Thérèse raquin
C’est un roman coup de poing que nous offre ici Emile Zola et si un lecteur du XXIème siècle le perçoit tel quel, que penser du lecteur de la seconde moitié du XIXème ! Roman psychologique assez court mais très violent, « Thérèse Raquin’ dissimule entre ses pages un drame passionnel percutant qui catalyse les sept péchés capitaux, provoquant ainsi la chute sans fin de l’homme dans le vice et illustrant l’impossible rédemption des « méchants ».
Thérèse est une orpheline recueillie par sa tante, madame Raquin, et mariée à son cousin maladif, Camille. Venu installer à Paris son commerc xistence assez lugu où la paix monotone dans leur cercle famil Le ver est dans la po Swape nextp g uin mène une Iveté, jusqu’au jour n éclats avec l’arrivée ‘enfance de Camille. déjà bien farineuse et tavelée, elle n’avait pas vraiment besoin de ça mais comment lutter contre la nature ?
Si le ver mange la pomme ; l’homme ronge de même sa propre existence. Avec Laurent, c’est la paresse, l’orgueil, la gourmandise, l’envie et une avarice qui s’exprime par un égoiSme aigu qui pénètrent chez les Ra ShAipe to Wew next page Raquin. Séduite par cet homme qui incarne l’opposé dun mari u’elle n’aime pas, Thérèse, croyant enfin naître à la vie, finit par apporter au tableau de ce pseudo-peintre les dernières pierres qui manquaient à l’édifice : la luxure et la colère.
Partant de là, le décor est complet ; le crime s’empare de l’existence de ces quatre protagonistes pour mener chacun a sa ruine. Zola, comme à son habitude, n’y va pas avec le dos de la cuillère et sa narration, servie par sa plume exceptionnelle, est puissante et grave. Elle fouille la noirceur des sentiments, elle façonne la boue des vices pour ériger des personnages tristement réalistes t cruellement crédibles.
Le lecteur suit la lente descente aux Enfers des personnages et voit s’élever les martyrs et s’écrouler les criminels. D’abord spectateur impuissant et presque complaisant des deux complices bien déterminés à supprimer le mari gênant, le lecteur en vient très rapidement à mépriser les meurtriers, suffoqué par leur audace et leur duplicité, et ? crier justice sans faillir jusqu’à se réjouir d’un dénouement aussi misérable que miséricordieux. De la grande littérature, du Zola. Challenge Régions de France 4/22 2