Quelle politique pour la folie? guy dana
gué DAN pose la question dans son introduction : « La scandalise, dans ses intentions et comme traitement possible dans es psychoses, peut-elle orienter une gué dan premier boy aspirions empara 22, 2011 | 12 pages politique pour la folie ? Une première partie aborde la problématique clinique en relation avec la technique et ses finalités. La deuxième partie lie la problématique à son possible traitement, s’agit de l’analyse comme expérience éprouvée par le sujet. L’écart entre parole et langage fonde l’espace analytique, le vide y apparaissant comme la condition du langage.
La règle fondamentale de I’ association libre produit un événement gênèrent lui-même un rengagement subjectif s’exprimant par un nouveau savoir interne, par le biais de « l’inattendu ». L’inattendu comme éveil et consentement… Ai l’inattendu. L’interjection par le sujet de la règle fondamentale crée progressivement une « place libre » dans l’après coup, « ouverture à la création et contrepoids à a répétition ». Le dispositif an tique suppose pour se déployer dans ses effets un respect absolu du travail effectué par le sujet et une extrême attention au traitement de l’espace et du temps.
Posture éthique avant d’être une technique, ‘analyse présuppose « l’ouvert de la règle fondamentale » et un travail dialectique entre contingence de l’inattendu et nécessité de l’adresse que constitue l’an este. « L’opacité, la compacité du moi, c’est ce dont nous devons nous déprendre pour au contraire, consentir, baisser la garde… » Se réfèrent à LAÇANT, selon lequel « l’espace fait partie de l’inconscient, structuré comme un langage », G. DAN rappelle les finalités de l’analyse : modification du rapport du sujet à l’Autre, plus grande tolérance à l’inattendu comme métaphore du non maîtrisable.
L’Autre, ce tiers rituel, donne une fiabilité au langage ; référence à FRÈRE, l’analyse produit une disponibilité à l’hétérogène. L’analyse fait naître cet référence à FRÈRE, l’analyse produit une disponibilité l’hétérogène. L’analyse fait naître cette place vide « dont la vacance s’impose au-delà du contenu pour favoriser la pensée », ce qui ouvre la porte à la réduction vitale : « aimer et travailler ». L’auteur évoque les cinq grandes figures de savoir interne généreuse par la « traversée analytique » du langage.
Elles sont non déductibles par avance mais à expérimenter : soutiens du tiers, du séparable, de l’hétérogène, de l’inadéquation et de l’incomplète. Les vingt dernières pages de la première partie précisent la place centrale du transfert mettant en jeu espace et langage ainsi que le rôle et la responsabilité déterminants de l’analyste. La psychose : problématique et constats cliniques C’est en praticien de longue date et en homme de terrain qu’au long de ce livre G. DAN traite de « l’existence psychotique » des hommes et femmes qui lui sont confiés.
La cure analytique classique, cet « assèchement du souderiez », permet de se dégager du réel par a mobilisation, ce qui n’est pas directement accessible à la psychose ; là, tout est « à ciel ouvert », ce qui rend l’inattendu insupportable. La clôture du refoulement originaire manque à la psychose dont l’expérience du langage est très chaotique. Incapable de penser dans la contingence, la psychose se prête mal à l’association libre et transforme le savoir supposé chez l’autre en certitude.
L’Autre est si envahissant que l’interdit de penser est constamment à l’?ouvre ; le questionnèrent par le I est si envahissant que l’interdit de penser est constamment l’?ouvre ; le questionnèrent par le langage est balayé par la certitude, e délire, les hallucinations et les idées de persécution. L’« opération complexe de domestication des mots » afin de saisir et d’ordonner le réel, l’éloignant et le contenant, n’ pu se réaliser dans le rapport à la mère.
Le travail d’extraction de la « bouillie originaire » n’ pu se faire. Il faut donc aménager autrement la traversée du langage avec la psychose. L’impasse amène G. DAN à faire le lien avec la notion du mouvement : le « béguin ». L’espace analytique peut être pertinent pour la clinique de la séchée ; elle doit tenir compte de la défaillance de ce lieu tiers que le père symbolise entre la mère et l’enfant. Le langage est chaos, la désarmions règne dans un espace saturé, l’inertie et la fixité dominent.
La façade conformiste caractéristique de la psychose masque la crainte de l’effondrement ; la relation de la personne malade est marquée par l’ambiance, la discordance et surtout la réticence. Le transfert avec la psychose est d’un maniement très délicat, entre tendance diplomatique extrême de la personne et « amour de transfert qui voisine avec le délire ». Comment supporter du conflit psychique, composer avec de l’insu en soi sans faire appel immédiatement à des voix ou à la figure d’un persécuteur ?
Cette intime vulnérabilité de la personne atteinte de psychose commande d’orienter le travail psychosomatiques à partir du réel, dont la psychose est prisonnière, afin « d’amadouer » ce réel. G. DAN le dit avec conviction, il est possible à certaines conditions de renouer un lien social supportable, en liant langage, espace et transfert dans un temps soignant, à la fois acte analytique et acte politique d’inclusion de la folie dans la été.
Position éthique La méthode thérapeutique est éthique avant d’être technique et déroule une pratique éclairée par la théorie, et non au service d’une doctrine. L’inattendu, épongée de la contingence de la règle fondamentale dans le modèle de la cure est un principe éthique « qu’il faut prendre au sérieux Ce qui s’avère opératoire dans la névrose rencontre la compacité et la réticence de la psychose. L’auteur fait l’hypothèse d’une possible traversée pour la psychose.
Dans un espace thérapeutique posant en principe l’existence de la dynamo?que de l’inconscient, il s’agit de hangar de paradigme. En effet, c’est la question du sujet qui se pose péremptoirement, le moment de l’hospitalisation étant considéré comme un temps parmi d’autres dans un parcours ; d’où la récusation des fausses socialisation par des sorties d’hôpital rapides. Il s’agit de ne plus cliver entre maladie et existence psychotique. Celle-ci est constamment à la recherche de suppléances qui nécessitent de travailler sur des temps subjectifs différents.
L’extinction des temps de crise n’ aucune valeur thérapeutique si le temps d’après n’est pas oc L’extinction des temps de crise n’ aucune valeur répartiteur si le temps d’après n’est pas coordonné, intégré et globalisé. Le stabilité alcaline, mixte entre espace et langage, est dans la psychose chaos au sein d’un espace saturé. Il s’agit donc d’apporter de l’intervalle, du tiers, une organisation mettant au travail l’originaire, « notions qui sont pour moi capitales » nous dit DAN.
Le travail avec les psychoses impose une thérapeutique au cas par cas, travail plus ardu mais pas impossible, consistant notamment à « détourner la psyché de sa tendance diplomatique ». L’enjeu serait de susciter une reconstruction du refoulement ; travailler avec e délire rend cette correction délicate à obtenir mais il s’agit bien de retrouver la négative fondatrice du refoulement originaire et ses effets dans l’après coup. Enfin, il faut passer du secteur psychiatrique dans son mode fonctionnel régi par les textes de loi à une théorie de la pratique.
Comment transposer le travail psychique de type analytique, travail en secteur psychiatrique non mademoiselle auprès d’un sujet singulier, de telle sorte qu’il soit supportable pour le patient ? Par la transformation du système binaire des hospitalisations en un système complexe faisant jour la ternirait entre les structures de ion, la multiplicité des lieux traversés favorisant le travail psychique sur l’originaire. Théorie et pratique C’est une expérience de terrain à partir du génie de la méthode analytique que veut nous faire partager l’auteur.
Comment refaire à partir du génie de la méthode analytique que veut nous faire partager ‘auteur. Comment refaire l’intimité entre espace et langage si malmenée dans la psychose, ce à quoi nous renvoient les « voyages pathologiques », les pragmatiques et les colombophiles, toutes tentatives d’un savoir-faire avec l’espace ? La visée est de stabiliser les taperons délirantes et de permettre des suppléances. L’inclusion de l’espace dans le fil des associations est pour G. DAN le préliminaire à tout traitement du symptôme.
Il s’agit de mettre en place une organisation des soins en analogie avec l’associative psychique et au langage, son modèle, transformant le secteur en un contenant plusieurs lieux. De l’Unité clinique hospitalière au ACHAT en passant par le CAMP, l’auteur cite huit lieux différents. Chez un patient explicitement psychotique, il y a une mobilité, même fugace et temporaire ; il ne faut pas « réifier » la structure. AI est possible pour le sujet – notion qu’il ne faut pas évacuer – d’entrer en relation avec ses soignants de façon étonnamment présente.
L’orientation dans le soin se fait au premier chef par la capacité d’élaboration de chaque patient en lien avec son existence psychotique dans son ensemble et non stricts sensé avec sa maladie. Ce dispositif pluriel semble permettre une capacité accrue d’accueil et de disponibilité des équipes soignantes de l’unité clinique, favorisant un désir soignant dégagé des questions de capacité d’accueil. L’intervalle entre les lieux devient un équivalent du vide à su es questions de capacité d’accueil. L’intervalle entre les lieux devient un équivalu net du vide à supporter et permet un travail psychique d’après coup.
La nécessaire matérialité du cadre met au travail séparation et lien, comme l’enfant avec sa bobine tente de maîtriser les allées et venues de sa mère. Même si la psychose est marquée par la récidive et la prévenance de la fusion et de l’inertie, il s’agit de maintenir un travail psychique et non d’assigner à résidence. Il faut aussi une « subversion des pratiques sectorielles » afin de favoriser transversales et discontinuité des parcours. Aucun lieu ne doit faire masse à la façon de l’hôpital psychiatrique ; la pluralité des lieux fait office de signifiant et l’intervalle entre deux lieux office de vide.
G. DAN aborde la nécessaire et urgente réflexion sur les pratiques psychiatriques, citant D. INCOGNITO au sujet du terme de « représailles » ainsi que DÉRIDA et Cl. GEINDRA par rapport au terme d’ « hospitalité ». La première tâche d’un collectif soignant est d’être attentif au désir soignant. Les modalités d’utilisation des chambres d’isolement peuvent-elles échapper aux représailles ? La question est d’importance car ‘hospitalité doit toujours recéder l’hospitalisation. Conjuration des trois ordres et langue congelée La question du secrétaire n’est pas nouvelle. G.
DAN traite plus particulièrement dans un des derniers chapitres de l’évidement de toute élaboration et de l’obsession de la performance caractérisant selon lui la modernité acte toute élaboration et de l’obsession de la performance caractérisant selon lui la modernité actuelle ainsi que l’émergence d’une langue nouvelle sous influence, rationnelle et positive, issue du marketing. Un certain vocabulaire de l’efficacité et une rhétorique des résultats recherchent l’adéquation. L’acte de travail psychique devient une prestation, adéquate et transparente, obéissant au principe de précaution.
La démarche Qualité, dans l’inertie dialectique d’un « vrai/faux discours » est le véhicule langage de cette valeur d’adéquation totale. À travers normes et protocoles, sous la forme de la chose déjà jugée et d’une langue pleine sans extensions annulant tout conflit, le risque d’incarcération progressive du sujet est grand, dans nos sociétés démocratiques. C’est la conjuration de l’ordre geste?annuaire, uniforme et secrétaire. Et cette question finale : « À quel type d’êtres humains s’adresse-t-on ? Présentation de l’auteur gué DAN est né en 1948 à lésinerai.