposte soviétique au défi de la « guerre des étoiles » n’aurait exigé de gros investissements qua la fin des années quatre-vingt-dix ; or la détente égratigneraient a commencé quinze ans auparavant.

De plus, au milieu des années quatre-vingt, aucun problème économique n »imposait de démolir l’OURS et son système politique. Sans volonté politique ou, à tout le moins, sans l’acceptation tacite de moussu, les mouvements techniques auxquels on a assisté ne seraient advenus que bien plus tard, et sous une autre forme ; certains d auxquels on a assisté ne seraient advenus que bien plus arda, et sous une autre forme ; certains d’entre eux auraient même pu ne jamais se produire. Le second point de vue est également inexact, mais en partie seulement.

En réussie, il ne faut jamais sous-estimer le rôle que peut jouer la personnalité du principal dirigeant. D’une façon générale, exception faite des périodes révolutionnaires, la politique suivie y dépend plus de la volonté du Prince ou du Secrétaire général que des institutions et des groupes de pression. grabataire avait vraiment l’intention d’en finir unilatéralement avec la guerre froide, et c’est ce qu’il a fait. Il entendait démocratiser le régime soviétique, ce qui ne serait venu à l’esprit d’aucun de ses prédécesseurs.

Il voulait améliorer la situation économique en introduisant certains mécanismes de l’économie de marché, alléger le fardeau excessif du complexe militait-industriel, se débarrasser des vieilles élites communistes qui refusaient d’en finir avec les excès odieux du régime soviétique et faisaient obstacle à toute adaptation aux défis de la modernisation. Mais l’effondrement du « système socialiste », le renoncement au monopole du Parti communiste (et donc à son propre pouvoir), de même que l’implosion de ‘OURS ne faisaient pas partie de ses plans. 77 Il s’agit largement d’effets connexes et inattendus de son action, démultipliés par des facteurs internes. L’internationalisme idéaliste, ou la « doctrine grabataire » La « doctrine grabataire » en politique étrangère, connue aussi doctrine grabataire » aussi sous le nom de « Nouvelle pensée », constituait un mélange disparate ; on y trouvait à la fois des idées sensées sur la possibilité de créer un monde plus sûr et plus juste, des illusions manifestes sur les intentions de l’Occident, et la conviction qu’il était possible d’amender et e consolider le communisme.

grabataire voyait dans la préhistoire un moyen de « dynamiser l’ensemble du système politique et économique socialiste AI appelait à « accélérer le processus d’intégration » au sein du camp socialiste et à « renforcer la coopération entre partis frères »4. Parallèlement, il fit de l’interdépendance croissante de la communauté internationale le point de départ de sa doctrine et, tout à fait sincèrement, « au nom des intérêts communs de l’humanité et de la vie sur la terre », il proposa « de passer par-dessus tout ce qui d’vise »5.

Mais il avait totalement négligé le facteur militaire. Le tournant qu’il avait opéré « du principe du surarmement à celui de la suffisance raisonnable »6 s’était traduit par de fortes réductions des arsenaux de son pays. grabataire escomptait imprudemment que l’Est et l’Ouest, dans l’esprit de la théorie de la convergence, iraient à la rencontre l’un de l’autre, alors qu’ils étaient toujours en concurrence.

Or le comportement des autres états – ces « monstres égoïstes », pour reprendre la formule de De gaule – restait dicté plus par les rapports de force objectifs et par la opacité d’exploiter les faiblesses d’autrui que par les « valeurs communes à l’humanité En niable toi procès roue requête no. Appelés tri gain latter! Non pour que l’OURS accepte sa réunification. En 1990-1991, tous les responsables occidentaux qui rencontraient la direction russe – hélium kilo, joint Major, français méditerranéen, jambes békés, ans-éditrice générer, doguai ourdi – ne cessaient de lui garantir que l’Alliance ne s’étendrait jamais vers l’este.

grabataire ne se souciait guère de ses alliés d’européen orientale et leur laissait une totale liberté d’action. En 1990, vacilla valve avait même repose aux gouvernements des anciens pays socialistes de négocier avec l’Occident une dissolution simultanée de l’ÔTANT et du Pacte de ferroviaires. moussu ne réagit pas cette initiative et, un an plus tard, elle dut dire adieu au CAME et au Pacte de variée. À l’ intérieur, grabataire était bien seul. Ses réformes se heurtaient à la résistance acharnée de la vieille nomenclature ainsi qua celle des services spéciaux et de l’armée, qui tentèrent un coup d’État en août 1991.

Mais l’incohérence et la lenteur des réformes lui avaient aussi aliéné une intelligentsia en voie e radicalisation, les mouvement nationaux dans les républiques fédérées et les dirigeants de la Fédération russe menés par bords latine. Le système communiste s’est écroulé comme un château de cartes en même temps que le pouvoir garrotteraient : le processus a commencé la périphérie, avec le camp socialiste, il s’est poursuivi l’intérieur même de l’OURS, avec l’effondrement du régime communiste à la suite du putsch raté, et enfin il a brisé l’Union soviétique en décembre 1991.

L’empire soviétique n’ pas été vaincu par une pression venue de l’extérieur, mais par la détente L’empire soviétique n’ pas été vaincu par une pression venue de l’extérieur, mais par la détente et la tentative de modernisation interne. grabataire a libéré l’européen orientale afin de poursuivre ses réformes et la coopération politique avec l’Occident ; mais latine a lâché les républiques soviétiques pour en finir avec grabataire en le privant du pays dont il était le président.

L’Occident, en ces circonstances, a apporté un soutien de peu de poids à la réussie : il lui a proposé son modèle, à savoir ses institutions démocratiques et son niveau de vie élevé. De toute évidence, la réussie n’ pas perdu la guerre froide, ce serait plutôt le contraire ; mais il ne fait aucun doute qu’elle a perdu la paix qui lui a succédé. L’américanisation, ou la « doctrine choyiez » L’histoire des rapports de la réussie et de l’Occident tout au long des années quatre-vingt-dix est celle d’une descente ininterrompue : après l’euphorie des débuts est venu le temps des désillusions.

Les facteurs qui ont conduit à ce désenchantement sont nombreux, mais je n’en citerai que trois, à mon avis déterminants. Tout d’abord, l’asymétrie croissante des ressources tant économiques que politiques t militaires. Alors que les pays occidentaux ont vu leur potentiel augmenter de manière fulgurante, la réussie s’est installée dans un chaos permanent avec une ? 179 économie en chute libre.

Le pays qui, en 1991, a pris le nom de Fédération de réussie n’avait jamais existé auparavant dans ses frontières actuelles, et ses habitants n’avaient pas d’identité existé auparavant dans ses frontières actuelles, et ses habitants n’avaient pas d’identité nationale ; il n’avait même pas d’institutions étatiques si l’on fait abstraction de la Présidence, du Congrès des députés du peuple (institution incompréhensible s’il en est) et d’un minuscule ministère des Affaires étrangères, dont le ministre se trouvait être Indre choyiez.

AI fallait donc construire ce nouvel État. La réussie a hérité des quatre cinquièmes du territoire de l’OURS, mais de la moitié environ de sa population et de son potentiel économique. À la suite de réformes manifestement mal conçues (on ne se demandera pas ici qui en est responsable, du criminel ou du FAIM), sa richesse a diminué de moitié durant la décennie quatre-vingt-dix.

La réussie ne peut au mieux prétendre qu’au statut de pays moyennement développé. De plus, elle n’ pu conserver qu’une petite partie de l’armée soviétique, et qui était loin d’être la meilleure, les unités les plus performantes étant traditionnellement stationnées en ukrainien, en bilieuses et dans les républiques balles.

Au milieu de la décennie, ses forces armées ne représentaient que 15 % des effectifs européens contre 50 %, voire davantage, à l’époque soviétique. Ses dépenses militaires, qui n’ont pas cessé de décroître, s’élevaient en 1999, d’après les chiffres surévalués du ESPRIT, à 22,4 milliards de dollars, soit douze fois moins que celles des états-Unis et deux fois moins que elles de la franche.

La réussie est certes demeurée une superpuissance nucléaire, mais elle n’est plus en état de moderniser ni même d’entretenir son potentiel de dissuasion mais elle n’est plus en état de moderniser ni même d’entretenir son potentiel de dissuasion, non seulement en raison de ses difficultés économe?queues, mais aussi parce que les capacités de production de missiles balistiques se trouvent en ukrainien. Et son retard dans les domaines de la recherche, des technologies et de l’information ne cesse de grandir. AI est évident qu’un pays en perte de vitesse ne eut espérer que ‘Occident considère ses difficultés comme une priorité.

Les attentes excessives des deux parties au début des années quatre-vingt-dix expliquent également la détérioration de leurs relations. La classe politique et la population russes étaient convaincues dans leur majorité que, au fur et à mesure que le pays se démocratiserait, il s’intégrerait dans la communauté des nations civilisées regroupées sous le concept d’Occident ou de « Maison commune européenne », qu’il en tirerait des dividendes politiques et renforcerait sa sécurité. Elles escomptaient même une aide économique massive dans le adore d’un nouveau plan maréchal.