Un hémisphère dans une chevelure
Commentaire Littéraire « un hémisphère dans une chevelure » Charles Baudelaire poète du XIX controversé et violemment attaqué de son vivant, sera considéré a la fois comme le maître ? penser des décadents, mais aussi le précurseur du symbolisme. Dès son plus jeune âge il se plonge dans la traduction de nombreux textes poétiques du célèbre américain Edgar Poe. Notre poète adepte des poèmes en proses, un genre nouveau au XIXe formé par Aloysius Bertrand, dans son recueil Gaspard Sui # to page de la Nuit (1842), imp littéraire : Le Spleen de Baudelaire vers u plü_, S. page souci de rapprocher où la veine poétique a modernité ‘évolution poétique surtout de son raires: ces textes, se rapprocher de récits, ou même d’essais critiques. En 1857, Baudelaire publie Les Fleurs du mal, qui font immédiatement scandale et sont interdits à la vente un mois après leur parution. Le centre de l’expérience existentialiste et poétique de Baudelaire est le spleen, cette sorte de langueur de Pesprit qui empêche le poète de vivre la réalité dans sa consistance ordinaire.
Prodigieusement doué pour la souffrance et la solitude son seul moyen de surmonter e sentiment d’écœurement pour l’existence est d’écrire. Notre poème est donc une réécriture e en prose du poème versifié « La Chevelure ». Ces deux œuvres sont largement inspiré de l’actrice Jeanne Duval, avec laquelle Charles Baudelaire à entretenu une relation passionnelle. Un hémisphère dans une chevelure est publié en 1869 dans Le Spleen de Paris. Il y dénonce l’évocation du désire d’élévation exotique par l’intermédiaire d’un parfum évocatoire dont la chevelure de la femme aimée est l’élément déclencheur.
Nous nous interrogerons donc sur Ihommage rendu à la femme imée à travers l’écriture du rêve impossible du poète. Dans un premier temps, nous présenterons comment ce poème apparaît de manière prosaïque Dans un second temps, nous montrerons comment Baudelaire est en quête de la femme idéale à travers la chevelure. Pour terminer nous mettrons en évidence le rêve impossible du poète du spleen D’une part, Un hémisphère dans une chevelure est un poème en prose, composé de sept paragraphes qui ne s’appuie pas sur des vers ou des rimes, présentant une sonorité poétique marquante.
Nous pouvons remarquer la présence d’un schéma circulaire ainsi ue des constructions syntaxiques au seins de notre poème : la succession d’un impératif, d’un verbe à l’infinitif et d’un adverbe, à la première et à la dernière ligne, permet au début et à la fin du texte de se répondre en synthétisant tout ce qui est développé dans le reste du poème, ce qui nous offre une immersion total dans les souvenirs de notre locuteur poétique 2 reste du poème, ce qui nous offre une immersion total dans les souvenirs de notre locuteur poétique « Laisse-moi respirer longtemps, longtemps l’odeur de tes cheveux » « Laisse moi mordre longtemps tes tresses lourdes et noires ». Dors et déj? notre poète nous propose un voyage aux cœurs de sa mémoire en nous incluant dans le cercle de son esprit.
De plus le lexique de la chevelure : « tes cheveux », « l’océan de ta chevelure » caresses de ta chevelure « l’ardent foyer de ta chevelure » « tes tresses lourdes » à chaque début de paragraphes et l’anaphore de la préposition de lieu « dans » nous ancrent un peu plus dans les méandres des souvenirs de Baudelaire. La récurrence de l’évocation de la chevelure est en quelque sorte le fil directeur du voyage à travers la conscience de notre poète. De plus le oème dégage un effet rythmique et une musicalité surprenante : l’anaphore remarquer auparavant impose un rythme répétitif et musicale, le rythme ternaire est dominant dans notre texte poétique : « Si tu pouvais voir tout ce que je VOIS ! tous ce que je sens ! ous ce que j’entend dans tes cheveux » « l’atmosphère est parfumé par les fruits, par les feuilles et par la peau humaine » Ces échos sonore laissent libre cours aux émotions de notre auteur et sont redoublés d’intensité grâce à l’allitération en « m » évoquant la douceur des souvenirs de Baudelaire : « Mon âme oyage sur le parfum comme l’âme des autres homme 3 douceur des souvenirs de Baudelaire : « Mon âme voyage sur le parfum comme l’âme des autres homme sur la musique L’allitération en « f » dénote un certain mélange de souvenirs « Fatmosphère est parfumé par les fruits, par les feuilles et par la chaire humaine » Quant à elles les allitérations en « p » et « b » évoquent le bercement que nous offre la mémoire du poète « dans la chambre d’un beau navire, bercées par le roulis imperceptible du port » Cet ensemble de paronomase donnent un ton musical au poème pourtant dépourvu de vers. Par sa tructure fluide mais organisée à laquelle s’associent des effets de rythme et de musicalité, ce texte apparaît bien comme un poème en prose. Le poète est sans cesse à la recherche d’une perfection dans l’union des contraires. D’autre part Charles Baudelaire à travers son écriture poétique est en quête de la femme Idéale. Nous pouvons remarquer la dénotation d’une expérience sensuelle, dont l’élément déclencheur est la chevelure, à travers l’évocations de tous les sens renvoyant chacun à un univers particulier.
D’entrée, le poète sollicite les sens olfactifs de son lecteur avec le verbe « respirer » ? la ligne une. Il appuie ce phénomène avec le lexique de l’odorat • » « odorant » « tout ce que je sens » « Mon âme voyage « l’odeur sur le parfum » « parfumée de fruit » « je respire l’odeur du tabac mêlé a l’opium et au sucre » « je m’enivre des odeurs combinés du goudron, d 4 l’odeur du tabac mêlé a l’opium et au sucre » « je m’enivre des odeurs combinés du goudron, du musc et de Phuile de coco Ces odeurs déjà charnelles qui se rapportent d’abord a la chevelure vont ensuite toucher à la sensualité avec le terme « l’atmosphère est parfumé par la peau humaine. » .
Baudelaire utilise également la vue pour nous partager des paysages idylliques et frissonnants que lui évoque les cheveux de l’être aimée « ils contiennent de grandes mers dont les moussons me portent vers de charmants climats, où l’espace est plus bleu et plus profond » « j’entrevois un port fourmillant de chant mélancoliques » A la fin du poème les souvenirs liés à la vue fulmine d’émotion je vois resplendir l’infini de l’azur tropical » L’ouïe s’appuie sur la musicalité du poème. Le goût est présent dans la dernière phrase « Quand je mordilles tes cheveux élastique et rebelles, il e semble que je mange des souvenirs » Ici le goût du souvenir semble nostalgique. Pour finir le toucher marque une opposition entre la fraîcheur et la chaleur « eau de source » « foyer ardent » Les contacts varient entre dureté et caresses.
On constate alors un rapprochement entre locuteur et destinataire laissant place ? un doux voyage. En effet, tout au long du poème Baudelaire évoque un ailleurs. Dans son texte poétique le parfum de la chevelure lui permet de « voyager sur les souvenirs Nous entreprenons alors avec lui la traversé de S chevelure lui permet de « voyager sur les souvenirs Nous ntreprenons alors avec lui la traversé de « grandes mers » dont les moussons le portent vers « de charmant climats, où l’espace est plus bleu et plus profond Y. Durant son voyage ? travers ses souvenirs il traverse « un port fourmillant de chants mélancolique ou se prélasse l’éternelle chaleur».
Ce voyage dans ses souvenirs le replonge dans « la chambre d’un beau navire bercés par le roulis imperceptible du port entre les pots de fleurs et les gargoulettes rafraîchissantes. » Nous avons donc ici des souvenirs doux qui contraste avec la suite du voyage ou les ouvenirs ont un connotation plus tropical où les émotions sont ? leurs paroxysme du désir « Dans l’ardent foyer de ta chevelure je vois resplendire l’infini de l’azur tropical ; sur les rivages de ta chevelure je m’enivre des odeurs combinées du goudron du musc et de l’huile de coco » Notre poète se perd donc entre différents ailleurs que lui inspire la chevelure nous offrant un voyage dans la douceur et dans l’exaltation de tous ces sentiments envers la femme aimée.
En effet la femme apparaît comme totalité dans le poème. Tout d’abord la chevelure de la femme est le point e départ de la rêverie puisque c’est son parfum qui fait naître les souvenirs: « tes cheveux contiennent tout un rêve » De plus Baudelaire s’adresse directement à la femme aimé : il utilise l’impératif « Laisse-moi » au déb s’adresse directement à la femme aimé : il utilise l’impératif « Laisse-moi » au début du premier et du dernier paragraphe. Le temps employé est le présente d’énonciation avec le maniement du pronom personnel « je » : « tout ce que je vois ! ». Notre poète tente donc de partager à l’être almée tout ce qu’il imagine grâce à sa chevelure.
Nous pourrions penser que tout ces souvenirs ne ont liés qu’a cette femme et que sans elle le poète serait privée d’émotion et de désire. La femme apparaît plus comme un songe qu’une réalité « dans la nuit de ta chevelure, je vois resplendir l’infini de l’azur tropical » Pantithèse ici présente rappelle la confusion d’un rêve. Grâce a la chevelure de la femme qui permet à Baudelaire de replonger dans ses souvenirs, il se remémore tout au long du poème l’expérience sensuelle qu’il a partagé avec Jeanne Duval qui lui a inspiré le poème. Il se laisse alors voyager au travers de son imagination mélangeant souvenirs et rêve.