Une vérité scientifique peut elle etre dangueureuse?

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l’éventuelle dangerosité d’une vérité scientifique. 1. Les raisons d’une question A La crainte des sciences e sujet interroge une opinion aujourd’hui répandue : la science est dangereuse. Marcel Gauchet relève ce point dans Conditions de l’éducation : « Cest peu dire qu’on en a fini de la religion de la science. Les notions de vérité et d’objectivité sont frappées de décroyance. » Science, raison, progrès sont devenus des mots creux ou suspects et leur alliance ne fait plus sens. Comment exp Une vérité scientifique peut elle etre dangueureuse?

Premium By Rijaloic Oeepanq 17. 2015 | B pages Une vérité scientifique peut-elle être dangereuse ? Introduction Une vérité scientifique est une idée qui se présente avec les caracteres de l’objectivité. Les sciences ont traditionnellement pour tâche de nous procurer une connaissance du réel dans ses multiples aspects. Il est devenu courant de présenter les sciences comme des dangers potentiels pour notre intégrité physique ou pour la survie de l’humanité. Mais les représentations que nous nous en faisons ont-elles vraiment réfléchi à la notion de vérité scientifique ?

Peut-on distinguer celles qui sont dangereuses dautres qui ne le sont pas ? La notion de danger est elle-même Swip next page assez vague car elle circonstances. Ce qui t d si on en contrôle les une question de mes d’éclairer le sens des ui dépend des t autant être utile n’est•il pas alors s ? Il est nécessaire oncer sur expliquer cela ? Gauchet note que le discrédit qui entoure la science frappe également l’univers de la technique. En effet, notre méfiance vient de l’émergence des technosciences dont le caractère opératoire et la formidable puissance inquiètent.

Les exemples sont multiples, de l’énergie nucléaire aux biotechnologies. Les sciences nous apparaissent comme des avoirs dont la finalité serait de nous donner un pouvoir toujours accru sur les choses ou sur nous-mêmes, et nous soupçonnons que ce processus est animé par des intérêts peu avouables comme la richesse ou la course à la supériorité militaire. Parler de vérité scientifique serait même, paradoxalement, un mythe, et il faudrait voir les sciences comme des pratiques dont le but n’est pas tant de connaitre que d’agir de façon toujours plus performante sans se soucier de la valeur morale du résultat. . L’éloge des sciences Or cette situation n’a pas toujours existé. Nous sommes ? et égard dans l’état d’esprit opposé à celui du XIXe siècle qui, sous le nom de positivisme, voyait dans les progrès des sciences le vecteur d’une libération générale de l’humanité. Auguste Comte oppose ainsi la clarté et la précision de l’esprit positif aux idées confuses de l’âge théologique et métaphysique qui, en entretenant la fiction des dieux ou des causes cachées, maintiennent le genre humain dans l’ignorance et la soumission.

La pensée scientifique n’avance rien qu’elle ne puisse vérifier par des démonstrations mathématiques ou des expérimentations soigneusement élaborées en laborato 2 oigneusement élaborées en laboratoire. Les vérités scientifiques se prouvent, à l’inverse des affirmations portant, par exemple, sur l’existence de Dieu ou l’immortalité de l’âme. On pouvait donc penser qu’elles étaient le fer de lance d’un nouvel état d’esprit capable de permettre aux hommes d’accéder à une maîtrise de leur propre destin.

Loin d’être dangereuse, toute vérité scientifique est nécessaire parce que utile à l’ensemble de la vie humaine. Cette affirmation n’est pas sans poids. Comment nier que la recherche pastorienne a permis des vaccins qui ont amélioré notre qualité de vie ? Transition Ce contraste entre les époques met en relief l’intérêt de notre question. Ce que nous tenons pour évident ne Ila pas toujours été. Il est donc nécessaire d’approfondir en élucidant le sens des termes et de leurs relations. 2. Les idées de science et de vérité scientifique A.

Leur origine L’idée de science nait en Grèce en association avec celle de théorie et de démonstration. Démontrer consiste à déduire la vérité ou la fausseté dune proposition par un raisonnement n’obéissant qu’aux lois de la logique, sans se fier aux données des sens et de l’imagination. La vérité de la conclusion est établie elon des enchaînements nécessaires à partir de prémisses reconnues comme vraies. Ainsi le géomètre établit que la somme des angles d’un triangle est toujours égale à celle de deux angles droits.

II s’aide de figures, mais l’essentiel est dans la façon dont il établit par la 3 deux angles droits. Il s’aide de figures, mais l’essentiel est dans la façon dont il établit par la raison les propriétés des angles alternes et correspondants. Cette connaissance est dite théorique car elle ne change rien à ce qu’elle expose. Connaitre scientifiquement signifie découvrir des vérités qui existent ndépendamment de nous et que nous ne pouvons pas modifier. On pourrait dire la même chose de la physique à l’époque classique.

Galilée ne crée pas la loi d’inertie. II la formule et explique ainsi des phénomènes dont nous méconnaissions la nature. La vérité scientifique est conquise contre la perception sensible qui nous fait croire que le mouvement est un état qui ne peut se conserver de lui-même car l’expérience habituelle nous habitue à le penser. La force du raisonnement scientifique est de procéder par des hypothèses, des calculs et des expérimentations, sans se soucier de savoir si le sens commun est d’accord. La vérité est donc différente de l’utilité.

Platon le souligne en disant que le géomètre ou l’astronome tournent leur esprit vers l’essence des choses. La théorie est une « contemplation » par l’esprit. Elle est constituée de discours vrais, c’est-à-dire adéquats à leur objet. B. Science et technique Ce point permet de dire que la connaissance scientifique est désintéressée. Cela ne signifie pas qu’elle n’a pas d’intérêt, mais qu’elle vise le savoir pour lui-même, selon la définition d’Aristote. Ce qui la différencie du savoir-faire de la technique, où les compétences acquises ont pour but d’agir s 4