Quelle est la place du bonheur dans l’anthropologie e…

essay B

Nous verrons qu’il part de la recherche universelle du bonheur, pour constater son échec, qu’il étudie ensuite les avatars de cette recherche, pour conclure à la seule solution de vraie félicité : l’amitié avec Dieu. ) La recherche du bonheur est au c?Ur de la condition humaine. Ai) Pascal part de la constatation que peut faire son lecteur même athée : que l’homme veut être heureux : « il veut être heureux et ne veut être qu’heureux, et ne peut ne vouloir pas l’être » (5 24). Dans le fragment 1 38, il développera cette réflexion d P dé du la f ré du que No boa av sol hui cc l’ que AI tendent tous à ce but. (… ) C’est le motif de toutes AI actions de tous les hommes, jusqu’ ceux qui vont s pendre. » b) On constate que les hommes y réfléchissent d toujours.

Pascal expose rapidement dans la pensée différentes thèses sur le « souverain bien » (c’est-à-( quoi l’homme aspire comme devant lui apporter un contentement total. ) Chaque philosophie a une thé! Ce que l’homme doit chercher pour être heureux : « que le souverain bien est en la vertu, l’autre le met loupe, l’autre à suivre la nature, l’autre en la vérité l’autre à l’ignorance totale, l’autre en l’indolence, de résister aux apparences, l’autre à n’admirer rien braves préhension en leur tarirait, doute et suspens perpétuelle.

Et d’autres plus sages qu’on ne le peut non pas même par souhait. Nous voilà bien payés. Commentaire final montre que Pascal ironise sur la multiplicité des conceptions des philosophes, il ne accumule que pour mieux les contester. Chacun a c le bonheur à sa manière, aucun ne la trouvé avec certitude. Cc) Mais Pascal veut amener son lecteur aussi à coins empiriquement l’échec rencontré quotidiennement l’homme dans cette quête du bonheur.

Car, pour PP condition de l’homme est essentiellement malheurs l’affirme à plusieurs reprises : le fragment 33 menti( déjà AI tendent tous à ce but. (… ) C’est le motif de toutes les actions de tous les hommes, jusqu’ ceux qui vont se b) On constate que les hommes y réfléchissent depuis toujours. Pascal expose rapidement dans la pensée 56 différentes thèses sur le « souverain bien » (c’est-à-dire ce contentement total. Chaque philosophie a une thèse sur ce que l’homme doit chercher pour être heureux : « L’un dit eue le souverain bien est en la vertu, l’autre le met en la l’autre à l’ignorance totale, l’autre en l’indolence, d’autres résister aux apparences, l’autre à n’admirer rien et les braves préhension en leur tarirait, doute et suspension perpétuelle. Et d’autres plus sages qu’on ne le peut trouver, non pas même par souhait. Nous voilà bien payés. » Le multiplicité des conceptions des philosophes, il ne les accumule que pour mieux les contester.

Chacun a cherché c) Mais Pascal veut amener son lecteur aussi à constater empiriquement l’échec rencontré quotidiennement par l’homme dans cette quête du bonheur. Car, pour Pascal, la condition de l’homme est essentiellement malheureuse, il l’affirme à plusieurs reprises : le fragment 33 mentionne est essentiellement malheureuse, il l’affirme à plusieurs reprises : le fragment 33 mentionne déjà l’ennui qui réside au c?Ur de l’homme, et dans le fragment 66, il le formule ainsi : « Si notre condition était véritablement heureuse il ne faudrait pas nous divertir d’ penser. La structure logique de la phrase tend à prouver que l’hypothèse de départ est fausse : un homme heureux ne recherche pas le divertissement. Dans le fragment 126, Pascal explique la use du malheur des hommes : « quand j’ai pensé de plus près et qu’après avoir trouvé la cause de tous nos malheurs, j’ai voulu en découvrir les raisons, « ai trouvé qu’il y en a une bien effective, qui consiste dans le malheur naturel de notre condition faible et mortelle, et si méprisable que rien ne peut nous consoler lorsque nous y pensons de près. L’homme est donc malheureux en raison même de sa nature limitée « car c’est être malheureux que de vouloir et ne pouvoir. » écrit Pascal dans le fragment 71 . La situation de l’homme est donc paradoxale. Il) L’homme a découvert des moyens d’oublier la offrande, mais qui démontrent sa vanité. Ai) Ainsi, l’imagination a ce pouvoir de procurer un bonheur factice : « Elle ne peut rendre sages les fous mais elle les rend heureux, à l’envi de la raison qui ne peut rendre ses amis que misérables, l’une les couvrant de gloire, l’autre de honte. (41) En effet, I rendre ses amis que misérables, l’une les couvrant de gloire, l’autre de honte. » (41) En effet, l’imagination détourne les hommes de l’idée de leur condition faible, le e leur permet de ne pas penser, en leur fournissant des sujets de gloire, d’orgueil, en satisfaisant leur amour propre. Cependant, le bonheur qu’elle procure n’est pas durable, il est limité dans le temps, comme le divertissement. ) Le divertissement est le second moyen employé par les hommes pour éviter de penser à leur misère. Pour montrer la force du divertissement, Pascal illustre sa thèse par deux exemples, dans e fragment 126 : celui du roi, l’homme qu’on ne cesse de divertir, et celui de l’homme en deuil qui oublie sa peine en chassant le sanglier. Mais ce plaisir n’est pas le bonheur, comme le fait observer Pascal dans un petit dialogue : « – [.. ] n’est-ce pas être heureux que de pouvoir être réjoui par le divertissement ?

Non ; car il vient d’ailleurs et de dehors ; et ainsi il est dépendant, et partout, sujet à être troublé par mille accidents, qui font les affliction inévitables » (5 123) Le plaisir que donne le divertissement est donc dépendant de conditions sur lesquelles l’homme n’ aucune prise. Cc) Pas seulement la chasse, le jeu, ou la danse, mais même toute activité, l’activité scientifique, voire son foyer (S 74), sont des passe-temps qui permettent à l’homme de ne pas réfléchir scientifique, voire son foyer (S 74), sont des passe-temps qui permettent à l’homme de ne pas réfléchir à son destin et à la mort qui l’attend.

AI y éprouve alors un certain plaisir, notamment celui que donne la vanité de briller devant les autres, d’être admiré. Pascal semble se décrire lui-même lorsqu’ écrit dans le fragment 126 : « La vanité, le plaisir de la montrer aux autres. Les autres suent dans leur cabinet pour montrer aux savants qu’ils ont résolu une question d’algèbre qu’on n’aurait pu trouver jusque ici. » Dans le même far. 126, il pousse l’analyse aussi loin que possible :« De là vient que le jeu et la conversation des femmes, la guerre, les grands emplois sont si recherchés.

Ce n’est pas qu’on s’imagine que la vraie béatitude soit ans le lièvre qu’on court ; on n’en voudrait pas s’il était offert. Ce n’est pas cet usage mol et paisible et qui nous laisse penser à notre malheureuse condition qu’on recherche, ni les dangers de la guerre ni la peine des emplis, mais c’est le tracas qui nous détourne d’ penser et nous divertit. » Ainsi, « ce n’est que la chasse et non pas la prise qu’ils recherchent « il) Cette situation s’explique selon Pascal, par a nature corrompue de l’homme. ) Les hommes devraient prendre garde à la raison de leur inconstance et à leurs contradictions, car après avoir constaté que « tout le malheur des h leurs contradictions, car après avoir constaté que « tout le malheur des hommes vient de ne savoir pas demeurer en repos », Pascal remarque cependant que’ « ils ont un autre instinct secret qui reste de la grandeur de notre première nature, qui leur fait connaître que le bonheur n’est en effet que dans le repos et non pas dans le tumulte… « Ainsi s’écoule toute la vie ; on cherche le repos en combattant quelques obstacles, et, si on les a surmontés, le repos devient insupportable, par l’ennui qu’il engendre ; il en faut sortir et mendier le tumulte. » b) Cet échec n’empêche pas l’homme de rechercher un honneur parfait, car il se souvient de la félicité première qu’il a connue avant le péché originel, « si l’homme n’avait jamais été corrompu, écrit Pascal, il jouirait dans son innocence et de la vérité et de la félicité avec assurance. Pascal illustre cette idée dans le fragment 108 en comparant deux personnages historiques, Paul-émie (qui avait été consul) et perse (qui avait été roi), le plus malheureux, selon les commentateurs, est perse, car il était destiné à être roi à vie, alors que la charge de consul n’est donnée que pour deux ans. La perte de perse était donc bien plus grande.

perse représente l’homme sur terre : il a connu un état antérieur de béatitude (comme l’homme avant le péché originel), et vit dans le désespoir de l’avoir perdu. Tous les béatitude (comme l’homme avant le péché originel), et vit dans le désespoir de l’avoir perdu. Tous les hommes sont pour Pascal des « rois dépossédés » comme perse, nostalgiques d’une félicité passée. ) Leur seule issue, selon Pascal, est de se tourner vers Dieu. Si celui-ci accorde sa grâce, les croyants retrouveront le bonheur de la vie éternelle. AI introduit cette idée progressivement au fur et à mesure des liasses (cf. far. 08 cité plus haut), mais elle apparaît clairement pour la erre fois dans le fragment 123 : « Si l’homme était heureux il le serait d’autant plus qu’il serait moins diverti, comme les saints et Dieu. La suite de la pensée laisse conclure que le bonheur de Dieu n’est pas soumis aux vicissitudes, et celui des saints tient sa stabilité de la participation à l’amitié et la béatitude divine. Tel sera précisément le message de la seconde partie de l’Apologie : « Félicité de l’homme avec Dieu Bonus -culture générale : La notion de bonheur chez Pascal correspond-elle à la notion de bonheur dans le athlétisme ? Autrement dit, est-il influencé par le Jansénisme ?

La morale du christianisme, héritée de la conception de l’homme véhiculée dans l’écriture Sainte, est une morale du bonheur : le premier mot du premier psaume, peut-être le texte le plus ancien de la Bible, est « Heureux » (« Heureux l’homme qui ne marche pas dans l’homme qui ne marche pas dans le conseil des impies, qui ne se tient pas dans la voie des pécheurs, et qui ne s’assied pas dans la compagnie des moqueurs, mais qui a son plaisir dans la loi de haie, et qui la médite jour et nuit »), et le c?Ur de l’enseignement du Verbe de Dieu dans ‘évangile (la Bonne Nouvelle), ce sont les « Béatitudes » « Bienheureux les pauvres en esprit, bienheureux les miséricordieux, bienheureux les doux, les c?ours purs etc.. (matheux V, sqq.) La question qui s’est posée aux âmes éprises de perfection, c’est si cette présentation du christianisme n’était pas entachée d’égoïsme, puisque l’essence du christianisme, est l’amour (la « charité », amour de Dieu d’abord, et amour divin qui en découle pour tout prochain ), et que l’amour vise d’abord le bonheur de l’autre, et l’estime de l’autre. La réponse de la théologie morale est que l’amour bien redonné commence par soi-même, et que le plus grand bien que l’on est tenu de se vouloir à soi-même, est d’être orienté vers le souverain Bien vers lequel tend notre être le plus intime. Il n’ a pas opposition entre cet amour de soi et celui de Dieu qui nous veut ce Bien-là, comme Créateur de notre nature.

Au surplus, ce Bien qu’il nous destine est une participation surnaturelle à sa propre Vie qui est Béatitude, dans une communion d’amitié une participation surnaturelle à sa propre Vie qui est Béatitude, dans une communion d’amitié qui commence dès ici-bas. D’autre part, on peut (pour faire court) distinguer deux roter de bonheur : 1) Le bonheur extérieur, faveur de la chance, que l’on peut trouver de façon plus ou moins éphémère, plus ou moins durable, dans des biens qui satisfont nos désirs. Ces bonheurs-là ne dépendent pas forcément de nous, et s’ en tenir suffisamment détaché est une façon de garder sa liberté vis-à-vis des aléas de la vie. 2) Le bonheur qui jaillit du plus intime de l’être qui agit vertueusement, et qui sent s’épanouir et s’unifier toutes ses facultés d’intelligence, de volonté, de sensibilité, dans une plénitude de liberté vraie.