scolarisation de la fille

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Plan National de Développement 2012 – 2015 DIAGNOSTIC Un système éducatif peu performant avec une capacité d’accueil très limitée 1 . Le système éducatif se compose de deux types d’enseignement qui sont d’une part, l’enseignement général et d’autre part l’enseignement technique et la formation professionnelle. La loi n095-695 du 7 septembre 1 995 relative ? l’enseignement dispose que l’enseignement général comprend trois degrés : (i) le degré de l’enseignement présc l’enseignement seco or 14 général et (iii) le degr e Snipe to L’enseignement tech formation profession erieur. aire. 2. Après l’adoption de cette loi, la C te d’Ivoire a élaboré en 1997, le Plan National de Développement du secteur Éducation/Formation (PNDEF 1998-2010). La mise en œuvre de ce plan a été contrariée par les crises successives qu’a connues le pays. En effet, les résultats obtenus se sont avérés insuffisants et en deç? des objectifs visés par le PNDEF selon le Rapport d’Etat sur le Système Educatif National (RESEN) réalisé en 2007. 3.

De plus, ce rapport révèle que le système éducatif reste confronté à des difficultés de plusieurs ordres qui portent notamment sur (i) la faiblesse de ‘accessibilité et de milieu rural selon les données de l’ENV 2008. Ce taux, dans le primaire, est passé de en 2002 ? 56,1 % en 2008 avec chez les garçons contre chez les filles. En milieu rural, il est de et en milieu urbain. L’indice de parité entre les sexes est de 0,88. En 2008, seulement 21% des enfants en âge officiel d’aller à l’école ont eu accès aux classes de CP 1.

Quant au secondaire, le TNS est de avec pour les garçons et 22,6% pour les filles. Le rapport filles/garçons est de 0,64. 5. Le taux net de scolarisation demeure donc faible dans le préscolaire, le primaire et le secondaire. Cette faiblesse est essentiellement liée au niveau élevé des frais de scolarité, au mauvais état des infrastructures éducatives et ? l’insuffisance des capacités d’accueil inégalement réparties sur le territoire national.

Particulièrement pour le préscolalre, ce faible taux est également dû à : (i) la méconnaissance de l’importance de l’éducation préscolaire par certaines couches de la population ; (ii) la faible couverture du territoire national en infrastructures préscolaires et ; (iii) la double tutelle ministérielle. 6. En termes de capacité d’accueil, au niveau du primaire, le ombre de classes est passé de 49 954 en 2005/2006 pour un total de 2 111 975 élèves à 64315 en 2010/2011 dont 8 942 au privé pour un effectif de 2 730 503 élèves.

Le ratio élèves par classe s’est maintenu à environ 43 sur la même période. Cependant, ce ratio structures d’accueil. En effet, alors que dans certaines régions, des classes ont un effectif d’élèves largement en-deçà de ce rat10, dans d’autres, les classes sont surchargées entraînant parfois le recours au système de la double vacation. Pourtant, ce système ne permet pas de faire respecter les 32 heures hebdomadaires théoriques e cours et rend difficile l’achèvement des programmes scolaires. . Dans l’enseignement secondaire, la capacité d’accueil est passée de 679 établissements dont 469 privés en 2005/2006 à 1 084 en 2010-2011 dont 786 au privé. Cela révèle la prédominance du privé avec une part de 73% des établissements. Quant à l’effectif des élèves dans le secondaire, il est passé de 755 432 dont de filles en 2005/2006 à 999 707 avec de filles ; soit un accroissement global de 32%.

Cependant, le niveau d’accroissement des infrastructures publiques ne suit pas celui des effectifs entraînant insi une surcharge des classes dans certains établissements. 8. Par ailleurs, la crise post-électorale de décembre 2010 a accentué le déficit de l’offre d’éducation. En effet, sur les 13 688 établissements recensés en juillet 2011 par le Secrétariat Technique permanent du DSRP, 154 étaient fermés dont 14 du préscolaire, 137 du primaire et 3 du secondaire général.

La répartition spatiale faisait apparaître que de ces établissements fermés étaient localisés dans le PAGF système des Nations Unies réalisé en fin juin 2011. D’autres évaluations conduites par le cluster ?ducation ont relevé 224 cas d’attaques contre les écoles, soit environ 67 500 enfants qui n’ont pu aller à l’école. 9. Sur un total de 236 véhicules acquis par le Ministère de l’Education Nationale, 96 ont été emportés pendant la crise post électorale.

Au niveau des autres équipements, 19 556 table-bancs, du matériel didactique et informatique ont été emportés et des bâtiments administratlfs saccagés (27 sur 29 bâtiments administratifs attaqués ont été pillés et endommagés) notamment dans les localités d’Abidjan, de Bouaflé, de Divo, de Gagnoa, de Guiglo, de Korhogo, de Man et de San Pedro. Les conclusions du rapport « Back-to-school » révèlent également que les infrastructures scolaires sont extrêmement limitées dans les districts du Denguelé, des Montagnes, des savanes, du Woroba, du Bandama et du Zanzan.

Seulement des écoles de ces districts ont un nombre adéquat de tables-bancs selon le même rapport. 10. En matière de ressources humaines, l’effectif des instituteurs est passé de 45 804 en 2005/2006 avec 23 % de femmes à 58 121 en 2010/2011 dont de femmes. Malgré cet accroissement, le nombre d’enseignants demeure insuffisant, avec un éficit annuel estimé à plus de 12 000 qui tient compte des départs pour divers motifs sans compter les 5000 instituteurs exerçant en dehors du système éducatif.

Quant au personnel ensei ndaire, son effectif est de contre 21 019 en 2005/2006 dont 13% de femmes. La répartition spatiale du personnel enseignant aussi bien dans le primaire que dans le secondaire révèle l’existence de disparités, avec une forte concentration dans les grands centres urbains. 1 1 . Concernant les cantines scolaires, le Programme Intégré de Pérennisation des Cantines Scolaires (PIPCS) enregistrait 5 522 cantines onctionnelles en 2010, soit un taux de couverture de l’ordre de des écoles primaires publiques.

Ce qui permettait de servir un repas équilibré à plus de 970 225 écoliers. 1 2. Toutefois, la stimulation de la demande déducation et le maintien des élèves dans l’enseignement primaire se sont trouvées menacées avec l’arrêt de l’approvisionnement des cantines en vivres par le Programme Alimentaire Mondial (PAM) depuis septembre 2010. Malgré les efforts consentis par le gouvernement, le budget actuel d’approvisionnement des cantines en vivres ne permet de couvrir que 40 jours sur 100.

La crise postélectorale a accentué le dysfonctionnement des cantines scolaires avec le pillage des stocks de vivres des dépôts et magasins centraux dans les districts d’Abidjan, du Bas Sassandra, du Gôh Djiboua, des Lagunes, et du Sassandra-Marahoué, situés dans la zone Sud du pays et la destruction des cantines dans les zones de combat, notamment ? Abidjan et ? l’Ouest du pays. 13. Au niveau du Partenari les établissements vie et de travail du personnel et des élèves, (ii) la baisse de la qualité des services offerts par un grand nombre d’entre eux et (iii) l’accumulation des rriérés de subvention. 4. Au niveau des offres alternatives d’éducation, des initiatives sont développées tant par des institutions étatiques que par des organisations de la société civile. Ces offres concernent les centres d’éducation communautaire, les classes passerelles et les écoles confessionnelles musulmanes dont certaines n’appllquent pas les programmes officiels. Pourtant environ 500 000 enfants fréquentent ces écoles dont les résultats et les diplômes ne sont pas reconnus au niveau national. 1 5.

En matière d’alphabétisation, plusieurs structures existent notamment le comité ational d’alphabétisation, le service autonome d’alphabétisation et le Fonds national d’appui à l’alphabétisation. Cependant, la proportion d’analphabètes dans la population reste élevée avec un taux de 60%. 1 6. Au niveau de la performance et de l’encadrement, le rendement du système éducatif est encore faible avec des taux élevés de déperditions scolaires. Le système éducatif est aussi caractérisé par de substantielles disparités.

Les chances de scolarisation ne sont pas égales pour tous les jeunes selon le sexe, la région et le lieu de résidence. De plus, depuis 2008, rencadrement a accueilli des nseignants dont la formation s’est faite en une année au lieu de deux nécessaires pour acquérir les l’encadrement sont affectés par Pabsence de politique de formation continue et/ou de renforcement des capacités des personnels du Ministère. 17. Le taux élevé de redoublement qui est de 21 dans le primaire, 18 % dans le premier cycle secondaire et 19 % dans le second cycle en 2007 réduit les capacités d’accueil des infrastructures scolaires.

En outre, il accroit les coûts de l’éducation pour l’Etat et pour les familles et crée des goulots d’étranglement, notamment au niveau de l’inscription au CPI et en 6ème. 8. Les résultats des examens à grand tirage, à l’exception du CEPE, ils demeurent faibles. Selon les études récentes réalisées dans le cadre du Programme d’Analyse des systèmes Educatifs de la CONFEMEN (PASEC) sur les causes des contreperformances enregistrées au cours des dernières années, il ressort qu’à l’école primaire, les compétences de base en lecture, en écriture et en calcul ne sont pas maîtrisées par les élèves.

En outre, les enseignants n’ont pas été suffisamment formés à la mise en œuvre de la nouvelle approche pédagogique qui est l’Approche par Compétences (APC). Par ailleurs, le concours d’entrée en 6ème constitue souvent un obstacle à l’évolution dans le système de certains enfants ayant le niveau requis. Tableau 9 : Evolution du taux de réussite aux examens Examens Taux de réussite 20052006 7 2 BAC Source: MEN 19.

En plus des problèmes structurels liés à l’accès et ? l’encadrement, le système éducatif ivoirien est confronté à d’autres problèmes sociaux qui constituent un frein à l’accès et au maintien à l’école des élèves vulnérables et particulièrement la jeune fille. Ce sont : (i) la pandémie du VIH/SIDA ; (ii) les grossesses récoces ; (iii) la violence en milieu scolaire ; (iv) l’introduction de la politique ? l’école et (v) l’absence d’extrait d’acte de naissance.

En matière de gouvernance, on relève la faiblesse et/ou l’insuffisance du cadre juridique et institutionnel. Il apparait ainsi de nombreux dysfonctionnements en matière de gestion des ressources humaines matérielles et financières qui résultent de : (i) la dépenses de biens et services, les transferts sociaux et investissements. Par ailleurs, l’allocation inéqultable du budget aux établissements scolaires accentue les dysfonctionnements. 21 . En matière de système d’information, le mode actuel de communication et de diffusion des informations officielles n’est pas performant.

Au total, les défis majeurs de ce sous secteur concernent : (i) le financement de son expansion; (ii) le développement de l’enseignement préscolaire ; (iii) l’accroissement de l’offre de l’éducation primaire et secondaire; (iv) l’amélioration de la qualité des services éducatifs ; (v) la réduction des disparités; (vi) l’optimisation de la gestion et du pilotage du système et ; (vii) la lutte contre la pandémie du VIH/Sida, les formes de nuisances et a violence en milieu scolaire ; (viii) la lutte contre l’analphabétisme.

Orientations Stratégiques L’analyse diagnostique du secteur fait ressortir les éléments suivants : (i)une gouvernance inadaptée ; (ii) les faiblesses de l’accessibilité et de l’encadrement ; (iii) les performances non satisfaisantes ; (iv) les contraintes budgétaires ; (v) un taux élevé d’analphabétisme ; (vi) des infrastructures dégradées et insuffisantes ; (Wi) des ressources humaines insuffisantes ; (viii) de fortes inégalités sociales tant dans les scolarisations que dans l’appropriation des ressources ubli ues et (ix) l’expansion du

VIH/SIDA et le Reconstruire notre système éducatif » pour prendre en compte les besoins et les spécificités de la société ivoirienne ? l’horizon 2020. Pour y parvenir, les objectifs généraux du sous-secteur Education Nationale se présentent comme suit : (i) faciliter l’accès à l’éducation pour tous et (ii) améliorer la performance du système éducatif. Indicateurs et Cibles visées Indicateurs Niveau en 2008/2009 Cible en 2013/2014 2015/2016 Indice de parité entre sexes dans l’enseignement prlmaire (à partir du taux net) 0,88 secondaire 1 er cycle 0,75