Rôle de la communication dans les stratégies et plans de développement à la base
APPLIQUEES (PHISSA) MEMOIRE POUR L’OB ès-LEITRES ET SCIEN option : COMMUNI Présenté et soutenu par M. KALAO Yowoudema Rôle de la communication dans les stratégies et plans de développement ? la base Premium By dididavson BHBapB 31. 2015 84 pages UNIVERSITÉ DE KARA FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES (FLESH) DEPARTEMENT DE PHILOSOPHIE ET SCIENCES SOCIALES Vil . 4 ‘Vipe next page E MAITRISE Sous la direction de M.
TATA Kèlèm Padabo Assistant à l’Université de Lomé et de Kara Mars 2012 DEDICACE A tous les membres de ma famille, je dédie ce mémoire. à l’Université de Kara, – M. AMOIJZOIJ Santa, Directeur de la DAAS-RS de Kara, – Sœur Margueritte Josée BRINGEU – M. KANTCHIL Dam-Hissey, Chef par intérim de la section économique à la BCEAO-Kara, – M. KELENGA Tangou, Chef section informatique à la BCEAO- Kara, – M. KONDO Têssêh, Chef section sécurité à la BCEAO-Kara, – M.
POUWELY Rodrigue, notre compagnon et ami, – M. TAGBA Ani, coordonnateur de RESOKA, – M. TEZIE Kpatcha, – Les chefs coutumiers du canton de Pya, – L’aimable population du village de Kadjika. Enfin, nous présentons nos excuses à toute personne qui, d’une manière ou d’une autre, a contribué à la réalisation de ce travail, t, qui ne retrouve pas ici, son nom. Qu’elle trouve dans ces mots l’expression de toute notre reconnaissance. SOMMAIRE Dédicace………. 2 Sommaire…….. 3 Sigles et abréviations…….. . Introduction…. – 5 Première partie: Cadre théorique et approche méthodologique de la recherche… 8 Chapitre 1: Cadre conceptuel et sémantique de la Chapitre 11: Définition des vue de la 2 84 . . „ . . „ . . „ 84 . Table des m atières. . . . . . . . . . … 92 SIGLES ET ABREVIATIONS – BCEAO : Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest – CEAPIC : Centre d’Etude et d’Appui pour la Promotion des
Initiatives Communautaires – CMRADR: Conférence Mondiale sur la Réforme Agraire et le Développement Rural – CVD : Comité Villageois de Développement – CVJR : Commission Vérité Justice et Réconciliation – DAAS-RS : Direction des Affaires Académiques, de la Scolarité et de la Recherche Scientifique – DSRP : Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté – DSRP-C : Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté- version Complète – FAO : Organisation des Nations Unies pour PAIimentation et l’Agriculture (Food and Agriculture Organization) – FLESH : Faculté des Lettres et Sciences Humaines FMI : Fond Monétaire International – ICAT : Institut de Conseil et d’Appui Technique – OMD : Objectifs de Millénaire pour le Développement – ONG : Organisation Non Gouvernementale – PAS : Programme d’Ajustement Structurel – PIB : Produit Intérieur Brut – PNUD: Programme des Pour le Développement 84 sur lequel s’essayent toutes les armes de développement.
Ainsi a-t-elle connu beaucoup de programmes de développement élaborés aussi bien par les Nations Unies, les Etats, les opérateurs privés que les Organisations Non Gouvernementales (ONG), au lendemain des Indépendances. Malheureusement, ces programmes de développement économique et social n’ont pas pu atteindre les résultats escomptés. La principale cause est que les populations concernées par ces projets n’ont pas été considérées comme les acteurs principaux du changement et du progrès, mais plutôt comme de simples bénéficiaires. La leçon tirée de ces échecs fut que la participation des populations est une des conditions essentielles de la réussite d’un projet de développement qui veut atteindre son but.
Partant de là, les institutions internationales d’aide et de financement, les ONG et autres rganismes de développement se sont de plus en plus rendus compte que les populations rurales, cibles de la plupart des projets de développement, doivent participer elles-mêmes au processus de décision, à la planification et à l’exécution de ces projets, ainsi qu’à leur suivi et évaluation. Cela implique donc la mise en place d’une bonne stratégie de communication. C’est dans ce sens qu’on lira dans un rapport du PNUD sur le développement en 1993 que communication est l’instrument incontournable de la participation. L’utilisation de la communication pour le Développement pose n prémisse que le succès du développement rural suppose la participation active et consciente des bénéficiaires à tous les niveaux du processus de développement.
Aujourd’hui, le gouvernement togolais, conscient que les infrastructures socio-collectives constituent l’un des piliers d’un véritable développement. Il s’est à cet eff 4 4 infrastructures socio-collectives constituent l’un des piliers d’un véritable développement. Il s’est à cet effet engagé dans l’élaboration de politiques nationales et des stratégies de réduction de la pauvreté en faisant de leur construction un domaine prioritaire. Parmi ces multiples réalisations, nous pouvons citer les marchés d’approvisionnement qui retiennent ici notre attention. C’est dans cette perspective que fut rénové, en juin 2007 le marché de Pya-Hodo dans le canton de Pya. Le marché en question fut doté de 06 hangars construits en dur avec des toilettes.
Ce projet fut favorablement accueilli par les populations locales et environnantes lors de son exécution. Mais au lendemain de l’inauguration de ces nouveaux locaux, ceux-ci furent abandonnés, au grand plaisir des petits ruminants et des reptiles. Les populations refusaient de se rendre à ce marché et référaient aller ailleurs. Cette réticence des bénéficiaires ? utiliser les infrastructures n’est pas un fait isolé, car on a eu connaissance à bien d’autres projets dont les résultats sont semblables. C’est le cas par exemple des marchés cfEPP Tomdè, de Lassa Lao etc. Nous avons, dès lors, décidé d’étudier l’un des facteurs des échecs de ces projets : l’insuffisance de la communication.
C’est ce qui a suscité le présent thème intitulé: « le rôle de la communication dans les stratégies et plans de développement à la base : exemple du projet de rénovation du arché de Pya-Hodo dans la préfecture de la Kozah». Notre étude vise à révéler comment les méthodes et techniques de communication peuvent servir les objectifs du développement et quelles dispositions doivent être adoptées par les décideurs et planificateurs pour que la communication joue pleinement son rôle. Le choix du marché de Pya-Hodo comme terrain d’étude n’est pas s 4 fortuit. es objectifs d’un travail de mémoire sont avant tout scientifiques. Toutefois, considérant la portée sociale, nous pensons apporter également une solution à la non fréquentation de ce marché.
Nous espérons donc, qu’à travers les résultats de nos travaux, les autorités de la localité pourront résoudre ce problème qui leur tient vraiment à cœur. Aussi, souhaitons-nous que les agents de développement se réfèrent à ce travail afin de ne plus se laisser prendre dans les filets d’une insuffisance de communication dans la planification des projets. pour ce faire, nous avons basé notre recherche sur une méthodologie. Nous avons, délimité notre travail en deux grandes parties. Dans la première, consacrée au cadre théorique et ? l’approche méthodologique, nous avons utilisé des techniques t des outils de recherche tels que l’observation directe, l’entretien, la discussion et le questionnaire en vue d’obtenir des informations.
Dans la deuxième partie, nommée analyse et interprétation des résultats, nous avons présenté les données recueillies auprès de nos enquêtés, nous les avons analysées puis interprétées. 6 4 elles sont mal entretenues, soit elles ne sont pas du tout utilisées ou encore, les bénéficiaires ne connaissent pas leur utilité. Nous en avons fait le constat lors de certaines sorties de terrain dans la région de la Kara. Cela a donc ravivé notre curiosité et nous a onvaincu de poursuivre notre recherche. Notre travail vise à apporter des connaissances supplémentaires pouvant orienter des recherches futures dans le cadre du développement socio-économique des populations locales. En effet, le sujet a déjà été, et est encore au centre des grands débats.
Cependant, notre étude veut se démarquer de tous ceux- ci en se penchant particulièrement sur la question du rôle de la communication dans la mise en place des infrastructures de marché d’approvisionnement. par conséquent, cette étude vise à apporter une contribution ? l’approche du développement participatif. Tout comme la pauvreté est un signe de sous-développement, la présence des infrastructures dans un pays témoigne de son développement socioéconomique. Aujourd’hui, Hun des soucis de la plupart des pays est de se doter des infrastructures adéquates. Depuis 2008, le gouvernement togolais s’est inscrit dans cette perspective en créant un ministère chargé du développement à la base. M.
Gourdigou KOLANII, Ministre chargé des infrastructures rurales, a fait savoir dans une de ses déclarations que dans la politique générale du gouvernement togolais, les infrastructures représentent un grand volet pour le développement ocioéconomique durable. Ayant aussi pris conscience du rôle de la communication dans le développement local et participatif, le gouvernement a détaché une unité spéciale devant s’occuper des questions de « sensibilisation et d’information » dans le ministère du développement à la base qu’il a créé en 2007. e développement, en effet, plus qu’un simple mot, est l’un des problèmes 4 base qu’il a créé en 2007.
Le développement, en effet, plus qu’un simple mot, est Hun des problèmes les plus éminents de notre temps. Il est, par conséquent, indissociable de la mise en place des infrastructures ans un pays. Il en ressort dans ce domaine, après des études, et suite ? des années d’expériences, que l’appropriation d’un projet de développement par une population dépend de sa participation dans la planification et l’exécution de ce projet. Dès lors, pour des agents de développement, ONG, et aussi des institutions internationales d’aide et de financement, la communication est un instrument incontournable pour un développement humain- durable. 1. 2.
Problématique L’Afrique reste l’endroit au monde où la couverture en infrastructures est la plus faible, particulièrement pour les pays les plus pauvres. Cette faiblesse des infrastructures constitue Yun des principaux freins au progrès socioéconomique des pays en développement. Plusieurs études dans ce domaine suggèrent aux pouvoirs publics la mise en place des infrastructures au sommet de leurs priorités. Selon la Banque mondiale, afin d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), les pays les plus pauvres doivent consacrer au moins 9 % de leur PIB aux dépenses de construction, d’entretien et d’amélioration de leurs infrastructures.
La plupart des organisations internationales de développement attestent de nos jours que, pourvoir à des infrastructures déquates constitue une importante étape dans le processus d’éradication de la pauvreté. En effet, la mise en place des infrastructures s’inscrivent dans un programme de développement. Concept complexe et vaste, le développement touche une multitude de domaines et a fait l’objet de réflexions. Ainsi, sa complexité et son étendue influent sur sa définition. Mais à tous les niveaux et le domaine dan son étendue influent sur sa définition. Mais à tous les niveaux et quel que soit le domaine dans lequel l’on parle du développement, certains critères apparaissent toujours.
Il ‘agit entre autres, d’une bonne santé et d’une longévité, de l’acquisition du savoir et de l’accès aux ressources nécessaires pour un niveau de vie convenable. Ces critères résument le minimum vital auquel tout individu, dès sa naissance, a droit. es pays dans lesquels ce minimum vital n’est pas atteint sont qualifiés par Alfred SAUVY de Pays-sous-développés. De nos jours, on parle plus de pays en voie de développement. Toutefois les caractéristiques sont toujours les mêmes, c’est- à-dire un faible taux de revenu individuel, la malnutrition, l’analphabétisme, une démographie galopante et une excessive oncentration de la population active dans l’agriculture2. Ce phénomène touche particulièrement les continents africain, asiatique et quelques Etats d’Amérique Latine.
Le problème de développement est considéré comme le véritable mal du siècle dans tous ces Etats. Après que les Nations-Unies aient proclamé les années 1960 comme première décennie du développement, les organismes spécialisés, les Etats, les opérateurs privés, les Organisations Non Gouvernementales se sont lancés dans la bataille pour le développement, souvent en ordre dispersé, chacun employant a stratégie personnelle. Cela, en vue de réduire la pauvreté qui est le signe le plus visible du sous-développement. Mais malheureusement tous ces programmes de développement, exécutés dans différents pays, connurent des échecs. e rapport d’un projet de programme de développement au Tog03 en a fait cas.
Les conclusions de ce rapport annonçaient en termes clairs que les programmes de développement économique et social élaborés à travers les plans quinquennaux de 1960 à 1980 ont échoué parce qu’ils n’ont pas laissé appa à travers les plans quinquennaux de 1 960 à 1980 ont échoué arce qu’ils n’ont pas laissé apparaître dans leur conception et réalisation le rôle qu’aurait pu jouer les collectivités locales et urbaines dans la recherche de l’amélioration du bien-être social. Ainsi, la principale cause de ces échecs est que les populations concernées par les projets de développement ont été considérées comme simples bénéficiaires et non comme principaux acteurs du changement et du progrès.
Cest ainsi que les résultats des Recherche-Action4 viennent également confirmer les approches dites de développement à la base, communautaire ou participative. La théorie du éveloppement qui privilégiait l’initiative des agents de développement et le recours au capital, impliquant la passivité de la majorité de la population, se voit dépassée. Dorénavant, non seulement pour les ONG, mais aussi pour les institutions internationales de développement, les principaux pays industrialisés et autres agents de développement, la participation populaire est conçue comme une condition et non plus comme une conséquence du processus de développement. Selon le PNUD, elle est le problème central de notre époques.
Selon Victor ALADJI, le développement ne part pas des biens, mais es hommes, de leur éducation et de leur organisation6. De ce fait, la communication s’avère être l’instrument incontournable pour une participation effective de la population car il ny a pas de société qui ne communique pas. Longtemps utilisée à des fins politiques et commerciales, aujourdhui la communication est appelée à se mettre au service du développement. Elle doit permettre d’augmenter la participation des gens dans le processus de développement, de sensibiliser et d’informer les populations surtout au niveau communautaire7. Mais, c’est vers la fin des années 1960 que les bases théoriques et pratiques de la 0 4